Arabie saoudite: Les exportations non pétrolières ont augmenté de 17,3 % au quatrième trimestre

Bien que l'excédent commercial de l'Arabie saoudite ait augmenté au quatrième trimestre, il est resté inférieur de 52,4 % à celui de l'année précédente, les exportations de pétrole ayant chuté de 13,3 %. Shutterstock
Bien que l'excédent commercial de l'Arabie saoudite ait augmenté au quatrième trimestre, il est resté inférieur de 52,4 % à celui de l'année précédente, les exportations de pétrole ayant chuté de 13,3 %. Shutterstock
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Publié le Jeudi 01 mai 2025

Arabie saoudite: Les exportations non pétrolières ont augmenté de 17,3 % au quatrième trimestre

  • Les exportations non pétrolières du Royaume ont été dominées principalement par les produits chimiques.
  • Les exportations globales de marchandises ont diminué de 6,1 % en glissement annuel.

RIYADH : L'Arabie saoudite a enregistré un excédent commercial de 44,89 milliards de SR (11,97 milliards de dollars) au quatrième trimestre 2024, grâce à une hausse de 17,3 % en glissement annuel des exportations non pétrolières, selon des données officielles.

Selon l'Autorité générale des statistiques, les exportations non pétrolières du Royaume au quatrième trimestre ont atteint 82,05 milliards de SR, contre 69,97 milliards de SR à la même période en 2023. Les exportations non pétrolières, à l'exclusion des réexportations, ont augmenté de 8,2 pour cent, tandis que les marchandises réexportées ont fait un bond de 47,3 pour cent.

Bien que l'excédent commercial de l'Arabie saoudite ait augmenté au quatrième trimestre, il est resté inférieur de 52,4 % à celui de l'année précédente, les exportations de pétrole ayant chuté de 13,3 %, conformément à l'accord de réduction de la production conclu par l'OPEP.

L'augmentation des exportations non pétrolières souligne les progrès des efforts de diversification économique du Royaume, qui visent à transformer le paysage fiscal de la nation et à réduire la dépendance à l'égard des revenus du pétrole.

S'exprimant lors de la Conférence mondiale sur l'investissement en novembre, le ministre saoudien de l'économie et de la planification Faisal Al-Ibrahim a déclaré que les activités non pétrolières avaient atteint 52 % du produit intérieur brut du Royaume.

"Le ratio des exportations non pétrolières (y compris les réexportations) par rapport aux importations a augmenté pour atteindre 35,2 % au quatrième trimestre 2024, contre 34,7 % au quatrième trimestre 2023. Cela est dû à une augmentation de 17,3 pour cent des exportations non pétrolières et à une augmentation de 15,5 pour cent des importations au cours de cette période", a déclaré GASTAT.

Les exportations non pétrolières du Royaume ont été dominées principalement par les produits chimiques, qui ont représenté 25,8 pour cent de l'ensemble des expéditions sortantes.

GASTAT a ajouté que les produits en plastique et en caoutchouc représentaient 22,4 % du total des expéditions non pétrolières.

Malgré une augmentation des expéditions de biens non pétroliers, les exportations globales de marchandises de l'Arabie saoudite ont diminué de 6,1 % en glissement annuel au quatrième trimestre, atteignant 277,93 milliards de SR, en raison d'une baisse de 13,3 % des exportations de pétrole.

Le pourcentage des exportations de pétrole par rapport aux exportations totales a diminué de 76,4 % au quatrième trimestre 2023 à 70,5 % au quatrième trimestre 2024.

La Chine était le plus grand partenaire commercial de l'Arabie saoudite au quatrième trimestre, le Royaume envoyant des marchandises d'une valeur de 40,88 milliards de SR à la nation asiatique.

L'Arabie saoudite a également envoyé des marchandises d'une valeur de 27,35 milliards de SR au Japon et de 26,68 milliards de SR à l'Inde au quatrième trimestre de l'année dernière.

Selon le rapport GASTAT, les importations globales du Royaume ont augmenté de 15,5 % en glissement annuel au quatrième trimestre, atteignant 233,04 milliards de SR.

L'Arabie saoudite a reçu des marchandises d'une valeur de 59,66 milliards de SR de la Chine, suivie par les États-Unis (21,07 milliards de SR) et les Émirats arabes unis (12,63 milliards de SR).

Le port maritime King Abdulaziz de Dammam a été le principal point d'entrée des marchandises au quatrième trimestre, l'installation traitant des produits d'une valeur de 66,19 milliards de SR, soit 28,4 pour cent de l'ensemble des expéditions entrantes.
Les exportations non pétrolières ont augmenté de 18,1 % en décembre

Dans un rapport séparé, GASTAT a déclaré que les exportations non pétrolières de l'Arabie saoudite en décembre s'élevaient à SR29,45 milliards, soit une augmentation de 18,1 pour cent par rapport au même mois en 2023.

Les produits chimiques ont représenté 25,9 % de l'ensemble des expéditions vers l'étranger, tandis que les produits en plastique et en caoutchouc ont pris une part de 22 % en décembre.

