"La situation est bloquée" entre Paris et Alger selon la France

Le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, sourit alors qu'il arrive à un dîner de travail au palais présidentiel de l'Élysée en compagnie du président français Emmanuel Macron (hors photo) et du président du Conseil du peuple du Turkménistan, Gourbangouly Berdymoukhamedov (hors photo), à Paris, le 5 mai 2025. (AFP)
Le ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, sourit alors qu'il arrive à un dîner de travail au palais présidentiel de l'Élysée en compagnie du président français Emmanuel Macron (hors photo) et du président du Conseil du peuple du Turkménistan, Gourbangouly Berdymoukhamedov (hors photo), à Paris, le 5 mai 2025. (AFP)
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Publié le Mardi 06 mai 2025

"La situation est bloquée" entre Paris et Alger selon la France

  • L'ambassadeur de France à Alger est toujours à Paris depuis la mi-avril et la situation "est bloquée" entre les deux pays, a indiqué mardi le ministre français des Affaires étrangères
  • Le chef de la diplomatie française a de nouveau dénoncé à cet égard la "décision très violente" d'Alger

PARIS: L'ambassadeur de France à Alger est toujours à Paris depuis la mi-avril et la situation "est bloquée" entre les deux pays, a indiqué mardi le ministre français des Affaires étrangères.

Stéphane Romatet est "toujours à Paris", a noté Jean-Noël Barrot sur la radio RTL. "A ce stade la situation est bloquée et c'est la responsabilité des autorités algériennes".

Le président français Emmanuel Macron avait décidé le 15 avril d'expulser "douze agents servant dans le réseau consulaire et diplomatique algérien en France" et de rappeler son ambassadeur à Alger pour consultations en représailles à des expulsions similaires annoncées par l'Algérie.

Le chef de la diplomatie française a de nouveau dénoncé à cet égard la "décision très violente" d'Alger.

Il a souligné par ailleurs la situation "très difficile" de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné en Algérie et actuellement hospitalisé, "un homme de 80 ans qui est éloigné de ses amis" et en faveur duquel il a dit espéré que les autorités algériennes "sauront faire preuve d'humanité".

Le cas de l'écrivain a considérablement tendu les relations bilatérales, enflammées depuis des semaines par la question de la réadmission dans leur pays d'origine des Algériens sous obligation de quitter le territoire français (OQTF), brandie à de multiples reprises par le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau.

"Nous avons intérêt (...) à ne pas faire de l'Algérie un sujet de politique intérieure", a prévenu Jean-Noël Barrot.

"Lorsque nous le faisons, nous prenons le risque de causer du tort à nos compatriotes franco-algériens, et c'est lorsque la relation est à peu près équilibrée que l'on obtient des résultats", a-t-il insisté.


Démission de Lecornu: LFI demande «l'examen immédiat» de la motion de destitution de Macron

La France insoumise demande "l'examen immédiat" à l'Assemblée nationale de sa motion de destitution du président Emmanuel Macron, après la démission de Sébastien Lecornu à peine plus d'une douzaine d'heures après la nomination de son gouvernement, a indiqué lundi matin Jean-Luc Mélenchon. (AFP)
La France insoumise demande "l'examen immédiat" à l'Assemblée nationale de sa motion de destitution du président Emmanuel Macron, après la démission de Sébastien Lecornu à peine plus d'une douzaine d'heures après la nomination de son gouvernement, a indiqué lundi matin Jean-Luc Mélenchon. (AFP)
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  • "Après la démission de Sébastien Lecornu, nous demandons l'examen immédiat de la motion déposée par 104 députés pour la destitution d'Emmanuel Macron", a écrit sur X le leader de LFI
  • Cette motion de destitution, déposée début septembre, a été signée par les députés insoumis, mais aussi par des députés des groupes écologistes et communistes

PARIS: La France insoumise demande "l'examen immédiat" à l'Assemblée nationale de sa motion de destitution du président Emmanuel Macron, après la démission de Sébastien Lecornu à peine plus d'une douzaine d'heures après la nomination de son gouvernement, a indiqué lundi matin Jean-Luc Mélenchon.

"Après la démission de Sébastien Lecornu, nous demandons l'examen immédiat de la motion déposée par 104 députés pour la destitution d'Emmanuel Macron", a écrit sur X le leader de LFI.

Cette motion de destitution, déposée début septembre, a été signée par les députés insoumis, mais aussi par des députés des groupes écologistes et communistes.

Elle dénonce son "manquement manifestement incompatible avec l'exercice de ses fonctions que constitue son incapacité à assurer la stabilité des institutions, à respecter la souveraineté populaire et à garantir le fonctionnement régulier des pouvoirs publics".

Le bureau de l'Assemblée doit l'examiner mercredi.

Les Insoumis réclament le départ d'Emmanuel Macron depuis l'été 2024 et son refus de nommer un Premier ministre de gauche malgré le fait que l'alliance du Nouveau Front populaire soit arrivée en tête aux législatives - avec une majorité très relative.

Une première demande de destitution avait déjà été déposée par LFI en septembre 2024.

Jugé alors recevable par le bureau de l'Assemblée, le texte avait été largement rejeté en commission.

