Donald Trump rassure les investisseurs: le nouveau régime de visas ne taxera pas les actifs étrangers

Le président Donald Trump prononce un discours devant une session conjointe du Congrès. (Reuters)
Le président Donald Trump prononce un discours devant une session conjointe du Congrès. (Reuters)
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Publié le Vendredi 07 mars 2025

Donald Trump rassure les investisseurs: le nouveau régime de visas ne taxera pas les actifs étrangers

  • Trump et son administration cherchent à attirer des personnes fortunées du monde entier en leur offrant une voie directe vers la résidence et la citoyenneté américaines
  • Ses propos ont rassuré les investisseurs potentiels qui pouvaient s'inquiéter de la loi sur la conformité fiscale des comptes étrangers (Foreign Account Tax Compliance Act)

RIYAD: Le président Donald Trump a assuré que les investisseurs entrant aux États-Unis dans le cadre du nouveau programme de visa «Gold Card» de 5 millions de dollars ne seront pas soumis à l'impôt sur leurs actifs étrangers.

Cette assurance intervient alors que M. Trump et son administration cherchent à attirer des personnes fortunées du monde entier en leur offrant une voie directe vers la résidence et la citoyenneté américaines.

S'adressant au Congrès le 4 mars, M. Trump a décrit la structure du programme. «Ils (les investisseurs) n'auront pas à payer d'impôts sur les ressources dans leur pays et l'argent qu'ils ont gagné. Mais ils devront payer des impôts (aux États-Unis) et créer des emplois», a-t-il déclaré.

Ses propos ont rassuré les investisseurs potentiels qui pouvaient s'inquiéter de la loi sur la conformité fiscale des comptes étrangers (Foreign Account Tax Compliance Act), qui a dissuadé certaines personnes fortunées de chercher à s'installer aux États-Unis en raison de préoccupations fiscales globales.

Arab News a soulevé cette question dans un article précédent, après l'annonce de la nouvelle initiative par M. Trump.

Maintenant que le président a dissipé ce doute et rassuré les investisseurs sur le fait que leurs actifs à l'étranger ne seront pas taxés, Salman al-Ansari, analyste géopolitique et ancien investisseur américain, a souligné que l'exemption de la Gold Card changeait la donne.

«Cette mesure lève certainement un obstacle important pour les investisseurs saoudiens et du Golfe qui se méfiaient auparavant de la résidence aux États-Unis en raison des implications fiscales globales de la Fatca», a-t-il déclaré lors d'un entretien accordé à Arab News.

M. Al-Ansari a ajouté que cette exemption «indique clairement que son administration est sensible aux préoccupations des investisseurs mondiaux».

Toutefois, il a fait remarquer qu'en dépit de cette forte incitation, les inquiétudes à long terme concernant d'éventuels changements dans la politique fiscale des États-Unis sont susceptibles de subsister. «Les investisseurs de la région savent que les politiques fiscales peuvent changer avec les différentes administrations, de sorte que certains pourraient encore faire preuve de prudence, en optant pour des structures qui offrent une certaine flexibilité au cas où les réglementations futures deviendraient moins favorables», a ajouté M. Al-Ansari.

La nouvelle initiative remplacera l'actuel programme de visa EB-5, qui avait été conçu à l'origine pour accorder la résidence permanente aux investisseurs ayant contribué à hauteur d'au moins 1 million de dollars à une entreprise américaine qui créait ou maintenait au moins 10 emplois pour des travailleurs américains.

M. Trump a souligné devant le Congrès que cette initiative permettrait de retenir les talents en permettant aux investisseurs de financer et de soutenir les diplômés hautement qualifiés des meilleures universités américaines, afin d'éviter qu'ils ne soient contraints de quitter le pays.

Les États-Unis sont confrontés à une forte concurrence de la part d'autres pays disposant de programmes de visas dorés, en particulier les pays du Golfe comme l'Arabie saoudite, qui ont réussi à attirer des personnes très fortunées grâce à des initiatives similaires.

Quant à savoir si les investisseurs saoudiens deviendront plus sélectifs à l'égard des investissements américains en raison de l'imposition nationale prévue par le visa Gold Card, M. Al-Ansari a fait remarquer que «l'exonération des actifs étrangers est une forte incitation, mais le fait que les revenus générés aux États-Unis soient toujours imposables signifie que les investisseurs saoudiens seront probablement plus stratégiques dans leurs choix».

Et d'ajouter: «Ils pourraient privilégier des secteurs offrant une plus grande efficacité fiscale, tels que l'immobilier, l'énergie ou les industries bénéficiant d'incitations fiscales.»

Toutefois, M. Al-Ansari a déclaré que tant que les États-Unis offrent un environnement commercial stable et des opportunités compétitives, l'imposition à l'intérieur du pays est un compromis raisonnable.

