Middle East Energy 2025: opportunités majeures pour les entreprises françaises

La France sera à l'honneur au salon Middle East Energy 2025, l'un des événements professionnels les plus influents de la région dédié à l'industrie mondiale de l'énergie. (Photo: fournie)
La France sera à l'honneur au salon Middle East Energy 2025, l'un des événements professionnels les plus influents de la région dédié à l'industrie mondiale de l'énergie. (Photo: fournie)
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Publié le Vendredi 28 mars 2025

Middle East Energy 2025: opportunités majeures pour les entreprises françaises

  • La France et les EAU entrent dans une nouvelle phase de leur alliance stratégique, à la suite de visites de haut niveau au début de l'année 2025
  • Ces étapes diplomatiques ont renforcé le Partenariat stratégique global pour l'énergie et ont donné un nouvel élan à la coopération bilatérale dans plusieurs domaines

DUBAI: Du 7 au 9 avril 2025, la France sera à l'honneur au salon Middle East Energy 2025, l'un des événements professionnels les plus influents de la région dédié à l'industrie mondiale de l'énergie. Avec un pavillon French Fab accueillant 19 entreprises, la France présentera des solutions concrètes adaptées aux besoins de modernisation, de sécurité et de durabilité des infrastructures énergétiques d'aujourd'hui. Cette participation, organisée par Business France, reflète l'expertise industrielle de longue date de la France et son engagement à soutenir la transition énergétique de la région du Golfe, en accord avec les ambitions des EAU en matière de développement durable et de modernisation des infrastructures.

Opportunités majeures et investissements stratégiques pour soutenir la transition énergétique

Pour répondre à la demande croissante d'énergie, les pays du Golfe prévoient d'augmenter leur capacité installée en investissant massivement dans de nouvelles infrastructures électriques. Parmi les projets les plus importants, l'interconnexion électrique entre le Conseil de coopération du Golfe (CCG) et Oman représente une avancée majeure. Avec un budget de plus de 700 millions de dollars, ce projet vise à relier directement le réseau interconnecté du CCG à Oman, ce qui permettra d'accroître la capacité de transmission et de réduire les coûts d'exploitation.

D'autre part, le marché des réseaux intelligents se développe rapidement et devrait atteindre 1,68 milliard de dollars (1 dollar = 0,93 euro) d'ici à 2026 dans la région du Golfe. Parallèlement, le développement des énergies renouvelables, l'optimisation de la consommation d'énergie et la construction de villes durables sont devenus des priorités absolues dans la région.

Ces développements offrent de nouvelles opportunités majeures pour les entreprises françaises, dont l'expertise dans ces secteurs clés est largement reconnue.

France-EAU: un partenariat énergétique stratégique et durable

Les deux pays entrent dans une nouvelle phase de leur alliance stratégique, suite à des visites de haut niveau au début de l'année 2025:

- La visite de S.A. cheikh Mohammed ben Zayed al-Nahyane, président des EAU, à Paris en février dernier, 2025
- La visite officielle de Laurent Saint-Martin, ministre délégué chargé du Commerce extérieur et des Français de l'étranger, aux Émirats arabes unis les 20 et 21 février 2025.

Ces étapes diplomatiques ont renforcé le Partenariat stratégique global pour l'énergie lancé en 2022 et ont donné un nouvel élan à la coopération bilatérale dans les domaines de l'énergie, du commerce et de l'innovation. L'une des pierres angulaires de ce partenariat est l'accord entre Masdar (EAU) et TotalEnergies (France) visant à accélérer l'accès à l'énergie propre en Asie du Sud-Est et en Afrique, une initiative qui souligne la vision commune des deux pays en matière de développement durable mondial.
Avec un commerce bilatéral qui atteindra 8,5 milliards d'euros en 2024, les Émirats arabes unis restent le premier partenaire commercial de la France dans la région Mena. L'énergie reste un pilier essentiel de cette relation dynamique, soutenue par une collaboration croissante dans de nouveaux secteurs, notamment l'IA, la mobilité intelligente et l'hydrogène vert.

Délégation française: des solutions sur mesure pour les défis énergétiques

Alors que les systèmes énergétiques de la région Mena évoluent, le Pavillon français mettra en lumière des solutions innovantes et résilientes conçues pour soutenir la transition vers des infrastructures sécurisées, numériques et à faible émission de carbone. Les principaux domaines d'expertise sont les suivants:
- Protection contre les surtensions et la foudre: France Paratonnerres, Indelec, CITEL-2CP
- Continuité et qualité de l'alimentation: Infosec UPS System, EnerSys, RS Isolsec
- Mesure de l'énergie et supervision numérique: Chauvin Arnoux Energy, CODRA
- Électrification industrielle et connectivité intelligente: Maréchal Electric, Michaud Export, Niled
- Marquage et éclairage des infrastructures critiques: CITEL-2CP, OBSTA
Avec des solutions alignées sur les priorités les plus urgentes de la région telles que la résilience des réseaux, l'efficacité énergétique, l'intégration des énergies renouvelables et le développement des villes intelligentes, la délégation française est prête à contribuer aux objectifs énergétiques à long terme du CCG.


