Gims, streamé comme jamais

Le chanteur congolais Gims reçoit le prix du meilleur artiste masculin lors des 40e Victoires de la musique, la cérémonie annuelle de remise des prix de la musique française, dans la salle de concert de la Seine Musicale à Boulogne-Billancourt, en banlieue de Paris, le 14 février 2025. (AFP)
Le chanteur congolais Gims reçoit le prix du meilleur artiste masculin lors des 40e Victoires de la musique, la cérémonie annuelle de remise des prix de la musique française, dans la salle de concert de la Seine Musicale à Boulogne-Billancourt, en banlieue de Paris, le 14 février 2025. (AFP)
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Publié le Samedi 15 février 2025

Gims, streamé comme jamais

  • Sur les plateformes de streaming Spotify et Deezer, tout comme sur TikTok, Gims fait partie du top 10 des artistes les plus écoutés en France en 2024
  • Arrivé en France à deux ans avec sa famille qui fuit le régime, il connaît la pauvreté, les foyers d'accueil, la séparation de ses parents

PARIS: "Sapés comme jamais", "Bella", "Spider": le chanteur et rappeur congolais Gims, sacré meilleur artiste masculin aux 40e Victoires de la musique, caracole depuis une dizaine d'années en haut des classements avec une recette éprouvée et ses inséparables lunettes noires.

Sur les plateformes de streaming Spotify et Deezer, tout comme sur TikTok, Gims fait partie du top 10 des artistes les plus écoutés en France en 2024. Preuve que cette machine à tubes, 38 ans au compteur, maintient la cadence.

Né en 1986 à Kinshasa, en République démocratique du Congo, pays pour qui il a eu une pensée vendredi soir sur la scène des Victoires, Gandhi Djuna, son nom à l'état civil, a la musique dans les veines.

Son père, Djuna Djanana, est un musicien renommé dans son pays. Et dans la famille, son petit frère Dadju excelle aussi.

Arrivé en France à deux ans avec sa famille qui fuit le régime, il connaît la pauvreté, les foyers d'accueil, la séparation de ses parents, puis les squats.

C'est en suivant cette voie cabossée que Maître Gims - son premier alias - finit par intégrer le groupe de rappeurs parisiens Sexion d'Assaut, associé au label Wati B.

La formation sort plusieurs projets dont l'album remarqué "L'école des points vitaux" (2010), mais essuie en parallèle des critiques après des propos homophobes décomplexés tenus dans la presse par Lefa, l'un de ses membres. Retour de bâton immédiat: leurs titres sont écartés de certaines radios, des concerts annulés.

- Duos gagnants -

En 2013, Gims s'envole en solo avec "Subliminal", porté par "J'me tire" et "Bella", des succès à travers lesquels le rappeur démontre sa facette de chanteur à la voix puissante de stentor, mixé à la sauce R'n'B.

Plus consensuel que ses pairs, l'artiste se garde de paroles violentes et envoie des punchlines sans insultes.

Oscillant entre rap et pop teintée de sonorités africaines en écho à la rumba congolaise, il ne séduit pas seulement la jeunesse, mais un large public de différentes générations et classes sociales. En 2019, il devient le premier rappeur francophone à remplir le Stade de France, avec 72.000 spectateurs.

Derrière ses tubes se trouve notamment le compositeur Dany Synthé, artisan du carton "Sapés comme jamais" où Gims rend hommage à l'art de bien s'habiller, version luxe.

"Je me dis c'est ouf, on est encore là", confiait Gims au média en ligne Konbini en 2022. "Ça m'étonne encore toujours, parce que l'époque est différente, le marché est différent, les réseaux sociaux ont changé la donne."

Sa longévité tient aussi à ses multiples collaborations, de la chanteuse Vitaa au rappeur américain Lil Wayne en passant par Vianney ("La même"). Plus inattendu, il signe "Reste" avec Sting, figure du groupe de rock anglais The Police.

Une seule n'a jamais existé: postée par un compte mystère sur YouTube, "Le navire" se présente comme un prétendu duo de Gims et du poids lourd Booba, mais s'avère être un mash-up (mélange de morceaux) bien ficelé.

L'histoire est d'autant plus improbable que les rappeurs sont à couteaux tirés.

- Polémiques électriques -

Avec leur tempo dansant, les chansons de Gims intègrent sans difficulté des playlists de soirées ou de Nouvel An.

Les voeux ne sont toutefois pas au goût de la star, qui provoque un tollé en 2022, après avoir demandé dans une vidéo de ne pas lui souhaiter la bonne année au motif que ce n'était pas musulman. Il a dit regretter cette vidéo, qualifiée d'"ovni".

Nouvelle volée de bois vert l'année suivante: dans une interview, le chanteur affirme que les Egyptiens disposaient d'un système électrique dès l'Antiquité, grâce aux pyramides au sommet desquelles "il y a de l’or". "L'or, c'est le meilleur conducteur pour l’électricité...C'était des foutues antennes!"

La théorie, farfelue et fausse, a été maintes fois démontée.