La gauche possédait alors la majorité au bureau, ce qui n'est plus le cas depuis le renouvellement de cette instance la semaine dernière.

Selon la Constitution, le président de la République "ne peut être destitué qu'en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat".

La procédure nécessiterait une majorité des deux tiers dans les deux assemblées, puis des parlementaires réunis en Haute Cour.


7 octobre: hommage mardi au Quai d'Orsay à la mémoire des 51 Français victimes du Hamas

Un "hommage" sera rendu mardi au ministère français des Affaires étrangères pour les 51 Français tués le 7 octobre 2023 dans les attaques perpétrées par le groupe islamiste palestinien Hamas ou lors de leur captivité à Gaza, a annoncé lundi le chef de la diplomatie. (AFP)
Un "hommage" sera rendu mardi au ministère français des Affaires étrangères pour les 51 Français tués le 7 octobre 2023 dans les attaques perpétrées par le groupe islamiste palestinien Hamas ou lors de leur captivité à Gaza, a annoncé lundi le chef de la diplomatie. (AFP)
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  • L'offensive de représailles israélienne a fait au moins 67.139 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par l'ONU
  • Jean-Noël Barrot a par ailleurs annoncé qu'il accueillerait jeudi à Paris des homologues de pays européens et arabes pour une réunion destinée à "concrétiser" le plan de paix pour Gaza

PARIS: Un "hommage" sera rendu mardi au ministère français des Affaires étrangères pour les 51 Français tués le 7 octobre 2023 dans les attaques perpétrées par le groupe islamiste palestinien Hamas ou lors de leur captivité à Gaza, a annoncé lundi le chef de la diplomatie.

"Mardi 7 octobre à 10H00, une cérémonie sera organisée au Quai d'Orsay, en hommage des 51 Français qui sont morts le 7 octobre ou en captivité, parce que nous leur devons", a déclaré Jean-Noël Barrot sur la radio France Inter.

La France est avec les Etats-Unis, le pays qui compte le plus grand nombre de victimes de ces attaques.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 sont toujours otages à Gaza, dont 25 sont mortes selon l'armée israélienne.

L'offensive de représailles israélienne a fait au moins 67.139 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par l'ONU.

Jean-Noël Barrot a par ailleurs annoncé qu'il accueillerait jeudi à Paris des homologues de pays européens et arabes pour une réunion destinée à "concrétiser" le plan de paix pour Gaza.

Interrogé par l'AFP, le Quai d'Orsay n'était pas immédiatement en mesure de donner des précisions sur ces deux événements.

Dans le journal italien Corriere della Serra dimanche, le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani avait indiqué qu'il participerait à une réunion jeudi à Paris sur Gaza.

"Le 9 octobre, j'aurai déjà une réunion à Paris avec les ministres des Affaires étrangères de la France, de l'Allemagne et du Royaume-Uni, ainsi qu'avec les Pays Arabes, et après, en Egypte, se tiendra la Conférence pour la reconstruction", avait-il précisé.

La France est avec l'Arabie Saoudite à l'initiative d'une déclaration dite de New York, qui a été votée par l'Assemblée générale de l'ONU en juillet, et qui soutient la solution à deux Etats pour résoudre le conflit israélo-palestinien pour Gaza.

De son côté, le président américain Donald Trump a proposé un plan pour faire cesser la guerre dans le territoire palestinien.

Le Hamas s'est dit prêt vendredi à des négociations immédiates en vue de la libération des otages retenus à Gaza et de la fin de la guerre, dans le cadre du plan américain qui reprend des éléments de l'initiative franco-saoudienne.

Lundi, des délégations du Hamas et d'Israël devaient entamer en Egypte des négociations indirectes en vue de la libération des otages retenus à Gaza et mettre fin à deux ans de guerre dévastatrice dans le territoire palestinien.


Lecornu a remis sa démission, quelques heures après l'annonce d'un nouveau gouvernement

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a remis lundi sa démission à Emmanuel Macron, qui l'a acceptée, a annoncé lundi l'Elysée dans un communiqué, plongeant un peu plus la France dans l'impasse politique. (AFP)
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a remis lundi sa démission à Emmanuel Macron, qui l'a acceptée, a annoncé lundi l'Elysée dans un communiqué, plongeant un peu plus la France dans l'impasse politique. (AFP)
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  • Le Premier ministre Sébastien Lecornu a remis lundi sa démission à Emmanuel Macron, qui l'a acceptée
  • Nommé le 9 septembre, M. Lecornu était sous le feu des critiques des opposants et de la droite après avoir dévoilé dimanche soir une partie de son gouvernement

PARIS: Le Premier ministre Sébastien Lecornu a remis lundi sa démission à Emmanuel Macron, qui l'a acceptée, a annoncé lundi l'Elysée dans un communiqué, plongeant un peu plus la France dans l'impasse politique.

Nommé le 9 septembre, M. Lecornu était sous le feu des critiques des opposants et de la droite après avoir dévoilé dimanche soir une partie de son gouvernement, le troisième en un an. Il devait prononcer mardi sa déclaration de politique générale à l'Assemblée.