Automobile: les équipementiers français pressent Bruxelles d'imposer un contenu local

 Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi. (AFP)
Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi. (AFP)
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  • Les équipementiers européens "contribuent pour 75% à la valeur d'un véhicule et représentent 1,7 million d'emplois" en Europe
  • Mais "les surcapacités mondiales, les importations subventionnées (par le pays exportateur, NDLR) et un déséquilibre commercial accru érodent les fondations de notre industrie"

PARIS: Trois des plus gros équipementiers automobiles français ont demandé à Bruxelles d'imposer l'obligation d'un contenu local dans les véhicules, lors des annonces attendues mardi sur la révision de l'interdiction de vendre des voitures neuves autres que tout électriques, selon une lettre consultée lundi.

Dans cette missive adressée à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et datée du 12 décembre, les dirigeants des équipementiers Valeo, Forvia et OPmobility demandent à la Commission "des mesures claires sur le contenu local lors des annonces du 16 décembre".

Les équipementiers européens "contribuent pour 75% à la valeur d'un véhicule et représentent 1,7 million d'emplois" en Europe, mais "les surcapacités mondiales, les importations subventionnées (par le pays exportateur, NDLR) et un déséquilibre commercial accru érodent les fondations de notre industrie", écrivent Christophe Périllat (Valeo), Martin Fisher (Forvia) et Félicie Burelle (OPmobility).

"Les perspectives actuelles indiquent que 350.000 emplois et 23% de la valeur ajoutée des automobiles dans l'UE sont en danger d'ici 2030 si des mesures fortes ne sont pas prises de manière urgente", ajoutent-ils.

Ces équipementiers soutiennent "la position des ministres français en faveur de +flexibilités ciblées+ dans la réglementation sur (les émissions de) CO2 si elle est assortie de conditions de critères de contenu local, dans l'intérêt des emplois, du savoir-faire dans l'automobile" et de "l'empreinte carbone" en Europe.

Les constructeurs automobiles européens et l'Allemagne notamment réclament depuis des semaines de nets assouplissements dans l'interdiction de vendre des voitures neuves thermiques ou hybrides prévue à partir de 2035.

Les annonces de la Commission sont attendues mardi après-midi.

La semaine dernière, plusieurs ministres français avaient envoyé une lettre aux commissaires européens pour dire qu'ils acceptaient des "flexibilités ciblées", à condition qu'elles s'accompagnent d'une règlementation incitative à la production en Europe.

"On est prêt à faire preuve de flexibilité", avait ensuite expliqué Roland Lescure, ministre français de l'Economie. "Si vous voulez vendre encore un peu de moteurs thermiques en 2035 très bien, mais il faut qu’ils soient faits en Europe", avec "au moins 75% de la valeur ajoutée faite en Europe", avait-il ajouté.


Espagne: amende de 64 millions d'euros contre Airbnb pour avoir publié des annonces de logements interdits

Le gouvernement espagnol a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays. (AFP)
Le gouvernement espagnol a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays. (AFP)
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  • L'amende qui vise Airbnb et atteint précisément 64.055.311 euros est "définitive", a précisé dans un communiqué le ministère de la Consommation
  • "Des milliers de familles vivent dans la précarité à cause de la crise du logement, tandis que quelques-uns s'enrichissent grâce à des modèles économiques qui expulsent les gens de chez eux"

MADRID: Le gouvernement espagnol a annoncé lundi avoir infligé une amende de 64 millions d'euros à la plateforme Airbnb pour avoir notamment publié des annonces de logements interdits, une infraction qualifiée de "grave", en pleine crise du logement dans le pays.

En Espagne, les plateformes de location de courte durée suscitent un vif débat, surtout dans les grandes villes touristiques, où de nombreux habitants leur reprochent de contribuer à la flambée des loyers.

L'amende qui vise Airbnb et atteint précisément 64.055.311 euros est "définitive", a précisé dans un communiqué le ministère de la Consommation, ajoutant que la plateforme basée aux Etats-Unis devait désormais "corriger les manquements constatés en supprimant les contenus illégaux".

"Des milliers de familles vivent dans la précarité à cause de la crise du logement, tandis que quelques-uns s'enrichissent grâce à des modèles économiques qui expulsent les gens de chez eux", a critiqué le ministre de la Consommation, Pablo Bustinduy, cité dans le communiqué.

"Aucune entreprise en Espagne, aussi grande ou puissante soit-elle, n'est au-dessus des lois", a-t-il poursuivi.

L'Espagne a accueilli en 2024 un nombre record de 94 millions de visiteurs, ce qui en fait la deuxième destination touristique dans le monde derrière la France. Ce chiffre pourrait être battu cette année.

Mais si le tourisme est un moteur de l'économie, de nombreux Espagnols dénoncent la congestion des infrastructures, la disparition des commerces traditionnels, remplacés par des boutiques touristiques, et surtout la flambée des loyers, les propriétaires de logements se tournant vers la location touristique, y compris sur Airbnb, nettement plus rentable.

