Le quartier historique de Djeddah accueille une rencontre littéraire réunissant d'éminents scénaristes saoudiens

Une rencontre littéraire intitulée "La nuit des écrivains" s'est tenue au cinéma Al-Balad, où les principaux scénaristes saoudiens Afnan Linjawi, Dahlia Baeshen et Dania Altayeb ont partagé leurs idées, inspirant la créativité. (AN Photos)
Une rencontre littéraire intitulée "La nuit des écrivains" s'est tenue au cinéma Al-Balad, où les principaux scénaristes saoudiens Afnan Linjawi, Dahlia Baeshen et Dania Altayeb ont partagé leurs idées, inspirant la créativité. (AN Photos)
Une rencontre littéraire intitulée "La nuit des écrivains" s'est tenue au cinéma Al-Balad, où les principaux scénaristes saoudiens Afnan Linjawi, Dahlia Baeshen et Dania Altayeb ont partagé leurs idées, inspirant la créativité. (AN Photos)
Une rencontre littéraire intitulée "La nuit des écrivains" s'est tenue au cinéma Al-Balad, où les principaux scénaristes saoudiens Afnan Linjawi, Dahlia Baeshen et Dania Altayeb ont partagé leurs idées, inspirant la créativité. (AN Photos)
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Publié le Samedi 31 mai 2025

Le quartier historique de Djeddah accueille une rencontre littéraire réunissant d'éminents scénaristes saoudiens

  • La session était animée par la personnalité médiatique Reham Farrash.
  • Danya Al-Hamrani, cofondatrice de Maflam, a déclaré : "Des événements comme celui-ci reflètent la mission de Maflam, qui est de susciter un dialogue constructif et d'inspirer la prochaine génération de créateurs.

JEDDAH : La rencontre littéraire Writers' Night s'est tenue jeudi au Cinema Al-Balad à Jeddah, où les principaux scénaristes saoudiens Afnan Linjawi, Dahlia Baeshen et Dania Al-Tayeb ont partagé leurs expériences et leurs points de vue sur la créativité.

Organisée par Maflam, qui propose une formation complète à la réalisation de films, la soirée a attiré des passionnés de littérature et de cinéma désireux d'explorer l'art de l'écriture.

La session était animée par la personnalité des médias Reham Farrash.

Danya Al-Hamrani, cofondatrice et directrice de la création de Maflam, a déclaré : "C'est un plaisir de réunir des scénaristes aussi talentueux sous un même toit. Des événements comme celui-ci reflètent la mission de Maflam, qui est de susciter un dialogue constructif et d'inspirer la prochaine génération de créateurs."

L'événement a ouvert un dialogue franc sur les défis et les inspirations qui façonnent les scénaristes saoudiens aujourd'hui.

Linjawi a déclaré : "Mon parcours d'écrivain a été long et merveilleux à la fois. J'ai expérimenté de nombreuses formes d'écriture créative, de la poésie à l'écriture de scénarios en passant par les pièces de théâtre. J'ai également évolué, passant de l'écriture (pour) moi à l'écriture pour les autres".

Elle a souligné que son objectif pour cette soirée était d'"avoir une discussion ouverte avec le public" et de "démystifier le processus d'écriture pour les autres", en mettant l'accent sur les voies diverses et variées qui mènent à l'écriture.

De même, Mme Al-Tayeb a fait part de son profond attachement à la narration, déclarant : "Les conversations et les événements de la vie réelle alimentent la narration : "Les conversations et les événements de la vie réelle alimentent mon écriture, mais ce qui motive vraiment le processus, c'est la curiosité et un petit peu de masochisme émotionnel.
"Mes histoires visent à tendre un miroir sans offrir de réponses faciles, car le public d'aujourd'hui a soif d'honnêteté et de vérité émotionnelle. L'inspiration frappe souvent comme un éclair, mais le véritable travail de création se fait dans les luttes discrètes et peu glorieuses en coulisses, le doute, les soirées tardives et les crises existentielles occasionnelles. Ces défis s'infiltrent dans mes personnages, qui portent des morceaux de mes propres peurs, obsessions et déchirements, vivant sous un meilleur éclairage grâce à mon écriture."

Cinema Al-Balad, créé par le réalisateur Abdullah Saharti et le producteur Waheed Jamjoum, est rapidement devenu un point de repère culturel dans le quartier historique de Jeddah, dans le cadre de l'initiative du ministère de la culture visant à positionner le quartier historique de Jeddah comme une destination culturelle et patrimoniale mondiale.

M. Saharti a expliqué l'importance de cette collaboration : "Ce cinéma artistique associe des projections de films soigneusement sélectionnées à des ateliers artistiques. Grâce à lui, nous ravivons les souvenirs créés autrefois par le Cinema Hosh Jamjoum, la première cour cinématographique de Djeddah, en introduisant des concepts modernes et une créativité contemporaine unique qui reflète l'environnement dans lequel l'art et la littérature ont vu le jour".
Il a décrit la Nuit des écrivains comme "une soirée importante pour permettre aux cinéastes saoudiens de s'épanouir dans l'industrie" et a souligné le rôle du Cinema Al-Balad dans le soutien de l'industrie cinématographique locale.

Il a fait part de ses projets pour une série d'événements passionnants : Notre programme comprend des projections, ou "Nuits du film arabe", tous les jeudis, vendredis et samedis, avec des films primés soigneusement sélectionnés dans des festivals de films arabes et internationaux. Tous les dimanches, nous organisons des ateliers de réalisation.

Les lundis sont consacrés aux classiques du cinéma arabe et international, tandis que les mardis sont l'occasion de présenter des cinéastes saoudiens. Le mercredi, en collaboration avec Maflam, nous présentons une soirée spéciale consacrée aux cinéastes saoudiens, avec des séances artistiques qui enrichissent la communauté des créateurs de cinéma et des amateurs du septième art. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.