Une «Renaulution» très attendue chez le constructeur français

Pionnier dans l'électrique avec la ZOE, le groupe a multiplié les annonces ces derniers mois avec une Twingo électrique, une Dacia à batterie et une nouvelle Mégane électrique (Photo, AFP)
Pionnier dans l'électrique avec la ZOE, le groupe a multiplié les annonces ces derniers mois avec une Twingo électrique, une Dacia à batterie et une nouvelle Mégane électrique (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 12 janvier 2021

Une «Renaulution» très attendue chez le constructeur français

  • Le groupe est désormais structuré autour de quatre marques: le navire amiral Renault, les Dacia à petit prix, les sportives Alpine et la nouvelle marque de mobilité Mobilize
  • Pour marquer son virage vers le futur, Renault pourrait présenter jeudi une version électrique de la R5, la star des années 1970

PARIS: Une nouvelle R5 électrique, des plans pour Alpine et des Renault vendues plus cher: le constructeur français doit dévoiler jeudi sa feuille de route pour affronter la révolution du secteur automobile.  

Le groupe doit d'abord présenter mardi ses chiffres de vente mondiales pour 2020, une année marquée par une chute inédite des ventes de voitures liée à la crise sanitaire.   

En France, le groupe a vu ses ventes de voitures particulières dévisser de 24,9%, selon le comité des constructeurs français, à 412 000 exemplaires et 25% de part de marché.  

La crise a frappé un groupe qui était déjà en difficulté. La firme au Losange a annoncé fin mai un plan d'économies de plus de 2 milliards d'euros sur trois ans, prévoyant quelques 15 000 suppressions de postes dans le monde, dont 4 600 en France.   

Après un mariage raté avec Fiat-Chrysler, qui a finalement choisi Peugeot-Citroën, Renault sort également du scandale provoqué par l'arrestation et l'évasion au Japon de son ex-directeur général Carlos Ghosn, accusé de malversations financières.   

Le scandale a fait tanguer l'alliance de Renault avec Nissan et Mitsubishi. Les alliés tentent depuis de se relancer et prévoient de développer et produire en commun près de 50% de leurs modèles à horizon 2025.  

Une R5 électrisée  

Outre l'alliance et la chasse aux coûts, le nouveau directeur général Luca De Meo, arrivé en juillet, a déjà annoncé que le groupe allait privilégier « la profitabilité aux volumes », c'est-à-dire vendre moins de voitures mais les vendre plus cher. Une volte-face stratégique, qui fait passer Renault du modèle de Carlos Ghosn à celui de Carlos Tavares chez PSA.  

Le groupe est désormais structuré autour de quatre marques: le navire amiral Renault, les Dacia à petit prix, les sportives Alpine et la nouvelle marque de mobilité Mobilize.  

Pionnier dans l'électrique avec la ZOE, le groupe a multiplié les annonces ces derniers mois avec une Twingo électrique, une Dacia à batterie qui veut se positionner comme l'offre électrique la moins chère du marché, et une nouvelle Mégane électrique, basée sur une plateforme développée avec Nissan.   

Le groupe a également dopé en 2020 son offre de véhicules hybrides et hybrides rechargeables. Et il a réduit son offre de motorisations: les Diesel ont déjà disparu chez la très populaire Dacia Sandero.  

Pour marquer son virage vers le futur, Renault pourrait présenter jeudi une version électrique de la R5, la star des années 1970, mais aussi de la 4L, autre icône légère et fiable de Renault, selon une source au sein de l'entreprise.    

Le DG de Renault devrait également préciser jeudi ses projets pour Alpine, qui regroupe désormais toutes les activités sportives du groupe. Il a donné lundi une nouvelle tête à la marque: Laurent Rossi, ex-directeur de la stratégie du groupe, a remplacé Cyril Abiteboul, figure de Renault en Formule 1.  

Selon la même source au sein du groupe, il pourrait y avoir trois modèles Alpine: « la remplaçante de la 110 actuelle, un modèle un peu SUV » et une Mégane estampillée Alpine qui remplacerait la Mégane RS, chouchou des amateurs de circuit.  

Tensions sociales  

« La seule information qu'on a, c'est qu'il (Luca De Meo) souhaite lancer un petit véhicule qu'on pourrait fabriquer en France », souligne Jean-François Pibouleau de la CGT. « Pour nous, ce qui est important, c'est l'emploi, et que Renault sorte de la salle des urgences », explique Mariette Rih, de FO.   

Luca de Meo a déjà cherché à rassurer sur l'avenir de l'usine historique de Flins (Yvelines) qui, quand elle cessera de fabriquer des véhicules neufs en 2024, se consacrera au reconditionnement de véhicules récents, au recyclage de véhicules hors d'usage, à la réparation et la réutilisation de batteries.   

Un comité central social et économique (CCSE), puis un conseil d'administration (CA), sont convoqués mercredi soir, à la veille de la présentation de M. De Meo, selon plusieurs sources syndicales.   

En pleine crise du Covid, les dispositifs d'activité partielle ont été maintenus sur certains sites. « Les gens sont débordés de travail, ce qui est plutôt bon signe, mais sur quatre jours » au lieu de cinq, explique le représentant CGT. Au technocentre de Guyancourt, « la charge de travail est énorme », explique Franck Daoût, délégué CFDT. « Il y a danger, ça commence à être tendu ». 


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com