Les liens commerciaux saoudo-américains se renforcent à travers des partenariats approfondis

Le public observe l’arrivée du président américain Donald Trump et du prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane sur grand écran, lors du forum d’investissement saoudo-américain au Centre international de conférences du roi Abdelaziz, à Riyad, le 13 mai 2025. Ce sommet d’une journée a mis en lumière l’attractivité croissante du Royaume pour les industries américaines, ainsi que le potentiel de consolidation des liens économiques dans le cadre de la Vision 2030. (AFP)
Le public observe l’arrivée du président américain Donald Trump et du prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed ben Salmane sur grand écran, lors du forum d’investissement saoudo-américain au Centre international de conférences du roi Abdelaziz, à Riyad, le 13 mai 2025. Ce sommet d’une journée a mis en lumière l’attractivité croissante du Royaume pour les industries américaines, ainsi que le potentiel de consolidation des liens économiques dans le cadre de la Vision 2030. (AFP)
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Publié le Jeudi 15 mai 2025

Les liens commerciaux saoudo-américains se renforcent à travers des partenariats approfondis

  • Investissement prévu de plus d'un milliard de dollars par I Squared Capital, avec le soutien du PIF saoudien et d'autres acteurs
  • Les plus grandes opportunités d'investissement se trouvent dans le transport et la logistique

RIYAD: Les investissements mutuels entre l'Arabie saoudite et les États-Unis se développent dans des secteurs clés, les chefs d'entreprise des deux pays envisageant des partenariats plus étroits et des possibilités de codéveloppement.

S'adressant à Arab News en marge du Forum d'investissement saoudo-américain, organisé lors de la visite d'État du président américain Donald Trump au Royaume mardi, Joseph Rank, vice-président et PDG de Lockheed Martin pour l'Arabie saoudite et l'Afrique, a déclaré que les partenariats renforcés ouvrent la voie à des investissements à double sens.

«C’est une occasion unique de renforcer notre partenariat et de développer nos activités. Il y aurait presque trop de choses à évoquer. Mais l’essentiel reste le renforcement de notre partenariat, qui ouvre la voie à des investissements bilatéraux», a déclaré M. Rank

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Joseph Rank, vice-président et PDG de Lockheed Martin pour l’Arabie saoudite et l’Afrique. (Photo AN)

M. Rank a souligné que le rôle de Lockheed Martin dans le Royaume évolue, passant d’une simple collaboration traditionnelle à une approche intégrée reposant sur la fabrication avancée et le partage de technologies.

«Autrefois, nous nous contentions d’assembler ici. Aujourd’hui, nous fabriquons localement. L’opportunité majeure réside dans la production, la coproduction, le codéveloppement et le transfert de technologie», a-t-il précisé.

«Cela signifie des emplois chez Lockheed Martin aux États-Unis, mais aussi des emplois pour l’industrie saoudienne ici même. C’est une formule gagnant-gagnant-gagnant.»

De son côté, Marc Winterhoff, PDG par intérim du constructeur de véhicules électriques Lucid Group Inc., a mis en avant l’importance stratégique de l’Arabie saoudite comme base industrielle, citant leur usine située dans la King Abdullah Economic City (KAEC), qui vise une capacité de production de 150 000 unités.

«Nos liens avec l’Arabie saoudite sont très étroits, tant sur le plan des investissements que de la production », a-t-il déclaré lors du Forum d’investissement américano-saoudien à Riyad mardi, ajoutant que 65% de la main-d’œuvre actuelle de l’usine est composée de citoyens saoudiens.

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Marc Winterhoff, PDG par intérim du fabricant de véhicules électriques Lucid Group Inc. lors du Forum d'investissement américano-saoudien à Riyad, mardi. (Photo AN)

«Il y a beaucoup d'investissements dans cette usine pour construire des véhicules pour le marché local, mais aussi pour l'exportation.»

M. Winterhoff a indiqué que Lucid travaillait également avec des instituts de recherche saoudiens, notamment l'Université des sciences et technologies du roi Abdallah, pour développer conjointement des technologies de pointe telles que des modèles d'intelligence artificielle, la conduite autonome et la simulation d'accidents.

Sadek Wahba, président et associé gérant de I Squared Capital, a fait écho à ce sentiment, décrivant le forum comme un reflet de la coopération économique durable entre les États-Unis et l'Arabie saoudite et du rôle que l'infrastructure jouera dans le développement futur.

