Violence à l'école: fouilles inopinées des sacs à partir du printemps, annonce Borne

Avant les vacances d'hiver de la zone C, plus d'une vingtaine de collèges et lycées de Seine-Saint-Denis ont été placés sous la surveillance de 100 fonctionnaires de police, déployés pour "prévenir la réitération d'actes de violence" aux abords des établissements scolaires à la suite d'une série d'incidents. (AFP)
Avant les vacances d'hiver de la zone C, plus d'une vingtaine de collèges et lycées de Seine-Saint-Denis ont été placés sous la surveillance de 100 fonctionnaires de police, déployés pour "prévenir la réitération d'actes de violence" aux abords des établissements scolaires à la suite d'une série d'incidents. (AFP)
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Publié le Vendredi 21 février 2025

Violence à l'école: fouilles inopinées des sacs à partir du printemps, annonce Borne

  • Ces fouilles inopinées seraient réalisées avec des "forces de l'ordre puisque ça ne rentre pas dans les prérogatives des personnels de l'Education", a précisé la ministre, inquiète d'"un usage beaucoup plus répandu des armes blanches" chez les jeunes
  • A ce titre, elle a redit son intention de modifier le code de l'éducation pour que, si un port d'arme blanche est constaté dans un établissement scolaire, l'élève mis en cause "passe systématiquement devant un conseil de discipline"

PARIS: Des "fouilles inopinées de sacs" seront mises en place à partir du printemps pour tenter de lutter contre les violences à l'école ou aux abords des établissements scolaires, affirme vendredi la ministre de l'Education nationale Elisabeth Borne.

"Je souhaite qu'on puisse, avec le préfet, le procureur, le représentant de l'Education nationale, pouvoir organiser régulièrement des fouilles de sac à l'entrée des établissements" et ce à partir du printemps, a déclaré la ministre, interrogée sur BFMTV/RMC.

Ces fouilles inopinées seraient réalisées avec des "forces de l'ordre puisque ça ne rentre pas dans les prérogatives des personnels de l'Education", a précisé la ministre, inquiète d'"un usage beaucoup plus répandu des armes blanches" chez les jeunes.

A ce titre, elle a redit son intention de modifier le code de l'éducation pour que, si un port d'arme blanche est constaté dans un établissement scolaire, l'élève mis en cause "passe systématiquement devant un conseil de discipline".

Jusqu'ici "c'était à l'appréciation du chef d'établissement", a commenté Mme Borne.

Cela fera également "systématiquement" l'objet d'un signalement au procureur.

Début février, un lycéen de 17 ans a été grièvement blessé à l'arme blanche dans la cour de son établissement à Bagneux (Hauts-de-Seine).

Avant les vacances d'hiver de la zone C, plus d'une vingtaine de collèges et lycées de Seine-Saint-Denis ont été placés sous la surveillance de 100 fonctionnaires de police, déployés pour "prévenir la réitération d'actes de violence" aux abords des établissements scolaires à la suite d'une série d'incidents.


Meurtre devant un collège en France: une minute de silence jeudi dans tous les établissements scolaires

Des gendarmes français montent la garde à l'extérieur d'un lycée, où une assistante pédagogique de 31 ans a été poignardée par un élève de 15 ans lors d'une fouille de sac à Nogent, dans l'est de la France, le 10 juin 2025. (AFP)
Des gendarmes français montent la garde à l'extérieur d'un lycée, où une assistante pédagogique de 31 ans a été poignardée par un élève de 15 ans lors d'une fouille de sac à Nogent, dans l'est de la France, le 10 juin 2025. (AFP)
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  • La ministre française de l'Éducation nationale a demandé une minute de silence dans tous les établissements scolaires jeudi midi en hommage à la surveillante tuée par un collégien mardi à Nogent
  • Emmanuel Macron a évoqué "un déferlement de violence insensé" et le Premier ministre François Bayrou a souhaité que le gouvernement travaille à "l'expérimentation" de portiques de sécurité à l'entrée des établissements scolaires

PARIS: La ministre française de l'Éducation nationale a demandé une minute de silence dans tous les établissements scolaires jeudi midi en hommage à la surveillante tuée par un collégien mardi à Nogent, dans le nord-est du pays.

"C'est vraiment toute la communauté éducative qui est sous le choc et la nation tout entière. C'est pour ça que j'ai demandé qu'une minute de silence soit observée demain à 12 heures dans tous les établissements", a déclaré la ministre Elisabeth Borne sur la radio France Inter.

