Saudi Aramco dévoile une technologie de capture directe de l'air pour réduire les émissions

Aramco a souligné que l'usine pilote, développée en partenariat avec Siemens Energy, représente une étape cruciale dans l'amélioration des capacités de DAC. (Dossier)
Aramco a souligné que l'usine pilote, développée en partenariat avec Siemens Energy, représente une étape cruciale dans l'amélioration des capacités de DAC. (Dossier)
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Publié le Samedi 22 mars 2025

Saudi Aramco dévoile une technologie de capture directe de l'air pour réduire les émissions

  • Saudi Aramco a dévoilé la première unité d'essai de capture directe de l'air du Royaume, marquant ainsi une étape importante dans sa mission de réduction des émissions et d'avancement de la technologie de capture du carbone
  • L'unité est capable d'éliminer 12 tonnes de dioxyde de carbone de l'atmosphère chaque année

DJEDDAH : Saudi Aramco a dévoilé la première unité d'essai de capture directe de l'air du Royaume, marquant ainsi une étape importante dans sa mission de réduction des émissions et d'avancement de la technologie de capture du carbone pour un avenir durable.

L'unité est capable d'éliminer 12 tonnes de dioxyde de carbone de l'atmosphère chaque année, selon un communiqué officiel d'Aramco.

En tant que première entreprise intégrée d'énergie et de produits chimiques au monde, Aramco a souligné que l'usine pilote, développée en partenariat avec Siemens Energy, représente une étape cruciale dans l'amélioration des capacités de DAC.

Ali A. Al-Meshari, vice-président principal d'Aramco chargé de la supervision et de la coordination des technologies, a souligné que les technologies de capture directe du dioxyde de carbone joueront un rôle essentiel dans l'atténuation des émissions de gaz à effet de serre, en particulier dans les industries qui sont difficiles à décarboniser.

"L'installation d'essai lancée par Aramco est une étape clé dans nos efforts pour mettre à l'échelle des systèmes DAC viables, en vue d'un déploiement dans le Royaume d'Arabie saoudite et au-delà. En plus de contribuer à réduire les émissions, le CO2 extrait grâce à ce processus peut à son tour être utilisé pour produire des produits chimiques et des carburants plus durables", a déclaré M. Al-Meshari.

Ce développement est conforme à l'engagement de l'Arabie saoudite de parvenir à des émissions nettes nulles d'ici à 2060, en suivant une approche d'économie circulaire du carbone qui met l'accent sur la réduction, la réutilisation, le recyclage et l'élimination du carbone.

Cette initiative soutient également l'Initiative verte saoudienne, qui vise à réduire les émissions de carbone de 278 millions de tonnes par an d'ici à 2030 et à faire passer 50% des sources d'énergie du pays aux énergies renouvelables.

Le projet reflète l'engagement ferme d'Aramco en faveur de la capture du carbone, un élément essentiel de son objectif de réduire à zéro les émissions de gaz à effet de serre des catégories 1 et 2 pour l'ensemble de ses actifs détenus et exploités à 100% d'ici à 2050.

Aramco prévoit d'utiliser la nouvelle installation comme terrain d'essai pour les matériaux de capture du CO2 de la prochaine génération, spécialement conçus pour le climat unique de l'Arabie saoudite. En outre, la société vise à réduire les coûts et à promouvoir l'adoption plus rapide des technologies DAC dans la région.

Dans le cadre de sa stratégie d'économie circulaire du carbone, Aramco explore des méthodes de capture du CO2 à la fois aux sources d'émission et directement dans l'atmosphère, en incorporant des solutions technologiques de pointe, comme l'indique l'annonce de la société.

En partenariat avec Siemens Energy, Aramco a l'intention de développer la technologie et de jeter les bases d'installations DAC à grande échelle à l'avenir.

En outre, le lancement de l'installation d'essai DAC intervient peu de temps après qu'Aramco, avec ses partenaires Linde et SLB, a signé un accord d'actionnaires pour développer un centre de captage et de stockage du carbone à Jubail. La première phase du centre aura la capacité de capturer 9 millions de tonnes de CO2 provenant de trois usines de gaz d'Aramco et d'autres sources industrielles.

