L'Europe doit se réarmer, « le temps des illusions est révolu », déclare von der Leyen

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen assiste à un débat sur les mesures décisives urgentes et le soutien indéfectible à l'Ukraine, dans le cadre d'une session plénière au Parlement européen à Strasbourg, dans l'est de la France, le 11 mars 2025. (Photo par FREDERICK FLORIN / AFP)
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen assiste à un débat sur les mesures décisives urgentes et le soutien indéfectible à l'Ukraine, dans le cadre d'une session plénière au Parlement européen à Strasbourg, dans l'est de la France, le 11 mars 2025. (Photo par FREDERICK FLORIN / AFP)
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Publié le Mardi 11 mars 2025

L'Europe doit se réarmer, « le temps des illusions est révolu », déclare von der Leyen

  • l'Union européenne doit augmenter significativement ses dépenses d'armement, a affirmé mardi à Strasbourg la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.
  • « L'ordre de sécurité européen est ébranlé et nombre de nos illusions sont brisées », a ainsi déclaré la présidente de la Commission européenne.

STRASBOURG : « Le temps des illusions est révolu » et l'Union européenne doit augmenter significativement ses dépenses d'armement, a affirmé mardi à Strasbourg la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

« Il nous faut une augmentation très rapide des capacités de défense européennes. Et il nous faut cela, maintenant ! »

« Le moment est venu pour créer une défense commune », a ajouté la responsable allemande en présentant les résultats du dernier sommet européen consacré à la défense du continent.

Sur ce point, Mme von der Leyen a salué le consensus des pays de l'UE sur la nécessité de renforcer les capacités de défense de l'Union. Selon elle, c'était « absolument impensable il y a encore quelques semaines ».

Les remises en cause de l'engagement américain en Europe, et particulièrement en Ukraine, qui ont suivi le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, ont agi comme un électrochoc.

« L'ordre de sécurité européen est ébranlé et nombre de nos illusions sont brisées », a ainsi déclaré la présidente de la Commission européenne.

Dans ce contexte, l'Europe est appelée à « assumer davantage sa propre défense », a-t-elle souligné.

La Commission européenne a présenté un plan pour « réarmer l'Europe » qui doit permettre de mobiliser quelque 800 milliards d'euros sur quatre ans, dont 150 milliards de prêts mis à disposition des 27 par la Commission européenne.

Les dirigeants des 27 ont donné leur feu vert à ce plan et la Commission va maintenant présenter des propositions concrètes avant le prochain sommet de l'UE prévu la semaine prochaine.

À cette occasion, les dirigeants européens « vont continuer à travailler en vue de construire notre dissuasion pour renforcer la sécurité de notre continent », a promis de son côté Antonio Costa, le président du Conseil européen qui rassemble les chefs d'État et de gouvernement de l'UE.

Dans le débat qui a suivi, des députés ont réclamé un effort financier plus important en lançant un grand emprunt européen. Un outil déjà utilisé lors de la pandémie de Corona, a souligné l'eurodéputée française Valérie Hayer, cheffe de file des centristes (Renew) à Strasbourg.

Cependant, la présidente de la Commission européenne s'est jusqu'à présent montrée réticente à une telle initiative.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.