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Sadek Wahba, président et associé gérant de I Squared Capital, lors du forum d'investissement américano-saoudien à Riyad, mardi. (Photo AN)

«Cet événement représente le meilleur de ce que l'on peut trouver en Arabie saoudite en matière de coopération entre les États-Unis et l'Arabie saoudite.»

«Une coopération qui existe déjà depuis des décennies et qui, je pense, continuera à s'épanouir au cours de la période à venir», a déclaré M. Wahba.

Il a ajouté que l'entreprise voyait des opportunités significatives dans le secteur des infrastructures en Arabie saoudite, en particulier dans les télécommunications, l'infrastructure numérique, le transport et la logistique.

EN CHIFFRES

- Investissement prévu de plus d'un milliard de dollars par I Squared Capital, avec le soutien du PIF saoudien et d'autres acteurs.

- 65% de la main-d'œuvre de Lucid en Arabie saoudite est composée de citoyens saoudiens.

Les plus grandes opportunités d'investissement se trouvent dans le transport et la logistique, a-t-il déclaré, citant les besoins croissants d'une économie en développement rapide.

M. Wahba a également annoncé la signature d'un protocole d'accord avec le Fonds d'investissement public en vue de la création d'un fonds d'infrastructure pour le Moyen-Orient, axé principalement sur l'Arabie saoudite.

«I Squared Capital cherche à investir plus d'un milliard de dollars au cours des prochaines années, et le PIF et d'autres acteurs contribueront à cet effort», a-t-il déclaré.

De son côté, Kathy Warden, présidente-directrice générale de Northrop Grumman Corp. a souligné le partenariat de longue date de l'entreprise avec le Royaume et son engagement à investir dans la défense et les talents locaux.

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Kathy Warden, présidente-directrice générale de Northrop Grumman Corp. est photographiée lors du Forum d'investissement américano-saoudien à Riyad, mardi. (Photo AN)

Kathy Warden a indiqué que la société avait signé un protocole d'intention avec l'Autorité générale des industries militaires du gouvernement saoudien en vue d'acquérir des capacités auprès de Northrop Grumman, pour un montant total de près de 14 milliards de dollars.

L’entreprise américaine a également noué un partenariat stratégique avec Saudi Arabian Military Industries (SAMI) afin de fournir ses capacités technologiques au niveau local.

«Ces investissements contribueront à renforcer la sécurité et la stabilité du Royaume, tout en générant des emplois hautement qualifiés dans le secteur de l’ingénierie», a-t-elle ajouté.

D'un point de vue technologique, Chris Rouland, fondateur et PDG de Phosphorus Cybersecurity Inc, a souligné la nécessité de sécuriser les systèmes basés sur l'IA et les données, alors que l'Arabie saoudite accélère sa transformation numérique.

Chris Rouland, fondateur et PDG de Phosphorus xIOT Cybersecurity Inc, est photographié lors du Forum d'investissement américano-saoudien à Riyad, mardi. (Photo AN)

«Je pense qu'une chose qui a été négligée dans les conversations d'aujourd'hui est l'importance de la sécurité dans l'intelligence artificielle», a déclaré M. Rouland. «Tout comme la sécurité et la sûreté ont fait du Royaume un endroit idéal pour faire des affaires, la sécurité et la confidentialité sont très importantes pour l'intelligence artificielle et les centres de données.»

Il a indiqué que l'entreprise étudiait la possibilité de créer une coentreprise en Arabie saoudite afin de sécuriser les infrastructures de l'internet des objets et les systèmes d'intelligence artificielle pour empêcher leur exploitation par les cybercriminels.

Le forum a souligné le rôle croissant du Royaume en tant qu'aimant pour les leaders de l'industrie américaine qui cherchent à investir dans des secteurs alignés sur la Vision 2030 – de la défense et des infrastructures à la fabrication avancée et à la cybersécurité – renforçant les liens économiques saoudo-américains construits sur des objectifs communs à long terme.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Taxe Zucman : «truc absurde», «jalousie à la française», selon le patron de Bpifrance

Nicolas Dufourcq, patron de Bpifrance, la banque publique d'investissement, a critiqué avec virulence mercredi l'idée d'une taxe Zucman, évoquant un "truc absurde", et "une histoire de jalousie à la française". (AFP)
Nicolas Dufourcq, patron de Bpifrance, la banque publique d'investissement, a critiqué avec virulence mercredi l'idée d'une taxe Zucman, évoquant un "truc absurde", et "une histoire de jalousie à la française". (AFP)
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  • M. Dufourcq, qui était interrogé sur RMC, a estimé que la taxe, dont le principe est d'imposer chaque année les contribuables dont la fortune dépasse 100 millions d'euros à hauteur de 2% de celle-ci, était "un truc complètement absurde"
  • Notant qu'avec la taxe Zucman, ils "paieraient tous en papier (en actions, NDLR) leurs 2%", M. Dufourcq a observé : "C'est moi, c'est la Bpifrance qui va gérer ce papier"

PARIS: Nicolas Dufourcq, patron de Bpifrance, la banque publique d'investissement, a critiqué avec virulence mercredi l'idée d'une taxe Zucman, évoquant un "truc absurde", et "une histoire de jalousie à la française".