Face à cette poussée de colère, plusieurs régions et municipalités ont annoncé des mesures ces derniers mois, à l'image de la mairie de Barcelone (nord-est), qui a promis de ne pas renouveler les licences de quelque 10.000 appartements touristiques, qui expireront en novembre 2028.

 


La RATP se cherche un ou une présidente

Cette photographie montre le logo de la société française de transports publics RATP, sur un bâtiment à Paris, le 3 mars 2025. (AFP)
Cette photographie montre le logo de la société française de transports publics RATP, sur un bâtiment à Paris, le 3 mars 2025. (AFP)
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  • Après le départ de Jean Castex à la SNCF, l’Élysée s’apprête à nommer rapidement le nouveau président ou la nouvelle présidente de la RATP
  • Plusieurs profils circulent, tandis que la régie fait face à d’importants défis

PARIS: Après le départ de Jean Castex à la SNCF, la RATP se cherche un ou une présidente, dont la nomination pourrait intervenir "rapidement", selon des sources concordantes.

L'annonce se fera par communiqué de l'Elysée en vertu de l'article 13 de la Constitution qui prévoit que le président de la République nomme aux emplois civils et militaires de l'Etat.

Suivront, deux semaines plus tard, deux auditions de l'impétrant devant les sénateurs, puis devant les députés. Les parlementaires ont la possibilité de s'opposer au candidat d'Emmanuel Macron s'ils réunissent trois cinquième de leurs votes cumulés contre le nom choisi par l'Elysée.

En revanche, si le candidat est adoubé par le Parlement, son nom est proposé en conseil d'administration comme nouvel administrateur, puis confirmé dans la foulée par un décret suivant le conseil des ministres.

Depuis l'arrivée de l'ancien Premier ministre Jean Castex à la tête de la SNCF début novembre, les rumeurs se multiplient sur le nom de celui ou celle qui sera chargé de lui succéder aux commandes de la Régie autonome des transports parisiens, vieille dame créée le 21 mars 1948 et désormais plongée dans le grand bain de l'ouverture à la concurrence.

Les articles de presse pèsent les différents "profils" pressentis, politiques ou techniques qui pourraient "faire le job".

Les noms qui reviennent le plus souvent sont ceux de Xavier Piechaczyk, président du directoire du distributeur d'électricité RTE et ex-conseiller énergie-transport de Jean-Marc Ayrault et François Hollande, Alain Krakovitch, actuel directeur des TGV et Intercités à SNCF Voyageurs, Jean-François Monteils, président du directoire de la Société des grands projets (SGP) et selon la Tribune, Valérie Vesque-Jeancard, présidente de Vinci Airways et directrice déléguée de Vinci Airports.

"Si le nom sort de l'Elysée avant la fin de l'année, cela permettrait au PDG de prendre ses fonctions fin janvier-début février" souligne un fin connaisseur des milieux ferroviaires qui requiert l'anonymat.

- "Aller vite" -

"Une entreprise industrielle comme la RATP ne peut pas rester sans pilote très longtemps" souligne une autre source, proche du dossier, qui requiert aussi l'anonymat, avant d'ajouter "il faut aller vite, car c'est aussi une boite politique, la RATP".

Une entreprise aux enjeux d'autant plus complexes, que malgré son ancrage initial parisien, la RATP dépend du financement de la région Ile-de-France pour ses matériels, s'étend de plus en plus loin dans la banlieue, voire en métropole, et gère des réseaux de transports dans 16 pays sur les cinq continents.

En France, elle est notamment pressentie pour gérer les transports ferroviaires régionaux autour de Caen en Normandie à partir de 2027 après avoir répondu - via sa filiale RATP Dev - à des appels d'offre d'ouverture à la concurrence.

A Paris, la RATP est en train d'introduire progressivement de nouveaux matériels sur son réseau. Le nouveau métro MF19 construit par Alstom, ira d'abord sur la ligne 10 puis sept autres lignes (7 bis, 3 bis, 13 d'ici 2027, puis 12, 8, 3 et 7 d'ici 2034).

L'ensemble du processus prendra une dizaine d'années environ de travaux de modernisation sur les lignes concernées: beaucoup d'ingénierie fine à organiser pour réaliser les travaux pendant la nuit sans interrompre le trafic diurne et de désagréments pour les voyageurs.

A échéance plus lointaine, le ou la future patronne devra déterminer la stratégie du groupe dans les nouvelles ouvertures à la concurrence qui se dessinent: les tramway en 2030 puis le métro en 2040.

Sur le réseau de bus francilien, où la RATP a d'ores et déjà perdu son monopole, elle est parvenue à conserver l'exploitation de 70% des lignes d'autobus qu'elle gérait à l'issue des dernières vagues d'appels d'offre de mise en concurrence qui se sont achevées cet automne.

En particulier, elle continue d'exploiter via RATP Dev tous les bus de Paris intra-muros et a engagé un processus de verdissement de sa flotte de bus, financé par Ile-de-France Mobilités (IDFM), l'autorité organisatrice des transports.

Ses concurrents Keolis (filiale de la SNCF), Transdev et l'italien ATM ont pris les rênes le 1er novembre des lignes remportées.