Au Kenya, un défilé de mode rendant grâce à la beauté des femmes rondes

Une mannequin est habillée par un créateur local avant le défilé principal de l'East African Plus Size Fashion Affair, le 7 juin 2025 à Kisumu, au Kenya. (Photo de Brian ONGORO / AFP)
Une mannequin est habillée par un créateur local avant le défilé principal de l'East African Plus Size Fashion Affair, le 7 juin 2025 à Kisumu, au Kenya. (Photo de Brian ONGORO / AFP)
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Publié le Mardi 10 juin 2025

Au Kenya, un défilé de mode rendant grâce à la beauté des femmes rondes

  • une dizaine de modèles « grandes tailles » ont défilé sur un podium à Kisumu, dans l'ouest du Kenya, lors d'un événement destiné à mettre en valeur leur beauté.
  • Venues des différentes franges de la société kényane, plus ou moins aisées, salariées ou femmes au foyer, les néo-mannequins n'avaient pas ce niveau de confiance quand elles ont commencé à s'entraîner en mars.

KISUMU, KENYA : En robes en tissu wax ou en tenues de soirée près du corps, parfois affriolantes, une dizaine de modèles « grandes tailles » ont défilé sur un podium à Kisumu, dans l'ouest du Kenya, lors d'un événement destiné à mettre en valeur leur beauté.

Démarré il y a neuf ans, l'East Africa Plus Size Fashion Affair est, selon sa fondatrice Winnie Wenga Walcott, la seule manifestation du genre à se tenir chaque année au Kenya, où, comme en Ouganda et en Tanzanie voisins, « les femmes sont majoritairement très corpulentes ».

Mais l'image féminine renvoyée par les médias et « la société veut que nous ayons une apparence particulière », plus fine, ce qui « affecte vraiment l'estime de soi » des femmes rondes, regrette-t-elle.

Devant trois cents spectateurs enthousiastes, une dizaine de mannequins amatrices ont donc défilé ce week-end, tantôt marchant, tantôt esquissant quelques pas de danse. Et surtout, elles ont beaucoup souri.

Telle Oprah Odhiambo, une entrepreneure kényane, qui veut montrer que « les grandes tailles peuvent faire la même chose que les plus fines ». 

« Beauté africaine ».

« Il y a des femmes fortes qui se cachent parce qu'elles ont peur de la moquerie concernant leur corps. J'espère que ce défilé leur parlera et qu'elles se demanderont pourquoi elles se terrent quand elles me verront », lance-t-elle.

Chanteuse et mannequin, Rosemary Odire, de son nom d'artiste Nyakusa Nyamama, raconte les quolibets qu'elle reçoit quand elle se produit sur scène : « Les gens font genre : "Oh toi, grosse maman, qu'est-ce que tu fais là ? Tu ne peux pas danser, descends de scène !" Je me demande alors : « Pourquoi me jugent-ils ? »

« Je suis là, tonne-t-elle. J'incarne la beauté africaine, pas une autre beauté, pas la beauté des femmes rondes, mais la beauté africaine en moi », lance Mme Odire, qui, sur le podium, ondule des hanches dans une jupe léopard fendue et un petit haut marron.

Venues des différentes franges de la société kényane, plus ou moins aisées, salariées ou femmes au foyer, les néo-mannequins n'avaient pas ce niveau de confiance quand elles ont commencé à s'entraîner en mars.

« Elles étaient timides vis-à-vis de leur corps », se souvient l'organisatrice Winnie Wenga Walcott, qui pointe la « très grande différence » avec leur attitude aujourd'hui, bien plus assurée.

L'une d'entre elles, qui défilait dans la tenue de son choix, a choisi un bikini noir savamment masqué par des dizaines de pailles blanches. 

« Big is beautiful ».

Selon la fondation World Obesity, 27,5 % des adultes kényanes étaient en surpoids et 17,3 % étaient obèses en 2022, un chiffre en nette augmentation par rapport à 2015 (respectivement 24,9 % et 13,7 %).

À l'inverse, les hommes kényans sont moins affectés par les kilos en trop, avec moins de 19 % d'entre eux en surpoids ou obèses en 2022.

Le défilé de Kisumu aborde « les questions de santé », mais aussi « l'acceptation des femmes corpulentes » et « la célébration de leur apparence en mariant cela à la mode en raison des difficultés qu’elles ont à trouver des vêtements à leur taille », estime Winnie Wenga Walcott.

Sa mère a été la première gagnante de ces défilés, pour qui Mme Walcott raconte avoir créé cette manifestation à l'origine « pour qu'elle se trouve magnifique ».

« Vous voyez comme je suis épaisse. Je détestais vraiment mon corps », se remémore Seline Aoko.

