La science derrière le jeûne du Ramadan et ses effets sur l'organisme

Le jeûne islamique, au cours duquel une personne s'abstient de toute nourriture ou boisson du lever au coucher du soleil, se caractérise par sa profondeur spirituelle et psychologique. (Images iStock)
Le jeûne islamique, au cours duquel une personne s'abstient de toute nourriture ou boisson du lever au coucher du soleil, se caractérise par sa profondeur spirituelle et psychologique. (Images iStock)
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Publié le Mercredi 26 mars 2025

La science derrière le jeûne du Ramadan et ses effets sur l'organisme

  • Le jeûne entraîne une baisse des taux d'insuline et de glucose, ce qui favorise la combustion des graisses plutôt que leur stockage
  • Le jeûne favorise également la régénération des cellules et le développement d'un système immunitaire plus sain

RIYAD: Pendant le mois sacré du Ramadan, environ 2 milliards de musulmans dans le monde testent les limites de leur force physique et mentale. Mais si la plupart d'entre eux connaissent les bienfaits religieux du jeûne de l'aube au crépuscule tout au long du mois, les effets sur le corps et l'esprit sont peut-être moins bien compris.

Le jeûne est défini comme un état physiologique dans lequel une personne s'abstient de consommer des calories pendant une période donnée, ce qui entraîne des changements dans le métabolisme et les fonctions corporelles. Les types de jeûne varient, notamment le jeûne thérapeutique, le jeûne intermittent et le jeûne religieux, chacun ayant des effets physiologiques distincts.

Mohammed Mahroos, consultant et chercheur clinique au centre de recherche de l'hôpital spécialisé du roi Fahad, a expliqué ce qui se passe dans le corps lorsqu'une personne jeûne pendant 30 jours.

«Le jeûne offre une période de repos au système digestif, ce qui permet à l'organisme de se concentrer sur la réparation des cellules et la désintoxication», a-t-il déclaré à Arab News.

Il entraîne une baisse des taux d'insuline et de glucose, ce qui favorise la combustion des graisses plutôt que leur stockage. Lorsque le glycogène, la forme stockée du glucose, est épuisé, l'organisme utilise les graisses comme principale source d'énergie, un processus appelé cétose.

D'un point de vue médical, le jeûne est utilisé dans certains cas pour traiter l'obésité, la résistance à l'insuline et les troubles métaboliques.

Une étude publiée par le New England Journal of Medicine en 2019 a conclu que le jeûne intermittent stimule le métabolisme et réduit la résistance à l'insuline, ce qui en fait un moyen efficace de prévenir le diabète de type 2.

«Lorsqu'il est suivi d'un régime alimentaire équilibré, le jeûne améliore l'efficacité métabolique», a déclaré Mahroos. «Ses avantages ne se concrétisent que si le régime alimentaire est contrôlé [...] après la période de jeûne.»

La consommation d'aliments malsains lors de la rupture du jeûne, tels que les sucres transformés, les graisses hydrogénées et les fast-foods, peut réduire les bénéfices et entraîner des problèmes de santé, a-t-il ajouté.

Le jeûne favorise également l'autophagie, un processus cellulaire qui contribue à la régénération des cellules et au développement d'un système immunitaire plus sain, comme l'ont démontré les recherches du biologiste japonais Yoshinori Ohsumi, lauréat du prix Nobel de physiologie ou de médecine en 2016.

Le jeûne religieux islamique, au cours duquel une personne s'abstient de toute nourriture ou boisson du lever au coucher du soleil, se caractérise par sa profondeur spirituelle et psychologique, a déclaré M. Mahroos.

Cette pratique «favorise l'autodiscipline et renforce la volonté [...] elle contribue à accroître la clarté mentale, en plus de ses bienfaits pour la santé».

Mais en quoi la réponse de l'organisme diffère-t-elle lors d'un jeûne de 30 jours consécutifs par rapport à un jeûne de courte durée?

Au cours d'une seule journée de jeûne, le corps commence à utiliser le glycogène stocké comme source d'énergie. Le taux d'insuline diminue, ce qui facilite la combustion des graisses, et la sécrétion d'hormones de croissance augmente, ce qui contribue à la réparation des tissus et à l'amélioration du métabolisme. Les variations du taux de sucre dans le sang peuvent entraîner des sensations de fatigue et de faim.