En octobre 2023, Saudi Aramco a annoncé sa collaboration avec de grandes entreprises internationales pour développer des solutions de réduction des émissions, notamment l'hydrogène à faible teneur en carbone, le captage direct du CO2 dans l'air et une approche innovante du stockage du CO2.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Chine: Swatch s'excuse pour une publicité jugée raciste sur les réseaux sociaux

L'horloger suisse Swatch a présenté ses excuses et retiré une publicité montrant un mannequin tirant les coins de ses yeux, après des accusations de racisme et des appels au boycott sur les réseaux sociaux chinois. (AFP)
L'horloger suisse Swatch a présenté ses excuses et retiré une publicité montrant un mannequin tirant les coins de ses yeux, après des accusations de racisme et des appels au boycott sur les réseaux sociaux chinois. (AFP)
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  • De nombreux internautes ne se sont pas satisfaits de la réponse de la société et ont maintenu leurs appels au boycott des marques du groupe Swatch, qui comprennent Blancpain, Longines et Tissot
  • Un utilisateur de Weibo comptant plus d'un million d'abonnés a accusé le groupe de "racisme envers les Chinois", et exigé qu'il soit sanctionné

PEKIN: L'horloger suisse Swatch a présenté ses excuses et retiré une publicité montrant un mannequin tirant les coins de ses yeux, après des accusations de racisme et des appels au boycott sur les réseaux sociaux chinois.

Dans un message publié samedi sur Instagram et sur le réseau social chinois Weibo, Swatch a reconnu les "récentes préoccupations concernant la représentation d'un mannequin" dans la publicité en question, et a déclaré avoir décidé de la supprimer.

"Nous nous excusons sincèrement pour toute détresse ou tout malentendu que cela a pu causer", a poursuivi la société.

De nombreux internautes ne se sont pas satisfaits de la réponse de la société et ont maintenu leurs appels au boycott des marques du groupe Swatch, qui comprennent Blancpain, Longines et Tissot.

Un utilisateur de Weibo comptant plus d'un million d'abonnés a accusé le groupe de "racisme envers les Chinois", et exigé qu'il soit sanctionné.

D'autres ont exhorté les consommateurs à boycotter la société.

La Chine est l'un des plus grands marchés du groupe Swatch, et le secteur de l'horlogerie dans son ensemble est confronté à une baisse de la demande dans le pays.

En juillet, le groupe a annoncé une baisse de 11,2% de son chiffre d'affaires net pour les six premiers mois de l'année, en raison de la faiblesse de la consommation en Chine, à Hong Kong et à Macao ainsi que sur les marchés d'Asie du Sud-Est "fortement dépendants des touristes chinois", a reconnu l'horloger suisse.

Swatch n'est pas la première marque étrangère à être accusée de racisme en Chine.

Dolce & Gabbana a été vivement critiquée en 2018 après avoir publié des vidéos promotionnelles montrant un mannequin chinois utilisant maladroitement des baguettes pour manger de la cuisine italienne.

En 2023, Dior a également suscité un tollé avec une publicité montrant un mannequin tirant, elle aussi, sur le coin de son oeil.


Une délégation d'entreprises syriennes attend à Riyad

 Les accords d'investissement d'une valeur de 6,4 milliards de dollars ont été annoncés par le ministre de l'investissement Khalid Al-Falih, deuxième à gauche, lors du forum d'investissement syro-saoudien qui s'est tenu à Damas le 24 juillet. (SPA)
Les accords d'investissement d'une valeur de 6,4 milliards de dollars ont été annoncés par le ministre de l'investissement Khalid Al-Falih, deuxième à gauche, lors du forum d'investissement syro-saoudien qui s'est tenu à Damas le 24 juillet. (SPA)
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  • Cette visite fait suite au Forum d'investissement syro-saoudien qui s'est tenu le mois dernier à Damas
  • Les 47 promesses d'investissement concernaient l'immobilier, les infrastructures, la finance, les télécommunications et les technologies de l'information, l'énergie, l'industrie, le tourisme, le commerce et la santé

RIYADH : Une délégation syrienne composée de représentants du secteur privé et de responsables gouvernementaux est attendue à Riyad lundi, l'Arabie saoudite renforçant son engagement à renouer avec ce pays ravagé par le conflit et à soutenir ses efforts de reconstruction.

La délégation sera conduite par Mohammad Nidal Al-Shaar, ministre syrien de l'économie et de l'industrie, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Cette visite fait suite au forum d'investissement syro-saoudien qui s'est tenu le mois dernier à Damas et auquel ont participé plus de 100 entreprises saoudiennes et 20 entités gouvernementales, et qui a débouché sur des contrats d'investissement d'une valeur de 6,4 milliards de dollars.

