Le Premier ministre libanais redouble d'efforts en matière de contrôle des armes

Nawaf Salam a déclaré que le gouvernement libanais intensifiait ses efforts pour limiter les armes aux seules institutions de l'État. (Fourni)
Nawaf Salam a déclaré que le gouvernement libanais intensifiait ses efforts pour limiter les armes aux seules institutions de l'État. (Fourni)
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Publié le Jeudi 03 juillet 2025

Le Premier ministre libanais redouble d'efforts en matière de contrôle des armes

  • Les autorités libanaises rédigent une réponse à la proposition de désarmement des États-Unis
  • Le Premier ministre Nawaf Salam déclare que le pays ne peut rester en marge des changements régionaux historiques

BEYROUTH : Le Premier ministre libanais Nawaf Salam a déclaré mercredi que son gouvernement intensifiait ses efforts pour limiter les armes aux seules institutions de l'État et pour étendre son autorité à toutes les régions du pays, dans le cadre d'une initiative plus large visant à faire progresser la mise en œuvre d'un cessez-le-feu.

Les commentaires de M. Salam interviennent alors que les responsables libanais préparent une réponse à la proposition de Washington de désarmer le Hezbollah, qui a été présentée par l'envoyé américain pour la Syrie et le Liban, Tom Barrack, lors d'une visite à Beyrouth le mois dernier.

La proposition est axée sur un désarmement complet d'ici la fin de l'année, le renforcement des relations libano-syriennes, la mise en œuvre de réformes financières et l'établissement d'un mécanisme supervisé par les Nations unies pour garantir la libération des prisonniers détenus par Israël au cours de la récente guerre contre le Hezbollah.

Tom Barrack devrait se rendre à Beyrouth lundi pour discuter de cette réponse.

Lors de son discours devant le Conseil économique, social et environnemental, M. Salam a confirmé le contrôle de l'aéroport international Rafik Hariri et de ses voies d'accès dans le cadre des mesures de sécurité visant à lutter contre la contrebande et à renforcer la sécurité publique.

Il a toutefois ajouté que le retrait d'Israël du territoire libanais faisait partie intégrante de la stabilité du pays, soulignant les efforts déployés par le Liban pour intensifier la pression politique et diplomatique afin de faire appliquer la résolution 1701, d'assurer le retour des citoyens déplacés dans leurs villages et de faire progresser la reconstruction des zones dévastées par la guerre de l'année dernière avec Israël.

À ce jour, un prêt de 250 millions de dollars a été obtenu de la Banque mondiale pour financer la phase de reconstruction immédiate, sous réserve de l'approbation du Parlement, a déclaré M. Salam.

Parallèlement, le Liban s'associe aux agences des Nations unies pour mettre en œuvre des projets d'une valeur de plus de 350 millions de dollars dans le sud du pays, dans les domaines de l'éducation, de la santé, du logement et de la sécurité alimentaire, dans le cadre d'un plan d'aide quadriennal.

M. Salam a indiqué que le Liban accueillerait également une conférence internationale sur la reconstruction dans les mois à venir afin de mobiliser le soutien sous la direction du gouvernement.

"La reconstruction n'est pas seulement une question d'ingénierie ou de finances, mais un processus politique, économique et social global", a-t-il déclaré.

"Les crises cumulées auxquelles le Liban est confronté ne laissent aucune place au retard ou au déni. Le véritable salut passe par des réformes significatives qui construisent un État moderne, un État qui rétablit la confiance de ses citoyens et gagne la confiance de la communauté internationale.

M. Salam a souligné le rôle des pays de la région dans le soutien à la reconstruction du Liban, décrivant les visites du président Joseph Aoun dans les États arabes comme "des mesures concrètes visant à revitaliser les relations du Liban avec ses voisins arabes et à réaffirmer son rôle dans le cadre de la coopération régionale".

Il a ajouté : "La région connaît une transformation historique et le Liban ne peut se permettre de rester à l'écart. Il ne peut y avoir de progrès en dehors du giron arabe, ni d'avenir sans un partenariat fondé sur le respect mutuel et les intérêts partagés."

Le premier ministre a également souligné la coordination directe avec la Syrie pour renforcer la sécurité aux frontières, réduire les activités de contrebande et assurer le retour en toute sécurité des réfugiés syriens.

"Nous attendons avec impatience des contributions significatives qui aideront à restaurer ce qui a été perdu et à renforcer la voie du redressement du pays.

Un comité tripartite composé de représentants des cabinets de M. Salam, de M. Aoun et du président du Parlement, M. Nabih Berri, a récemment tenu une série de réunions afin de rédiger un cadre préliminaire qui servira de réponse de l'exécutif à la proposition de désarmement des États-Unis.