Une étude publiée par le Journal of Neuroscience en 2021 a révélé que le jeûne de courte durée induit la production d'une protéine appelée facteur neurotrophique dérivé du cerveau, qui peut améliorer la force cognitive et réduire le risque de maladies telles que la maladie d'Alzheimer.

Le jeûne intermittent réduit le taux de mauvais cholestérol et améliore la tension artérielle, réduisant ainsi le risque de maladie cardiaque, a ajouté M. Mahroos.

Cependant, lorsqu'une personne jeûne pendant 30 jours, «le corps entre dans une phase d'adaptation à long terme, améliorant l'efficacité métabolique», a déclaré M. Mahroos.

La sensibilité à l'insuline s'améliore, ce qui réduit le risque de diabète. Les niveaux d'inflammation chronique diminuent, ce qui contribue à améliorer la santé du cœur et du système immunitaire. Enfin, l'autophagie est stimulée, ce qui contribue à l'élimination des cellules endommagées et à l'amélioration de la santé des tissus.

Selon une étude publiée par la revue Cell Stem Cell en 2014, le jeûne peut jouer un rôle majeur dans le soutien du système immunitaire, car il améliore la production de globules blancs et accroît la résistance de l'organisme aux maladies.

Une perte de poids progressive peut également se produire si un régime alimentaire équilibré est suivi après la rupture du jeûne à l'iftar.

En ce qui concerne les aspects mentaux et spirituels du jeûne, les bénéfices potentiels sont multiples. Sur le plan psychologique, il peut aider à développer une meilleure capacité à contrôler les habitudes et les comportements, réduire le stress et l'anxiété en raison de la diminution de la sécrétion de l'«hormone du stress», le cortisol, et procurer un sentiment d'accomplissement et de maîtrise de soi.

Sur le plan spirituel, le jeûne favorise un processus d'introspection et de clarté mentale, encourage un sentiment de gratitude et d'appréciation, renforce la patience et offre l'occasion de réévaluer et d'améliorer ses habitudes personnelles.

Mais le jeûne peut être néfaste dans certaines situations. Lorsque le corps n'est pas réapprovisionné en liquides et en nutriments essentiels, il peut entraîner une déshydratation et une carence en vitamines, a expliqué M. Mahroos. La suralimentation et la consommation d'aliments malsains lors de la rupture du jeûne peuvent entraîner une prise de poids et des troubles métaboliques, a-t-il ajouté.

«Le jeûne est un processus physiologique complexe qui a un impact positif sur la santé physique, psychologique et spirituelle.»

«Toutefois, pour bénéficier de ses bienfaits, il faut suivre un régime alimentaire sain après le jeûne. De mauvaises habitudes alimentaires peuvent annuler ces bienfaits ou provoquer des effets secondaires indésirables.»

En outre, les personnes souffrant de maladies chroniques, telles que le diabète ou l'hypertension artérielle, devraient consulter un médecin avant de jeûner, a conseillé M. Mahroos.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

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Pierre Hermé à Abu Dhabi : un an d’innovation et d’inspiration au Majlis

Le Majlis au Rosewood Abu Dhabi, théâtre des délices sucrés de Pierre Hermé. (Photo: Arab News en français)
Le Majlis au Rosewood Abu Dhabi, théâtre des délices sucrés de Pierre Hermé. (Photo: Arab News en français)
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  • Avec son Majlis installé au Rosewood Abu Dhabi, Pierre Hermé offre un espace où la pâtisserie française rencontre l’hospitalité émirienne
  • L’expansion internationale de la Maison s’accélère, portée par une stratégie qui mise sur des implantations majeures en Europe, en Asie et au Moyen-Orient, confirmant l’ambition mondiale de la marque

ABU DHABI: Dans une ville connue pour son attrait pour l’art, la culture et la gastronomie, Pierre Hermé célèbre le premier anniversaire de son Majlis au Rosewood Hotel à Abu Dhabi. Un jalon symbolique pour la Maison, dont la présence croissante dans la région accompagne l’intérêt toujours plus marqué des Émirats pour le savoir-faire français.

« Notre présence ici est très importante, car elle permet d’étendre le rayonnement de la marque au Moyen-Orient », confie Pierre Hermé à Arab News en français. « Abu Dhabi est une destination essentielle dans notre stratégie de développement. »

Un dialogue culinaire avec les Émirats

Depuis son ouverture, le Majlis n’a cessé d’affiner sa compréhension du goût local. Pierre Hermé observe les habitudes de consommation, échange avec ses équipes et puise de nouvelles idées dans les ingrédients emblématiques de la région.

