Le CCG dépasse la moyenne mondiale en 2024, Indice de l'économie circulaire du carbone

Les performances du CCG mettent en évidence son engagement croissant en faveur de l'énergie durable et des stratégies de réduction des émissions de carbone. Shutterstock
Les performances du CCG mettent en évidence son engagement croissant en faveur de l'énergie durable et des stratégies de réduction des émissions de carbone. Shutterstock
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Publié le Dimanche 08 juin 2025

Le CCG dépasse la moyenne mondiale en 2024, Indice de l'économie circulaire du carbone

  • Les performances de la région mettent en évidence son engagement croissant en faveur de l'énergie durable et des stratégies de réduction des émissions de carbone.
  • L'expansion reflète l'augmentation des investissements dans les projets d'énergie solaire, éolienne et d'autres énergies propres.

RIYADH : Les pays du Conseil de coopération du Golfe ont obtenu de meilleurs résultats que la moyenne mondiale dans l'indice 2024 de l'économie circulaire du carbone, avec un score de 41,5 points, selon les dernières données.

Publié par le Centre statistique du Golfe, l'indice sert d'outil d'évaluation des progrès accomplis par 125 pays pour parvenir à des émissions nettes nulles grâce à une approche équilibrée qui intègre des technologies d'atténuation et des outils habilitants.

Il mesure également leur transition vers un avenir neutre en carbone basé sur les principes de l'économie circulaire, a rapporté l'agence de presse d'Oman.

Les performances du CCG soulignent son engagement croissant en faveur de l'énergie durable et des stratégies de réduction des émissions de carbone.

Publié par le Centre statistique du Golfe, l'indice sert d'outil d'évaluation des progrès réalisés par 125 pays pour parvenir à des émissions nettes nulles. Agence de presse d'Oman (Photo fournie)
Publié par le Centre statistique du Golfe, l'indice sert d'outil d'évaluation des progrès réalisés par 125 pays pour parvenir à des émissions nettes nulles. Agence de presse d'Oman (Photo fournie)

"La contribution de la capacité nominale des centrales d'énergie renouvelable dans les pays du CCG à la capacité nominale totale des centrales d'énergie renouvelable dans le monde a également augmenté, atteignant 0,43 % en 2024, contre 0,03 % en 2015", indique le rapport de l'ONA.

Cette expansion reflète l'augmentation des investissements dans le solaire, l'éolien et d'autres projets d'énergie propre dans la région.

Certains États membres se classant parmi les plus gros émetteurs par habitant au monde, le passage à des pratiques durables - telles que le recyclage des déchets, le développement des énergies renouvelables et la capture du carbone - vise à concilier le maintien d'un leadership énergétique et les engagements en matière de climat.

Selon le Gulf Research Center, basé à Djeddah, l'urbanisation rapide et les modes de consommation à forte intensité de ressources ont renforcé le besoin de solutions circulaires, en particulier dans le domaine de la gestion de l'eau et des déchets, alors que le CCG s'efforce de réduire son empreinte écologique tout en encourageant les investissements verts et la création d'emplois.

Actuellement, le CCG exploite trois installations commerciales de captage et de stockage du carbone, d'une capacité combinée de 3,8 millions de tonnes de CO2 par an. Ces installations jouent un rôle crucial dans la réduction des émissions industrielles, selon le rapport de l'ONA.

À l'avenir, la région devrait capter et stocker jusqu'à 65 millions de tonnes de CO2 par an d'ici à 2035. La technologie CSC est un élément clé de la stratégie du CCG visant à limiter l'augmentation de la température mondiale à 2 degrés Celsius et à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.

Le leadership du CCG

Lors de sa présidence du G20 en 2020, l'Arabie saoudite a présenté le cadre de l'économie circulaire du carbone, qui a été approuvé par les dirigeants du G20 comme une approche durable et rentable pour lutter contre le changement climatique tout en garantissant la sécurité énergétique.

S'appuyant sur cet élan, le Royaume a lancé son programme national CCE en 2021, en se concentrant sur la réduction des émissions par le biais de quatre stratégies clés : réduire, réutiliser, recycler et éliminer.

L'Arabie saoudite a depuis mis en œuvre plus de 30 initiatives CCE dans l'ensemble de son secteur énergétique, s'alignant sur l'engagement pris en 2021 par le prince héritier Mohammed bin Salman d'atteindre des émissions nettes nulles d'ici 2060.

Les Émirats arabes unis se sont également imposés comme un leader régional en matière de politique d'économie circulaire. Son Agenda de l'économie circulaire 2031 sert de plan directeur national, décrivant 22 politiques dans quatre secteurs clés - fabrication, alimentation, infrastructure et transport - pour favoriser le recyclage avancé, la croissance économique, la création d'emplois et l'efficacité des ressources.

