Le président syrien promet le "monopole" des armes aux mains de l'Etat

Cette photo diffusée par l'agence de presse officielle arabe syrienne (SANA) montre le président intérimaire de la Syrie, Ahmed al-Sharaa, s'adressant aux représentants et dignitaires des communautés syriennes lors de la conférence de dialogue national convoquée par les nouvelles autorités du pays à Damas, le 25 février 2025. (AFP)
Cette photo diffusée par l'agence de presse officielle arabe syrienne (SANA) montre le président intérimaire de la Syrie, Ahmed al-Sharaa, s'adressant aux représentants et dignitaires des communautés syriennes lors de la conférence de dialogue national convoquée par les nouvelles autorités du pays à Damas, le 25 février 2025. (AFP)
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Publié le Mardi 25 février 2025

Le président syrien promet le "monopole" des armes aux mains de l'Etat

  • Le président par intérim de la Syrie, Ahmad al-Chareh, s'est engagé mardi à garantir le "monopole" de l'Etat sur les armes lors de la conférence de dialogue national sur l'avenir du pays
  • Des représentants de la société civile, des communautés religieuses, des personnalités de l'opposition et des artistes participent à Damas à cette conférence

DAMAS: Le président par intérim de la Syrie, Ahmad al-Chareh, s'est engagé mardi à garantir le "monopole" de l'Etat sur les armes lors de la conférence de dialogue national sur l'avenir du pays, qui s'est ouverte deux mois et demi après la chute de Bachar al-Assad.

Ahmad al-Chareh avait été nommé en janvier président par intérim, après l'offensive menée par le groupe radical islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) qui a pris le pouvoir le 8 décembre à Damas, et avait annoncé qu'il mettrait en place un dialogue national durant la période de transition.

Des représentants de la société civile, des communautés religieuses, des personnalités de l'opposition et des artistes participent à Damas à cette conférence, censée représenter tous les Syriens et marquant le coup d'envoi de ce processus après des années de guerre civile.

L'administration autonome kurde qui contrôle une grande partie du nord-est de la Syrie et son bras armé, les Forces démocratiques syriennes (FDS), n'ont pas été invitées à y participer. Selon les organisateurs, aucune entité armée n'a reçu d'invitation.

"La Syrie n'accepte pas la division, elle est un tout intégré et sa force réside dans son unité", a lancé Ahmad al-Chareh dans son discours d'ouverture.

"Le monopole des armes entre les mains de l'Etat n'est pas un luxe, mais un devoir et une obligation", a-t-il affirmé.

Le nouveau pouvoir avait annoncé la dissolution de l'armée syrienne et de toutes les factions armées rebelles, dont HTS dirigé par Ahmad al-Chareh.

Les nouvelles autorités syriennes ont formé à la mi-février une commission de sept personnes, dont deux femmes, chargée de préparer cette conférence.

Deux membres de cette commission avaient affirmé dimanche que des rencontres avaient été organisées "dans plusieurs provinces syriennes, avec la participation de quelque 4.000 hommes et femmes".

Après une rencontre d'accueil et un dîner de bienvenue lundi, les travaux de la conférence ont débuté mardi au palais présidentiel avec des discussions et des ateliers.

L'agence officielle Sana a diffusé une vidéo montrant des centaines de participants affluant vers une grande salle du palais.

- "Rétablir les droits" -

La commission préparatoire avait assuré que la conférence mettrait l'accent sur "la justice de transition, la constitution, la réforme des institutions et de l'économie, l'unité du territoire syrien, ainsi que les libertés publiques et individuelles, et les libertés politiques".

Dans ce contexte, Ahmad al-Chareh a annoncé mardi qu'il mettrait en place une commission pour travailler sur la justice de transition dans le but de "rétablir les droits" des Syriens.

"Nous avons travaillé au cours des deux derniers mois pour poursuivre les auteurs de crimes contre les Syriens, et nous travaillerons à former une commission pour la justice de transition qui rétablira les droits des gens et, si Dieu le veut, leur rendra justice et traduira les criminels en justice", a-t-il déclaré.

La conférence représente "la première étape d'un long processus national" visant à "construire une nouvelle identité nationale syrienne qui préserve la paix civile", avait expliqué la commission préparatoire. Elle doit émettre des recommandations "qui serviront de base" pour un plan de réforme des institutions.

Un gouvernement provisoire est chargé de gérer les affaires courantes jusqu'au 1er mars, date à laquelle la Syrie doit se doter d'un nouveau gouvernement reflétant "la diversité" du peuple syrien, selon les nouvelles autorités.

L'administration autonome kurde s'était dite inquiète que la commission préparatoire soit constituée "à partir d'un seul spectre politique et idéologique, ce qui porte atteinte au principe de représentation équitable et inclusive de toutes les composantes du peuple syrien".

Ahmad al-Chareh avait précédemment déclaré que les forces dirigées par les Kurdes devraient être intégrées à l'armée nationale.

"La paix nationale est un devoir pour tous les citoyens", a-t-il réaffirmé mardi.

"Nous continuerons à mener une politique qui protège les intérêts du peuple syrien, sans aucune pression ou diktat extérieur", a affirmé pour sa part le chef de la diplomatie, Assaad al-Chaibani.


Frappes israéliennes au Qatar: réunion extraordinaire des dirigeants arabes et musulmans à Doha

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA. (AFP)
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  • Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha
  • "Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani

DOHA: Un sommet convoqué en urgence, face à une situation inédite: les principaux dirigeants arabes et musulmans se réunissent ce lundi à Doha dans un rare moment d'unité, après les frappes israéliennes sans précédent ayant visé la semaine dernière des membres du Hamas au Qatar.

