Au moins 33 Palestiniens tués dans un pilonnage israélien à Gaza selon les secours

Des Palestiniens inspectent les débris sur le site des frappes israéliennes sur un camp de tentes de déplacés, dans la zone de Mawasi à l'ouest de Khan Yunis dans le sud de la bande de Gaza, le 18 mai 2025.  (Photo AFP)
Des Palestiniens inspectent les débris sur le site des frappes israéliennes sur un camp de tentes de déplacés, dans la zone de Mawasi à l'ouest de Khan Yunis dans le sud de la bande de Gaza, le 18 mai 2025. (Photo AFP)
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Publié le Dimanche 18 mai 2025

Au moins 33 Palestiniens tués dans un pilonnage israélien à Gaza selon les secours

  • la Défense civile a fait état de 22 Palestiniens tués et de 100 blessés dans des frappes menées avant l'aube sur des tentes de déplacés dans la zone d'Al-Mawassi, près de Khan Younès,
  • Parallèlement à l'intensification des opérations israéliennes, le Hamas a annoncé samedi la reprise de négociations indirectes avec Israël à Doha « sans aucune condition préalable ».

GAZA, TERRITOIRES PALESTINIENS : La Défense civile locale a annoncé la mort de 33 Palestiniens, en majorité des enfants, dans des frappes israéliennes dimanche dans la bande de Gaza, où Israël a intensifié sa campagne aérienne et terrestre malgré les pressions internationales pour cesser la guerre.

Après des dizaines de morts rapportés quotidiennement ces derniers jours à Gaza, la Défense civile a fait état de 22 Palestiniens tués et de 100 blessés dans des frappes menées avant l'aube sur des tentes de déplacés dans la zone d'Al-Mawassi, près de Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien dévasté et assiégé.

À Jabalia, sept personnes ont été tuées dans un raid israélien contre leur maison et quatre autres ont péri à Al-Zawayda ainsi qu'à Khan Younès, selon Mahmoud Bassal, le porte-parole de l'organisation de secours. « Plus de la moitié des 33 martyrs sont des enfants », a-t-il dit.

À l'hôpital Nasser de Khan Younès, où les victimes ont été transportées à bord d'ambulances, des corps couverts de draps blancs sur lesquels sont inscrits les noms des morts sont placés à même le sol, selon des images de l'AFP. À côté, des proches pleurent.

Sur le lieu des frappes à Al-Mawassi, des Palestiniens tentent de récupérer ce qui reste de leurs effets après la destruction de leurs tentes. 

Le ministère de la Santé du Hamas a également accusé Israël d'assiéger l'hôpital indonésien dans le nord de Gaza. « Un état de panique et de confusion règne parmi les patients, les blessés et les équipes médicales », affirme-t-il.

La veille, l'armée israélienne a annoncé « l'expansion » de son offensive avec des « frappes d'envergure » et l'acheminement de forces pour « prendre le contrôle de zones » de Gaza.

Objectif : « la libération des otages et la défaite du Hamas », a-t-elle affirmé, en allusion aux otages enlevés durant l'attaque d'une violence sans précédent menée le 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

En riposte à cette attaque, Israël a juré de détruire le Hamas. L'armée israélienne a lancé une offensive à Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts, poussé les quelque 2,4 millions d'habitants à se déplacer plusieurs fois et provoqué un désastre humanitaire.

Parallèlement à l'intensification des opérations israéliennes, le Hamas a annoncé samedi la reprise de négociations indirectes avec Israël à Doha « sans aucune condition préalable ».

Le même jour, le Likoud, le parti du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a déclaré que ce dernier était « en contact permanent » avec la délégation israélienne et avait ordonné aux négociateurs « de rester à Doha pour le moment ».

Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, figure de l'extrême droite, a de nouveau exprimé son opposition à tout accord, affirmant que « ce n'est pas le moment de reculer ». 

Après le blocage de négociations pour prolonger une trêve de deux mois, Israël a repris ses bombardements sur Gaza le 18 mars. Depuis le 2 mars, il bloque également l'entrée de toute aide humanitaire vitale pour la population de ce territoire.