« Je travaille actuellement sur l'agave pour un macaron, c’est une saveure intéréssante », raconte-t-il. « Comme la date, le citron noir ou d’autres produits locaux, ce sont des saveurs qui nourrissent mon inspiration. »

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Pierre Hermé à Abu Dhabi, à l’occasion du premier anniversaire du Majlis. (Photo: Arab News en français)

Cette curiosité dépasse les frontières de l’émirat : pandan, citronnelle, herbes et épices alimentent un répertoire qui se renouvelle constamment. À l’approche des fêtes, une série de nouveautés arrivera au Majlis : bûche mandarine-pain d’épice, bûche chocolat noir–citron noir, macarons à la truffe blanche ou noire, marron-gingembre, ou encore pain d’épice et mandarine.

L’innovation au cœur de la Maison Hermé

Pour celui que l’on surnomme le « Picasso de la pâtisserie », l’innovation repose avant tout sur l’inspiration. « Elle peut venir d’un ingrédient, d’une discussion, d’une démarche artistique… », explique-t-il. Ainsi, la célèbre tarte Infiniment Vanille est née après la découverte d’une exposition d’Yves Klein : « Comme Klein a créé sa couleur, j’ai voulu composer ma propre saveur de vanille, avec la vanille du Mexique, du Madagascar, et de Tahiti »

Le premier anniversaire du Majlis est aussi l’occasion de présenter deux créations exclusives issues de la gamme Gourmandises Raisonnées, approche qui revisite la pâtisserie dans une version plus légère en sucres et en gras, sans compromis sur la saveur.

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Le choux Orphéo. (Photo: Arab News en français)

« La gourmandise raisonnée, c’est un travail sur la réduction de sucre et de gras, mais toujours en ayant le goût en ligne de mire », précise-t-il, rappelant que l’innovation et la créativité ne se font jamais au détriment de l’expérience gustative.

Les nouveautés du jour : le choux Orphéo, intense en chocolat et une crème Chantilly sans contenir un gramme de crème, et la tarte Infiniment Fruit de la Passion, éclatante de pureté aromatique.

Pierre Hermé poursuit également son travail sur les pâtisseries végétales – sans lait, sans beurre, sans crème, sans œuf. Il cite ainsi la tarte chocolat-blé noir, le baba Ispahan ou encore « La Rose des Sables », au lait d’amande et à la rose.

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La tarte Infiniment Fruit de la Passion. (Photo: Arab News en franç​​​ais)

Un savoir-faire coordonné entre Paris et Abu Dhabi

Derrière chaque vitrine colorée du Majlis, la coordination entre Paris et Abu Dhabi est millimétrée.

Les recettes sont conçues dans les ateliers parisiens, puis transmises et mises en œuvre sur place :

  • Nicolas Durousseau, chef pâtissier exécutif, forme et accompagne Florian Kraemer, chef pâtissier exécutif du Rosewood Abu Dhabi ;
  • Aux côtés du chef exécutif Liborio Colonna, Anaïs Dutilleul supervise la partie salée;
  • Des allers-retours réguliers assurent une parfaite maîtrise des standards de la Maison.

« La transmission est essentielle dans nos métiers. Depuis mes débuts, j’ai formé de nombreux pâtissiers. C’est un devoir », rappelle Hermé, fidèle à l’héritage de son apprentissage chez Lenôtre dans les années 1970.

Un lieu devenu rendez-vous pour gourmets

Niché au cœur du Rosewood Hotel, le Majlis offre un accès direct à la boutique, un espace intime et chaleureux, ainsi qu’une carte fidèle à l’offre parisienne. Les vitrines multicolores, la précision des créations et l’élégance du service séduisent une clientèle émirienne et internationale.

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Pierre Hermé entouré de son équipe au Majlis, aux côtés du directeur général du Rosewood Abu Dhabi. (Photo: Arab News en franç​​​ais)

Le directeur général du Rosewood Hotel, Remus Palimaru, se félicite de cette collaboration qui s’inscrit dans la montée en puissance d’Abu Dhabi en matière de gastronomie haut de gamme.