Ces couacs éclairent la personnalité de Gims, mais n'ont jamais entamé sa réussite - plusieurs millions d'albums vendus - qui fait de lui l'un des rappeurs francophones les plus connus dans le monde.

Il n'a toutefois jamais réussi à obtenir la nationalité française, malgré deux demandes.


Riyadh Season 2025 lance “Beast Land”

La zone proposera plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, dont le Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin et un saut à l'élastique de 50 mètres de haut. (SPA)
La zone proposera plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, dont le Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin et un saut à l'élastique de 50 mètres de haut. (SPA)
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  • Située près de Boulevard City et Boulevard World, la nouvelle attraction promet une expérience spectaculaire

RIYAD : L’Autorité générale du divertissement (GEA) a annoncé que les billets sont désormais disponibles pour Beast Land, qui ouvrira ses portes le 13 novembre, dans le cadre de la Riyadh Season 2025.

Située à proximité de Boulevard City et Boulevard World, cette nouvelle zone de divertissement propose une expérience immersive de grande ampleur, inspirée par l’univers du défi et de l’aventure.

Développée en collaboration avec le célèbre YouTubeur américain MrBeast (Jimmy Donaldson), Beast Land s’étend sur plus de 188 000 mètres carrés et combine jeux, aventures et spectacles interactifs accessibles à tous les âges.

La zone comprendra plus de 15 attractions principales et 14 expériences uniques, parmi lesquelles la Viking Coaster, le Phantom XXL, le Top Spin, ainsi qu’un saut à l’élastique de 50 mètres. Une “Beast Arena” dédiée proposera 10 défis compétitifs réalistes mettant à l’épreuve la vitesse, la précision et les réflexes, tels que Tower Siege, Battle Bridge et Warrior Challenge.

Le site accueillera également une zone de jeux pour enfants et plus de 20 points de restauration, faisant de Beast Land “une destination complète pour l’aventure et le divertissement.”

Beast Land sera ouverte de 16 h à minuit en semaine, et jusqu’à 1 h du matin les week-ends.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Vol au Louvre: "les bijoux seront retrouvés", réaffirme Macron

Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une réunion avec la communauté française à la résidence de l'ambassadeur de France à Mexico, le 7 novembre 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron prononce un discours lors d'une réunion avec la communauté française à la résidence de l'ambassadeur de France à Mexico, le 7 novembre 2025. (AFP)
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  • Emmanuel Macron a assuré depuis le Mexique que les joyaux de la Couronne volés au Louvre seraient retrouvés et que la sécurité du musée serait entièrement repensée
  • Après des critiques sévères de la Cour des comptes, le Louvre lance des mesures d’urgence, dont un coordonnateur sûreté et davantage de caméras de surveillance

MEXICO: Le président français Emmanuel Macron a répété vendredi lors d'un déplacement au Mexique que les joyaux de la Couronne dérobés au Louvre seraient retrouvés et a promis que la sécurité du musée parisien serait revue.

"Nous avons commencé à interpeller une partie de la bande qui a mené ce vol. Les bijoux seront retrouvés, ils seront arrêtés, ils seront jugés", s'est engagé le chef de l'Etat auprès de la chaîne Televisa au cours d'une tournée en Amérique latine.

"De ce qui s'est passé et qui a été un choc pour tout le monde", c'est "l'occasion de sortir encore plus fort", a déclaré Emmanuel Macron.

Le 19 octobre, des malfaiteurs ont réussi à s'introduire dans le musée et dérober en quelques minutes des joyaux d'une valeur de 88 millions d'euros. Les bijoux restent introuvables et quatre suspects ont été mis en examen et écroués.

Parmi les huit pièces "d'une valeur patrimoniale inestimable", selon les autorités, se trouve le diadème de l'impératrice Eugénie (épouse de Napoléon III), qui compte près de 2.000 diamants.

La Cour des comptes a vivement critiqué la gestion du musée de ces dernières années, affirmant jeudi dans un rapport que l'institution avait négligé la sécurité au profit de l'attractivité.

"La sécurité du Louvre sera totalement repensée", a assuré Emmanuel Macron vendredi, évoquant le plan de "Nouvelle Renaissance du Louvre" annoncé en janvier qui doit aboutir à une nouvelle grande porte d'accès ou encore une salle dédiée à la Joconde de Léonard de Vinci.

La Cour des comptes a revu à la hausse son coût à 1,15 milliard d'euros, contre 700 à 800 millions évoqués par l'entourage du chef de l'État. Elle a jugé le projet "pas financé" en l'état.

En attendant, la direction du musée le plus visité au monde a présenté vendredi des "mesures d'urgence" lors d'un conseil d'administration extraordinaire, parmi lesquelles la création d'un "coordonnateur sûreté" et le déploiement de caméras de surveillance supplémentaires. Leur manque aux abords du musée avait été pointé du doigt.


