Les frappes d'Israël sur la Syrie et le Liban risquent de mener à "une nouvelle escalade"

Des volutes de fumée se dégagent après une frappe aérienne israélienne sur le village de Sejoud, dans le sud du Liban, le 22 mars 2025. (AFP)
Des volutes de fumée se dégagent après une frappe aérienne israélienne sur le village de Sejoud, dans le sud du Liban, le 22 mars 2025. (AFP)
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Publié le Mardi 25 mars 2025

Les frappes d'Israël sur la Syrie et le Liban risquent de mener à "une nouvelle escalade"

  • Les frappes de l'armée israélienne sur la Syrie et le Liban risquent de mener à "une nouvelle escalade" dans la région, a affirmé la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas, lundi à Jérusalem
  • Depuis la chute de Bachar al-Assad en décembre, Israël a mené des dizaines de frappes sur des sites militaires de l'ancien pouvoir en Syrie

Jérusalem, Non défini: Les frappes de l'armée israélienne sur la Syrie et le Liban risquent de mener à "une nouvelle escalade" dans la région, a affirmé la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas, lundi à Jérusalem.

"Les actions militaires doivent être proportionnées, et les frappes israéliennes sur la Syrie et le Liban risquent de provoquer une nouvelle escalade", a-t-elle dit lors d'une conférence de presse avec le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar.

"Nous pensons que ces actions ne sont pas nécessaires car la Syrie n'attaque pas Israël en ce moment et cela nourrit la radicalisation qui est aussi dirigée contre Israël", a expliqué Mme Kallas, avant de se rendre en Cisjordanie occupée, pour y rencontrer notamment le président palestinien, Mahmoud Abbas.

Depuis la chute de Bachar al-Assad en décembre, Israël a mené des dizaines de frappes sur des sites militaires de l'ancien pouvoir en Syrie, affirmant vouloir empêcher que l'arsenal tombe entre les mains des nouvelles autorités, qualifiées par Israël de "jihadistes". La diplomatie israélienne qualifie également le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, de "loup déguisé en agneau".

L'armée israélienne s'est en outre déployée dans la zone démilitarisée sur le Golan syrien, à partir de la partie de ce plateau occupée depuis 1967 par Israël et annexée en 1981.

Le nouveau pouvoir syrien dénonce pour sa part une "agression (faisant) partie d'une campagne israélienne contre le peuple syrien et la stabilité du pays".

"Nous avons les mêmes inquiétudes" qu'Israël, a renchéri Kaja Kallas. Les nouveaux dirigeants syriens "disent les bonnes choses, mais feront-ils les bonnes choses", a-t-elle dit.

- "Partage des coûts" -

Malgré la trêve avec le Hezbollah en vigueur depuis le 27 novembre, Israël mène régulièrement des frappes au Liban, où il entend conserver "une totale liberté d'action militaire". Selon l'armée israélienne, ces frappes visent des infrastructures ou des membres du mouvement libanais soutenu par l'Iran.

Concernant Gaza, où Israël a rompu le 18 mars une trêve en vigueur depuis deux mois par une campagne de bombardements et des opérations au sol, la cheffe de la diplomatie européenne a affirmé qu'il fallait "réinstaurer le cessez-le-feu, assurer la libération de tous les otages et reprendre l'arrivée d'aide humanitaire à Gaza avec l'objectif d'un cessez-le-feu permanent".

L'UE "peut aider, en réinstallant la mission (européenne de contrôle) du point de passage de Rafah ou en fournissant plus d'aide humanitaire", a-t-elle expliqué.

La diplomate, qui s'est rendue dimanche en Egypte, a également rappelé que le Bloc soutenait le plan arabe de reconstruction de Gaza. Mais, "il reste du travail sur les questions de partage des coûts et sur la gouvernance future" du territoire palestinien.

Kaja Kallas a répété que les Européens ne voyaient "aucun rôle pour le Hamas" dans le gouvernement futur à Gaza. "Nous avons absolument besoin de discuter de l'avenir" du territoire et l'UE "est prête à participer à ces discussions", a-t-elle dit.

Le mouvement palestinien a déjà dit être disposé à quitter le pouvoir une fois la guerre terminée mais exclut catégoriquement de déposer les armes.

Lors d'une visite en soirée à Ramallah, la diplomate européenne a précisé que, selon l'UE, l'Autorité palestinienne était "la mieux placée" pour gouverner Gaza après la guerre.

"Vous pouvez aussi compter sur le soutien de l'UE pour aider l'Autorité palestinienne à se préparer" à reprendre le pouvoir dans le territoire, a-t-elle dit au Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa. Elle devait ensuite rencontrer Mahmoud Abbas.

Les relations avec Israël divisent profondément les pays de l'UE depuis la guerre à Gaza, certains mettant en avant le droit d'Israël à se défendre, tandis que d'autres insistent sur la fin des combats et le droit des Palestiniens à un Etat.


L’Arabie saoudite salue la décision des États-Unis de lever les sanctions contre la Syrie

L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
L'Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu de la loi César, affirmant que cette mesure favorisera la stabilité, la prospérité et le développement en Syrie. (AP)
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  • L’Arabie saoudite estime que la levée des sanctions américaines contre la Syrie soutiendra la stabilité et le développement du pay
  • Riyad salue le rôle des États-Unis et les mesures prises par Damas pour favoriser la reconstruction et le retour des déplacés

RIYAD : L’Arabie saoudite a salué la décision des États-Unis de lever les sanctions imposées à la République arabe syrienne en vertu du Caesar Act, estimant que cette mesure soutiendra la stabilité, la prospérité et le développement du pays, et contribuera à répondre aux aspirations du peuple syrien.