"Le ratio des exportations non pétrolières (y compris les réexportations) aux importations a diminué à 37,3 pour cent en décembre 2024, contre 40,1 pour cent en décembre 2023. Cela est dû à l'augmentation des exportations non pétrolières à un taux plus faible que l'augmentation des importations, avec des exportations augmentant de 18,1 pour cent par rapport à une augmentation de 27,1 pour cent des importations au cours de la même période ", a déclaré GASTAT.

Les exportations globales de marchandises du Royaume ont diminué de 2,8 pour cent, atteignant 94,29 milliards de SR en décembre par rapport au même mois de l'année précédente.

La part des exportations de pétrole dans le total des marchandises sortantes a également diminué, passant de 74,3 % en décembre 2023 à 68,8 % au cours du même mois en 2024.

En décembre, l'Arabie saoudite a exporté des marchandises d'une valeur de 12,52 milliards de SR vers la Chine, tandis que la Corée du Sud a reçu des expéditions du Royaume d'une valeur de 9,80 milliards de SR.

Le Japon a reçu des livraisons du Royaume d'une valeur de 9,71 milliards de SR, suivi par l'Inde avec 9,11 milliards de SR.

Le rapport ajoute que les importations globales de l'Arabie saoudite ont connu une augmentation de 27,1 pour cent en glissement annuel en décembre, atteignant SR79,03 milliards, tandis que l'excédent de la balance commerciale a diminué de 56,1 pour cent, atteignant SR15,26 milliards.

La Chine a également dominé les importations saoudiennes, le pays asiatique ayant envoyé des marchandises d'une valeur de 18,60 milliards de SR au Royaume en décembre, suivi par les États-Unis avec 7,17 milliards de SR et les Émirats arabes unis avec 4,30 milliards de SR.

Le port maritime King Abdulaziz de Dammam a été le principal point d'entrée des importations en décembre, avec des marchandises d'une valeur de 22,01 milliards de SR, soit 27,8 pour cent du total des expéditions entrantes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com  


IA: Google investit 5 milliards de livres au Royaume-Uni avant la visite de Trump

Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays. (AFP)
Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays. (AFP)
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  • Le Royaume-Uni s'apprête à accueillir Donald Trump pour une deuxième visite d'Etat mercredi et jeudi, après une première visite en 2019 lors de son premier mandat
  • Le président américain sera accompagné par plusieurs grands patrons, notamment de la tech. Des annonces d'investissements sont attendues ainsi que la signature d'un accord technologique avec Londres

LONDRES: Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays.

Cette somme financera "les dépenses d'investissement, de recherche et développement" de l'entreprise dans le pays, ce qui englobe Google DeepMind (le laboratoire d'IA du géant californien), a indiqué le groupe dans un communiqué.

Google ouvre mardi un centre de données à Waltham Cross, au nord de Londres, dans lequel il avait déjà annoncé l'an dernier injecter un milliard de dollars (850 millions d'euros). La somme annoncée mardi viendra aussi compléter ce financement, a précisé un porte-parole de l'entreprise à l'AFP.

Le Royaume-Uni s'apprête à accueillir Donald Trump pour une deuxième visite d'Etat mercredi et jeudi, après une première visite en 2019 lors de son premier mandat.

Le président américain sera accompagné par plusieurs grands patrons, notamment de la tech. Des annonces d'investissements sont attendues ainsi que la signature d'un accord technologique avec Londres.

Selon un responsable américain, qui s'exprimait auprès de journalistes, dont l'AFP, en amont de la visite, les annonces se porteront à "plus de dix milliards, peut-être des dizaines de milliards" de dollars.

Le gouvernement britannique avait déjà dévoilé dimanche plus d'un milliard de livres d'investissements de banques américaines dans le pays, là aussi en amont de la visite d'Etat du président Trump.

Et l'exécutif britannique a annoncé lundi que Londres et Washington allaient signer un accord pour accélérer les délais d'autorisation et de validation des projets nucléaires entre les deux pays.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Londres redouble d'efforts pour se dégager des hydrocarbures et a fait du nucléaire l'une de ses priorités.

Le partenariat avec Washington, baptisé "Atlantic Partnership for Advanced Nuclear Energy", doit lui aussi être formellement signé lors de la visite d'État de Donald Trump.

 


La note française menacée de passer en catégorie inférieure dès vendredi

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
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  • La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne
  • Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie

PARIS: Fitch sera-t-elle vendredi la première agence de notation à faire passer la note souveraine française en catégorie inférieure? Les économistes, qui le pensaient il y a quelques jours, discernent des raisons d'en douter, mais ce ne pourrait être que partie remise.

Fitch ouvre le bal des revues d'automne des agences de notation. Toutes, au vu de l'état des finances publiques françaises et de la crise politique persistante depuis la dissolution, classent la France AA- ou équivalent (qualité de dette "haute ou bonne"), avec, pour certaines comme Fitch, une "perspective négative".

Ce qui préfigure une dégradation: en ce cas, la France basculerait en catégorie A (qualité "moyenne supérieure"), et devrait verser à ceux qui investissent dans sa dette une prime de risque supérieure, accroissant d'autant les remboursements de cette dette.

