Air France Industries KLM Engineering & Maintenance : cap sur l’Arabie saoudite avec une vision durable et partenariale

Benjamin Moreau, vice-président de la stratégie et du développement commercial chez Air France Industries KLM Engineering & Maintenance(Photo Loai AlKelawy)
Benjamin Moreau, vice-président de la stratégie et du développement commercial chez Air France Industries KLM Engineering & Maintenance(Photo Loai AlKelawy)
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Publié le Vendredi 16 mai 2025

Air France Industries KLM Engineering & Maintenance : cap sur l’Arabie saoudite avec une vision durable et partenariale

  • Présente aux Journées franco- saoudiennes de l’aviation organisées par Business France, la filiale maintenance d’Air France-KLM Engineering et Maintenance dévoile ses ambitions en Arabie saoudite.
  • "Nous avons donc mis en place toute une série d'actions visant à réduire l'impact environnemental de notre activité. Notre credo est de pouvoir réparer plutôt que de remplacer par des pièces neuves. » affirme Mr. Moreau

RIYAD : Le secteur de la maintenance, de la réparation et des opérations (MRO) joue un rôle crucial dans le développement de l'industrie aéronautique et aérospatiale d'Arabie saoudite. Cette importance témoigne de l'engagement du Royaume à progresser dans le secteur de l'aviation, ce qui renforce sa position en tant qu'acteur régional et international de premier plan.

Présente aux Journées franco- saoudiennes de l’aviation organisées par Business France, la filiale maintenance d’Air France-KLM Engineering et Maintenance dévoile ses ambitions en Arabie saoudite.

Grâce à une stratégie tournée vers le développement durable, des partenariats locaux et l’innovation technologique, la filiale maintenance d’Air France-KLM Engineering et Maintenance affirme sa volonté d’ancrage dans un marché en pleine transformation.

Avec un chiffre d’affaires de 4,3 milliards d’euros en 2024, Air France Industrie est un acteur de référence de la maintenance aéronautique à l’échelle internationale. Présente sur plusieurs continents, l’entreprise soutient plus de 300 compagnies aériennes et emploie 13 000 collaborateurs.

Une expertise mondiale et intégrée

Benjamin Moreau, vice-président de la stratégie et du développement commercial chez Air France Industries KLM Engineering & Maintenance, a déclaré à Arab News : « Nous avons une branche maintenance qui s'appelle Air France Industries-KLM Engineering & Maintenance et qui est implantée dans le monde entier. Nous soutenons plus de 300 compagnies aériennes et 2 000 avions.

Nous avons évidemment des implantations en Europe, mais aussi en Asie, au Moyen-Orient et aux États-Unis. Nous privilégions une stratégie d'implantation locale car nous estimons qu'il est essentiel d'être proche des marchés pour offrir le meilleur service à nos clients. »

Un engagement environnemental structurant

AFI KLM E&M inscrit ses activités dans une logique circulaire et responsable, fondée sur la réparation plutôt que le remplacement. Benjamin Moreau a expliqué : « Notre stratégie d'entreprise est déjà fortement axée sur les enjeux de durabilité et d'impact environnemental, principes qui guident toutes nos activités, notamment dans le domaine de la maintenance. Nous avons donc mis en place toute une série d'actions visant à réduire l'impact environnemental de notre activité. Notre credo est de pouvoir réparer plutôt que de remplacer par des pièces neuves. »

L’entreprise agit sur plusieurs leviers : réduction de la consommation énergétique et hydrique, optimisation des transports de pièces et introduction de carburants d’aviation durables dans les tests moteurs.

« Dans les tests moteurs, nous utilisons du carburant d’aviation durable… Nous avons une politique très agressive sur ce sujet », affirme M. Moreau.

L’Arabie saoudite : une nouvelle étape stratégique

L’entreprise se tourne avec intérêt vers ce pays, porté par la Vision 2030 du Royaume. Ce plan ambitieux ouvre en effet de nouvelles perspectives pour le secteur aérien. AFI KLM E&M entend s’y implanter durablement.