Un an… et déjà tourné vers l’avenir

La première boutique Pierre Hermé Paris a ouvert à Tokyo en 1998, marquant le début de l’expansion internationale de la Maison. Aujourd’hui, elle est présente à travers 95 boutiques dans 20 pays.

L’expansion se poursuit : après Riyad et Abu Dhabi, de nouvelles ouvertures sont prévues en 2025 et 2026 à Düsseldorf, Tachkent, Jakarta, Séoul, Zurich… et d’autres projets sont en cours. Au Moyen-Orient, Pierre Hermé confirme la poursuite du développement, notamment à Dubaï, où « d’autres points de vente ouvriront dans l’année ».

Mais malgré ce rythme soutenu, Hermé garde intacte la passion qui l’animait dès l’âge de neuf ans : « Je n’ai jamais eu l’impression de travailler. Créer ma propre Maison m’a permis de faire ce métier comme je le voulais. » C’est cette même passion qui se retrouve aujourd’hui au Majlis, où chaque dégustation reflète l’esprit créatif de la Maison.

La qualité et l’attention au détail restent au cœur de la démarche du chef. Le sourcing des ingrédients est strict, et toutes les décisions sont prises par Monsieur Hermé lui-même.

Le Majlis, niché dans l’Hôtel Rosewood, offre un cadre convivial et une atmosphère intime.

Alors que le monde connaît des développements à un rythme effréné, les visiteurs du Majlis s’accordent une pause sucrée, le temps d’un café et d’une dégustation signée Pierre Hermé. Une parenthèse, fugace mais précieuse, où le goût devient un lien entre cultures.


Sarah Taibah termine l'année 2025 avec 2 films

 L'actrice saoudienne Sarah Taibah termine l'année 2025 avec une série de films en avant-première. (Arab News)
L'actrice saoudienne Sarah Taibah termine l'année 2025 avec une série de films en avant-première. (Arab News)
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  • Taibah joue également dans "A Matter of Life and Death", réalisé par le Saoudien Anas Ba-Tahaf, dont la première aura lieu en décembre au Festival international du film de la mer Rouge à Jeddah
  • Taibah - artiste, écrivain, cinéaste et acteur - a précédemment parlé à Arab News de sa performance dans "Hoba", un film d'horreur émirati réalisé par Majid Al-Ansari, connu pour le film "Zinzana" de 2015, acclamé par la critique

DUBAI: L'actrice saoudienne Sarah Taibah termine l'année 2025 avec une série de films en avant-première.

L'actrice a récemment assisté à la première du thriller psychologique "Hoba" à Abu Dhabi, quelques jours après s'être envolée pour Londres pour une projection du même film au BFI London Film Festival.

Taibah joue également dans "A Matter of Life and Death", réalisé par le Saoudien Anas Ba-Tahaf, dont la première aura lieu en décembre au Festival international du film de la mer Rouge à Jeddah.

Taibah - artiste, écrivain, cinéaste et acteur - a précédemment parlé à Arab News de sa performance dans "Hoba", un film d'horreur émirati réalisé par Majid Al-Ansari, connu pour le film "Zinzana" de 2015, acclamé par la critique.

Elle a déclaré : J'étais très enthousiaste à l'idée de jouer dans "Hoba" pour deux raisons : Premièrement, j'aime bien le réalisateur - je me souviens avoir vu son premier film et j'ai trouvé qu'il faisait les choses différemment. Deuxièmement, j'ai vraiment apprécié qu'il ne m'ait pas cataloguée. Les réalisateurs me confient toujours des rôles très similaires à celui de Sarah, mais Majid a vu autre chose. Le personnage ne pouvait pas être plus différent de moi. Je n'ai jamais été confrontée à un tel défi, non seulement parce qu'elle est la méchante du film, mais aussi parce que cela m'a permis d'expérimenter différentes techniques, de puiser dans quelque chose d'un peu surnaturel, quelque chose dont je n'ai aucune idée de la manière de s'y prendre.

"Hoba" raconte l'histoire d'une femme et d'une mère dévouée, Amani, interprétée par Bdoor Mohammed, dont la vie commence à s'effriter lorsque son mari revient à la maison avec une seconde épouse, Zahra (Taibah), et qu'une force obscure invisible s'infiltre dans son foyer.  

Taibah présentera sa polyvalence au RSIFF, où elle assistera à la première de "A Matter of Life and Death".