« J'aurais pu être déprimée, dérangée mentalement, mais maintenant, je me sens bien », se réjouit-elle, tout en vendant des fruits sur son étal d'un marché de Kisumu. Et d'ajouter, fière : « Big is beautiful ! » 


Les villages historiques et les plages sont pris d'assaut par les touristes durant les vacances de l'Aïd

Les visiteurs apprécient le patrimoine, l'hospitalité et la beauté naturelle. (Photo Fournie)
Les visiteurs apprécient le patrimoine, l'hospitalité et la beauté naturelle. (Photo Fournie)
Les visiteurs apprécient le patrimoine, l'hospitalité et la beauté naturelle. (Photo Fournie)
Les visiteurs apprécient le patrimoine, l'hospitalité et la beauté naturelle. (Photo Fournie)
Les visiteurs apprécient le patrimoine, l'hospitalité et la beauté naturelle. (Photo Fournie)
Les visiteurs apprécient le patrimoine, l'hospitalité et la beauté naturelle. (Photo Fournie)
Les visiteurs apprécient le patrimoine, l'hospitalité et la beauté naturelle. (Photo Fournie)
Les visiteurs apprécient le patrimoine, l'hospitalité et la beauté naturelle. (Photo Fournie)
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  • Lancée en partenariat avec la principauté de la région de Baha, cette initiative comprenait un espace d'accueil où les visiteurs recevaient des cadeaux et des informations détaillées sur la région, notamment sur le village historique.
  • Le village est l'une des destinations touristiques les plus importantes de la région, situé à 2 000 mètres d'altitude.

RIYAD : La Commission du patrimoine d'Arabie saoudite a accueilli de nombreux visiteurs au village historique de Thayn, situé dans le gouvernorat d'Al-Makhwah, dans la région de Baha, à l'occasion des vacances de l'Aïd al-Adha.

Lancée en partenariat avec la principauté de la région de Baha, cette initiative comprenait un espace d'accueil où les visiteurs recevaient des cadeaux et des informations détaillées sur la région, notamment sur le village historique.

Selon un rapport de l'agence de presse saoudienne, le village est l'une des destinations touristiques les plus importantes de la région, situé à 2 000 mètres d'altitude.

Il possède une histoire riche qui s'étend sur plusieurs siècles et abrite des structures en pierre surmontées de toits en bois de genévrier provenant des forêts voisines. 

Les balcons sont décorés de pierres de quartz disposées en triangles contigus. Le village comprend des forteresses défensives construites pour protéger et surveiller la région.

La région de Thee Ain bénéficie d'un environnement agricole idéal pour la culture du pandanus et de la banane, ce qui renforce son attrait en tant que destination touristique.

Pendant l'Aïd, le gouvernorat de Haql a également connu une augmentation significative du nombre de visiteurs attirés par ses plages pittoresques, ses parcs et son climat doux.

Selon la SPA, les familles apprécient tout particulièrement les piscines naturelles et les principales attractions touristiques de la région.

Ces piscines offrent un cadre idéal pour profiter de la nature, pêcher et se baigner. Les parcs à proximité constituent un havre de paix où les visiteurs peuvent se détendre au milieu d'une nature magnifique, ajoute la SPA. 

Les plages d'Umluj ont également attiré de nombreux visiteurs et pique-niqueurs pendant les vacances. Les sites côtiers, notamment la plage de Duqm et la Corniche sud, ont connu une affluence notable de familles et de touristes à la recherche de cadres naturels sereins et de vues sur la mer. 

Situé sur la côte de la mer Rouge, dans la région de Tabuk, le gouvernorat d'Umluj est une destination touristique majeure connue pour la diversité de ses paysages (mer, montagnes et plaines) et la douceur de son climat estival.

La municipalité d'Umluj s'est largement préparée à cet afflux en rénovant les plages et les parcs, en améliorant les installations et en renforçant les contrôles sanitaires et de propreté afin de garantir un environnement sûr et confortable. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Un architecte français met en valeur le patrimoine d'AlUla à New York

L'exposition comprend une sélection de dessins architecturaux de Heim, inspirés par ses voyages dans plus de 80 pays, dont l'Arabie saoudite, l'Égypte, le Soudan, la Jordanie, la Grèce et la Chine. (REUTERS)
L'exposition comprend une sélection de dessins architecturaux de Heim, inspirés par ses voyages dans plus de 80 pays, dont l'Arabie saoudite, l'Égypte, le Soudan, la Jordanie, la Grèce et la Chine. (REUTERS)
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  • L'exposition présente la culture et le patrimoine d'AlUla à travers une collection de croquis représentant les sites archéologiques emblématiques de l'Arabie saoudite.
  • L'inauguration de l'exposition a été effectuée par Abdullah Al-Hamdan, consul général du Royaume à New York, qui a évoqué le rôle de l'art dans la promotion des échanges culturels et de la compréhension internationale.

