Macron et Poutine divisés sur l'Ukraine, prêts à coopérer sur l'Iran

Cette combinaison d'images créées le 1er juillet 2025 montre le président français Emmanuel Macron attendant l'arrivée du président intérimaire syrien pour leur rencontre au palais présidentiel de l'Élysée à Paris le 7 mai 2025 et le président russe Vladimir Poutine tenant sa conférence de presse annuelle de fin d'année à Moscou le 19 décembre 2024. (AFP)
Cette combinaison d'images créées le 1er juillet 2025 montre le président français Emmanuel Macron attendant l'arrivée du président intérimaire syrien pour leur rencontre au palais présidentiel de l'Élysée à Paris le 7 mai 2025 et le président russe Vladimir Poutine tenant sa conférence de presse annuelle de fin d'année à Moscou le 19 décembre 2024. (AFP)
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Publié le Mercredi 02 juillet 2025

Macron et Poutine divisés sur l'Ukraine, prêts à coopérer sur l'Iran

  • Les présidents français Emmanuel Macron et russe Vladimir Poutine se sont parlé mardi pour la première fois depuis septembre 2022, affichant leurs divergences sur le conflit en Ukraine
  • Emmanuel Macron a souligné "le soutien indéfectible de la France à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de l'Ukraine", a insisté l'Elysée

PARIS: Les présidents français Emmanuel Macron et russe Vladimir Poutine se sont parlé mardi pour la première fois depuis septembre 2022, affichant leurs divergences sur le conflit en Ukraine mais se disant prêts à coopérer pour encadrer le programme nucléaire iranien, après les dégâts causés par les frappes israéliennes et américaines.

Cet échange était destiné en premier lieu à faire le point sur l'Iran - Paris et Moscou étant cosignataires de l'accord de Vienne de 2015 sur le nucléaire iranien - mais a aussi en partie porté sur l'Ukraine.

Emmanuel Macron a souligné "le soutien indéfectible de la France à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de l'Ukraine", a insisté l'Elysée, alors que la Russie occupe près de 20% de ce pays.

Il a appelé à "l'établissement, dans les meilleurs délais, d'un cessez-le-feu et au lancement de négociations entre l'Ukraine et la Russie pour un règlement solide et durable du conflit", a poursuivi l'Elysée.

Ces dernières semaines, les frappes russes contre l'Ukraine ont augmenté. L'Ukraine a de son côté mené mardi une nouvelle attaque en profondeur en Russie, à 1.000 kilomètres de son territoire, contre une usine fabriquant "des systèmes de défense antiaériens" et "des drones" à Ijevsk.

Le président russe a prévenu son homologue français que tout accord de paix en Ukraine devait être "global et sur le long terme, prévoir l'élimination des causes profondes de la crise ukrainienne et s'appuyer sur de nouvelles réalités territoriales", a de son côté souligné le Kremlin, qui entend annexer les provinces conquises.

Pour Vladimir Poutine, le conflit ukrainien est "une conséquence directe de la politique des Etats occidentaux", qui ont "ignoré les intérêts sécuritaires de la Russie depuis des années" et créé une "tête de pont anti-russe en Ukraine".

- "Rien à discuter" -

Malgré leurs positions très éloignées, les deux dirigeants, qui se sont entretenus durant "plus de deux heures au téléphone", ont convenu de continuer "d'échanger" sur le conflit en Ukraine, a précisé l'Elysée.

Le dernier échange entre les deux dirigeants remonte au 11 septembre 2022 et portait sur la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, occupée par les Russes et dont la sécurité était alors menacée.

Le président français, qui s'était vu reprocher de continuer à parler au maître du Kremlin pendant des mois après le début de l'offensive russe en Ukraine, en février 2022, a ensuite cessé tout contact, accusant Vladimir Poutine de "mentir" sur ses intentions et sa volonté de paix.

Il a donc pris le risque de renouer avec lui, dans la foulée de Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, d'abord pour parler d'Iran mais sans omettre de rappeler ses exigences sur l'Ukraine, souligne-t-on à Paris.

