L'artiste libanaise Lana Khayat dévoile sa première exposition solo en terre saoudienne

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Publié le Samedi 01 mars 2025

L'artiste libanaise Lana Khayat dévoile sa première exposition solo en terre saoudienne

  • «Je souhaite révéler l'évolution vivante de notre héritage arabe», confie Lana Khayat

DUBAÏ : Sous la lumière douce de la Galerie Hafez à Riyad, les œuvres de Lana Khayat murmurent des histoires séculaires. L'artiste libanaise y présente « Les Lys Blancs de Marrakech : Femmes comme Récits Intemporels », sa première exposition personnelle en Arabie Saoudite, visible jusqu'au 25 mars. Cette création, véritable écrin poétique, rend hommage au mythique Jardin Majorelle qui célèbre son centenaire, tout en poursuivant «la narration perpétuelle de Lana sur la force et la résilience féminines».

Dans le labyrinthe de ses toiles, Khayat nous invite à découvrir une métamorphose artistique où se mêlent nature, abstraction et calligraphie, marquant un tournant décisif dans son parcours créatif.

«Cette exposition révèle un regard plus audacieux, une version plus affirmée de moi-même », confie-t-elle à Arab News. «La nature a toujours été ma muse première, mais j'y ai récemment entrelacé une nouvelle dimension botanique, visible pour la première fois dans ces œuvres. Le lys en est l'incarnation parfaite. Cet élément intrinsèque de mon travail, autrefois discret, occupe désormais le devant de la scène. Le lys, symbole féminin par excellence... Dans mes premières créations, il se faisait timide, mais dans mes œuvres récentes, il s'impose – majestueux, luxuriant, indéniablement présent. Je suis naturellement réservée, profondément introvertie, mais j'ai compris que plus je reste fidèle à mon essence artistique, plus les gens s'y retrouvent. Les femmes possèdent une force silencieuse, mais impérieuse – et cette assurance imprègne désormais mon travail.

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«Echoes of Ephemeral Whispers» (Photo fournie)

«Même ma signature s'est transformée», poursuit-elle, «elle s'affirme davantage.»

L'inspiration de cette exposition, comme son nom le suggère, a germé lors d'une déambulation de l'artiste dans les ruelles de Marrakech.

«Marrakech est un carrefour historique où les cultures se fondent et se réinventent; elle incarne cette fusion parfaite entre tradition et modernité, essence même de mon travail», explique-t-elle. «Ses influences berbères, arabes et andalouses en font l'écrin idéal pour mes créations. Le thème de l'exposition est né de ma fascination pour la pérennité des récits féminins qui traversent les âges – par le langage, la culture, la nature. Les lys, dans mon univers, sont des femmes qui se tiennent droites, inébranlables. Elles existent. Elles s'épanouissent. Ces fleurs figurent parmi les plus résistantes de la nature, et les nénuphars ornent le Jardin Majorelle. C'est cette symphonie entre mon étude des femmes, des lys et des langages qui trouve en Marrakech son écho parfait. »

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«The Vermilion Lilies of Marrakech» (Photo fournie)

Le destin artistique de Khayat semble avoir été inscrit dans sa lignée familiale. Son arrière-grand-père, Mohamad Suleiman Khayat, était un maître restaurateur renommé des somptueuses salles de style syrien Ajami, dont les œuvres ornent les collections du Metropolitan Museum of Art et d'autres institutions prestigieuses. Son fils et son petit-fils – le père de Lana – ont perpétué cet héritage.

«J'ai baigné dans cet univers», raconte Khayat. «D'eux, j'ai hérité la patience. Mais c'était un monde dominé par les hommes, et j'ai dû sculpter ma propre place dans cette généalogie artistique. Ce ne fut pas un chemin facile, mais j'ai progressivement trouvé ma voix.»

La découverte de cette voix singulière s'est cristallisée lors de son départ pour New York, après l'obtention de son diplôme en design au Liban. «Enfant, je reproduisais les tableaux de Van Gogh», se souvient-elle. « Ces vases, ces fleurs... Ces images habitaient mon esprit. Mais après mon immersion new-yorkaise, mon passage au Guggenheim, puis mon installation à Dubaï, j'ai traversé une profonde remise en question. 'Dois-je garder mon art pour moi seule, ou le dévoiler au monde et voir où il me mènera?' Après ce dialogue intérieur, j'ai conclu: 'Au fond, je n'ai rien à perdre. Laissons l'art tracer sa voie.' Et il y a une décennie, j'ai eu la chance de croiser le chemin de Qaswra Hafez, fondateur de la galerie éponyme, qui a embrassé ma vision artistique avec une conviction sincère.»

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«Between Bloom and Form» (Photo fournie)

Si elle voue une admiration à l'œuvre de Monet, ses véritables inspirations sont des artistes féminines – moins pour leur style que pour leur parcours.

«C'est davantage leur cheminement et leur combat qui m'inspirent que leur art en soi», précise-t-elle. «J'admire Frida Kahlo pour son audace sans compromis.» Quelques jours après notre entretien, elle nous écrit pour ajouter que l'œuvre de l'artiste libanaise Etel Adnan nourrit également sa démarche, car «son entrelacement audacieux des disciplines – poésie, paysage et abstraction – encourage ma quête d'un art qui célèbre la résilience, la transformation et la force immuable des femmes.»
Dans sa jeunesse, Khayat puisait davantage dans les courants occidentaux,  mais aujourd'hui, l'art arabe résonne en moi avec une intensité croissante», confie-t-elle. «Mon travail se déploie en strates multiples, à la fois intime et universel. C'est une célébration de mon héritage arabe. J'utilise le langage comme méditation – l'écriture que j'emploie devient porteuse de tradition et témoin de l'histoire. Mon approche est profondément abstraite. La calligraphie se dissout en gestes, tandis que la nature qui m'inspire se métamorphose en formes fluides. La culture arabe, vaste et diverse, je cherche à la réinterpréter, à révéler son évolution permanente, loin de toute stagnation.»

La calligraphie représente pour elle «un dialogue silencieux entre l'artiste et l'œuvre, entre le spectateur et la toile, ouvert à toutes les interprétations. J'aspire à ce que chacun se perde dans mes tableaux et y découvre sa propre vérité. C'est également un dialogue avec l'histoire, car comme je l'ai évoqué, je souhaite réinventer notre héritage arabe en montrant sa constante métamorphose.»

Cette dernière aspiration est l'essence même de ce qu'elle souhaite transmettre aux visiteurs de son exposition riyadienne. «J'espère qu'ils ressentiront cette dualité entre intimité et universalité, qu'ils percevront mon travail comme une célébration de l'écriture. J'aimerais que l'abstraction de mes œuvres leur apparaisse comme une évolution naturelle de notre patrimoine arabe, et qu'ils comprennent comment, à mes yeux, la nature se fait témoin privilégié de l'histoire », conclut-elle avec douceur. «Et par-dessus tout, j'espère qu'ils en éprouveront du plaisir.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com