Début mai, le gouvernement de Benjamin Netanyahu a annoncé un plan pour « la conquête » de Gaza, d'où Israël s'était retiré unilatéralement en 2005 après 38 ans d'occupation.

Allié d'Israël, le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, a déclaré après un appel téléphonique samedi avec M. Netanyahu que, sans accord sur la libération des otages, « nous anticipons qu'Israël poursuivra ses opérations ».

À l'étranger, les appels en faveur d'une cessation des hostilités se sont multipliés. « Arrêtons le massacre à Gaza », a déclaré le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez. « Ça suffit », a lancé le ministre italien des Affaires étrangères, Antonio Tajani.

« Tout un peuple est soumis à une force militaire écrasante et disproportionnée », a déclaré le président du Conseil européen, Antonio Costa.


La Syrie désigne les membres du premier Parlement post-Assad, sous les critiques

Des comités locaux ont désigné dimanche en Syrie une partie des membres du premier Parlement de l'ère post-Assad, dans un processus critiqué pour son manque de démocratie, le tiers des membres étant nommés par le président intérimaire Ahmad al-Chareh. (AFP)
Des comités locaux ont désigné dimanche en Syrie une partie des membres du premier Parlement de l'ère post-Assad, dans un processus critiqué pour son manque de démocratie, le tiers des membres étant nommés par le président intérimaire Ahmad al-Chareh. (AFP)
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  • La formation de ce Parlement devrait consolider le pouvoir d'Ahmad al-Chareh, arrivé à la tête d'une coalition islamiste ayant renversé Bachar al-Assad en décembre 2024, après plus de treize ans de guerre civile
  • Les résultats préliminaires devraient être annoncés dans la soirée, la commission électorale ayant indiqué que "le scrutin était terminé et que le dépouillement était en cours"

DAMAS: Des comités locaux ont désigné dimanche en Syrie une partie des membres du premier Parlement de l'ère post-Assad, dans un processus critiqué pour son manque de démocratie, le tiers des membres étant nommés par le président intérimaire Ahmad al-Chareh.

La formation de ce Parlement devrait consolider le pouvoir d'Ahmad al-Chareh, arrivé à la tête d'une coalition islamiste ayant renversé Bachar al-Assad en décembre 2024, après plus de treize ans de guerre civile.

Les résultats préliminaires devraient être annoncés dans la soirée, la commission électorale ayant indiqué que "le scrutin était terminé et que le dépouillement était en cours". La liste définitive des noms sera annoncée lundi.

Deux provinces du nord-est de la Syrie, sous contrôle des Kurdes, ainsi que celle à majorité druze de Soueida, théâtre de récentes violences, sont exclues du processus. Trente-deux sièges, sur 210, resteront ainsi vacants à l'issue de cette consultation dans laquelle les femmes sont sous-représentées.

Le futur Parlement dont le mandat, renouvelable, est de deux ans et demi, comptera 140 membres désignés par des comités locaux formés par la commission électorale nommée par M. Chareh, et 70 nommés par le président intérimaire.

Selon la commission électorale, 1.578 candidats, dont seulement 14% de femmes, devront être désignés par près de 6.000 personnes.

"Pas des élections" 

Le processus de désignation est critiqué par des organisations de la société civile qui dénoncent une concentration excessive des pouvoirs entre les mains du président et un manque de représentativité des composantes ethniques et religieuses du pays.

Dimanche lors d'un discours devant les membres de la commission électorale à Damas, Ahmad al-Chareh a insisté sur le caractère "transitoire" du processus "lié aux circonstances que traverse la Syrie".

Il avait affirmé en septembre qu'il était impossible pour le moment d'organiser des élections au suffrage direct, arguant notamment que la présence d'un grand nombre de Syriens à l'étranger sans documents en règle compliquait la situation.

Des centaines de milliers de Syriens ont fui la guerre déclenchée en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie, qui a fait plus d’un demi-million de morts.

Les nouvelles autorités ont dissous l'Assemblée du peuple, simple chambre d'enregistrement du pouvoir sous le clan Assad pendant des décennies.