M. Dufourcq, qui était interrogé sur RMC, a estimé que la taxe, dont le principe est d'imposer chaque année les contribuables dont la fortune dépasse 100 millions d'euros à hauteur de 2% de celle-ci, était "un truc complètement absurde", mais qui selon lui "n'arrivera pas".

Mais "ça panique les entrepreneurs : ils ont construit leur boîte et on vient leur expliquer qu'on va leur en prendre 2% tous les ans. Pourquoi pas 3? Pourquoi pas 4? C'est invraisemblable!", a-t-il déclaré.

Notant qu'avec la taxe Zucman, ils "paieraient tous en papier (en actions, NDLR) leurs 2%", M. Dufourcq a observé : "C'est moi, c'est la Bpifrance qui va gérer ce papier" : "Donc demain j'aurai 2% du capital de LVMH, dans 20 ans 20%, 20% du capital de Pinault-Printemps-Redoute (Kering, NDLR), 20% du capital de Free. C'est délirant, c'est communiste en réalité, comment est-ce qu'on peut encore sortir des énormités comme ça en France!?"

"Ces gens-là tirent la France. Il faut les aider (...) au lieu de leur dire qu'on va leur piquer 2% de leur fortune".

Il a observé que "si on pique la totalité de celle de Bernard Arnault, ça finance 10 mois d'assurance-maladie", mais qu'après "il n'y a plus d'Arnault".

"Il n'y a pas de trésor caché", a estimé M. Dufourcq, qui pense que cette taxe "n'arrivera jamais", et n'est évoquée que "pour hystériser le débat" politique.

Pour lui, il s'agit "d'une pure histoire de jalousie à la française, une haine du riche, qui est soi-disant le nouveau noble", rappelant les origines modestes de François Pinault ou Xavier Niel: "c'est la société française qui a réussi, on devrait leur dresser des statues".

"Il y a effectivement des fortunes qui passent dans leur holding des dépenses personnelles", a-t-il remarqué, "c'est ça qu'il faut traquer, et c'est ce sur quoi le ministère des Finances, je pense, travaille aujourd'hui".

Mais il y a aussi "beaucoup de Français qui passent en note de frais leurs dépenses personnelles", a-t-il observé. "Regardez le nombre qui demandent les tickets dans les restaus", pour se les faire rembourser.


IA: Google investit 5 milliards de livres au Royaume-Uni avant la visite de Trump

Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays. (AFP)
Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays. (AFP)
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  • Le Royaume-Uni s'apprête à accueillir Donald Trump pour une deuxième visite d'Etat mercredi et jeudi, après une première visite en 2019 lors de son premier mandat
  • Le président américain sera accompagné par plusieurs grands patrons, notamment de la tech. Des annonces d'investissements sont attendues ainsi que la signature d'un accord technologique avec Londres

LONDRES: Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays.

Cette somme financera "les dépenses d'investissement, de recherche et développement" de l'entreprise dans le pays, ce qui englobe Google DeepMind (le laboratoire d'IA du géant californien), a indiqué le groupe dans un communiqué.

Google ouvre mardi un centre de données à Waltham Cross, au nord de Londres, dans lequel il avait déjà annoncé l'an dernier injecter un milliard de dollars (850 millions d'euros). La somme annoncée mardi viendra aussi compléter ce financement, a précisé un porte-parole de l'entreprise à l'AFP.

Le Royaume-Uni s'apprête à accueillir Donald Trump pour une deuxième visite d'Etat mercredi et jeudi, après une première visite en 2019 lors de son premier mandat.

Le président américain sera accompagné par plusieurs grands patrons, notamment de la tech. Des annonces d'investissements sont attendues ainsi que la signature d'un accord technologique avec Londres.

Selon un responsable américain, qui s'exprimait auprès de journalistes, dont l'AFP, en amont de la visite, les annonces se porteront à "plus de dix milliards, peut-être des dizaines de milliards" de dollars.