Le Salon des Arts met en lumière l’échange culturel à la Résidence de France à Djeddah

La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
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La première édition du Salon des Arts s'est déroulée à la résidence française à Djeddah. (Fourni)
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  • Le programme a présenté des performances live et des études visuelles reflétant l’esprit de l’échange culturel et mettant en avant la coopération culturelle croissante entre la France et l’Arabie Saoudite
  • Le Consulat de France à Djeddah a annoncé la création d’une nouvelle communauté d’anciens artistes en résidence à la Cité Internationale des Arts à Paris

​​​​​​DJEDDAH : La première édition du Salon des Arts s’est tenue mercredi soir à la Résidence de France à Djeddah, réunissant art, musique et échanges entre artistes saoudiens et français.

Le programme a proposé des performances live et des études visuelles reflétant l’esprit de l’échange culturel et mettant en avant la coopération culturelle croissante entre la France et l’Arabie Saoudite.

Au cours de la soirée, le Consulat de France à Djeddah a annoncé la création d’une nouvelle communauté d’anciens artistes en résidence à la Cité Internationale des Arts à Paris, initiative soutenue par les artistes saoudiennes Zahra Bundakji et Danah Qari. L’événement a également présenté des artistes saoudiens tels que Joud Fahmy, Zahiyah Al-Raddadi, Bricklab et Nour Gary.

Le Consul général de France à Djeddah, Mohamed Nehad, a déclaré : « Beaucoup d’artistes saoudiens présents ont déjà séjourné en France dans le cadre du programme de résidence, que j’aime comparer à un cocon de startup, un espace qui équipe les artistes de nouveaux outils, les connecte avec d’autres à travers le monde et les aide à développer et affiner leurs compétences.

« Des rencontres comme celle-ci sont essentielles pour renouer avec ces artistes, présenter leurs travaux à la Résidence de France et renforcer leurs liens. L’esprit de la France a toujours été de connecter les artistes français aux talents locaux pour créer ensemble, mêler saveurs françaises et saoudiennes, et construire quelque chose de significatif reflétant les deux cultures. »

Il a ajouté : « La scène artistique saoudienne est aujourd’hui incroyablement jeune et pleine d’énergie. Ces artistes nous inspirent et nous dynamisent avec leurs idées brillantes, rechargeant notre énergie créative à chaque rencontre. »

L’attaché culturel Quentin Richard a décrit l’événement comme un reflet du dialogue artistique continu entre les deux pays, déclarant : « Les résidences artistiques à la Cité Internationale des Arts à Paris et ici à Djeddah illustrent la vitalité du dialogue entre artistes français et saoudiens. Elles favorisent une dynamique d’échange basée sur la créativité, le respect mutuel et la découverte partagée de nos cultures. »

Le groupe français Oriki, dont les membres incluent Woz Kaly, Yann Saletes, Mourad Baitiche, Michel Teyssier et Khaled Baitiche, actuellement en résidence à Hayy Cinema en collaboration avec l’artiste saoudienne Salma Murad, a également participé à l’événement.

De nouvelles résidences artistiques débuteront en décembre en partenariat avec le Musée Tariq Abdulhakim et la galerie Athr.

Le chanteur d’Oriki, Woz Kaly, a déclaré : « Entre la première visite et aujourd’hui, il y a un lien émotionnel avec le territoire, la communauté et les artistes. Tant que ce lien existe, tout peut se créer à travers l’art. Lors de l’événement, nous avons interprété trois chansons faisant partie de notre projet de ciné-concert, chacune inspirée d’une scène de film différente.

« Même sans l’écran, l’idée est que le public imagine l’histoire à travers la musique et ressente son émotion. C’est un aperçu de ce que nous développons depuis notre arrivée à Djeddah. »

Pour Bundakji, le Salon des Arts a offert au public une rare plongée dans le processus créatif lui-même.

« Les gens connaissent l’artiste dans son atelier, mais ils ne voient jamais ce qui s’y passe. Ils ne voient pas les recherches, les idées, les expérimentations, les échecs », a-t-elle expliqué, ajoutant que l’événement permettait aux visiteurs d’interagir directement avec le processus artistique.

« Entre l’atelier et l’œuvre finale, il y a un grand espace où nous pouvons nous rencontrer, partager nos idées, où naissent les amitiés et la communauté. Je crois que c’est la vie elle-même, où les gens se connectent, parlent d’art et apprennent à se connaître face à face, pas seulement en voyant mon travail et mon nom sur un titre », a-t-elle poursuivi.

Elle a décrit la soirée comme un espace permettant aux visiteurs de toucher et d’expérimenter les recherches derrière chaque œuvre, « une tranche de la pratique de chacun dans son atelier ».

Qari a ajouté : « Je pense que c’est un bel espace pour que les gens se réunissent et aient réellement une conversation sur la vie qui imite l’art qui imite la vie. Nous voyons tous le travail des autres en exposition, mais nous ne connaissons pas vraiment les sentiments derrière ces œuvres. »

Elle a conclu : « Tout ce que nous créons provient de quelque chose dans nos vies : des histoires, des sentiments, des rêves, des peurs, des échecs. C’est une opportunité intime de créer un lien authentique entre les gens et de s’inspirer mutuellement. Utiliser la création d’autrui comme muse pour ce que nous vivons, pour savoir que nous ne sommes pas seuls. N’est-ce pas là le but de l’art et de la poésie, après tout ? »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com