Le nouveau Parlement exercera les fonctions législatives jusqu'à l'adoption d'une Constitution permanente et la tenue de nouvelles élections, selon la Déclaration constitutionnelle proclamée en mars.

"Ce ne sont pas des élections, c'est une nomination", a déclaré à l'AFP Bassam al-Ahmad, le directeur exécutif de l'ONG "Syriens pour la Vérité et la Justice", basée à Paris.

Dans un communiqué mi-septembre, 14 ONG ont estimé que le processus permettait au président de "constituer une majorité parlementaire à partir de personnes dont il garantit la loyauté", ce qui pourrait "saper le principe de pluralisme".

"Je soutiens le pouvoir et je suis prêt à le défendre, mais ce ne sont pas de véritables élections", affirme Louay al-Arfi, ancien fonctionnaire à la retraite. "C'est une nécessité de la phase de transition, mais nous voulons des élections directes" par la suite, ajoute cet homme de 77 ans, installé dans un café du centre de Damas.

"Marginalisation" 

"Il est normal qu'il y ait des critiques, le gouvernement est nouveau au pouvoir, et la liberté est nouvelle pour nous", reconnait une candidate, Mayssa Halwani, 48 ans.

Les candidats ne doivent pas être "des partisans de l'ancien régime, ni promouvoir la sécession ou la partition" du pays, selon les règles électorales.

"Les élections auraient pu constituer un nouveau départ politique après la chute de l'ancien régime, mais la marginalisation de nombreuses régions montre que les règles de la participation politique ne sont pas respectées", déplore Nichan Ismaïl, un instituteur de 40 ans du nord-est, sous contrôle kurde.

Dans un message publié sur X dimanche soir, Badran Ciya Kurd, responsable de l'administration autonome kurde dans le nord-est, a estimé que le processus électoral "vise à légitimer une autorité provisoire qui ne représente pas l’ensemble du peuple, au risque d’accentuer les divisions et la fragmentation du pays".

Ce processus "ne respecte pas les règles de base de la démocratie", abonde 200 kilomètres au sud Bourhan Azzam, 48 ans, un militant de la ville de Soueida, aux mains des formations druzes, elle aussi exclue.

 


Gaza: le Hamas dit vouloir un échange «immédiat» d'otages et de détenus, Trump réclame des progrès rapides

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  • Le Hamas a affirmé sa volonté de parvenir à un accord pour mettre fin à deux ans de guerre à Gaza et de procéder à un échange "immédiat" d'otages et de prisonniers avec Israël
  • Donald Trump a mis la pression sur les négociateurs

LE CAIRE: Le Hamas a affirmé sa volonté de parvenir à un accord pour mettre fin à deux ans de guerre à Gaza et de procéder à un échange "immédiat" d'otages et de prisonniers avec Israël, avant des négociations indirectes lundi en Egypte entre les deux belligérants.

Près d'une semaine après avoir présenté un plan de paix pour le territoire palestinien ravagé par l'offensive lancée par Israël à la suite de l'attaque sanglante et sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023, Donald Trump a mis la pression sur les négociateurs.

Il les appelés à "avancer rapidement" lors de ces discussions prévues dans la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh, dans le Sinaï (est) qui doivent commencer à la veille du deuxième anniversaire de l'attaque.

"On m'a dit que la première phase devrait être achevée cette semaine", a déclaré le président américain, qui a dépêché en Egypte son émissaire Steve Witkoff et son gendre Jared Kushner, faisant état de "discussions très positives (...) ce week-end avec le Hamas et des pays du monde entier (arabes, musulmans et autres)".

Le plan américain à la base des négociations prévoit un cessez-le-feu, la libération dans les 72 heures des otages enlevés durant l'attaque du 7-Octobre, le retrait par étapes de l'armée israélienne de Gaza et le désarmement du mouvement islamiste.

Dans sa réponse, le Hamas n'a pas mentionné la question de son désarmement, un point clé de la proposition, affirmant qu'il entendait participer à toute discussion sur l'avenir de Gaza et insistant sur la nécessité d'un "retrait total israélien".