Une source politique au fait des discussions du comité a déclaré à Arab News : "L'atmosphère est constructive et un avant-projet de la réponse du Liban sera finalisé d'ici lundi, avant l'arrivée de l'envoyé américain Barrack à Beyrouth".

La source a déclaré que Berri est chargé de communiquer la position du Hezbollah sur les exigences américaines.

"Il est peu probable que la réponse du Liban soit moins obstinée que celle d'Israël. On ne peut pas attendre du Liban qu'il fasse tous les compromis, alors qu'Israël ignore tous les accords de cessez-le-feu", a déclaré la source.

Il s'agit notamment du fait qu'Israël ne se retire pas des cinq points clés du Liban qu'il occupe, de ses attaques quotidiennes contre le sud et le nord du Liban et de son refus de libérer des prisonniers.

Selon certaines sources, le Hezbollah refuse d'être lié par un quelconque calendrier de désarmement.

"Il considère le traitement actuel du Liban comme une forme de tutelle imposée, d'autant plus qu'Israël continue de représenter une menace existentielle. Les États-Unis sont tenus de fournir des garanties écrites de l'engagement total d'Israël à l'égard de l'accord", ont déclaré les sources.

Le Hezbollah a confirmé qu'il avait remis la zone située au sud du fleuve Litani à l'armée libanaise, qui a ensuite saisi des centaines de dépôts d'armes.

Toutefois, la situation concernant les armes au nord du fleuve est soumise à des conditions différentes, et le groupe militaire a déclaré qu'elle était gérée dans le cadre d'un dialogue interne entamé avec M. Aoun il y a plusieurs mois.

Mohieddine Al-Shahimi, professeur de droit international, a déclaré à Arab News que la proposition américaine au Liban n'était pas nouvelle.

"L'envoyé américain Barrack établit simplement une feuille de route pour que le Liban mette en œuvre toutes les résolutions internationales qu'il n'a pas réussi à appliquer, en commençant par l'accord de Taëf et en allant jusqu'à l'accord de cessez-le-feu.

L'accord, négocié par les États-Unis et la France, vise à mettre en œuvre la résolution 1701, qui appelle au désarmement du Hezbollah, au contrôle exclusif des armes par l'État, au déploiement de l'armée libanaise au sud du fleuve Litani et au rétablissement de la pleine souveraineté du Liban sur son territoire.

"L'accord est mis en œuvre progressivement et dépend des efforts de l'État, qui en assume l'entière responsabilité. Ce n'est qu'après cela qu'Israël remplira ses obligations en vertu de l'accord", a déclaré M. Al-Shahimi.

M. Al-Shahimi estime que le Hezbollah cherche délibérément à gagner du temps.

"Le parti attend de voir comment les relations américano-iraniennes évoluent, tout en ignorant qu'Israël est devenu plus agressif et que la Syrie est très différente de ce qu'elle était auparavant. Le Hezbollah crée de faux espoirs de garanties. Cette stratégie met le Liban dangereusement au bord du gouffre et fait directement le jeu de l'Iran.

Le groupe soutenu par l'Iran a été gravement affaibli par la guerre qui l'a opposé à Israël l'année dernière : plus de 70 % de son arsenal militaire a été détruit et un grand nombre de ses combattants de première ligne ont été tués.

"Le Hezbollah sait que la situation a changé, tant au niveau local qu'international, et que ses anciennes tactiques ne fonctionnent plus", a déclaré M. Al-Shahimi.

"L'Iran, à son tour, épuise le Hezbollah, car il a créé les armes pour défendre ses propres intérêts, mais il ne se considère pas comme responsable de la défense du Hezbollah. Peut-être que le Hezbollah, par son déni délibéré, essaie d'obtenir un effet de levier interne".

Le Hezbollah a accusé Israël d'avoir violé la trêve du 27 novembre à 3 799 reprises, dont 1 916 violations de l'espace aérien et 112 violations de l'espace maritime, faisant 159 morts et 433 blessés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le président syrien à la Maison Blanche le 10 novembre

Le président syrien Ahmad al-Chareh rencontrera le président Trump à la Maison Blanche lundi. (Reuters/Archives)
Le président syrien Ahmad al-Chareh rencontrera le président Trump à la Maison Blanche lundi. (Reuters/Archives)
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  • Le président syrien Ahmad al-Chareh sera reçu lundi à la Maison-Blanche par Donald Trump, une première historique qui s’inscrit dans les efforts américains pour la paix mondiale
  • Les discussions porteront sur la levée des sanctions, la lutte contre l’État islamique et la reconstruction de la Syrie, après plus de 14 ans de guerre

WASHINGTON: La porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt a indiqué mardi que le président syrien Ahmad al-Chareh serait reçu lundi à la Maison Blanche par Donald Trump.

