Trump jette le doute sur l'Otan et sur les alliés de l'Amérique, Macron réplique

Le président américain Donald Trump s'exprime après avoir signé un décret dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 6 mars 2025. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'exprime après avoir signé un décret dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 6 mars 2025. (AFP)
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Publié le Vendredi 07 mars 2025

Trump jette le doute sur l'Otan et sur les alliés de l'Amérique, Macron réplique

  • Donald Trump a mis en doute jeudi à la fois l'engagement des Etats-Unis dans l'Otan et la solidarité des pays alliés au sein de l'Alliance de défense transatlantique, s'attirant une riposte d'Emmanuel Macron
  • Le président français a souligné que la France éprouvait "respect et amitié" pour les Etats-Unis et leurs dirigeants et était elle-même "en droit de réclamer la même chose" des Américains

WASHINGTON: Donald Trump a mis en doute jeudi à la fois l'engagement des Etats-Unis dans l'Otan et la solidarité des pays alliés au sein de l'Alliance de défense transatlantique, s'attirant une riposte d'Emmanuel Macron, lequel a demandé du "respect".

"S'ils ne paient pas, je ne vais pas les défendre", a indiqué le président américain, qui n'en est pas à sa première sortie du genre, à des journalistes depuis la Maison Blanche.

Les pays membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord "devraient payer plus" pour leurs dépenses militaires, a-t-il martelé.

"Mon plus gros problème avec l'Otan (...) c'est que si les Etats-Unis avaient un problème et qu'on appelait la France ou d'autres pays que je ne nommerais pas en disant +on a un problème+, vous pensez qu'ils viendraient nous aider, comme ils sont censés le faire? J'en suis pas sûr..." a également lancé le président républicain.

"Nous sommes des alliés loyaux et fidèles", a répliqué Emmanuel Macron, lors d'une conférence de presse à l'issue d'un sommet extraordinaire à Bruxelles.

Le président français a souligné que la France éprouvait "respect et amitié" pour les Etats-Unis et leurs dirigeants et était elle-même "en droit de réclamer la même chose" des Américains.

Il a rappelé notamment la contribution du marquis de Lafayette à l'indépendance des Etats-Unis. "Nous avons toujours été là l'un pour l'autre", a dit Emmanuel Macron, en évoquant aussi le débarquement des forces américaines en Normandie en 1944.

Les pays européens ont pendant des décennies largement délégué aux Etats-Unis le coût de leur sécurité, assurée par Washington dans le cadre de l'Otan, et ont réduit leurs dépenses militaires.

Les Etats-Unis, qui ont consacré près de 3,3% de leur PIB à la défense en 2024, critiquent depuis plusieurs années la faiblesse des dépenses militaires européennes.

Donald Trump a déclaré en janvier qu'il estimait que les pays membres de l'Otan devraient dépenser 5% de leur PIB dans leur défense.

Jeudi, il a aussi évoqué, sur un ton critique, l'accord de défense liant les Etats-Unis et le Japon.

"Nous avons un accord intéressant avec le Japon, nous devons les protéger mais ils n'ont pas à nous protéger" a-t-il dit. "Qui fait des accords pareils?" a-t-il poursuivi.

Après la Seconde Guerre mondiale et alors qu'il se trouvait sous occupation américaine, le Japon s'est doté d'une Constitution comportant un article selon lequel il renonce à la guerre.

Mais le pays a progressivement abandonné ces dernières années sa politique de strict pacifisme, en augmentant ses dépenses militaires et en s’efforçant de se doter de capacités de "contre-offensive".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.