En tant qu'hôte de la COP28, les Émirats arabes unis ont réaffirmé leur engagement en faveur de la durabilité à l'échelle mondiale, en tirant parti de leurs atouts en matière de finance verte, d'énergie propre et d'innovation climatique.

Leurs efforts en faveur d'une économie circulaire du carbone s'inscrivent dans le cadre d'objectifs de diversification économique plus larges, la région cherchant à réduire sa dépendance à l'égard des hydrocarbures tout en relevant les défis environnementaux. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 

 


La note française menacée de passer en catégorie inférieure dès vendredi

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
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  • La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne
  • Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie

PARIS: Fitch sera-t-elle vendredi la première agence de notation à faire passer la note souveraine française en catégorie inférieure? Les économistes, qui le pensaient il y a quelques jours, discernent des raisons d'en douter, mais ce ne pourrait être que partie remise.

Fitch ouvre le bal des revues d'automne des agences de notation. Toutes, au vu de l'état des finances publiques françaises et de la crise politique persistante depuis la dissolution, classent la France AA- ou équivalent (qualité de dette "haute ou bonne"), avec, pour certaines comme Fitch, une "perspective négative".

Ce qui préfigure une dégradation: en ce cas, la France basculerait en catégorie A (qualité "moyenne supérieure"), et devrait verser à ceux qui investissent dans sa dette une prime de risque supérieure, accroissant d'autant les remboursements de cette dette.

Pour Eric Dor, directeur des études économiques à l'IESEG School of Management, une dégradation serait "logique". D'abord parce que la situation politique n'aide pas à mettre en œuvre "un plan crédible d'assainissement budgétaire", comme Fitch l'exigeait en mars.

Mais aussi pour effacer "une incohérence" : 17 pays européens sont moins bien notés que la France alors qu'ils ont - à très peu d'exceptions près - des ratios de finances publiques meilleurs que les 5,8% du PIB de déficit public et 113% du PIB de dette publique enregistrés en France en 2024.

Coup d'envoi 

Depuis mardi, la nomination rapide à Matignon de Sébastien Lecornu pour succéder à François Bayrou, tombé la veille lors du vote de confiance, ravive l'espoir d'un budget 2026 présenté en temps et heure.

Lucile Bembaron, économiste chez Asterès, juge ainsi "plausible" que Fitch "attende davantage de visibilité politique" pour agir.

D'autant, remarque Hadrien Camatte, économiste France chez Natixis, que les finances publiques n'ont pas enregistré cette année de nouveau dérapage inattendu, et que "la croissance résiste".

L'Insee a même annoncé jeudi qu'en dépit du "manque de confiance" généralisé, celle-ci pourrait dépasser la prévision du gouvernement sortant - 0,7% - pour atteindre 0,8% cette année.

Anthony Morlet-Lavidalie, responsable France à l'institut Rexecode, observe aussi que Fitch, la plus petite des trois principales agences internationales de notation, "donne rarement le coup d'envoi" des dégradations.

Mais il estime "très probable" que la principale agence, S&P Global, abaissera le pouce lors de sa propre revue, le 28 novembre.

Selon ses calculs, la France ne sera en effet pas en mesure de réduire à moins de 5% son déficit public l'an prochain, contre les 4,6% qu'espérait François Bayrou.

Les économistes affirment cependant qu'une dégradation ne troublerait pas les marchés, "qui l'ont déjà intégrée", relève Maxime Darmet, économiste senior chez Allianz Trade.

Syndrome 

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne.

Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie.

Il craint des taux qui resteraient "durablement très élevés", provoquant "un étranglement progressif", avec des intérêts à rembourser captant "une part significative de la dépense publique, alors qu'on a des besoins considérables sur d'autres postes".

L'économiste décrit une France en proie au "syndrome du mauvais élève".

"Lorsqu'on avait 20/20", explique-t-il - la France était jusqu'à 2012 notée AAA, note maximale qu'a toujours l'Allemagne - "on faisait tout pour s'y maintenir. Maintenant on dit que 17/20 (AA-) ça reste une très bonne note. Bientôt ce sera +tant qu'on est au-dessus de la moyenne, c'est pas si mal+. Quand on est la France, en zone euro, on devrait quand même être un peu plus ambitieux que cela!", dit-il à l'AFP.

Pour autant, même abaissée à A+, "la dette française resterait de très bonne qualité", relativise M. Camatte, préférant souligner "la forte épargne des ménages et une position des entreprises qui reste très saine".


La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, alerte le Secours populaire

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
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  • "La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire
  • "La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg

PARIS: La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, touchant tous les aspects de la vie des plus fragiles, alerte jeudi le Secours Populaire, qui publie un baromètre témoignant de cette situation jugée préoccupante.

"La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire.