Il sera le premier chef d'Etat syrien à faire cette visite, qui "fait partie des efforts" du président américain "pour la paix dans le monde", a déclaré la porte-parole pendant une conférence de presse.

Elle a rappelé que Donald Trump, pendant un voyage dans le Golfe en mai, avait annoncé la levée des sanctions américaines contre la Syrie, un sujet qui figurera très haut sur l'ordre du jour de la réunion lundi.

Karoline Leavitt a par ailleurs jugé que la Syrie avait fait "des progrès" sur la voie de la paix avec ce nouveau dirigeant.

Ce sera la deuxième visite aux Etats-Unis d'Ahmad al-Chareh après son passage en septembre à l'ONU à New York, où cet ancien jihadiste est devenu le premier président syrien depuis 1967 à s'adresser à l'Assemblée générale.

Selon le ministre syrien des Affaires étrangères Assaad al-Chaibani, la discussion avec Donald Trump portera aussi sur la lutte contre le groupe Etat islamique et sur la reconstruction en Syrie, après plus de 14 ans de guerre.

Le président américain avait dressé en mai un portrait élogieux d'Ahmad al-Chareh, parlant d'un "gars costaud" et assurant que leur première rencontre, qui a eu lieu en Arabie saoudite, s'était "très bien passée".

Il l'avait pressé à l'époque de rejoindre les accords d'Abraham, une initiative diplomatique dont Donald Trump est particulièrement fier, et qui avait vu plusieurs pays arabes reconnaître Israël en 2020.


Soudan: le ministre de la Défense affirme que la guerre va continuer

Des Soudanais déplacés blessés qui ont fui les violences à El-Fasher sont soignés dans une clinique de fortune gérée par Médecins Sans Frontières (MSF), alors que les affrontements entre la RSF et l'armée soudanaise se poursuivent à Tawila, dans le nord du Darfour. (Reurters)
Des Soudanais déplacés blessés qui ont fui les violences à El-Fasher sont soignés dans une clinique de fortune gérée par Médecins Sans Frontières (MSF), alors que les affrontements entre la RSF et l'armée soudanaise se poursuivent à Tawila, dans le nord du Darfour. (Reurters)
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  • Le ministre soudanais de la Défense, Hassan Kabroun, a annoncé la poursuite de la guerre contre les paramilitaires des FSR, malgré une proposition américaine de cessez-le-feu
  • Depuis la chute d’El-Facher, des exactions massives sont rapportées, tandis que l’aide humanitaire reste bloquée

PORT-SOUDAN: Le ministre soudanais de la Défense a affirmé mardi que la guerre contre les paramilitaires allait continuer, après une réunion gouvernementale qui a discuté d'une proposition américaine de cessez-le-feu.

"Les préparatifs pour la bataille du peuple soudanais sont en cours", a déclaré le ministre, Hassan Kabroun, dans un discours télévisé.

"Nous remercions l'administration Trump pour ses efforts et ses propositions afin de parvenir à la paix", a-t-il dit, tous en affirmant que la guerre était "un droit national légitime".

Aucun détail sur la proposition américaine n'a été rendu public.

Le gouvernement américain "est tout à fait impliqué" pour tenter de trouver une issue "pacifique" au conflit qui ravage le Soudan, a assuré mardi la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, tout en reconnaissant que "la situation sur le terrain est très compliquée".

Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l'armée du général Abdel Fattah Al-Burhane à son ancien allié Mohamed Hamdane Daglo, chef des Forces de soutien rapide (FSR) qui ont pris le 26 octobre El-Facher, dernière ville de la vaste région du Darfour, dans l'ouest, qui échappait à leur contrôle.

Les combats se concentrent désormais sur la région voisine du Kordofan, dans le centre du Soudan, où l'ONU a fait état d'exactions et de déplacements massifs de population ces derniers jours.

- "Incontrôlable" -

Mardi, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a exhorté les belligérants à "venir à la table des négociations" et "mettre fin à ce cauchemar de violence, dès maintenant".

"La crise terrifiante au Soudan (...) est en train de devenir incontrôlable", a-t-il prévenu, alors que le Conseil de défense et de sécurité présidé par le général Burhane s'est réuni dans la journée pour étudier une proposition américaine de trêve.

L'émissaire américain pour l'Afrique, Massad Boulos, a mené ces derniers jours des entretiens au Caire dans le but de finaliser une proposition de trêve humanitaire formulée mi-septembre sous son égide par un groupe de médiateurs incluant l'Egypte, l'Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis.

Le groupe de médiation, dit du Quad, travaille sur un plan global de paix pour le Soudan, mais ses dernières propositions, présentées mi-septembre à Washington, sont restées lettre morte. Jusqu'à présent, le général Burhane a accueilli négativement ce plan prévoyant à la fois son exclusion et celle des FSR de la transition politique post-conflit.