RIYAD : La galerie Didier Aaron de New York accueille une exposition d'œuvres de l'architecte français Jean-Pierre Heim, en collaboration avec le consulat général d'Arabie saoudite.

L'exposition présente la culture et le patrimoine d'AlUla à travers une collection de croquis représentant les sites archéologiques emblématiques de l'Arabie saoudite.

Elle se tiendra jusqu'au 20 juin, selon l'agence de presse saoudienne.

Lors d'un événement spécial organisé dans le cadre de l'exposition, M. Heim a évoqué ses visites à AlUla et dans la région environnante.

L'inauguration a été présidée par Abdullah Al-Hamdan, consul général du Royaume à New York, qui a évoqué le rôle de l'art dans la promotion des échanges culturels et de la compréhension internationale. 

Il a également souligné l'importance de ces expositions pour faire découvrir certains aspects du patrimoine saoudien à un public plus large.

Heim a décrit son approche conceptuelle comme étant inspirée par la culture et la géographie locales, mettant l'accent sur l'intégration de l'architecture à l'environnement, à l'histoire et aux traditions.

L'exposition comprend une sélection de ses dessins architecturaux, inspirés par ses voyages dans plus de 80 pays, dont l'Arabie saoudite, l'Égypte, le Soudan, la Jordanie, la Grèce et la Chine.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Explorer les joyaux cachés du patrimoine sacré de l'Arabie saoudite

Au-delà des villes saintes, d'autres destinations sacrées continuent d'attirer les pèlerins en quête d'enrichissement spirituel. (Photo de dossier)
Au-delà des villes saintes, d'autres destinations sacrées continuent d'attirer les pèlerins en quête d'enrichissement spirituel. (Photo de dossier)
Au-delà des villes saintes, d'autres destinations sacrées continuent d'attirer les pèlerins en quête d'enrichissement spirituel. (Photo de dossier)
Au-delà des villes saintes, d'autres destinations sacrées continuent d'attirer les pèlerins en quête d'enrichissement spirituel. (Photo de dossier)
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  • Dans la ville sainte de La Mecque, les pèlerins se rendent à Jabal Al-Nour, dont le nom signifie "montagne de la lumière".
  • La forme particulière de la montagne, en forme de bosse de chameau, en fait un point de repère frappant, en particulier dans le district culturel de Hira.

DJEDDAH : Alors que les pèlerins accomplissent les rites sacrés du Hajj, nombre d'entre eux entreprennent un voyage spirituel plus profond en explorant des sites islamiques historiques à travers l'Arabie saoudite, afin de renouer avec les racines de leur foi.

Dans la ville sainte de La Mecque, les pèlerins se rendent à Jabal Al-Nour, dont le nom signifie "montagne de la lumière". À son sommet se trouve la grotte de Hira, où les premiers versets du Coran ont été révélés par l'intermédiaire de l'ange Jibreel.

La forme particulière de la montagne, en forme de bosse de chameau, en fait un point de repère frappant, en particulier dans le district culturel de Hira, situé à proximité, où la galerie des Révélations permet aux pèlerins de découvrir l'histoire de la révélation et de l'histoire divines. 

Au-delà des villes saintes, d'autres destinations sacrées continuent d'attirer les pèlerins en quête d'enrichissement spirituel. (Photo de dossier)
Au-delà des villes saintes, d'autres destinations sacrées continuent d'attirer les pèlerins en quête d'enrichissement spirituel. (Photo de dossier)

Ahmed Khan, un guide touristique privé, a déclaré : "Il y a quelque chose d'inexplicable à se trouver à l'endroit où tout a commencé : "Il y a quelque chose d'inexplicable à se trouver là où tout a commencé. Lorsque j'emmène des pèlerins à Jabal al-Nour, nombre d'entre eux sont émus aux larmes : il ne s'agit pas seulement d'une ascension, mais d'un éveil spirituel."

Au sud se trouve Jabal Thawr, la montagne qui a abrité dans sa grotte le prophète et son compagnon Abu Bakr as-Siddiq lors de leur migration vers Médine. L'histoire de la protection divine, où une toile d'araignée et un nid de colombe ont dissimulé leur présence à leurs poursuivants, trouve un écho profond chez les pèlerins.

Un autre site fréquemment visité est le Jabal Abu Qubays, dont certaines traditions pensent qu'il s'agit de la première montagne posée sur la Terre. En tant que sommet le plus proche de la Grande Mosquée, il résonne avec la da'wah publique des débuts et la grande responsabilité spirituelle.