Le vice-président de l’entreprise a confié : « Nous avons actuellement des projets de développement en Arabie saoudite pour la maintenance aéronautique. Notre positionnement est d'aligner notre activité sur cette vision stratégique en développant des activités de maintenance dans le Royaume. »

Relever les défis du marché saoudien

Le principal défi évoqué reste celui de la main-d'œuvre spécialisée. Toutefois, l’entreprise voit dans le pays un fort potentiel. « L’Arabie saoudite est un pays qui présente un potentiel considérable, avec une population très bien éduquée. Les partenariats sont le pilier de notre stratégie, car ils représentent à la fois un défi et un atout.

Les partenariats sont le pilier de la stratégie.

L’entreprise mise fortement sur la collaboration avec les acteurs locaux pour bâtir un modèle gagnant-gagnant. Le responsable a ainsi déclaré : « Le développement de partenariats est une pierre angulaire de notre implantation en Arabie saoudite. Notre objectif est de développer des partenariats qui bénéficient à tous : nos clientes du secteur aérien, les acteurs locaux et nous-mêmes. »

Ces collaborations visent à renforcer la qualité du service, à valoriser les compétences locales et à favoriser le partage d’expertise.

Maintenir l’avantage dans un marché hautement concurrentiel

Pour conserver sa place sur un marché très dynamique, AFI KLM E&M s’appuie sur plusieurs atouts : une double expertise dans les domaines de la compagnie aérienne et de la maintenance, une forte maîtrise technologique, ainsi que des services digitaux avancés, comme la maintenance prédictive.

Benjamin Moreau a affirmé : « À chaque fois qu’il y a des nouvelles technologies, on se positionne très en amont. Nous proposons des solutions de maintenance en nous appuyant sur des technologies numériques avancées, comme l’intelligence artificielle. »

Un regard tourné vers la coopération

En conclusion, interrogé sur les conseils à donner aux entreprises souhaitant s’implanter en France, le représentant AFI KLM E&M a appelé à l’humilité et à l’écoute. « Il faut arriver avec humilité, être à l’écoute et construire avec les compagnies aériennes et les partenaires locaux. »


Vision Golfe 2025: Nouvel élan pour le partenariat stratégique France–CCG

Éric Lombard, ministre de l’Économie. (Photo: fournie)
Éric Lombard, ministre de l’Économie. (Photo: fournie)
Ludovic Pouille, directeur de la diplomatie économique. (Photo: fournie)
Ludovic Pouille, directeur de la diplomatie économique. (Photo: fournie)
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  • Face aux défis climatiques, les pays du Golfe ont multiplié les efforts pour décarboner leur économie, tandis que la France met en œuvre son plan France 2030 pour une croissance verte
  • Le panel a souligné le rôle structurant que peut jouer la France dans cette transition, grâce à ses entreprises industrielles, son expertise en matière de renouvelables et ses partenariats dans l’hydrogène, l’eau et la gestion des déchets

PARIS : La troisième édition de Vision Golfe s’est tenue les 17 et 18 juin au ministère français de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. Rassemblant plus d’un millier de participants, cette plateforme stratégique a démontré  une nouvelle fois l’alignement croissant entre les ambitions économiques des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) et les priorités industrielles et technologiques françaises.

Dès l’ouverture, Didier Boulogne, directeur général adjoint de Business France, et Laurent Saint-Martin, ministre délégué au Commerce extérieur et aux Français de l’étranger, ont souligné l’importance de transformer les relations bilatérales en actions concrètes au service des économies nationales.

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Laurent Saint-Martin, ministre délégué au Commerce extérieur. (Photo: fournie)

Selon M. Saint-Martin les visions nationales portées par les pays du Golfe, comme la Vision 2030 en Arabie saoudite ou les stratégies de diversification du Qatar et des Émirats, offrent un terrain naturel de coopération pour la France, acteur clé de l’innovation industrielle et de la transition énergétique.