- "Ne tuez pas les enfants" -

Depuis la chute d'El-Facher, après 18 mois de siège par les paramilitaires, les informations et les témoignages se multiplient sur les exécutions, les pillages, les viols, les attaques contre des humanitaires, documentés par des images satellite et par des vidéos publiées par les combattants eux-mêmes.

Le général Burhane a affirmé sa volonté de "se venger" de la prise de cette grande ville, tandis que le chef des FSR s'est dit déterminé à poursuivre les conquêtes sur le terrain.

Mardi, la représentante de l'ONU en charge des questions humanitaires, Denise Brown, a déploré que la ville d'El-Facher reste "barricadée" et fermée à l'aide humanitaire.

"La livraison d'aide de survie cruciale reste bloquée par les FSR contrairement à leurs obligations à l'égard des lois internationales", a-t-elle déclaré.

Près de 71.000 civils ont fui la ville depuis sa prise par les FSR, certains ayant trouvé refuge à Tawila, à environ 70 km à l'ouest.

"Ne tuez pas les enfants, ne tuez pas les femmes", pouvait-on lire en arabe sur une pancarte écrite à la main lors d'une manifestation lundi d'enfants à Khartoum, la capitale du pays sous contrôle de l'armée.

Le conflit, qui a fait des dizaines de milliers de morts et près de 12 millions de déplacés, selon l'ONU, se joue sur fond de rivalités régionales.

Les FSR ont reçu armes et drones des Emirats arabes unis, d'après des rapports de l'ONU, tandis que l'armée bénéficie de l'appui de l'Egypte, de l'Arabie saoudite, de l'Iran et de la Turquie, selon des observateurs. Tous nient leur implication.


Le chef de l'ONU appelle à mettre fin au «cauchemar de la violence» au Soudan

Des abris érigés par des Soudanais déplacés qui ont fui El-Fasher après la chute de la ville aux mains des Forces de soutien rapide (RSF) composent le camp d'Um Yanqur, situé à la limite sud-ouest de Tawila, dans la région du Darfour occidental, déchirée par la guerre, au Soudan, le 3 novembre 2025. (AFP)
Des abris érigés par des Soudanais déplacés qui ont fui El-Fasher après la chute de la ville aux mains des Forces de soutien rapide (RSF) composent le camp d'Um Yanqur, situé à la limite sud-ouest de Tawila, dans la région du Darfour occidental, déchirée par la guerre, au Soudan, le 3 novembre 2025. (AFP)
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  • Antonio Guterres appelle à des négociations immédiates pour mettre fin au conflit au Soudan, avertissant que la crise humanitaire et sécuritaire devient « incontrôlable » après deux ans de guerre entre l’armée et les Forces de soutien rapide (FSR)
  • La situation à El-Facher, au Darfour, illustre la gravité du drame, avec des civils pris au piège, des milliers de morts, des violations massives des droits humains et près de 12 millions de déplacés selon l’ONU

DOHA: Le patron de l'ONU, Antonio Guterres, a appelé mardi à des "négociations" pour un arrêt immédiat du conflit au Soudan, mettant en garde contre une crise "en train de devenir incontrôlable".

Le secrétaire général des Nations unies a exhorté les parties au conflit à "venir à la table des négociations, (et) mettre fin à ce cauchemar de violence, maintenant".

"La crise horrifiante au Soudan (...) est en train de devenir incontrôlable", a-t-il dit lors d'une conférence de presse en marge du deuxième sommet mondial pour le développement social à Doha.

Le conflit entre l'armée et les paramilitaires dure depuis deux ans et a fait des dizaines de milliers de morts, déplacé près de 12 millions de personnes et provoqué la pire crise humanitaire au monde, selon l'ONU.

Le 26 octobre, après 18 mois de siège, les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) ont pris la ville d'El-Facher, dernier verrou stratégique de l'armée au Darfour (ouest du Soudan).

Depuis, les informations et témoignages se multiplient sur les cas d'exécutions, viols, attaques contre des humanitaires et pillages qui y sont commis, documentés par des images satellites et par des vidéos d'exactions publiées par les combattants eux-même.

"El-Facher et les zones environnantes du Nord-Darfour ont été un épicentre de souffrance, de faim, de violence et de déplacements" a souligné M.Guterres, ajoutant que depuis l'entrée des FSR dans la ville, "la situation s'aggrave de jour en jour".

"Des centaines de milliers de civils sont pris au piège par ce siège. Les gens meurent de malnutrition, de maladie et de violence. Et nous continuons à entendre des rapports sur des violations du droit international humanitaire et des droits de l'homme", a affirmé M.Guterres.