Djeddah accueille la 3e édition de la Saudi Fashion and Text Exhibition

Un mannequin présente une création de la styliste saoudienne Tima Abid lors de la Semaine de la mode de la mer Rouge sur l'île d'Ummahat, station balnéaire de la mer Rouge en Arabie saoudite. (File/AFP)
Un mannequin présente une création de la styliste saoudienne Tima Abid lors de la Semaine de la mode de la mer Rouge sur l'île d'Ummahat, station balnéaire de la mer Rouge en Arabie saoudite. (File/AFP)
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Publié le Samedi 17 mai 2025

Djeddah accueille la 3e édition de la Saudi Fashion and Text Exhibition

  • Pyramids Group a tenu une conférence de presse dans la salle du théâtre du Centre d'exposition et de convention de Djeddah pour dévoiler les détails de la troisième édition du Salon saoudien de la mode et du textile

DJEDDAH : Pyramids Group a tenu une conférence de presse dans la salle du théâtre du Centre d'exposition et de convention de Djeddah pour dévoiler les détails de la troisième édition du Salon saoudien de la mode et du textile, qui se tiendra du 25 au 28 septembre.

Un groupe sélectionné de personnalités, de dirigeants de médias, de créateurs de mode, d'influenceurs et d'hommes d'affaires ont assisté à cette conférence de presse.

Cette exposition devrait marquer un tournant dans l'industrie de la mode au Royaume, en consolidant sa position en tant que centre mondial de la créativité et de la mode.

L'exposition s'inscrit dans le cadre de Vision 2030 de l’Arabie saoudite, qui vise à promouvoir les industries créatives et à attirer les marques mondiales sur le marché saoudien.

Mohammed al-Sherif, PDG de Pyramids Group for International Exhibitions and Conferences, a confirmé la participation de plus de 550 exposants de 25 pays, dont l'Arabie saoudite, la Turquie, l'Égypte, l'Italie, les États-Unis, le Japon, l'Inde, les Émirats arabes unis et d'autres encore.

« Le salon saoudien de la mode et du textile est la porte d'entrée de l'avenir de la mode au Moyen-Orient, là où le monde rencontre l'Arabie saoudite. Nous espérons attirer plus de 18 000 visiteurs spécialisés, dont des grossistes, des créateurs de mode, des détaillants et des investisseurs du secteur », a-t-il affirmé. 

« Le marché de la mode et du textile dans le Royaume a connu une croissance significative ces dernières années. L'Arabie saoudite apparaît comme l'un des marchés les plus dynamiques et les plus prometteurs au monde, sous l'impulsion de la Vision 2030, d'une population jeune, d'un secteur de la vente au détail en plein essor et d'une forte incitation à la créativité et à la durabilité », a-t-il expliqué. 

« La mode est l'interprétation de la société à travers l'histoire, c'est un foyer culturel. C'est pourquoi nous sommes ici, à Djeddah, pour lancer pour la première fois le Salon saoudien de la mode. Nous réunissons des experts de la mode du monde entier pour créer un centre mondial de l'innovation textile et du style. Plus qu'un événement, c'est un nouveau chapitre pour la mode en Arabie saoudite », a noté Filiz Karakul, directeur général de Pyramids Group.

« L'Arabie saoudite a commencé à attirer des stylistes et des marques européennes de France, d'Italie, de Suisse et d'autres pays, ce qui témoigne d'un intérêt croissant pour la mode en tant que facteur de l'expérience touristique. Le tourisme représente une opportunité majeure de soutenir la mode locale et d'ouvrir de nouveaux horizons aux jeunes Saoudiens passionnés.

Il existe une nouvelle génération qui n'a pas encore participé à des expositions ou à des sommets spécialisés, malgré la présence de stylistes et d'usines saoudiennes de renom », a confié Riyad Bakili à Arab News.

« Cette exposition offre aux personnes intéressées l'occasion d'explorer les nouvelles tendances en matière de design et de découvrir les styles et embellissements distincts de chaque créateur », a-t-il ajouté. 

« Des développements significatifs sont en cours dans le secteur du tourisme, et nous espérons que tout le monde participera afin de bénéficier de connaissances partagées et de résultats impactants », a-t-il indiqué. 

« Cet événement majeur est une plateforme essentielle pour les entreprises locales et internationales. Il reflète les aspirations de l'Arabie saoudite à réaliser un développement urbain durable aligné sur les objectifs de sa vision nationale », a déclaré Mohammed al-Safh à l’ouverture de la Saudi Fashion and Text Exhibition à Djeddah.

Au cours de la conférence de presse, une courte vidéo promotionnelle a été présentée, mettant en lumière les étapes importantes de l'exposition et les éditions précédentes, préparant le terrain pour une édition exceptionnelle qui reflète les ambitions du Royaume et l'épanouissement de son industrie de la mode.

L'exposition mêlera tradition et innovation, présentant les dernières collections de créateurs locaux et internationaux dans une vitrine qui allie élégance, modernité et diversité culturelle.

Un concours exclusif de création de mode sera également organisé pendant l'exposition, offrant aux talents locaux la possibilité de briller sur la scène mondiale en présentant leur travail aux acheteurs et aux médias internationaux. Le concours promet des prix prestigieux, une reconnaissance mondiale et des collaborations potentielles avec de grandes maisons de couture.

Par ailleurs, la première conférence internationale de la mode dans le Royaume a été dévoilée. Elle aura lieu pendant l'exposition et proposera des séminaires dirigés par des experts, des panels de discussion et des ateliers avancés sur des sujets tels que les tendances mondiales de la mode et les prévisions du marché, la mode et les textiles durables, l'IA et la transformation numérique dans le design, l'autonomisation de l'entrepreneuriat de la mode ainsi que la fusion de la mode traditionnelle et de la mode moderne dans le Golfe.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.