Diplomatie économique pour une croissance partagée

L’événement a été marqué par l’intervention du ministre qatari du Commerce extérieur, Ahmed Al Sayed, qui a insisté sur le rôle central de l’écosystème France-Golfe dans l’architecture économique mondiale : « Nos partenariats doivent dépasser le cadre commercial pour bâtir des écosystèmes de croissance partagée. »

Un message appuyé par Pascal Cagni, ambassadeur pour les investissements internationaux, qui a salué la capacité de la France à rester la première destination des investissements étrangers en Europe. Il a également souligné les 40 milliards d’euros annoncés lors de l’édition 2025 du sommet Choose France.

À ses côtés, Jean-Yves Le Drian, président d’Afalula, et Abeer Alakel, directrice générale de la Royal Commission for AlUla, ont mis en avant la transformation sans précédent de l’Arabie saoudite, portée par une jeunesse ambitieuse, une ouverture culturelle assumée et une volonté de coopération renforcée avec la France.

2030 en ligne de mire: accélérer les synergies

Le panel « Blueprints for 2030: Accelerating Visions 5 Years Ahead » a réuni des figures majeures telles que Mohamed Ben Laden (CAFS), Marie-Cécile Tardieu (Business France), Juan Leon (Estithmar Holding) et Sherif Shawki (PwC). Ensemble, ils ont plaidé pour une accélération des projets conjoints, en particulier dans les domaines de l’infrastructure, des investissements verts et des technologies stratégiques.

« Nous avons devant nous un horizon commun : celui de la souveraineté industrielle, de l’innovation durable et de la résilience économique », a affirmé Marie-Cécile Tardieu.

Une transition verte en action

La transition écologique a occupé une place centrale dans les débats de Vision Golfe 2025. Le panel « Innover pour la durabilité : gérer l’eau, les déchets et l’énergie dans le Golfe », a réuni Julien Pouget (TotalEnergies), Charles-Emmanuel de Beauregard (QNB), Dr Fernando Diaz Lopez (HEC Paris), Maher Al Kaabi (Alserkal) et Derek Rushgrove (Crédit Agricole CIB).

Les panélistes ont souligné l’urgence d’accélérer la transformation durable dans un contexte d’engagements ambitieux de part et d’autre : Saudi Vision 2030, UAE Net Zero 2050 et France 2030.

Julien Pouget a détaillé l’intégration croissante des renouvelables dans la stratégie régionale de TotalEnergies, insistant sur le rôle de la R&D et des partenariats intersectoriels.

Derek Rushgrove et Charles-Emmanuel de Beauregard ont mis en avant la mobilisation croissante du secteur financier en faveur des projets bas carbone, portés par une liquidité régionale robuste et des modèles de financement innovants.

Sur le plan stratégique, Maher Al Kaabi a insisté sur l’importance des échanges de savoir-faire entre la France et le Golfe, évoquant notamment le rôle croissant du secteur privé émirien dans l’exportation de technologies durables au niveau régional. Il a appelé à un renforcement des partenariats transfrontaliers pour mutualiser les efforts d’innovation.

Enfin, Dr Fernando Diaz Lopez a rappelé l’importance du capital humain dans cette transition, soulignant le rôle clé de l’éducation et de la recherche pour construire des économies résilientes.

Tous ont convenu que la question n’est plus de savoir si la transition aura lieu, mais comment l’accélérer collectivement et efficacement.


L'Arabie saoudite et la France discutent d'un potentiel d'investissement dans le secteur de l'aviation

 La table ronde était présidée par Abdulaziz bin Abdullah Al-Duailej, président de l'Autorité générale de l'aviation civile. SPA
La table ronde était présidée par Abdulaziz bin Abdullah Al-Duailej, président de l'Autorité générale de l'aviation civile. SPA
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  • Les discussions ont porté sur le renforcement des capacités d'assistance au sol, la localisation des technologies et l'amélioration de la formation de la main-d'œuvre.
  • L'entreprise saoudienne Cluster2 Airports a signé un protocole d'accord avec Airbus pour déployer des solutions numériques avancées.