«Le facteur clé pour les investisseurs saoudiens sera la facilité de faire des affaires et de savoir si le visa Gold Card s'accompagne de facilités supplémentaires qui rendent les investissements plus attrayants au-delà des avantages fiscaux», conclut-il.

En structurant le visa Gold Card de manière à exonérer les actifs étrangers de l'impôt américain, l'administration Trump positionne le programme comme une alternative attrayante à d'autres programmes de visas dorés dans le monde.

Les investisseurs du Golfe, qui ont déjà bénéficié de programmes de résidence similaires dans leur pays d'origine, pourraient désormais considérer les États-Unis comme une destination de plus en plus viable pour développer leurs activités et garantir une stabilité financière à long terme.

Comme le soulignait un précédent rapport d'Arab News, l'initiative est suivie de près en raison de son potentiel à attirer d'importants capitaux étrangers, notamment en provenance de pays comme l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et le Qatar.

Malgré la concurrence mondiale des programmes de visas dorés déjà établis, les États-Unis restent une destination attrayante pour les investisseurs, en raison de leur environnement commercial, de leur vivier de talents et de leurs opportunités immobilières.

Avec l'avantage supplémentaire de l'absence d'imposition sur les actifs étrangers, le programme Gold Card est considéré comme une option très attrayante pour les investisseurs qui cherchent à développer leurs activités et à s'assurer une stabilité financière à long terme aux États-Unis.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: Bruxelles propose de taxer des biens importés d'Israël dans l'UE et de sanctionner deux ministres

La Commission européenne a proposé mercredi de renchérir le coût de certaines importations en provenance d'Israël et de sanctionner deux ministres d'extrême droite du gouvernement de Benjamin Netanyahu.  "Je veux être très claire, le but n'est pas de punir Israël. Le but est d'améliorer la situation humanitaire à Gaza", a affirmé lors d'un point presse la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas. (AFP)
La Commission européenne a proposé mercredi de renchérir le coût de certaines importations en provenance d'Israël et de sanctionner deux ministres d'extrême droite du gouvernement de Benjamin Netanyahu. "Je veux être très claire, le but n'est pas de punir Israël. Le but est d'améliorer la situation humanitaire à Gaza", a affirmé lors d'un point presse la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas. (AFP)
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  • L'exécutif européen avait déjà proposé en août 2024 de sanctionner ces deux ministres. Une tentative vaine, faute d'accord au sein des 27 Etats membres
  • Ces sanctions pour être adoptées requièrent l'unanimité des pays de l'UE

BRUXELLES: La Commission européenne a proposé mercredi de renchérir le coût de certaines importations en provenance d'Israël et de sanctionner deux ministres d'extrême droite du gouvernement de Benjamin Netanyahu.

"Je veux être très claire, le but n'est pas de punir Israël. Le but est d'améliorer la situation humanitaire à Gaza", a affirmé lors d'un point presse la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas.

Les mesures commerciales devraient, si elles étaient adoptées par les pays de l'UE, renchérir de quelque 227 millions d'euros le coût de certaines importations israéliennes, principalement d'origine agricole.

La Commission européenne a également proposé de sanctionner deux ministres israéliens d'extrême droite, Itamar Ben-Gvir, chargé de la Sécurité nationale, et Bezalel Smotrich chargé des Finances, selon un responsable de l'UE.

L'exécutif européen avait déjà proposé en août 2024 de sanctionner ces deux ministres. Une tentative vaine, faute d'accord au sein des 27 Etats membres. Ces sanctions pour être adoptées requièrent l'unanimité des pays de l'UE.

"Tous les États membres conviennent que la situation à Gaza est intenable. La guerre doit cesser", a toutefois plaidé mercredi Mme Kallas. Ces propositions seront sur la table des représentants des 27 Etats membres dès mercredi.

Les sanctions dans le domaine commercial ne nécessitent que la majorité qualifiée des Etats membres. Mais là encore, un accord sera difficile à obtenir, jugent des diplomates à Bruxelles.

Des mesures beaucoup moins ambitieuses, également présentées par la Commission européenne il y a quelques semaines, n'avaient pas trouvé de majorité suffisante pour être adoptées. Avait notamment fait défaut le soutien de pays comme l’Allemagne ou l'Italie.

Les exportations israéliennes vers l'UE, son premier partenaire commercial, ont atteint l'an dernier 15,9 milliards d'euros.

Seuls 37% de ces importations seraient concernés par ces sanctions, si les 27 devaient donner leur feu vert, essentiellement dans le secteur agro-alimentaire.