Le sommet conjoint de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) vise à hausser le ton face à Israël, après le bombardement mené en plein cœur de Doha, capitale du pays médiateur dans les négociations en vue d'un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

"Le temps est venu pour la communauté internationale de cesser le deux poids deux mesures et de punir Israël pour tous les crimes qu'il a commis", a déclaré la veille du sommet le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.

Parmi les leaders attendus à Doha figurent les président palestinien, turc, iranien et égyptien ainsi que les Premiers ministres irakien et pakistanais et le roi de Jordanie. Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, va également participer au sommet à Doha, a indiqué l'agence de presse saoudienne SPA.

Selon le projet de déclaration finale consulté par l'AFP, la cinquantaine de pays représentés devraient dénoncer l'attaque israélienne en soulignant qu'elle mettait en péril les efforts de normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

Israël et les États-Unis, son principal allié, cherchent à étendre les accords d'Abraham qui ont vu les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc, reconnaître Israël en 2020.

"Pas que des discours" 

L'attaque israélienne et "la poursuite des pratiques agressives d'Israël, notamment les crimes de génocide, le nettoyage ethnique, la famine et le blocus, ainsi que les activités de colonisation et d'expansion minent les perspectives de paix et de coexistence pacifique dans la région", affirme le texte.

Elles "menacent tout ce qui a été accompli sur la voie de l'établissement de relations normales avec Israël, y compris les accords existants et futurs", ajoute-il.

Le projet souligne également "le concept de sécurité collective (...) et la nécessité de s'aligner pour faire face aux défis et menaces communs".

Avant l'ouverture du sommet, le président iranien Massoud Pezeshkian a exhorté les pays musulmans à rompre "leurs liens avec ce régime factice", en référence à Israël.

L'attaque israélienne, qui a tué cinq membres du Hamas et un membre des forces de sécurité qataries, a suscité une vague de condamnations dans la communauté internationale, notamment des riches monarchies du Golfe, alliées de Washington. Ainsi qu'une rare réprobation des Etats-Unis, allié numéro un d'Israël mais également un proche allié du Qatar.

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio est en ce moment en visite à Jérusalem - un voyage prévu avant les frappes sur le Qatar -, pour montrer son soutien à Israël avant la reconnaissance prochaine par plusieurs pays occidentaux d'un Etat palestinien, lors de l'Assemblée générale de l'ONU à la fin du mois.

"Beaucoup de gens attendent des actes, pas que des discours. Nous avons épuisé toutes les formes de rhétorique. Il faut désormais passer à l'action", a commenté le chercheur saoudien Aziz Alghashian au sujet du sommet.

Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a également annoncé une réunion en urgence ce mardi pour débattre des frappes israéliennes au Qatar.

Un sommet exceptionnel du Conseil de coopération du Golfe est également prévu lundi à Doha, selon l'agence de presse saoudienne SPA.


Le navire humanitaire des Émirats arabes unis pour Gaza arrive en Égypte

Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
Le navire, qui fait partie de l'opération "Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis, était chargé de 7 000 tonnes de nourriture, d'aide médicale et de secours. (WAM)
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  • La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées
  • En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte

DUBAI : Le navire humanitaire Hamdan des Émirats arabes unis, qui a quitté le port de Khalifa le 30 août, est arrivé au port d'Al-Arish, en Égypte, où des denrées alimentaires et des fournitures médicales seront déchargées puis livrées aux habitants de la bande de Gaza assiégée.

Le navire, qui fait partie de l'initiative humanitaire "Operation Chivalrous Knight 3" des Émirats arabes unis pour Gaza, qui fournit une aide essentielle par le biais de convois terrestres, d'expéditions maritimes et de largages aériens, a été chargé de 7 000 tonnes de nourriture, de matériel médical et d'aide d'urgence, a rapporté l'agence de presse nationale WAM.

La cargaison d'aide comprend 5 000 tonnes de colis alimentaires, 1 900 tonnes de fournitures pour les cuisines communautaires, 100 tonnes de tentes médicales ainsi que cinq ambulances entièrement équipées.

Les Émirats ont jusqu'à présent envoyé 20 navires d'aide à Gaza et ont livré environ 90 000 tonnes d'aide humanitaire, pour un coût de 1,8 milliard de dollars, depuis le lancement de l'opération "Chivalrous Knight 3".

En août, les Émirats arabes unis ont inauguré une conduite d'eau de 7,5 kilomètres qui acheminera vers la bande de Gaza de l'eau dessalée provenant d'usines de dessalement émiraties situées en Égypte. Le pipeline a une capacité d'environ 2 millions de gallons par jour et pourrait desservir plus d'un million de personnes.


L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis visite le bureau de l'attaché militaire à Washington

L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
L'ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, la princesse Reema bint Bandar, visite le bureau de l'attaché militaire à Washington (SPA)
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  • La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché militaire
  • Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire

RIYADH : La princesse Reema bint Bandar, ambassadrice saoudienne aux Etats-Unis, a visité lundi le bureau de l'attaché militaire saoudien à Washington.

La princesse Reema a été informée des fonctions, des tâches et des départements du bureau de l'attaché au cours de sa visite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Elle a également été informée du soutien que l'attaché reçoit de la part des dirigeants saoudiens pour renforcer les intérêts communs entre l'Arabie saoudite et les États-Unis en matière de défense et de coopération militaire.

La princesse Reema a été reçue par le ministre adjoint saoudien de la Défense pour les affaires exécutives, Khaled Al-Biyari, qui est en visite officielle à Washington, ainsi que par l'attaché militaire saoudien à Washington et Ottawa, le général de division Abdullah bin Khalaf Al-Khathami, et les chefs des départements de l'attaché.