Faits marquants

La mosquée Al-Qiblatain, où la révélation a changé la direction de la prière de Jérusalem à La Mecque, reste un site incontournable pour les pèlerins.

Des programmes comme "Hala", lancé par Al-Bait Guests Co, organisent des voyages que les pèlerins peuvent explorer avec des guides compétents.

À proximité, la modeste mais historiquement importante mosquée Al-Bay'ah marque l'emplacement du serment d'Aqabah, où les Ansar de Médine ont prêté allégeance au prophète Mahomet.

Construite à l'époque abbasside, elle symbolise l'unité des premiers musulmans et leur engagement envers la nouvelle foi. Un peu plus loin, dans le quartier d'Al-Hajun, se trouve le Jabal Al-Sayyidah, au pied duquel se trouve le vénérable cimetière d'Al-Ma'la, où repose Khadijah, l'épouse bien-aimée du prophète. Sa tombe reste un point central de profond respect.

"Les pèlerins adorent visiter ces lieux, qui les aident à comprendre les sacrifices des personnes qui ont façonné l'islam", a ajouté M. Khan.

Médine possède son propre héritage intemporel. La mosquée Al-Qiblatain, où la révélation a changé la direction de la prière de Jérusalem à La Mecque et a marqué un tournant décisif dans l'identité musulmane, reste un site incontournable pour les pèlerins.

Hussain Rauff, directeur régional des hôtels de Médine à Elaf Al-Taqwa, a déclaré : "Nous prévoyons d'organiser des visites guidées à Médine pour aider les pèlerins à explorer le riche patrimoine islamique de la ville. C'est une façon intéressante de prolonger leur voyage spirituel au-delà des rituels du Hajj".

Plus à l'ouest de la mosquée du prophète se trouve le groupe connu sous le nom des sept mosquées, chacune étant liée à des événements de la bataille de la tranchée. Parmi elles, la mosquée Al-Fath et celles qui portent le nom de personnalités telles que Fatimah, Ali ibn Abi Talib et Salman Al-Farsi. Ces mosquées sont riches en souvenirs historiques et rappellent les difficultés rencontrées au cours de l'une des batailles les plus importantes de l'Islam.

Le mont Uhud s'élève juste au nord de la ville de Médine. Ses pentes rappellent la bataille d'Uhud et le lieu où l'oncle du prophète, Hamza ibn Abdul Muttalib, et 70 compagnons ont été martyrisés. Aujourd'hui, les pèlerins s'arrêtent au cimetière des martyrs d'Uhud, témoignant de la modestie de la victoire et de la force de la défaite.

La visite du cimetière de Baqi' Al-Gharqad, où reposent de nombreux membres de la famille du prophète et de ses compagnons, est tout aussi importante. Situé près de la mosquée du prophète, le cimetière sert depuis longtemps de lieu de prière et de souvenir, offrant aux pèlerins un moment de connexion intime avec ceux qui se tenaient aux côtés du prophète pendant les années de formation de l'islam.

Au-delà des villes saintes, d'autres destinations continuent d'attirer les pèlerins en quête d'enrichissement spirituel. Au nord-ouest de Médine se trouve Khaybar, site d'une campagne militaire cruciale qui illustre les dimensions stratégiques et éthiques du leadership du prophète. Son terrain volcanique et ses anciennes fortifications racontent des histoires gravées dans la pierre.

Fatima Al-Mutairi, pèlerine du Koweït : "Je prévois de visiter ces lieux à Djeddah et à Taif après mon Hadj. Je prévois de visiter la tombe de Hawa à Djeddah et à Taif, je me réjouis de visiter Masjid Abdullah ibn Abbas, pour rendre hommage à l'un des grands érudits dont les travaux sur l'interprétation du Coran et les Hadiths continuent d'inspirer de nombreux chercheurs de savoir".

Conscients du désir croissant de vivre de telles expériences, des programmes comme "Hala", lancé par Al-Bait Guests Co, organisent des voyages immersifs permettant aux pèlerins d'explorer ces sites sacrés avec des guides compétents et dans un contexte spirituel.

Mohammed Al-Shahrani, responsable de l'expérience dans le secteur du Hadj et de la Omra, a déclaré : "Notre objectif est d'enrichir l'après-pèlerinage : "Notre objectif est d'enrichir l'expérience post-Hajj. Nous voulons que les pèlerins comprennent que le voyage de la foi se poursuit, et que l'Arabie saoudite ouvre son patrimoine à ceux qui souhaitent marcher sur les traces du Prophète". 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com