RIYAD : Des opportunités d'investissement d'une valeur de plus de 10 milliards de SR (2,6 milliards de dollars) ont été présentées lors d'une réunion franco-saoudienne de haut niveau, dans le cadre d'une série d'accords visant à renforcer le secteur de l'aviation.

Les infrastructures aéroportuaires, la navigation aérienne et les technologies de pointe figurent parmi les domaines susceptibles de faire l'objet d'investissements lors d'une table ronde organisée en marge du 55e salon aéronautique du Bourget.

Les accords signés portaient sur le renforcement des capacités d'assistance au sol, la localisation des technologies et l'amélioration de la formation de la main-d'œuvre, et concernaient Saudi Ground Services Co, le groupe français Alvest et Arabian Alvest Equipment Maintenance Co, a rapporté l'agence de presse saoudienne (Saudi Press Agency).

Ces accords interviennent alors que l'Arabie saoudite et la France approfondissent leurs relations économiques, les échanges non pétroliers devant dépasser 20 milliards de SR (5,33 milliards de dollars) en 2024. Les relations ont été renforcées lors de la visite du président Emmanuel Macron en décembre, au cours de laquelle les deux parties ont approuvé une feuille de route de partenariat stratégique et signé un protocole d'accord pour établir un Conseil de partenariat stratégique.

La table ronde était présidée par Abdulaziz bin Abdullah Al-Duailej, président de l'Autorité générale de l'aviation civile, et a réuni plus de 65 entités saoudiennes et françaises des secteurs public et privé, dont des PDG, des responsables de la sécurité aérienne et des spécialistes des aéroports, des services et des infrastructures.

"La réunion a mis en évidence les objectifs de la Vision 2030 du Royaume en matière de diversification économique, ainsi que son vif intérêt pour l'autonomisation du secteur privé et la mise en place de partenariats industriels mondiaux", indique le rapport de la SPA.

Il ajoute : "La réunion a également mis en lumière la stratégie nationale de l'aviation et l'accent mis sur le développement de l'industrie de l'aviation, en en faisant un secteur prioritaire."

Le protocole d'accord conclu par Saudi Ground Services Co. avec Alvest Group et Arabian Alvest Equipment Services Co. porte sur la localisation de technologies intelligentes et respectueuses de l'environnement pour l'équipement au sol, ainsi que sur tous les services de maintenance et d'assistance technique connexes. Un autre protocole d'accord a été signé avec les mêmes partenaires pour proposer des programmes de formation et un diplôme accrédité dans le domaine des services techniques et de la maintenance des équipements au sol. 

Les discussions ont également porté sur les défis futurs de l'aviation mondiale, soulignant la nécessité d'efforts stratégiques conjoints en matière d'innovation, de durabilité et de développement des infrastructures.

Toujours au salon du Bourget, la société saoudienne Cluster2 Airports a signé un protocole d'accord avec Airbus pour déployer des solutions numériques avancées visant à améliorer l'efficacité opérationnelle, la sécurité et l'intégration dans tous les aéroports de son réseau.

Le partenariat comprend l'introduction de technologies intelligentes telles que la plateforme Agnet Turnaround d'Airbus, un système avancé qui permet de coordonner en temps réel les opérations au sol dans les aéroports.

Les derniers accords soutiennent la stratégie nationale de l'aviation, dans le cadre de laquelle le Royaume vise à augmenter la capacité à 330 millions de passagers et 4,5 millions de tonnes de fret par an d'ici 2030, en se connectant à plus de 250 destinations mondiales.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Mohammed Al-Jadaan: La sécurité énergétique, clé d'une croissance inclusive

 Le ministre saoudien des finances, Mohammed Al-Jadaan, s'exprime lors de la cérémonie d'ouverture du Forum 2025 du Fonds OPEP pour le développement international, à Vienne, mardi. (Photo Fournie)
Le ministre saoudien des finances, Mohammed Al-Jadaan, s'exprime lors de la cérémonie d'ouverture du Forum 2025 du Fonds OPEP pour le développement international, à Vienne, mardi. (Photo Fournie)
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  • M. Al-Jadaan a mis en garde contre le fait que l'absence d'un accès fiable à l'énergie compromettait des secteurs essentiels.
  • Il a souligné les conséquences considérables de la pauvreté énergétique.