Le plan exclut toutefois tout rôle du Hamas "dans la gouvernance de Gaza" et prévoit l'exil de ses combattants.

"Ligne de retrait" 

"Le Hamas est très soucieux de parvenir à un accord pour mettre fin à la guerre et entamer immédiatement le processus d'échange des prisonniers (otages contre détenus palestiniens)", a dit un responsable du mouvement islamiste à l'AFP sous couvert de l'anonymat.

Son négociateur en chef, Khalil Al-Hayya, est arrivé dimanche soir en Egypte à la tête d'une délégation, a annoncé le mouvement islamiste palestinien, précisant que des discussions allaient débuter sur "les mécanismes d'un cessez-le-feu, le retrait des forces d'occupation et un échange de prisonniers".

Les réunions prévues lundi seront les premières auxquelles participe Khalil Al-Hayya depuis qu'Israël l'a pris pour cible, ainsi que d'autres dirigeants du Hamas, lors de frappes sur Doha le mois dernier.

La délégation israélienne partira, elle, pour Charm el-Cheikh lundi, selon le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

M.  Netanyahu affirme soutenir le plan Trump, tout en précisant que son armée se maintiendra dans la majeure partie de la bande de Gaza, qu'elle contrôle aujourd'hui à 75% environ.

Le président américain a affirmé samedi qu'Israël avait accepté une première "ligne de retrait" à une distance de 1,5 à 3,5 km à l'intérieur du territoire palestinien. Dès que le Hamas l'aura acceptée, un cessez-le-feu "entrera immédiatement en vigueur".

 "Suspendre les opérations"

En cas d'échec des négociations, "nous reprendrons le combat", a averti le chef d'état-major de l'armée israélienne Eyal Zamir.

Dimanche, l'armée israélienne a poursuivi ses bombardements à Gaza, faisant au moins 20 morts selon la Défense civile locale, un service de secours opérant sous l'autorité du Hamas.

Le Hamas a souligné auprès des médiateurs "la nécessité pour Israël de suspendre toute opération militaire dans l'ensemble de la bande de Gaza, de cesser toutes les activités aériennes, de reconnaissance et les survols de drones et de se retirer de l'intérieur de Gaza-ville". Dans le même temps, "le Hamas et les factions de la résistance mettront fin à leurs opérations militaires".

En cas d'accord, les bombardements israéliens devront "cesser", a déclaré le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 sont toujours otages à Gaza, dont 25 sont mortes selon l'armée.

L'offensive de représailles israélienne a fait au moins 67.139 morts à Gaza, majoritairement des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, fiables selon l'ONU.

L'ONU a déclaré la famine dans une partie de Gaza et ses enquêteurs affirment qu'Israël commet un génocide dans le territoire palestinien. Des accusations rejetées par Israël.


Israël poursuit ses opérations à Gaza en dépit des appels à cesser la guerre

Des personnes inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne qui a touché une tente utilisée par des Palestiniens déplacés dans le voisinage de l'hôpital Shuhada al-Aqsa (Martyrs d'Aqsa) à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 1er octobre 2025. (Photo de BASHAR TALEB / AFP)
Des personnes inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne qui a touché une tente utilisée par des Palestiniens déplacés dans le voisinage de l'hôpital Shuhada al-Aqsa (Martyrs d'Aqsa) à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 1er octobre 2025. (Photo de BASHAR TALEB / AFP)
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  • Malgré l'accord du Hamas pour entamer des négociations sur la libération des otages dans le cadre du plan Trump, l'armée israélienne poursuit son offensive sur Gaza
  • Le plan américain prévoit un cessez-le-feu, un retrait progressif de l’armée israélienne, la libération des otages et l’instauration d’une autorité de transition sans implication du Hamas

Territoires palestiniens: L'armée israélienne a annoncé samedi son intention de poursuivre ses opérations à Gaza malgré des appels des familles d'otages et de Donald Trump à cesser immédiatement les bombardements, après un accord du Hamas pour libérer les captifs.