Pour l'analyste russe Tatiana Stanovaya, cet appel "ne veut pas dire que l'Ukraine va perdre tout soutien". "Il montre plutôt la volonté des Européens d'avoir une place à la table" des négociations, même s'il "n'y a rien à discuter" pour l'instant du fait de l'intransigeance russe, a-t-elle déclaré à l'AFP.

Concernant le nucléaire iranien, les deux dirigeants ont "décidé de coordonner leurs démarches et de se parler prochainement afin de faire le suivi ensemble" du dossier, selon l'Elysée.

- La diplomatie d'abord -

Malgré les dommages subis par ses installations nucléaires, Téhéran dispose des capacités techniques pour recommencer à enrichir de l'uranium d'ici "quelques mois", estime le patron de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) Rafael Grossi.

A cet égard, MM. Poutine et Macron ont martelé que les crises au Moyen-Orient devaient être résolues "par la diplomatie", a renchéri la présidence russe.

Emmanuel Macron a insisté sur la nécessité d'un "règlement durable et exigeant du dossier nucléaire, de la question des missiles de l'Iran et de son rôle dans la région", a poursuivi l'Elysée.

Outre son programme nucléaire, soupçonné par les Occidentaux de visées militaires, Téhéran a développé un ambitieux programme balistique et exercé une forte influence régionale, de la Syrie au Yémen, aujourd'hui sérieusement mise à mal par les opérations israéliennes contre ses allié du Hezbollah au Liban et du Hamas à Gaza, ainsi que contre ses propres installations militaires.

Le président français a demandé que les inspecteurs puissent "reprendre leur travail sans délai" en Iran, alors que Téhéran menace de rompre avec l'AIEA.

Vladimir Poutine a de son côté insisté sur le fait que l'Iran avait "le droit" de développer un programme "nucléaire civil", a précisé le Kremlin.

Le président français avait annoncé jeudi son intention de parler "dans les prochains jours" avec chacun des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU pour faire en sorte que l'Iran respecte le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP).

Outre la France et la Russie, les autres membres permanents sont les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la Chine.


Turquie: quatre migrants meurent noyés en mer Égée

La localité de Karaburun est située à une trentaine de kilomètres des îles grecques de Lesbos et de Chios, deux des points d'entrée dans l'Union européenne en mer Égée. (AFP)
La localité de Karaburun est située à une trentaine de kilomètres des îles grecques de Lesbos et de Chios, deux des points d'entrée dans l'Union européenne en mer Égée. (AFP)
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  • "Les corps sans vie de quatre migrants irréguliers ont été repêchés", ont indiqué les garde-côtes dans un communiqué, précisant que des recherches étaient toujours en cours à la suite de déclarations de survivants faisant état de disparus
  • La localité de Karaburun est située à une trentaine de kilomètres des îles grecques de Lesbos et de Chios, deux des points d'entrée dans l'Union européenne en mer Égée

ISTANBUL: Au moins quatre migrants voyageant à bord d'un canot pneumatique ont péri noyés lundi en mer Égée au large des côtes occidentales de la Turquie, ont annoncé les garde-côtes turcs en faisant état de disparus.

Les garde-côtes, alertés peu après 02H00 locales (23H00 GMT), ont affirmé être parvenus à secourir vivants deux des passagers de l'embarcation au large de Karaburun, ville de la province côtière d'Izmir (ouest).

"Les corps sans vie de quatre migrants irréguliers ont été repêchés", ont indiqué les garde-côtes dans un communiqué, précisant que des recherches étaient toujours en cours à la suite de déclarations de survivants faisant état de disparus.

La localité de Karaburun est située à une trentaine de kilomètres des îles grecques de Lesbos et de Chios, deux des points d'entrée dans l'Union européenne en mer Égée.

Les naufrages sont fréquents lors de ces traversées périlleuses entre les côtes turques et les îles grecques voisines.

Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 1.000 migrants ont disparu ou ont été repêchés morts en Méditerranée en 2025.