La mort d'une surveillante, poignardée mardi par un élève de 14 ans lors d'un contrôle des sacs devant un collège à Nogent (Haute-Marne), a suscité une émotion immense dans les sphères éducatives et politiques.

Emmanuel Macron a évoqué "un déferlement de violence insensé" et le Premier ministre François Bayrou a souhaité que le gouvernement travaille à "l'expérimentation" de portiques de sécurité à l'entrée des établissements scolaires. Il a également assuré que le gouvernement allait interdire "tout de suite" la vente aux mineurs de "tout couteau qui peut constituer une arme".

"Évidemment, on doit protéger l'école et protéger celles et ceux qui la font vivre (...) C'est une priorité absolue", a déclaré Élisabeth Borne. "Malheureusement, on ne peut pas organiser des fouilles tous les jours devant tous les établissements."

Interrogée sur les portiques, elle s'est dite "ouverte à tout ce qui peut permettre d'éviter l'introduction d'armes dans les établissements" mais "chacun sait que les portiques, ce n'est pas la réponse absolue, parce qu'on a aussi des couteaux en céramique qui ne seront pas détectés" par ces dispositifs.

Il faut "qu'on agisse ensemble avec les collectivités pour assurer au maximum la sécurité dans les enceintes scolaires, que ça reste des sanctuaires" sans en "faire des bunkers", a ajouté Élisabeth Borne.

Au-delà de la sécurité, "le fait que ce jeune de 14 ans tue de sang froid cette jeune femme devant les gendarmes, c'est effrayant et (...) ça renvoie à d'autres sujets de santé mentale", a insisté la ministre, assurant que le gouvernement était "mobilisé pour détecter les signes de détresse psychologique ou de fragilité psychologique chez les jeunes". Il s'agit par ailleurs de "protéger nos jeunes de la surexposition aux écrans, de la banalisation de la violence", a-t-elle encore estimé.


Une trentaine de pays s'engagent pour un « océan silencieux »

Le président français Emmanuel Macron (au centre), Munipoese Muli’aka’aka (au centre à gauche), président de l'Assemblée territoriale de Wallis-et-Futuna, et Moetai Charles Brotherson (au centre à droite), président de la Polynésie française, posent pour une photo de famille avec les participants lors de la troisième Conférence des Nations unies sur les océans (UNOC3), le 10 juin 2025. (Photo de Christian Hartmann / POOL / AFP)
Le président français Emmanuel Macron (au centre), Munipoese Muli’aka’aka (au centre à gauche), président de l'Assemblée territoriale de Wallis-et-Futuna, et Moetai Charles Brotherson (au centre à droite), président de la Polynésie française, posent pour une photo de famille avec les participants lors de la troisième Conférence des Nations unies sur les océans (UNOC3), le 10 juin 2025. (Photo de Christian Hartmann / POOL / AFP)
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  • Baleines, dauphins, poissons... de nombreuses espèces sont affectées par cette pollution, qui interfère avec leur capacité à se diriger, à communiquer, à chasser, à se reproduire et à éviter les prédateurs.
  • Les membres de la coalition « Océan silencieux » ont signé une déclaration dans laquelle ils s'engagent à faire progresser la conception et l'exploitation de navires plus silencieux au sein de l'Organisation maritime internationale (OMI).

NICE, FRANCE : Une coalition de 37 pays menée par le Panama et le Canada s'est engagée lundi à combattre une menace majeure mais invisible : la pollution sonore du transport maritime, qui nuit à de nombreuses espèces sous-marines.

Baleines, dauphins, poissons... de nombreuses espèces sont affectées par cette pollution, qui interfère avec leur capacité à se diriger, à communiquer, à chasser, à se reproduire et à éviter les prédateurs.

Les membres de la coalition « Océan silencieux » (dont la France, la Grèce ou le Portugal) ont signé une déclaration dans laquelle ils s'engagent à faire progresser la conception et l'exploitation de navires plus silencieux au sein de l'Organisation maritime internationale (OMI).

« L'océan est un monde acoustique où le son est synonyme de survie et où la vie marine en dépend pour communiquer, naviguer et trouver de la nourriture. La pollution sonore d'origine humaine étouffe ces sons vitaux, mais la solution est à notre portée », a souligné Carlos Bravo, expert chez l'ONG OceanCare.

Les membres de la coalition s'engagent également à intégrer les mesures de réduction du bruit dans la création et la gestion de leurs aires marines protégées, et à mettre en œuvre des solutions pour réduire le bruit des navires afin de protéger la vie marine.