Les 47 promesses d'investissement concernaient l'immobilier, les infrastructures, la finance, les télécommunications et les technologies de l'information, l'énergie, l'industrie, le tourisme, le commerce et la santé.

Parmi ces promesses d'investissement, on compte 1,07 milliard de dollars de la part d'entreprises de télécommunications saoudiennes, dont Saudi Telecom Co. et GO Telecom, de la société de sécurité numérique Elm et de la société de cybersécurité Cipher, ainsi que 2,93 milliards de dollars pour la construction de trois nouvelles cimenteries destinées à soutenir les efforts de reconstruction de la Syrie.


Partenariat Aramco–BlackRock : cap sur le développement gazier de Jafurah

Jafurah, le plus grand champ de gaz non associé du Royaume, contient environ 229 billions de pieds cubes de gaz brut et 75 milliards de barils de condensat.
Jafurah, le plus grand champ de gaz non associé du Royaume, contient environ 229 billions de pieds cubes de gaz brut et 75 milliards de barils de condensat.
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  • Aramco a signé un accord de cession-bail de 11 milliards de dollars avec un consortium dirigé par BlackRock
  • L’accord soutient le programme d’expansion gazière d’Aramco, avec une montée en puissance de la production prévue à Jafurah et une optimisation de son portefeuille d’actifs

RIYAD : Saudi Aramco a conclu un accord de cession-bail d’une valeur de 11 milliards de dollars avec un consortium dirigé par Global Infrastructure Partners, affilié à BlackRock, portant sur des actifs intermédiaires liés au développement gazier de Jafurah.

Dans le cadre de cet accord, la société nouvellement créée Jafurah Midstream Gas Co. (JMGC) obtiendra les droits de développement et d’exploitation de la Jafurah Field Gas Plant et de l’installation de fractionnement Riyas NGL, avant de les relouer à Aramco pour une période de 20 ans, selon un communiqué de presse.

La société percevra un tarif de la part d’Aramco, qui conserve l’exclusivité de la réception, du traitement et de la valorisation du gaz brut issu du champ.

Cette transaction représente l’un des plus importants investissements directs étrangers dans le secteur énergétique du Royaume et s’inscrit dans la continuité du partenariat stratégique entre Aramco et BlackRock. En 2022, BlackRock avait déjà co-dirigé un consortium d’investisseurs pour une participation minoritaire dans Aramco Gas Pipelines Co.

Dans un communiqué, Amin H. Nasser, président-directeur général d’Aramco, a déclaré :
« Jafurah constitue une pierre angulaire de notre ambitieux programme d’expansion gazière, et la participation du consortium mené par GIP en tant qu’investisseur dans un actif clé de nos opérations gazières non conventionnelles démontre la solidité de notre projet. »

Il a ajouté : « Cet investissement direct étranger reflète également l’attrait de la stratégie à long terme d’Aramco auprès des investisseurs internationaux. Alors que Jafurah s’apprête à démarrer la phase 1 de sa production cette année, le développement des phases suivantes progresse comme prévu. »

Dans le cadre de l’accord, Aramco détiendra 51 % de JMGC, tandis que le groupe dirigé par GIP en possédera les 49 % restants. La transaction, qui ne comporte aucune restriction de volume de production, sera finalisée une fois les conditions habituelles remplies.

Jafurah, le plus grand champ de gaz non associé du Royaume, contient environ 229 000 milliards de pieds cubes de gaz brut et 75 milliards de barils de condensats. Le site est central dans le plan d’Aramco visant à augmenter de 60 % sa capacité de production de gaz entre 2021 et 2030, afin de répondre à la demande croissante.

Bayo Ogunlesi, président-directeur général de GIP, a déclaré : « Nous sommes heureux de renforcer notre partenariat avec Aramco grâce à cet investissement dans les infrastructures gazières d’Arabie saoudite, un pilier clé des marchés mondiaux du gaz naturel. »

L’accord a suscité un fort intérêt auprès des investisseurs internationaux, avec la participation de co-investisseurs d’Asie et du Moyen-Orient. Aramco a indiqué que cet accord contribuera à optimiser son portefeuille d’actifs et à générer davantage de valeur grâce au développement de Jafurah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com