Présenté comme une histoire d'amour excentrique, le film se déroule à Djeddah. Il suit la superstitieuse Hayat, interprétée par Taibah, qui est "convaincue qu'une malédiction générationnelle la tuera le jour de son 30e anniversaire".

En outre, l'intrigue met en scène "le brillant mais timide chirurgien cardiaque Yousef (qui) souffre d'un rythme cardiaque lent et ne trouve son seul plaisir que lorsqu'il tient un scalpel. Il est aux prises avec un besoin caché de tuer, qu'il réprime jusqu'à ce qu'il rencontre Hayat.

"Le destin associe la femme qui veut mourir et l'homme qui veut tuer, mettant en œuvre un plan tragique. Tout se met en place jusqu'à ce qu'un amour qui confirme la vie intervienne.

La publicité du film ajoute : "Cette histoire exceptionnelle, animée par un scénario et une distribution pleins d'esprit, utilise les magnifiques paysages de la mer Rouge pour explorer la beauté imprévisible de la vie et des liens.


AlUla lance un projet de documentation des inscriptions

Parmi les sites les plus importants figure Jabal Ikmah, qui abrite des textes dadanites et d'autres textes anciens d'Arabie du Nord. (SPA)
Parmi les sites les plus importants figure Jabal Ikmah, qui abrite des textes dadanites et d'autres textes anciens d'Arabie du Nord. (SPA)
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  • La RCU crée un registre numérique complet de plus de 25 000 inscriptions d’AlUla, mettant en lumière 10 langues et écritures issues de différentes périodes historiques
  • Le projet, accompagné de programmes de formation et de publications scientifiques, renforce la préservation et l’étude d’un patrimoine culturel vieux de 3 000 ans

RIYAD : La Commission royale pour AlUla a lancé un projet visant à analyser et documenter plus de 25 000 inscriptions découvertes sur divers sites de la région, datant de l’âge du fer jusqu’à la fin de la période islamique.

La RCU souhaite protéger le patrimoine culturel et faire progresser la recherche sur l’histoire de l’écriture dans le nord-ouest de l’Arabie, a-t-elle annoncé récemment dans un communiqué de presse.

Le projet vise à établir un registre numérique complet des inscriptions d’AlUla grâce à une analyse linguistique et à la numérisation 3D, tout en reliant chaque découverte à son contexte historique et culturel.

La diversité des langues et des écritures — au nombre de 10 — souligne le rôle historique d’AlUla en tant que carrefour des civilisations et centre d’échanges culturels.

Parmi les sites les plus remarquables figure Jabal Ikmah, qui abrite des textes dadanitiques et d’autres inscriptions nord-arabiques anciennes, reconnues par le Registre Mémoire du monde de l’UNESCO en 2023 pour leur valeur documentaire.

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Plusieurs vallées, dont celle de Wadi Abu Oud, recèlent des inscriptions rupestres et des gravures rupestres représentant la vie quotidienne et des symboles tribaux. (SPA)

Jabal Al-Aqra présente également une collection d’inscriptions arabo-islamiques anciennes associées aux routes de pèlerinage, tandis que les chemins reliant Dadan et Hegra comptent parmi les plus anciennes inscriptions arabes liées au commerce et aux voyages.

Plusieurs vallées, dont Wadi Abu Oud, renferment des inscriptions lihyanites et des gravures rupestres représentant la vie quotidienne et les symboles tribaux, offrant un aperçu des interactions humaines avec l’environnement naturel à travers différentes époques.

Parmi les exemples les plus remarquables figure l’inscription de Zuhayr, datant de la 24ᵉ année après l’Hégire. Elle fournit une preuve précieuse de la contribution d’AlUla à la diffusion précoce de l’écriture arabe et de son rôle dans l’enregistrement des transformations historiques qui ont façonné la région.

Le projet inclut également des programmes de formation pour les étudiants en archéologie et les personnes intéressées par le patrimoine documentaire, ainsi que des initiatives de sensibilisation du public.

Les résultats seront publiés dans une série de revues scientifiques spécialisées afin de soutenir la recherche et l’éducation dans les domaines de la langue, de l’histoire et de l’archéologie.

Par cette initiative, indique le communiqué, la RCU réaffirme son engagement à protéger un patrimoine culturel couvrant plus de 3 000 ans.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com