RIYAD : La sécurité énergétique n'est pas un luxe mais "un pilier fondamental pour atteindre le développement et la croissance inclusive", a déclaré le ministre saoudien des finances, Mohammed Al-Jadaan.  

Dans son discours d'ouverture du Forum 2025 du Fonds OPEP pour le développement international à Vienne, M. Al-Jadaan a averti que l'absence d'un accès fiable à l'énergie compromettait des secteurs essentiels, notamment les soins de santé, l'éducation, la productivité et les systèmes d'alimentation et d'approvisionnement en eau.

"Avec la montée des tensions géopolitiques, la volatilité des marchés et l'augmentation de la demande mondiale d'énergie, il n'a jamais été aussi urgent de parvenir à un paysage énergétique plus sûr et plus diversifié", a déclaré M. Al-Jadaan.

Il a ajouté : "Cela nécessite un effort stratégique pour diversifier les sources d'énergie, augmenter les investissements dans les technologies propres et adopter des solutions de financement innovantes afin d'accélérer l'accès à l'énergie et de renforcer la sécurité énergétique à long terme."

Plan de réforme en quatre points

M. Al-Jadaan a formulé quatre recommandations politiques à l'intention des banques multilatérales de développement afin de renforcer la résilience énergétique mondiale. Il a souligné la nécessité de soutenir toutes les sources d'énergie sans parti pris et a mis en garde contre les politiques d'émissions qui excluent les principaux contributeurs énergétiques.

Il a ajouté que de telles politiques risquent de déstabiliser les marchés et d'avoir un impact disproportionné sur les économies en développement et les populations vulnérables.

Sa deuxième recommandation porte sur l'élargissement du financement concessionnel aux régions mal desservies. Le ministre a fait l'éloge de l'initiative "Mission 300" de la Banque mondiale, qui vise à fournir un accès à l'énergie à 300 millions de personnes en Afrique, et a reconnu les contributions de la Banque islamique de développement et du Fonds de l'OPEP.

M. Al-Jadaan a également salué l'initiative saoudienne Forward7 Clean Fuel Solutions for Food dans le cadre de la Middle East Green Initiative, qui promeut le déploiement de carburants propres à l'échelle mondiale. Le programme s'est associé à des institutions telles que le Fonds OPEP, la Banque mondiale, la Banque islamique de développement et l'International Islamic Trade Finance Corp.

Réduction des risques et innovation

Le troisième point soulevé par M. Al-Jadaan met l'accent sur la nécessité de réduire les risques liés aux investissements dans le secteur de l'énergie afin d'encourager la participation du secteur privé.  

Il a cité des mécanismes tels que les garanties partielles de risque, l'assurance du risque politique et les structures de financement mixte comme des outils essentiels pour atténuer les risques et améliorer la faisabilité des projets énergétiques, en particulier dans les pays à faible revenu et à haut risque.

"Ces outils permettent d'atténuer les risques attendus et d'améliorer la bancabilité des projets énergétiques, en particulier dans les pays à faible revenu et à haut risque", a déclaré le ministre.

Enfin, M. Al-Jadaan a appelé à renforcer les investissements dans les technologies telles que la capture du carbone et les applications durables des hydrocarbures afin de réduire les émissions et de maintenir l'approvisionnement pendant la transition vers l'énergie nette zéro.

Il a souligné les conséquences considérables de la pauvreté énergétique, notamment l'instabilité économique, les migrations forcées et les pressions humanitaires accrues.

