Les profits agrégés des banques saoudiennes atteignent 2,2 milliards de dollars: SAMA

Les banques saoudiennes ont clôturé l'année 2024 avec des bénéfices cumulés record de 89,1 milliards de SR, le mois de décembre ayant enregistré les bénéfices mensuels les plus élevés. (Shutterstock)
Les banques saoudiennes ont clôturé l'année 2024 avec des bénéfices cumulés record de 89,1 milliards de SR, le mois de décembre ayant enregistré les bénéfices mensuels les plus élevés. (Shutterstock)
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Publié le Mardi 04 mars 2025

Les profits agrégés des banques saoudiennes atteignent 2,2 milliards de dollars: SAMA

  • Les banques saoudiennes ont enregistré d'excellents résultats financiers en janvier, leurs bénéfices cumulés progressant de 16% en glissement annuel pour atteindre 8,14 milliards de riyals
  • Les chiffres communiqués par la Banque centrale saoudienne (SAMA), représentant les revenus avant zakat et avant impôts, mettent en évidence la résilience du secteur et sa rentabilité croissante

RIYAD: Les banques saoudiennes ont enregistré d'excellents résultats financiers en janvier, leurs bénéfices cumulés progressant de 16% en glissement annuel pour atteindre 8,14 milliards de riyals (2,17 milliards de dollars), selon les dernières données publiées.

Les chiffres communiqués par la Banque centrale saoudienne (SAMA), représentant les revenus avant zakat et avant impôts, mettent en évidence la résilience du secteur et sa rentabilité croissante.

Cette hausse intervient alors que le volume total des prêts bancaires en Arabie saoudite a franchi pour la première fois le seuil des 3 billions de riyals, marquant une progression annuelle de 14,66% — le rythme le plus soutenu depuis octobre 2022.

Cette croissance est principalement portée par l'augmentation des financements aux entreprises, notamment dans les secteurs de l'immobilier, de l'industrie manufacturière et du commerce. L'expansion des prêts dans ces domaines permet aux banques de générer des revenus d'intérêts plus élevés, renforçant ainsi leur performance financière et leur contribution à la diversification économique dans le cadre de Vision 2030.

Les établissements bancaires saoudiens ont clôturé l'année 2024 avec des bénéfices cumulés historiques de 89,1 milliards de riyals, décembre représentant le mois aux revenus les plus importants.

Le secteur a également bénéficié des efforts de relance gouvernementaux visant à soutenir les entreprises, à améliorer l'accès au crédit et à stimuler le développement des infrastructures. Pour maintenir leur croissance, les banques saoudiennes ont fait appel au marché obligataire, obtenant des capitaux supplémentaires pour les prêts et les investissements, renforçant davantage leurs positions financières face aux fluctuations économiques.

Par ailleurs, le secteur s'est efficacement adapté à l'évolution des conditions économiques, notamment aux variations des taux d'intérêt qui ont influencé les pratiques de crédit et le comportement des consommateurs.

Selon S&P Global, les banques saoudiennes devraient maintenir leur rentabilité, portées par une croissance plus forte des prêts, un environnement économique favorable et des taux d'intérêt plus bas.

Les prévisions indiquent que la formation de prêts non performants restera limitée dans un contexte de taux d'intérêt réduits, S&P Global anticipant une augmentation des prêts non performants à 1,7% des prêts systémiques d'ici fin 2025, contre 1,3% en septembre 2024.

Toutefois, cette hausse devrait être graduelle, sans que d'importantes radiations ne soient prévues dans un avenir proche.

S&P Global identifie également la croissance du crédit comme un moteur clé de la rentabilité bancaire, le rendement des actifs devant se stabiliser entre 2,1 et 2,2%, conformément aux estimations de 2024.

Cette situation, combinée à un solide coussin de provisionnement, contribuera à atténuer les pertes de crédit potentielles, qui devraient osciller entre 0,50 et 0,60% du total des prêts au cours des 12 à 24 prochains mois.