Trump s'en prend à des magistrats après l'assassinat de Charlie Kirk

Cette capture d'écran provenant de la diffusion en direct du tribunal de l'Utah montre Tyler Robinson, suspect dans le meurtre du militant politique Charlie Kirk, assistant à une audience à distance depuis sa cellule de prison à Provo, dans l'Utah, le 16 septembre 2025. (AFP)
Cette capture d'écran provenant de la diffusion en direct du tribunal de l'Utah montre Tyler Robinson, suspect dans le meurtre du militant politique Charlie Kirk, assistant à une audience à distance depuis sa cellule de prison à Provo, dans l'Utah, le 16 septembre 2025. (AFP)
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  • Dans le viseur du locataire de la Maison Blanche, sur son réseau Truth, se trouvent deux de ses cibles privilégiées : l'ex-procureur spécial Jack Smith, et le juge Juan Merchan qui avait présidé son procès pour des paiements cachés à une star du X
  • Donald Trump reproche à Jack Smith d'avoir ouvert il y a quelques années une enquête sur Turning Point, le mouvement créé par l'influenceur ultraconservateur américain Charlie Kirk, assassiné le 10 septembre

WASHINGTON: Le président américain Donald Trump a de nouveau stigmatisé mercredi des magistrats qui l'avaient poursuivi et jugé durant le mandat de Joe Biden, prenant prétexte du récent assassinat de l'influenceur ultraconservateur Charlie Kirk.

Dans le viseur du locataire de la Maison Blanche, sur son réseau Truth, se trouvent deux de ses cibles privilégiées : l'ex-procureur spécial Jack Smith, et le juge Juan Merchan qui avait présidé son procès pour des paiements cachés à une star du X.

Donald Trump reproche à Jack Smith d'avoir ouvert il y a quelques années une enquête sur Turning Point, le mouvement créé par l'influenceur ultraconservateur américain Charlie Kirk, assassiné le 10 septembre.

"Pourquoi le merveilleux Turning Point a-t-il été mis sous ENQUÊTE par le +Dérangé+ Jack Smith et l'administration Biden Corrompue et Incompétente ?", s'interroge Donald Trump dans un message sur Truth.

"Ils ont essayé de forcer Charlie, ainsi que de nombreuses autres personnes et mouvements, à cesser leurs activités. Ils ont instrumentalisé le ministère de la Justice contre les opposants politiques de Joe Biden, y compris MOI!", s'offusque-t-il encore.

Jack Smith, lui-même visé par une enquête administrative depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, avait été nommé procureur spécial en 2022.

Il avait lancé des poursuites fédérales contre Donald Trump, pour tentatives illégales d'inverser les résultats de l'élection de 2020 et rétention de documents classifiés après son départ de la Maison Blanche.

Les poursuites avaient été abandonnées après la réélection de Trump, en vertu de la tradition consistant à ne pas poursuivre un président en exercice. Jack Smith avait ensuite démissionné du ministère de la Justice.

Sans jamais le citer nommément, le président Trump s'en prend également sur le réseau Truth à Juan Merchan, qui a présidé le procès Stormy Daniels. Le président avait été reconnu coupable de 34 chefs d'accusation, pour des paiements cachés de 130.000 dollars à l'ex-star du X.

Donald Trump exprime le souhait que le juge "corrompu" paie "un jour un prix très élevé pour ses actions illégales".

Depuis l'assassinat de Charlie Kirk, le camp républicain redouble de véhémence contre les démocrates et organisations progressistes, accusés de promouvoir la violence politique.

"La gauche radicale a causé des dégâts énormes au pays", a affirmé le président républicain mardi, avant son départ au Royaume-Uni. "Mais nous y remédions".

Selon le Washington Post, un élu républicain du Wisconsin a déposé une proposition de loi visant à bloquer les fonds fédéraux aux organisations employant des personnes "qui tolèrent et célèbrent la violence politique".

Le New York Times précise pour sa part que sont notamment dans le viseur l'Open Society Foundation du milliardaire George Soros ainsi que la Ford Foundation, qui toutes deux financent des organisations de gauche.


Pompe exceptionnelle pour la deuxième visite d'Etat de Trump au Royaume-Uni

Le président américain Donald Trump (C) et la première dame américaine Melania Trump débarquent d'Air Force One après avoir atterri à l'aéroport de Stansted, dans l'est de l'Angleterre, le 16 septembre 2025. (AFP)
Le président américain Donald Trump (C) et la première dame américaine Melania Trump débarquent d'Air Force One après avoir atterri à l'aéroport de Stansted, dans l'est de l'Angleterre, le 16 septembre 2025. (AFP)
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  • Donald Trump entame une visite d'État de deux jours au Royaume-Uni, marqué par un faste inédit à Windsor malgré des manifestations annoncées à Londres
  • Alors que le gouvernement de Keir Starmer tente de tirer profit de cette visite par des annonces d’investissements technologiques majeurs, la rencontre est aussi ternie par l’affaire Epstein

LONDRES: Tour en calèche, garde d'honneur géante, défilé aérien inédit: le Royaume-Uni sort le grand jeu pour la deuxième visite d'Etat de Donald Trump, reçu mercredi à Windsor par Charles III, à l'abri des manifestations.