 


Ukraine: Zelensky et les dirigeants européens attendus ensemble à la Maison Blanche

Selon Emmanuel Macron, les Européens vont demander à M. Trump "jusqu'à quel point" il se joindra aux garanties de sécurité.  Donald Trump a laissé entrevoir un sommet tripartite avec MM. Poutine et Zelensky, si "tout marche bien" lorsqu'il recevra le président ukrainien. (AFP)
Selon Emmanuel Macron, les Européens vont demander à M. Trump "jusqu'à quel point" il se joindra aux garanties de sécurité. Donald Trump a laissé entrevoir un sommet tripartite avec MM. Poutine et Zelensky, si "tout marche bien" lorsqu'il recevra le président ukrainien. (AFP)
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  • "Le président ukrainien Zelensky peut mettre fin à la guerre avec la Russie presque immédiatement s'il le veut, ou il peut continuer à combattre"
  • Le président ukrainien s'entretiendra d'abord en tête-à-tête avec M. Trump à partir de 13H00 (17H00 GMT). Les différents dirigeants européens se joindront ensuite à eux

WASHNINGTON: Faire bloc: le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et des dirigeants européens se rendent lundi à Washington pour appuyer la position de Kiev, sommé par le président américain d'accepter des concessions après le sommet Trump-Poutine qui n'a pas permis d'arrêter les combats en Ukraine.

Précédée de nouvelles frappes russes meurtrières sur plusieurs villes ukrainiennes, cette rencontre à la Maison Blanche sera une première dans ce format depuis le début de l'invasion russe, en février 2022. Elle doit permettre d'aborder notamment de possibles concessions territoriales et la fourniture de garanties de sécurité, pour mettre fin au conflit le plus sanglant en Europe depuis la Seconde guerre mondiale.

"Le président ukrainien Zelensky peut mettre fin à la guerre avec la Russie presque immédiatement s'il le veut, ou il peut continuer à combattre", a averti M. Trump dans une série de messages sur son réseau Truth Social où il a clairement mis la pression sur le dirigeant ukrainien pour renoncer à certaines exigences.

"Pas question" pour Kiev de récupérer le contrôle de la Crimée annexée par Moscou en 2014, ni d'entrer dans l'Otan, a ainsi averti le milliardaire, qui s'est félicité qu'il n'y ait "jamais eu autant de dirigeants européens en même temps" à la Maison Blanche.

Sont en effet attendus, outre M. Zelensky, le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz, la Première ministre italienne Giorgia Meloni, le Premier ministre britannique Keir Starmer, le président finlandais Alexander Stubb, le chef de l'Otan Mark Rutte, et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Concessions territoriales 

Le président ukrainien s'entretiendra d'abord en tête-à-tête avec M. Trump à partir de 13H00 (17H00 GMT). Les différents dirigeants européens se joindront ensuite à eux.

A son arrivée à Washington, M. Zelensky a assuré que l'Ukraine partageait "le profond désir de mettre fin à cette guerre rapidement et de façon fiable" mais précisé que "la paix (devait) être durable", à l'inverse des garanties données à Kiev après la chute de l'URSS ou des accords signés avec Moscou après l'annexion de la Crimée et le début d'une guerre dans l'est ukrainien.

"La Russie doit mettre fin à cette guerre qu'elle a elle-même déclenchée. Et j'espère que notre force conjointe avec l'Amérique, avec nos amis européens, contraindra la Russie à une vraie paix", a-t-il souligné sur les réseaux sociaux, assurant le président américain de sa "gratitude pour son invitation".

Sa dernière visite à la Maison Blanche remonte au 28 février, quand il avait été réprimandé et humilié publiquement dans le Bureau ovale par Donald Trump et son vice-président JD Vance, qui lui avaient reproché son manque de reconnaissance pour le soutien américain.

Si l'imprévisible milliardaire républicain a montré ces derniers mois des signes de frustration à l'égard de Vladimir Poutine, il l'a accueilli en grande pompe en Alaska vendredi. Et il ne cache pas attendre de Kiev d'accepter des concessions territoriales, jusqu'ici rejetées par M. Zelensky.

