Petit Ours Brun a 50 ans, et toujours le regard d'un enfant

Malgré quelque 450 histoires au compteur, Marie Aubinais ne se lasse pas. "Coller" au point de vue d'un enfant de 3 ans constitue un défi chaque fois renouvelé. (Bayard)
Malgré quelque 450 histoires au compteur, Marie Aubinais ne se lasse pas. "Coller" au point de vue d'un enfant de 3 ans constitue un défi chaque fois renouvelé. (Bayard)
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Publié le Mercredi 18 juin 2025

Petit Ours Brun a 50 ans, et toujours le regard d'un enfant

  • Pour son anniversaire, Petit Ours Brun a droit à une déclinaison audio de ses aventures dans une dizaine de langues parmi les plus parlées en France, dont l'arabe et le chinois
  • Un numéro collector avec 50 histoires depuis 1975 est en kiosque et un livre sortira en octobre, entre autres rendez-vous

PARIS: Au diapason des tout-petits et de leurs émotions, Petit Ours Brun fête cette année ses 50 ans. L'icône du magazine Pomme d'Api cultive la lenteur, à rebours d'un monde de vitesse et peuplé d'écrans.

"Ce n'était pas prévu qu'il dure si longtemps. Son nom est même difficile à dire par les petits !", s'exclame son auteure depuis quatre décennies, Marie Aubinais. "Cela veut bien dire qu'il a rencontré son public", avec 3 millions de magazines et 800.000 livres vendus chaque année, souligne-t-elle à l'AFP.

Pour son anniversaire, Petit Ours Brun a droit à une déclinaison audio de ses aventures dans une dizaine de langues parmi les plus parlées en France, dont l'arabe et le chinois. Un numéro collector avec 50 histoires depuis 1975 est en kiosque et un livre sortira en octobre, entre autres rendez-vous.

Il est le héros le plus ancien de Bayard Jeunesse, qui édite Pomme d'Api (3-7 ans).

De là à dire qu'il serait vieillot ? "Je crois qu'au contraire, il a une certaine modernité. Cela fait longtemps qu'il a adopté la +slow life+" (mode de vie au ralenti, NDLR), avance Marie Aubinais.

"Dans son ADN, il y a aussi un rapport à la nature", faisant du personnage un écologiste avant l'heure, explique l'Angevine de 65 ans au ton enjoué.

Elle a pris le relais en 1984 de Claude Lebrun, aujourd'hui décédée, qui avait inventé Petit Ours Brun en 1975 en s'inspirant de son petit garçon. Les illustrations ont été réalisées dès le début, et jusque récemment, par Danièle Bour.

Malgré quelque 450 histoires au compteur, Marie Aubinais ne se lasse pas. "Coller" au point de vue d'un enfant de 3 ans constitue un défi chaque fois renouvelé.

Les thèmes des aventures sont définis en amont avec la rédaction du magazine. Marie Aubinais, qui n'a elle-même pas d'enfant, démarre alors ses enquêtes auprès de parents, de professionnels, dans les écoles, ou sur les forums en ligne.

"Par exemple, sur le thème de la course pour les Jeux olympiques, j'ai demandé à quatre enseignants: les enfants, en général, ne cherchent pas à être les premiers. Ils veulent jouer, participer, ils sont dans un rapport affectif et immédiat", cite cette ancienne rédactrice en chef de Pomme d'Api.

"Assez déconstruit" 

L'écriture répond ensuite à "une discipline": des phrases simples, une certaine poésie grâce à des répétitions ou des rimes et, généralement, une unité de lieu, de temps et d'action, pour une compréhension aisée. Le scénario doit tenir en sept cases.

Ce sont les enfants de Danièle Bour qui donnent les coups de pinceau, accompagnant les dessins épurés de couleurs tour à tour éclatantes et douces.

Avec les années, Petit Ours Brun est devenu plus rond, ses vêtements ont évolué, le téléphone portable et les enceintes ont fait leur apparition. Mais rares sont les concessions à la modernité et son rythme effréné.

"Il n'est pas un personnage d'action et peut s'intéresser à des choses très ténues comme le vent, des choses que les petits observent autour d'eux", fait valoir Marie Aubinais, qui souhaite "donner aux enfants la possibilité de prendre conscience de leurs émotions".

"Les peurs, les joies, les frustrations, elles sont les mêmes" de tout temps, relève-t-elle.

Quant au modèle familial exposé, "on nous a fait le reproche qu'il était traditionnel", reconnaît l'auteure, en rejetant la critique. "Il a un copain dont les parents sont séparés. Et cela fait longtemps que je ne mets plus Maman Ours dans la cuisine ou au repassage. Bien avant mon arrivée, Papa Ours étendait le linge, donnait le bain", rapporte-t-elle.

"Petit Ours Brun est même assez déconstruit: il est élevé avec des poupées et de la dînette, se déguise en princesse", avance Gwénaëlle Boulet, rédactrice en chef de Pomme d'Api, qui fait attention à ne pas véhiculer des stéréotypes de genre.

Engagée auprès de l'association ATD Quart Monde, Marie Aubinais se dit aussi soucieuse d'exposer des situations "qui concernent tout le monde". Mais "sa vocation, ce n'est pas de faire avancer la société ou des questions sociales".

Pour les parents, lire Petit Ours Brun ouvre "une fenêtre sur l'enfance", aux yeux de Gwénaëlle Boulet. Quand il n'est pas une madeleine de Proust.


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.