Le gouvernement britannique avait déjà dévoilé dimanche plus d'un milliard de livres d'investissements de banques américaines dans le pays, là aussi en amont de la visite d'Etat du président Trump.

Et l'exécutif britannique a annoncé lundi que Londres et Washington allaient signer un accord pour accélérer les délais d'autorisation et de validation des projets nucléaires entre les deux pays.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Londres redouble d'efforts pour se dégager des hydrocarbures et a fait du nucléaire l'une de ses priorités.

Le partenariat avec Washington, baptisé "Atlantic Partnership for Advanced Nuclear Energy", doit lui aussi être formellement signé lors de la visite d'État de Donald Trump.

 


La note française menacée de passer en catégorie inférieure dès vendredi

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
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  • La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne
  • Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie

PARIS: Fitch sera-t-elle vendredi la première agence de notation à faire passer la note souveraine française en catégorie inférieure? Les économistes, qui le pensaient il y a quelques jours, discernent des raisons d'en douter, mais ce ne pourrait être que partie remise.

Fitch ouvre le bal des revues d'automne des agences de notation. Toutes, au vu de l'état des finances publiques françaises et de la crise politique persistante depuis la dissolution, classent la France AA- ou équivalent (qualité de dette "haute ou bonne"), avec, pour certaines comme Fitch, une "perspective négative".

Ce qui préfigure une dégradation: en ce cas, la France basculerait en catégorie A (qualité "moyenne supérieure"), et devrait verser à ceux qui investissent dans sa dette une prime de risque supérieure, accroissant d'autant les remboursements de cette dette.

Pour Eric Dor, directeur des études économiques à l'IESEG School of Management, une dégradation serait "logique". D'abord parce que la situation politique n'aide pas à mettre en œuvre "un plan crédible d'assainissement budgétaire", comme Fitch l'exigeait en mars.

Mais aussi pour effacer "une incohérence" : 17 pays européens sont moins bien notés que la France alors qu'ils ont - à très peu d'exceptions près - des ratios de finances publiques meilleurs que les 5,8% du PIB de déficit public et 113% du PIB de dette publique enregistrés en France en 2024.

Coup d'envoi 

Depuis mardi, la nomination rapide à Matignon de Sébastien Lecornu pour succéder à François Bayrou, tombé la veille lors du vote de confiance, ravive l'espoir d'un budget 2026 présenté en temps et heure.

Lucile Bembaron, économiste chez Asterès, juge ainsi "plausible" que Fitch "attende davantage de visibilité politique" pour agir.

D'autant, remarque Hadrien Camatte, économiste France chez Natixis, que les finances publiques n'ont pas enregistré cette année de nouveau dérapage inattendu, et que "la croissance résiste".

L'Insee a même annoncé jeudi qu'en dépit du "manque de confiance" généralisé, celle-ci pourrait dépasser la prévision du gouvernement sortant - 0,7% - pour atteindre 0,8% cette année.

Anthony Morlet-Lavidalie, responsable France à l'institut Rexecode, observe aussi que Fitch, la plus petite des trois principales agences internationales de notation, "donne rarement le coup d'envoi" des dégradations.

Mais il estime "très probable" que la principale agence, S&P Global, abaissera le pouce lors de sa propre revue, le 28 novembre.

Selon ses calculs, la France ne sera en effet pas en mesure de réduire à moins de 5% son déficit public l'an prochain, contre les 4,6% qu'espérait François Bayrou.

Les économistes affirment cependant qu'une dégradation ne troublerait pas les marchés, "qui l'ont déjà intégrée", relève Maxime Darmet, économiste senior chez Allianz Trade.

Syndrome 

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne.

Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie.

Il craint des taux qui resteraient "durablement très élevés", provoquant "un étranglement progressif", avec des intérêts à rembourser captant "une part significative de la dépense publique, alors qu'on a des besoins considérables sur d'autres postes".

L'économiste décrit une France en proie au "syndrome du mauvais élève".

"Lorsqu'on avait 20/20", explique-t-il - la France était jusqu'à 2012 notée AAA, note maximale qu'a toujours l'Allemagne - "on faisait tout pour s'y maintenir. Maintenant on dit que 17/20 (AA-) ça reste une très bonne note. Bientôt ce sera +tant qu'on est au-dessus de la moyenne, c'est pas si mal+. Quand on est la France, en zone euro, on devrait quand même être un peu plus ambitieux que cela!", dit-il à l'AFP.

Pour autant, même abaissée à A+, "la dette française resterait de très bonne qualité", relativise M. Camatte, préférant souligner "la forte épargne des ménages et une position des entreprises qui reste très saine".