Cependant, malgré les avantages d'une augmentation des prêts, des défis persistent. La marge nette d'intérêt devrait diminuer de 20 à 30 points de base d'ici fin 2025, principalement en raison de l'alignement de la SAMA sur les réductions de taux de la Réserve fédérale américaine pour maintenir l'ancrage monétaire.

De plus, la révision des prix des prêts aux entreprises majoritairement à taux variable — représentant 50% du total des prêts selon S&P Global — devrait réduire les revenus d'intérêts.

Cet impact sera partiellement compensé par les prêts hypothécaires à taux fixe et à long terme, qui constituent 25% du portefeuille total de prêts.

Dans une perspective plus large, si des taux d'intérêt plus bas peuvent réduire les coûts de financement, une baisse significative pourrait orienter les préférences des consommateurs vers les dépôts à vue, affectant potentiellement le financement global des banques.

Les données de la SAMA révèlent que les dépôts à vue ont atteint un niveau record de 1,68 billion de riyals en janvier, tandis que les comptes à terme et d'épargne ont légèrement fléchi, passant de leur pic de novembre de 989,99 milliards de riyals à 985,03 milliards de riyals, les taux d'intérêt ayant légèrement diminué.

Malgré ces pressions, les banques saoudiennes devraient conserver leur résilience, disposant d'une base solide pour maintenir leur rentabilité jusqu'en 2025, selon l'agence.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite enregistre une hausse de 26% de l’IDE net, selon Gastat

L'Arabie saoudite vise à attirer 100 milliards de dollars d'IDE par an d'ici à 2030. (Images Getty)
L'Arabie saoudite vise à attirer 100 milliards de dollars d'IDE par an d'ici à 2030. (Images Getty)
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  •  Ces derniers chiffres interviennent après que l'Arabie saoudite s’est hissée à la 13e place de l'indice de confiance 2025 de Kearney pour l'investissement direct étranger, publié en avril
  • Le Royaume a ainsi gagné une place par rapport à l'année dernière et a conservé sa position de troisième marché émergent le plus attractif

RIYAD: Les investissements directs étrangers nets en Arabie saoudite ont atteint 22,1 milliards de riyals saoudiens (5,89 milliards de dollars; 1 dollar = 0,88 euro) au quatrième trimestre 2024, soit une hausse de 26% par rapport aux trois mois précédents, selon des données officielles récemment publiées.

Selon l'Autorité générale des statistiques, ce chiffre est le plus élevé de l'année, dépassant les 15,5 milliards de riyals saoudiens observés au cours des trois premiers mois de 2024, les 19 milliards de riyals saoudiens enregistrés au cours du deuxième trimestre et les 17,5 milliards de riyals saoudiens observés au cours du troisième trimestre.

L'Arabie saoudite vise à attirer 100 milliards de dollars d'IDE par an d'ici la fin de la décennie, car elle cherche à faire des progrès significatifs dans la diversification de son économie et à réduire sa dépendance aux revenus du pétrole brut, qui dure depuis des décennies.

En ce qui concerne les entrées, Gastat a révélé que 23,8 milliards de riyals saoudiens ont été reçus au cours des trois derniers mois de 2024, marquant une augmentation de 17 pour cent par rapport au troisième trimestre.

La valeur des sorties d'IDE s'est élevée à 1,8 milliard de riyals saoudie,s au cours du quatrième trimestre, soit une baisse de 39% par rapport aux trois mois précédents.

Comparaison avec 2023

La valeur nette totale de l'IDE au quatrième trimestre a diminué de 13 pour cent par rapport à la même période de 2023, où le chiffre s'élevait à 25,5 milliards de riyals saoudiens.

Par rapport au dernier trimestre de 2023, la valeur des entrées a diminué de 11% au cours des trois derniers mois de 2024.

Gastat a ajouté que la valeur des flux sortants a enregistré un taux de croissance de 20 pour cent par rapport à la même période de 2023.

Les ambitions de l'Arabie saoudite en matière d'IDE prennent de l'ampleur

Ces derniers chiffres interviennent après que l'Arabie saoudite s'est hissée à la 13e place de l'indice de confiance 2025 de Kearney pour l'investissement direct étranger, publié en avril.