Outre la question de la Crimée évoquée explicitement dimanche par Donald Trump, un responsable au courant d'échanges téléphoniques samedi entre le président américain et des dirigeants européens a affirmé à l'AFP qu'il soutenait une proposition de Moscou selon laquelle Kiev cèderait en totalité les régions de Donetsk et Lougansk (est), et le front serait gelé dans celles de Kherson et Zaporijjia (sud).

La Russie avait proclamé en septembre 2022 l'annexion de ces quatre régions ukrainiennes, même si ses troupes ne les contrôlent pas en totalité.

L'émissaire américain Steve Witkoff a assuré que Moscou avait fait "certaines concessions" territoriales concernant "cinq régions" ukrainiennes, citant uniquement "une importante discussion sur Donetsk", région qui constitue la priorité militaire du Kremlin.

Garanties de sécurité 

La question de garanties de sécurité offertes à Kiev en échange d'un compromis devrait occuper une place centrale lors des discussions de lundi.

En rentrant d'Alaska, Donald Trump a évoqué la piste d'une clause de sécurité collective inspirée de l'article 5 de l'Otan, en dehors toutefois du cadre de l'Alliance atlantique, considérée par Moscou comme une menace existentielle.

Selon Emmanuel Macron, les Européens vont demander à M. Trump "jusqu'à quel point" il se joindra aux garanties de sécurité.

Donald Trump a laissé entrevoir un sommet tripartite avec MM. Poutine et Zelensky, si "tout marche bien" lorsqu'il recevra le président ukrainien.

En cas d'échec des pourparlers, le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a prévenu que Washington pourrait prendre de "nouvelles sanctions" contre Moscou

Le Kremlin, qui a l'avantage sur le front, est accusé de longue date par Kiev et ses alliés de jouer la montre en maintenant des demandes maximalistes.

"Un cessez-le-feu est nécessaire parce que la Russie va continuer à tout faire pour terroriser notre population", a réagi le chef de l'administration présidentielle ukrainienne Andriï Iermak, alors que la Russie bombardait dans la nuit de dimanche à lundi les régions de Soumy et Kharkiv (nord-est), faisant au moins trois morts dont un enfant en bas âge, selon les autorités régionales.


Ukraine: ce que l'on sait après le sommet Trump-Poutine

Le président américain Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine arrivent pour tenir une conférence de presse conjointe après avoir participé à un sommet américano-russe sur l'Ukraine à la base militaire Elmendorf-Richardson à Anchorage, en Alaska, le 15 août 2025. (Photo par Drew ANGERER / AFP)
Le président américain Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine arrivent pour tenir une conférence de presse conjointe après avoir participé à un sommet américano-russe sur l'Ukraine à la base militaire Elmendorf-Richardson à Anchorage, en Alaska, le 15 août 2025. (Photo par Drew ANGERER / AFP)
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  • Une feuille de route en vue d'un « accord de paix » prévoyant des concessions territoriales et des garanties de sécurité pour Kiev, mais ni cessez-le-feu ni sanctions contre Moscou
  • L'Ukraine craignait que l'accord d'Anchorage ne la pousse à céder, de jure ou de facto, une partie de ses territoires. L'armée russe occupe actuellement environ 20 % du territoire ukrainien, dans quatre régions du sud et de l'est.

PARIS : Une feuille de route en vue d'un « accord de paix » prévoyant des concessions territoriales et des garanties de sécurité pour Kiev, mais ni cessez-le-feu ni sanctions contre Moscou : voilà ce que l'on sait de la teneur des discussions lors du sommet d'Anchorage entre Donald Trump et Vladimir Poutine.

- Pas de cessez-le-feu -

« Il a été jugé par tous que la meilleure façon de mettre fin à la guerre (…), c'est d'aller directement à un accord de paix qui mettrait fin à la guerre, et non à un simple accord de cessez-le-feu qui ne tient souvent pas », a déclaré M. Trump sur son réseau Truth Social, en référence aux pourparlers russo-américains, une position à l'opposé de celle de l'Ukraine et de ses alliés.