"Cela va être un très grand jour", a commenté M. Trump en arrivant au Royaume-Uni mardi soir, se réjouissant de voir le roi, son "ami de longue date".

Encadrée par un dispositif de sécurité exceptionnel, cette visite d'Etat de deux jours débute par un déploiement spectaculaire de faste royal, dont le dirigeant républicain est friand, et une cérémonie militaire d'une ampleur sans précédent, impliquant 1.300 membres des forces armées britanniques.

"On dit que le château de Windsor, c'est le top, non? Donc ça va être chouette", avait lancé Donald Trump, 79 ans, avant son départ de Washington, se félicitant aussi d'être le seul président américain à avoir deux fois les honneurs d'une visite d'Etat au Royaume-Uni. La première avait eu lieu en 2019.

Le président et son épouse Melania seront accueillis à la mi-journée dans ce domaine royal situé à l'ouest de Londres, d'abord par le prince héritier William et son épouse Catherine, puis par le roi Charles III, 76 ans, et la reine Camilla, 78 ans.

Une incertitude entoure toutefois la présence de Camilla: la reine consort se remet d'une sinusite aiguë qui l'a empêchée d'assister à des funérailles royales mardi.

Après une salve royale tirée du château et depuis la Tour de Londres, les trois couples doivent participer à une procession en calèche, mais toujours dans l'enceinte du domaine, et non dans les rues de la ville comme cela avait été le cas lors de la visite d'Etat du président français Emmanuel Macron en juillet.

- Fanfare et cornemuses -

Donald Trump aura l'unique privilège de passer en revue une garde d'honneur comprenant exceptionnellement trois régiments de la Garde royale, accompagnée d'une fanfare, tambours et cornemuses dans la cour carrée du château.

Après un déjeuner en privé avec la famille royale, le couple Trump déposera des fleurs sur la tombe de la reine Elizabeth II, décédée en septembre 2022, dans la chapelle St George.

Un défilé aérien, alliant de façon inédite des avions de combat F35 britanniques et américains, et la patrouille acrobatique des "Red Arrows", précèdera le traditionnel banquet royal avec quelque 150 invités.

Une profusion d'honneurs de nature à flatter l'ego du milliardaire américain, qui s'est plus tôt cette année lui-même comparé à un monarque.

Mais à 40 km de là, des milliers de manifestants sont attendus dans le centre de Londres, pour protester contre la venue d'un président très impopulaire dans le pays. Le rassemblement à l'appel de la coalition "Stop Trump", prévu à partir de 14H00 (13H00 GMT), sera encadré par plus de 1.600 policiers. D'autres sont prévus ailleurs au Royaume-Uni.

Le deuxième jour de la visite, jeudi, sera consacrée à une séquence plus politique, qui se déroulera à Chequers, résidence de campagne du Premier ministre Keir Starmer.

La conférence de presse pourrait donner lieu à des questions embarrassantes pour les deux dirigeants, relatives notamment à l'affaire Jeffrey Epstein. Elle est revenue hanter cette semaine Keir Starmer, qui a limogé son ambassadeur à Washington Peter Mandelson, après des révélations sur ses liens avec le délinquant sexuel américain, mort en prison en 2019.

Un sujet dont se passerait bien Donald Trump, qui voit sa présidence également empoisonnée par l'affaire Epstein depuis des semaines.

Des images du financier américain ont d'ailleurs été diffusées mardi soir par un groupe anti-Trump sur une tour du château de Windsor.

De son côté, le gouvernement de Keir Starmer, fragilisé sur le plan économique et en pleine crise politique, cherche à tirer parti de cette visite pour multiplier les annonces, entre accord sur la tech et investissements américains.

Il a déjà enregistré un investissement massif de 30 milliards de dollars (25 milliards d'euros) de Microsoft, un autre de 5 milliards de livres (5,8 milliards d'euros) de Google et l'annonce d'un partenariat incluant OpenAI et Nvidia pour développer des infrastructures dédiées à l'IA dans le nord-est de l'Angleterre.

Un partenariat plus général pour doper la coopération technologique dans l'IA, le quantique et le nucléaire doit être signé pendant la visite, mais ses contours sont encore flous.

Les espoirs d'accord pour faire baisser les droits de douane actuellement appliqués sur le whisky (10%) et l'acier (25%) semblent en revanche avoir été douchés, selon la presse britannique.