M. Al-Jadaan a réaffirmé l'objectif du Royaume de produire 50 % de l'électricité à partir de sources d'énergie renouvelables d'ici à 2030 et de parvenir à des émissions nettes nulles d'ici à 2060. Ces objectifs sont poursuivis dans le cadre de l'économie circulaire du carbone.

"Au Royaume d'Arabie saoudite, nous travaillons avec tout le monde pour renforcer la sécurité énergétique et éliminer la pauvreté énergétique, tout en poursuivant les efforts de lutte contre le changement climatique", a-t-il déclaré.

Alerte à la crise du développement

Le président du Fonds OPEP, Abdulhamid Al-Khalifa, s'est également adressé au forum, mettant en garde contre l'aggravation de l'écart de développement au niveau mondial.  

Il a déclaré que le monde est confronté à ce que le secrétaire général des Nations unies a décrit comme une "urgence en matière de développement", soulignant que seuls 18 % des objectifs de développement durable ont fait l'objet de progrès mesurables depuis leur création en 2015.

"Les pays en développement sont confrontés à un déficit de financement annuel de 4 000 milliards de dollars, aggravé par l'augmentation du coût du service de la dette qui draine les ressources des services essentiels", a déclaré M. Al-Khalifa.

Pour y remédier, il a déclaré que le Fonds OPEP redoublait d'efforts et tirait parti de l'élan donné par les forums précédents. Parmi ses actions récentes, le Fonds a rejoint l'initiative "Mission 300" pour développer l'accès à l'énergie.

Il a également déployé 1 milliard de dollars dans le cadre de son plan d'action pour la sécurité alimentaire, engagé 2 milliards de dollars supplémentaires pour soutenir les chaînes d'approvisionnement alimentaire dans les pays partenaires et alloué 1 milliard de dollars pour lutter contre la désertification dans le cadre du Partenariat mondial de Riyad pour la résilience à la sécheresse, doté de 10 milliards de dollars, mis en place par le Groupe de coordination arabe.

Nouvelle facilité commerciale

M. Al-Khalifa a également annoncé le lancement de l'initiative de la Facilité commerciale du Fonds OPEP, un programme conçu pour mobiliser des milliards de dollars de soutien jusqu'en 2030.

Cette facilité vise à aider les pays à sécuriser les importations stratégiques, à combler les déficits de liquidités liés au commerce et à renforcer la résilience face aux chocs économiques externes.

"Il s'agit d'une réponse directe à un besoin urgent et d'un reflet de nos engagements à soutenir nos partenaires lorsque cela est le plus important", a-t-il déclaré.

M. Al-Khalifa a souligné la pression croissante exercée sur le commerce en tant que pierre angulaire du développement, citant la perturbation des chaînes d'approvisionnement, l'augmentation des coûts et la volatilité des taux de change qui affectent les communautés les plus vulnérables.  

Étapes du projet

En 2024, le Fonds OPEP a engagé 2,3 milliards de dollars dans 70 projets à travers le monde, soit une augmentation de 35 % par rapport à l'année précédente.

Ces projets ont permis de raccorder 300 000 ménages à l'électricité, de construire plus de 500 km de routes et de soutenir 75 000 agriculteurs et 35 000 femmes.

Alors que le Groupe de coordination arabe célèbre cette année son 50e anniversaire, M. Al-Khalifa a souligné l'importance de cette étape, déclarant que le Fonds OPEP est honoré de se tenir aux côtés des autres institutions membres pour célébrer cinq décennies d'efforts de collaboration en faveur du développement.

"Nous savons par expérience que lorsque les partenaires alignent leurs ressources, leur expertise et leurs approches, les résultats sont transformateurs", a-t-il déclaré.

M. Al-Jadaan et M. Al-Khalifa ont tous deux souligné que la coopération et l'innovation à l'échelle mondiale sont essentielles pour surmonter les défis actuels et progresser vers un avenir de développement inclusif et durable. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com