C'est une victoire pour Vladimir Poutine, dont les troupes ont récemment fait des avancées dans l'est de l'Ukraine. Le président russe exige depuis le début un « accord de paix » plus général, consacré selon lui aux « causes profondes » de la guerre, à commencer par la volonté de l'Ukraine d'adhérer à l'OTAN. Moscou considère cette alliance militaire comme une menace existentielle qui s'étend à ses frontières. 

- Questions territoriales -

L'Ukraine craignait que l'accord d'Anchorage ne la pousse à céder, de jure ou de facto, une partie de ses territoires. L'armée russe occupe actuellement environ 20 % du territoire ukrainien, dans quatre régions du sud et de l'est (Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia), ainsi qu'en Crimée, annexée en 2014.

Ni M. Poutine ni M. Trump n'ont évoqué ce sujet brûlant directement lors de leurs interventions devant la presse.

Cependant, selon un responsable ayant eu connaissance d'échanges téléphoniques entre le président américain et des dirigeants européens, M. Trump soutiendrait une proposition de la Russie prévoyant un contrôle total des régions de Donetsk et Lougansk, ainsi qu'un gel du front dans celles de Kherson et Zaporijjia.

Quelques mois après le début de l'invasion, la Russie a proclamé, en septembre 2022, l'annexion de ces quatre régions, même si ses troupes n'en contrôlent aucune en totalité.

- Une réunion tripartite est-elle à l'horizon ? -

M. Trump a confirmé qu'il recevrait M. Zelensky lundi à la Maison Blanche. « Si tout se passe bien, nous programmerons alors une rencontre avec le président Poutine », a-t-il ajouté. Il avait auparavant estimé qu'un accord pour mettre fin à la guerre « dépendait vraiment du président » ukrainien.

Ce dernier a cependant jugé que le refus d'un cessez-le-feu par la Russie « compliquait la situation », se disant sceptique quant à la volonté de Moscou d'arriver à une paix durable.

- Sanctions américaines en suspens -

Vendredi, un ultimatum fixé par M. Trump à la Russie pour mettre fin à la guerre en Ukraine expirait théoriquement, sous peine de sanctions dites « secondaires », c'est-à-dire visant les pays qui se fournissent auprès de la Russie, en particulier en pétrole et en armes.

Mais « vu comme cela s'est passé aujourd'hui, je ne pense pas que je doive y penser maintenant », a finalement jugé le président américain sur Fox News, après sa rencontre avec M. Poutine.

Les dirigeants européens ont en revanche affirmé qu'ils « continueraient à renforcer les sanctions et les mesures économiques ciblées pour peser sur l'économie de guerre de la Russie, jusqu'à l'établissement d'une paix juste et durable ».

Les forces russes occupent la quasi-totalité de la région de Lougansk et une grande partie de celle de Donetsk, dont leurs capitales régionales.

Ce n'est pas le cas des deux autres, dont les principaux centres urbains sont toujours sous contrôle ukrainien.

On ignore quel serait le statut formel de ces territoires pour l'Ukraine et la communauté internationale, alors que Volodymyr Zelensky a rejeté toute concession territoriale incompatible avec la Constitution ukrainienne. 

- Garanties de sécurité -

Soutenue par les Européens, l'Ukraine exige de telles garanties en cas d'arrêt des hostilités pour éviter toute reprise de l'invasion russe, ce que Moscou refuse catégoriquement.

Dans son compte rendu post-sommet à M. Zelensky et à plusieurs dirigeants européens, M. Trump a évoqué, en faveur de Kiev, une garantie de sécurité similaire à l'article 5 de l'OTAN, mais en dehors du cadre de l'Alliance atlantique, selon deux sources proches du dossier.

La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a pour sa part indiqué qu'il s'agirait, dans un premier temps, de définir « une clause de sécurité collective qui permettrait à l'Ukraine d'obtenir le soutien de tous ses partenaires, y compris des États-Unis, prêts à agir en cas d'attaque ».

Plusieurs pays européens, notamment la France et le Royaume-Uni, ont indiqué être prêts à contribuer à une force de « réassurance » stationnée en Ukraine, mais pas sur la ligne de front.