Dans un communiqué publié vendredi, le Royaume a salué le rôle positif joué par le président américain Donald Trump dans ce processus, depuis l’annonce faite lors de sa visite à Riyad en mai 2025 de la décision de lever l’ensemble des sanctions contre la Syrie, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Le communiqué précise que le processus a abouti à la signature par le président Trump de la loi d’autorisation de la défense nationale pour l’exercice 2026, laquelle inclut l’abrogation du Caesar Act, a ajouté la SPA.

L’Arabie saoudite a également félicité les dirigeants, le gouvernement et le peuple syriens à l’occasion de la levée des sanctions, tout en exprimant sa reconnaissance pour les mesures prises par Damas afin de rétablir la stabilité dans l’ensemble du pays.

Le Royaume a souligné que ces efforts contribueront à créer des conditions favorables à la reconstruction de l’État syrien et de son économie, ainsi qu’à faciliter le retour des réfugiés et des personnes déplacées syriennes dans leurs foyers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une fondation caritative saoudienne célèbre la Journée mondiale de la langue arabe avec l’UNESCO à Paris

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l'UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l'Arabie saoudite auprès de l'organisation, et Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation. (Fourni)
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  • Une célébration à l’UNESCO à Paris a mis en lumière le rôle mondial de la langue arabe et son apport au dialogue interculturel
  • Le partenariat entre l’UNESCO et la fondation saoudienne prévoit plusieurs projets clés pour renforcer la promotion de l’arabe

RIYAD : La fondation caritative Sultan bin Abdulaziz Al-Saud et l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) ont célébré cette semaine à Paris la Journée mondiale de la langue arabe lors d’un événement placé sous le thème : « Des voies innovantes pour l’arabe : politiques et pratiques pour un avenir linguistique plus inclusif ».

Organisée en collaboration avec la délégation permanente du Royaume auprès de l’UNESCO, la rencontre a réuni, selon les organisateurs, un groupe distingué de dirigeants internationaux, de décideurs politiques, d’experts, d’intellectuels et de spécialistes des affaires linguistiques et culturelles venus du monde entier, afin de souligner le rayonnement mondial de la langue arabe et son rôle central dans la promotion de la diversité culturelle et du dialogue entre les civilisations.

Parmi les participants figuraient Khaled Ahmed El-Enany, directeur général de l’UNESCO, Abdulelah Altokhais, délégué permanent de l’Arabie saoudite auprès de l’organisation, ainsi que Saleh Ibrahim Al-Kholaifi, directeur général de la fondation.

Dans son discours, El-Enany a mis en avant l’importance du partenariat entre l’UNESCO et la fondation, estimant qu’il permet à l’organisation d’élargir l’ampleur de ses ambitions. Plusieurs projets majeurs sont prévus dans le cadre de cette collaboration, a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Défense civile de Gaza annonce cinq morts dans une frappe israélienne sur un abri

Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
Vue générale des maisons détruites dans le camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 19 décembre 2025. (AFP)
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  • Une frappe israélienne a touché une école servant d’abri à Gaza, faisant cinq morts selon la Défense civile; l’armée israélienne dit avoir visé des « suspects » et enquête sur les victimes
  • Le cessez-le-feu du 10 octobre reste fragile, avec des accusations mutuelles de violations, tandis que des médiateurs internationaux poussent vers une nouvelle phase du plan de paix

Gaza, Territoires palestiniens: La Défense civile de la bande de Gaza a annoncé vendredi qu'une frappe israélienne sur une école transformée en abri pour personnes déplacées avait fait cinq morts, tandis que l'armée a affirmé avoir ouvert le feu sur des suspects.

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a déclaré à l'AFP que cinq corps avaient été retrouvés après un bombardement israélien sur l'Ecole des martyrs de Gaza, utilisée comme abri dans le quartier de Tuffah, dans l'est de la ville de Gaza.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a déclaré que "pendant des opérations dans le secteur de la Ligne jaune dans le nord de la bande de Gaza, plusieurs individus suspects ont été repérés dans des structures de commandement à l'ouest de la Ligne jaune".

En vertu du cessez-le-feu entré en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas après deux ans de guerre, les forces israéliennes se sont retirées à l'est de cette ligne de démarcation.

L'armée a ajouté que des soldats avaient "tiré sur les individus suspects pour éliminer la menace" et dit être "au courant des allégations concernant des victimes", allégations qui sont "en cours d'examen".

L'armée "regrette tout dommage causé à des personnes non impliquées", a-t-elle ajouté.

Le cessez-le-feu dans le territoire palestinien, basé sur le plan du président américain Donald Trump, reste fragile et les deux camps s'accusent mutuellement de violations.

L'émissaire américain Steve Witkoff devait participer à une réunion vendredi à Miami, en Floride, avec des représentants de la Turquie, du Qatar et de l'Egypte, médiateurs et garants de la trêve.

Les médiateurs appellent à présent à accentuer les efforts pour passer à la prochaine phase du plan de paix, qui prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

"Notre population attend de ces pourparlers que les participants s'accordent pour mettre fin aux excès israéliens et stopper toutes les violations", a déclaré à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas a annoncé jeudi qu'au moins 395 Palestiniens avaient été tués par des tirs israéliens depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.

Trois soldats israéliens ont également été tués dans le territoire depuis la trêve.

Israël attend encore le retour d'un dernier corps d'otage retenu à Gaza avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase de l'accord.