Pour Eric Dor, directeur des études économiques à l'IESEG School of Management, une dégradation serait "logique". D'abord parce que la situation politique n'aide pas à mettre en œuvre "un plan crédible d'assainissement budgétaire", comme Fitch l'exigeait en mars.

Mais aussi pour effacer "une incohérence" : 17 pays européens sont moins bien notés que la France alors qu'ils ont - à très peu d'exceptions près - des ratios de finances publiques meilleurs que les 5,8% du PIB de déficit public et 113% du PIB de dette publique enregistrés en France en 2024.

Coup d'envoi 

Depuis mardi, la nomination rapide à Matignon de Sébastien Lecornu pour succéder à François Bayrou, tombé la veille lors du vote de confiance, ravive l'espoir d'un budget 2026 présenté en temps et heure.

Lucile Bembaron, économiste chez Asterès, juge ainsi "plausible" que Fitch "attende davantage de visibilité politique" pour agir.

D'autant, remarque Hadrien Camatte, économiste France chez Natixis, que les finances publiques n'ont pas enregistré cette année de nouveau dérapage inattendu, et que "la croissance résiste".

L'Insee a même annoncé jeudi qu'en dépit du "manque de confiance" généralisé, celle-ci pourrait dépasser la prévision du gouvernement sortant - 0,7% - pour atteindre 0,8% cette année.

Anthony Morlet-Lavidalie, responsable France à l'institut Rexecode, observe aussi que Fitch, la plus petite des trois principales agences internationales de notation, "donne rarement le coup d'envoi" des dégradations.

Mais il estime "très probable" que la principale agence, S&P Global, abaissera le pouce lors de sa propre revue, le 28 novembre.

Selon ses calculs, la France ne sera en effet pas en mesure de réduire à moins de 5% son déficit public l'an prochain, contre les 4,6% qu'espérait François Bayrou.

Les économistes affirment cependant qu'une dégradation ne troublerait pas les marchés, "qui l'ont déjà intégrée", relève Maxime Darmet, économiste senior chez Allianz Trade.

Syndrome 

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne.

Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie.

Il craint des taux qui resteraient "durablement très élevés", provoquant "un étranglement progressif", avec des intérêts à rembourser captant "une part significative de la dépense publique, alors qu'on a des besoins considérables sur d'autres postes".

L'économiste décrit une France en proie au "syndrome du mauvais élève".

"Lorsqu'on avait 20/20", explique-t-il - la France était jusqu'à 2012 notée AAA, note maximale qu'a toujours l'Allemagne - "on faisait tout pour s'y maintenir. Maintenant on dit que 17/20 (AA-) ça reste une très bonne note. Bientôt ce sera +tant qu'on est au-dessus de la moyenne, c'est pas si mal+. Quand on est la France, en zone euro, on devrait quand même être un peu plus ambitieux que cela!", dit-il à l'AFP.

Pour autant, même abaissée à A+, "la dette française resterait de très bonne qualité", relativise M. Camatte, préférant souligner "la forte épargne des ménages et une position des entreprises qui reste très saine".


La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, alerte le Secours populaire

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
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  • "La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire
  • "La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg

PARIS: La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, touchant tous les aspects de la vie des plus fragiles, alerte jeudi le Secours Populaire, qui publie un baromètre témoignant de cette situation jugée préoccupante.

"La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire.

L'association publie un baromètre qui indique qu'un tiers des Français (31%) rencontrent des difficultés financières pour se procurer une alimentation saine permettant de faire trois repas par jour. De même 39% ont du mal à payer leurs dépenses d'électricité et 49% à partir en vacances au moins une fois par an, selon ce sondage réalisé par l'Institut Ipsos, auprès d'un échantillon de 1.000 personnes, représentatif de la population nationale âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

"La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg.

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier.

Malgré un "léger mieux" constaté sur certains indicateurs lié au "ralentissement de l'inflation", ce baromètre révèle "une situation sociale toujours très préoccupante", selon le Secours populaire.

En début de semaine, la déléguée interministérielle à la prévention et la lutte contre la pauvreté, Anne Rubinstein, a évoqué des "difficultés" rencontrées par l'Etat pour résorber un taux de pauvreté qui a atteint un niveau record en 2023 en France métropolitaine.

Face à cette situation, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) a appelé mardi à une "mobilisation collective" pour "débloquer la lutte contre la précarité".

Au niveau européen, 28% de la population déclare se trouver en situation précaire, également selon ce baromètre du Secours Populaire, qui s'appuie aussi sur des échantillons de 1.000 personnes représentatifs de neuf autres pays (Allemagne, Grèce, Italie, Pologne, Royaume-Uni, Moldavie, Portugal, Roumanie, Serbie).

La part des personnes se considérant comme précaires demeure à un niveau "très alarmant" en Grèce (46%) et en Moldavie (45%), pointe le baromètre.

En 2024, le Secours populaire a soutenu 3,7 millions de personnes en France. L'association fournit notamment de l'aide alimentaire et organise des activités pour différents publics pour rompre l'isolement.