Vendredi, le mouvement islamiste palestinien Hamas s'est dit prêt à des négociations immédiates en vue de la libération des otages et de la fin de la guerre qui ravage depuis près de deux ans la bande de Gaza, dans le cadre d'un plan proposé par le président américain.

M. Trump a aussitôt appelé Israël à "arrêter immédiatement les bombardements à Gaza, pour que nous puissions faire sortir les otages rapidement et en toute sécurité".

Mais la Défense civile locale a fait état d'un pilonnage israélien "violent" nocturne ayant fait six morts dans le territoire palestinien affamé et assiégé, où Israël mène une offensive destructrice en riposte à une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

"Les troupes israéliennes mènent toujours des opérations à Gaza-ville, et il est extrêmement dangereux d'y retourner. Pour votre sécurité, évitez de retourner dans le nord ou de vous approcher des zones où les troupes sont actives, y compris dans le sud de la bande de Gaza", a déclaré pour sa part Avichay Adraee, un porte-parole de l'armée israélienne.

"Les bombardements ont été intenses toute la nuit. J'étais heureuse lorsque Trump a annoncé un cessez-le-feu, mais les avions de combat n'ont pas cessé leurs attaques (...)", a déclaré Jamila al-Sayyed, jointe au téléphone à Gaza-ville.

M. Bassal, dont l'agence opère sous l'autorité du Hamas, a ajouté que 20 maisons avaient été détruites dans les frappes.

L'armée israélienne, qui contrôle environ 75% de la bande de Gaza, veut s'emparer de Gaza-ville qu'elle présente comme le grand bastion du Hamas. Elle y a lancé le 16 septembre une offensive majeure poussant des centaines de milliers de personnes à la fuite.

- "Essentielle" -

"La demande du président Trump de mettre immédiatement fin à la guerre est essentielle pour éviter que les otages ne subissent des atteintes graves et irréversibles", a déclaré le Forum des familles d'otages dans un communiqué.

Après la réponse du Hamas au plan Trump, Israël a dit samedi se préparer "pour la mise en oeuvre immédiate de la première étape du plan pour la libération de tous les otages", sans évoquer l'arrêt de ses bombardements.

Le plan américain prévoit un cessez-le-feu, la libération dans les 72 heures des otages, le retrait par étapes de l'armée israélienne de Gaza, le désarmement du Hamas et l'exil de ses combattants.

Il prévoit également la mise en place d'une autorité de transition formée de technocrates chapeautée par Donald Trump et le déploiement d'une force internationale. Il exclut tout rôle du Hamas "dans la gouvernance de Gaza".

Dans son communiqué officiel, le Hamas a écrit: "afin de mettre fin à la guerre et d'obtenir le retrait (israélien) complet de Gaza, le mouvement annonce son accord pour libérer tous" les otages vivants et rendre les corps des otages décédés, en échange de prisonniers palestiniens, "selon la formule d'échange proposée par le président Trump".

Il a aussi dit être prêt à des négociations immédiates sur les "détails" des libérations.

- "Toutes les questions" -

Mais le Hamas ne mentionne pas la question de son désarmement et souligne qu'il participera aux discussions sur l'avenir du territoire.

Samedi, un dirigeant du Hamas a déclaré que le mouvement était prêt à entamer des négociations pour résoudre "toutes les questions", après qu'un autre haut responsable du mouvement, Mahmoud Mardawi, a qualifié le plan américain de "vague et ambigu".

Le Hamas a, dans ce contexte, annoncé que l'Egypte allait organiser une conférence réunissant les différentes factions palestiniennes pour décider de l'avenir de la bande de Gaza d'après-guerre, à une date non précisée.

Sur les 251 personnes enlevées lors de l'attaque du 7-Octobre, 47 sont toujours otages à Gaza, dont 25 sont mortes selon l'armée israélienne.

Israël a juré de détruire le Hamas et refuse tout rôle dans l'après-guerre pour le mouvement palestinien, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de données officielles.

En riposte, Israël a lancé une offensive dévastatrice dans le petit territoire assiégé, qui a fait au moins 66.288 morts, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par l'ONU.