L'association publie un baromètre qui indique qu'un tiers des Français (31%) rencontrent des difficultés financières pour se procurer une alimentation saine permettant de faire trois repas par jour. De même 39% ont du mal à payer leurs dépenses d'électricité et 49% à partir en vacances au moins une fois par an, selon ce sondage réalisé par l'Institut Ipsos, auprès d'un échantillon de 1.000 personnes, représentatif de la population nationale âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

"La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg.

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier.

Malgré un "léger mieux" constaté sur certains indicateurs lié au "ralentissement de l'inflation", ce baromètre révèle "une situation sociale toujours très préoccupante", selon le Secours populaire.

En début de semaine, la déléguée interministérielle à la prévention et la lutte contre la pauvreté, Anne Rubinstein, a évoqué des "difficultés" rencontrées par l'Etat pour résorber un taux de pauvreté qui a atteint un niveau record en 2023 en France métropolitaine.

Face à cette situation, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) a appelé mardi à une "mobilisation collective" pour "débloquer la lutte contre la précarité".

Au niveau européen, 28% de la population déclare se trouver en situation précaire, également selon ce baromètre du Secours Populaire, qui s'appuie aussi sur des échantillons de 1.000 personnes représentatifs de neuf autres pays (Allemagne, Grèce, Italie, Pologne, Royaume-Uni, Moldavie, Portugal, Roumanie, Serbie).

La part des personnes se considérant comme précaires demeure à un niveau "très alarmant" en Grèce (46%) et en Moldavie (45%), pointe le baromètre.

En 2024, le Secours populaire a soutenu 3,7 millions de personnes en France. L'association fournit notamment de l'aide alimentaire et organise des activités pour différents publics pour rompre l'isolement.


Face à l'explosion des dépenses militaires, l'ONU appelle à «repenser les priorités»

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé mardi le monde à "repenser les priorités" en redirigeant une partie des dépenses militaires record vers le développement de l'humanité et la lutte contre la pauvreté. (AFP)
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé mardi le monde à "repenser les priorités" en redirigeant une partie des dépenses militaires record vers le développement de l'humanité et la lutte contre la pauvreté. (AFP)
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  • "Aujourd'hui, nous publions un rapport qui révèle une réalité saisissante: le monde dépense bien plus à faire la guerre qu'à construire la paix", a-t-il déclaré Antonio Guterres
  • Selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), les dépenses militaires mondiales ont atteint en 2024 près de 2.700 milliards de dollars, en hausse de plus de 9% sur un an

NATIONS-UNIES: Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a appelé mardi le monde à "repenser les priorités" en redirigeant une partie des dépenses militaires record vers le développement de l'humanité et la lutte contre la pauvreté.

"Aujourd'hui, nous publions un rapport qui révèle une réalité saisissante: le monde dépense bien plus à faire la guerre qu'à construire la paix", a-t-il déclaré Antonio Guterres.

Selon l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), les dépenses militaires mondiales ont atteint en 2024 près de 2.700 milliards de dollars, en hausse de plus de 9% sur un an.

C'est "l'équivalent de 334 dollars par habitant de la planète", "près de 13 fois le montant de l'aide publique au développement des pays les plus riches et 750 fois le budget ordinaire de l'ONU", a noté Antonio Guterres.

Et en parallèle, la majorité des Objectifs de développement durables (ODD) visant à améliorer le sort de l'humanité d'ici 2030 (éradication de l'extrême pauvreté, égalité hommes-femmes, éducation...) ne sont pas sur la bonne voie.

Pourtant, mettre un terme à la faim dans le monde d'ici 2030 nécessiterait seulement 93 milliards de dollars par an, soit 4% des dépenses militaires de 2024, et faire en sorte que chaque enfant soit totalement vacciné coûterait entre 100 et 285 milliards par an, note le rapport demandé par les Etats membres.

Au total, l'ONU estime aujourd'hui à 4.000 milliards de dollars les investissements supplémentaires nécessaires chaque année pour atteindre l'ensemble des ODD, un montant qui pourrait grimper à 6.400 milliards dans les prochaines années.

Alors le secrétaire général de l'ONU a lancé un "appel à l'action, un appel à repenser les priorités, un appel à rééquilibrer les investissements mondiaux vers la sécurité dont le monde a vraiment besoin".

"Des dépenses militaires excessives ne garantissent pas la paix, souvent elles la sapent, encourageant la course aux armements, renforçant la méfiance et détournant des ressources de ce qui représentent les bases de la stabilité", a-t-il ajouté. "Un monde plus sûr commence par investir au moins autant pour lutter contre la pauvreté que nous le faisons pour faire la guerre".

"Rediriger même une fraction des dépenses militaires actuelles pourraient combler des écarts vitaux, envoyer des enfants à l'école, renforcer les soins de santé de base, développer les énergies propres et des infrastructures résistantes, et protéger les plus vulnérables", a-t-il plaidé.