« Trop souvent, la question du bruit des océans a été mise de côté dans le discours environnemental mondial. Avec cette coalition, nous nous engageons à agir de manière décisive pour protéger la biodiversité marine de cette menace invisible mais puissante », a déclaré Juan Carlos Navarro, ministre de l'Environnement du Panama, cité dans un communiqué.

Selon le WWF, le bruit des hélices des navires, l’exploration pétrolière, les sonars militaires ou la construction d’éoliennes en mer peuvent parcourir de grandes distances sous l'eau. 

Les bélugas peuvent détecter les sons émis par les navires brise-glace jusqu'à une distance de 85 kilomètres, ce qui provoque leur panique et leur fuite. D'autres mammifères marins modifient leur comportement en cas de stress acoustique. La pollution sonore océanique touche également les poissons, les calamars et les tortues marines.  


Nouvelle-Calédonie : Macron promet un « projet nouveau », sans reproduire les « erreurs » des référendums

Le président français Emmanuel Macron (à gauche) prononce un discours aux côtés du président de la Polynésie française Moetai Brotherson pour ouvrir le Sommet France-Pacifique lors de la troisième Conférence des Nations unies sur les océans (UNOC3),  le 10 juin 2025. (Photo de Christian Hartmann / POOL / AFP)
Le président français Emmanuel Macron (à gauche) prononce un discours aux côtés du président de la Polynésie française Moetai Brotherson pour ouvrir le Sommet France-Pacifique lors de la troisième Conférence des Nations unies sur les océans (UNOC3), le 10 juin 2025. (Photo de Christian Hartmann / POOL / AFP)
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  • Le chef de l'État a voulu rassurer les dirigeants de la région qui ont pu être préoccupés par les événements qui ont déstabilisé la Nouvelle-Calédonie il y a un an, lors de violences insurrectionnelles.
  • Début mai, le ministre des Outre-mer Manuel Valls a mené des négociations dans l'archipel pour tenter d'obtenir un accord entre indépendantistes et non-indépendantistes sur un nouveau statut, mais ses efforts ont échoué.

NICE, FRANCE : Emmanuel Macron a déclaré  mardi vouloir un « projet nouveau » pour la Nouvelle-Calédonie, après l'échec de récentes négociations, et a invité à Paris tous les acteurs concernés, tout en promettant de ne pas reproduire les « erreurs » liées aux référendums, qu'il juge « inadaptés » aux cultures locales.

Lors d'un sommet entre la France et les pays du Pacifique à Nice, en marge de la Conférence de l'ONU sur les océans, le chef de l'État a voulu rassurer les dirigeants de la région qui ont pu être préoccupés par les événements qui ont déstabilisé la Nouvelle-Calédonie il y a un an, lors de violences insurrectionnelles.

Il leur a rappelé que trois référendums « prévus par les processus que nous avions pensés dans les années 80 et 90 » avaient « permis une expression de maintien dans la République française » du territoire ultramarin.

La Nouvelle-Calédonie a toutefois été frappée à partir de la mi-mai 2024 par des émeutes qui ont fait 14 morts et causé des milliards d'euros de dégâts, sur fond de crise institutionnelle, économique et sociale aiguë.

Début mai, le ministre des Outre-mer Manuel Valls a mené des négociations dans l'archipel pour tenter d'obtenir un accord entre indépendantistes et non-indépendantistes sur un nouveau statut, mais ses efforts ont échoué. Après cet échec, Emmanuel Macron a invité les parties prenantes à Paris « à partir de la mi-juin ».

« Nous tiendrons dans les prochaines semaines un sommet à Paris pour pouvoir rassembler toutes les parties prenantes et réussir à (...) avoir un projet nouveau », a-t-il déclaré mardi à Nice, sans annoncer de date précise.

Il a estimé que « ni la culture pacifique, ni la culture océanienne ou mélanésienne ne sont totalement faites pour les référendums ». « Ce sont des cultures de concertation où, je dirais, la circularité est plus adaptée qu'une réponse tranchée oui ou non », a-t-il ajouté.

« Mais nous avons hérité de ce processus qui prévoyait les trois référendums ; nous ne referons pas les mêmes erreurs pour la suite », a-t-il assuré. 

« Nous allons tout faire pour réussir, et je suis confiant. Nous le ferons dans le respect de toutes et tous, et pour toutes les Calédoniennes et tous les Calédoniens, mais aussi pour la paix dans la région », a insisté le président de la République.