Le Royaume a ainsi gagné une place par rapport à l'année dernière et a conservé sa position de troisième marché émergent le plus attractif, ce qui témoigne d'une confiance mondiale continue dans sa stratégie de transformation.

Kearney a déclaré que la progression de l'Arabie saoudite dans le classement reflète l'approche audacieuse et réformatrice du pays pour construire une économie compétitive à l'échelle internationale et prête pour l'avenir.

En octobre, le Royaume a également approuvé une loi sur l'investissement actualisée afin d'accroître les flux d'IDE, le ministère de l'Investissement déclarant que cette loi renforcerait la transparence et simplifierait le processus d'investissement.

La règle promet également des protections accrues pour les investisseurs, y compris l'adhésion à l'État de droit, le traitement équitable et les droits de propriété, ainsi que des garanties solides pour la propriété intellectuelle et les transferts de fonds en continu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Oman: pose de la première pierre d'une usine de GNL de TotalEnergies

"Marsa est un projet véritablement innovant. Petit projet, un million de tonnes d'énergie, mais entièrement électrifié. On parle de décarbonation, on parle d'électrification. Ici, c'est une réalité", s'est félicité le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, lors de la cérémonie d'inauguration. (AFP)
"Marsa est un projet véritablement innovant. Petit projet, un million de tonnes d'énergie, mais entièrement électrifié. On parle de décarbonation, on parle d'électrification. Ici, c'est une réalité", s'est félicité le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, lors de la cérémonie d'inauguration. (AFP)
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  • "La production de GNL devrait démarrer au premier trimestre 2028 et sera en priorité destinée à répondre au marché des carburants marins (soutage de GNL) dans le Golfe", précisent dans un communiqué les groupes français et omanais
  • Cette annonce intervient un an après la décision finale d'investissement pour cette usine de liquéfaction, d'une capacité d'un million de tonnes de GNL par an, située dans le nord du sultanat

PARIS: La première pierre de l'usine de gaz naturel liquéfié (GNL) Marsa LNG a été posée jeudi à Oman, un site qui doit notamment servir à alimenter le transport maritime, ont annoncé TotalEnergies et son partenaire local, la compagnie OQEP.

"La production de GNL devrait démarrer au premier trimestre 2028 et sera en priorité destinée à répondre au marché des carburants marins (soutage de GNL) dans le Golfe", précisent dans un communiqué les groupes français et omanais.

"Marsa est un projet véritablement innovant. Petit projet, un million de tonnes d'énergie, mais entièrement électrifié. On parle de décarbonation, on parle d'électrification. Ici, c'est une réalité", s'est félicité le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné, lors de la cérémonie d'inauguration.

Cette annonce intervient un an après la décision finale d'investissement pour cette usine de liquéfaction, d'une capacité d'un million de tonnes de GNL par an, située dans le nord du sultanat.

L'installation est construite par une coentreprise de TotalEnergies (80%), qui revendique la place de troisième acteur mondial du GNL, et OQEP (20%).

"Bénéficiant d’un emplacement idéal à l’entrée du Golfe, le site de Marsa LNG a été choisi pour établir le premier hub de soutage de GNL marin du Moyen-Orient", soulignent les deux partenaires.

Selon eux, l'utilisation du GNL pour le transport maritime permet de réduire d'environ 20% les émissions de gaz à effet de serre par rapport au fioul.

L'utilisation de ce gaz est toutefois contestée par certains experts et défenseurs de l'environnement. L'ONG européenne Transport et environnement estime ainsi que les entreprises ont "mis sous le tapis un énorme problème, à savoir les fuites de méthane", puissant gaz à effet de serre, qui "concernent les navires utilisant le GNL et les infrastructures terrestres associées à la production, au transport et au stockage".

TotalEnergies et OQEP affirment par ailleurs que Marsa LNG, fonctionnant à l'électricité et associée à un parc solaire, sera "l’une des usines de GNL ayant la plus faible intensité carbone au monde".


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.