Les nouveaux DJ saoudiens émergent du confinement

La superstar de la musique Enrique Iglesias lors d'un concert à Riyad, en 2018. La pandémie de Covid-19 a peut-être frappé l'industrie de la musique, mais elle n'a pas réussi à refroidir l'entrain des mélomanes du Royaume (Médias sociaux)
La superstar de la musique Enrique Iglesias lors d'un concert à Riyad, en 2018. La pandémie de Covid-19 a peut-être frappé l'industrie de la musique, mais elle n'a pas réussi à refroidir l'entrain des mélomanes du Royaume (Médias sociaux)
Abdelrahman Hakem (Photo fournie)
Abdelrahman Hakem (Photo fournie)
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Publié le Mercredi 13 janvier 2021

Les nouveaux DJ saoudiens émergent du confinement

  • La période de confinement en 2020 a offert l’occasion d'explorer de nouveaux horizons et elle a incité de nombreux Saoudiens à devenir DJ
  • «La période de confinement a été pour moi une occasion en or: j’ai été libre pendant plusieurs mois. J'ai beaucoup appris pendant mon temps libre», explique Abdelrahman Hakem, nouveau DJ

DJEDDAH: La période de confinement en 2020 a offert à beaucoup l’occasion d'explorer de nouveaux horizons et elle a incité de nombreux Saoudiens à devenir DJ. Arab News s'est entretenu à la fois avec des nouveaux-venus et avec des experts ayant des années d'expérience dans ce domaine. 

L'ingénieur industriel saoudien Abdelrahman Hakem, âgé de 30 ans, est DJ depuis près d'un an. «J'ai toujours été intéressé par la musique et j'ai toujours manifesté un goût unique pour la musique. C’est ce qui m'a donné envie d'explorer le métier de DJ», confie-t-il à Arab News. 

Il a ainsi acheté un petit set de DJ et a commencé à apprendre le métier. «La période de confinement a été pour moi une occasion en or: j’ai été libre pendant plusieurs mois. J'ai beaucoup appris pendant mon temps libre grâce à des tutoriels vidéos et des programmes, et j'ai élargi ma playlist», ajoute le DJ. 

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Évoquant les réformes sociales et le soutien de l'Autorité générale saoudienne du divertissement et celui du ministère du Tourisme, Hakem affirme qu'elles ont donné aux talents locaux de nombreuses opportunités pour apprendre ce métier. 

«Avant les réformes sociales, nous n'avions jamais entendu parler de DJ saoudiens ou de Saoudiens intéressés par le domaine de la musique; ils n'étaient qu'une minorité. Maintenant, nous avons de nombreux événements, et la présence d'un DJ est recherchée pour toutes ces occasions», explique-t-il. 

Il prédit que de nombreux DJ saoudiens doués d’un beau potentiel émergeront. 

«Je pense que chaque fois que nous en avons le temps ou l'opportunité, nous sommes en mesure d'explorer notre côté créatif.»  

DJ Viva  

«Le Royaume promeut le tourisme. Nous sommes toujours dans la première étape sur ce sujet. Un pays comme l'Arabie saoudite est grand, et il va pouvoir organiser tant d'événements, dans différents domaines», se réjouit-il, avant d’ajouter: «Je vois cela comme une occasion en or pour nous, les Saoudiens, de faire nos preuves sur ce terrain.» 

Il considère que le tourisme «stimulera l'économie dans les années à venir», et indique, enthousiaste: «Nous améliorerons constamment l'industrie.» 

Hakem révèle que de nombreux Saoudiens hésitent à devenir DJ, craignant une réaction négative de la société; mais il constate que tous ceux qu'il a rencontrés ont du respect pour lui, ainsi que pour ses efforts. «Personne n'a essayé de me saper le moral. Je n'ai reçu que de l'amour, des encouragements et de la joie.»  

«Personne n'a essayé de me saper le moral. Je n’ai reçu que de l’amour, des encouragements et de la joie.» 

Abdelrahman Hakem 

Les premiers supporters de Hakem ont été ses amis et sa famille, qui ont encouragé sa passion et l’ont incité à en apprendre davantage sur cette discipline. Il affirme d’ailleurs qu’il ne se considère pas comme quelqu'un qui aurait atteint l’apogée de son art, car il est toujours en train d’apprendre et de s'améliorer. 

Les réactions positives qu'il reçoit sur les réseaux sociaux lui apportent de la joie et l’incitent à aller plus loin. «Quiconque voudrait suivre cette voie bénéficie de tous mes encouragements et de mon soutien.» 

Farouq al-Adawi, étudiant égypto-saoudien âgé de 20 ans et influenceur sur les médias sociaux, est DJ depuis sept mois. «En 2020, tout le monde était à la recherche de nouveaux loisirs et d’autres activités. J'ai adoré la musique toute ma vie et, en ce qui concerne la mise en quarantaine, le confinement m'a fait découvrir ce nouveau passe-temps», déclare Al-Adawi à Arab News. 

DJ Viva, d'origine latino-canadienne et saoudienne, travaille dans l'industrie depuis un peu plus de deux ans. Elle est mariée à DJ Zerone, l'un des premiers DJ saoudiens, qui a commencé sa carrière en 1999. 

«Un certain nombre de ‘Covid-19 DJ’ sont nés en 2020», explique-t-elle à Arab News. «Je pense que chaque fois que nous en avons le temps ou l'opportunité, nous sommes en mesure d'explorer notre côté créatif et de voir quels talents se cachent sous la surface de notre vie quotidienne. La période de confinement a apporté cette opportunité à beaucoup de personnes.» 

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Elle ajoute: «Les gens ont commencé à chercher des cours de DJ et de production musicale, ou simplement à se renseigner sur cette profession.» 

L'artiste souligne les résultats positifs pour les producteurs de musique en 2020. Beaucoup y voient un effet thérapeutique. «Le confinement a également offert à de nombreuses personnes qui commençaient tout juste le temps de s'entraîner et d’améliorer leurs capacités. Maintenant, c'est extraordinaire de les regarder jouer en direct et performer, et c'est une conséquence tout à fait positive de la pandémie.» 

DJ Viva a récemment réalisé une collaboration de remix avec un artiste, Nktorious de Riyad, qui a déclaré qu'elle considérait l'exploration des effets sur une table de mixage DJ comme «thérapeutique en ces temps chaotiques». 

Elle dit avoir constaté une augmentation du nombre de femmes s’initiant au DJing. «Je crois que le temps est venu de briller. L’industrie saoudienne de la musique et du divertissement a fait d’immenses progrès avec la nouvelle Vision 2030 du pays, tout cela en très peu de temps. C’est formidable de voir les talents saoudiens grandir et être davantage respectés.» 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.


La Riyadh Fashion Week ouvre ses portes aux marques internationales pour l’édition 2025

Pour sa troisième édition, qui se déroulera du 16 au 21 octobre, cette manifestation de six jours proposera plus de 25 défilés, 10 présentations de créateurs, une salle d'exposition spécialisée et des activités à l'échelle de la ville. (Fourni)
Pour sa troisième édition, qui se déroulera du 16 au 21 octobre, cette manifestation de six jours proposera plus de 25 défilés, 10 présentations de créateurs, une salle d'exposition spécialisée et des activités à l'échelle de la ville. (Fourni)
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  • L’édition 2025 de la Riyadh Fashion Week (16–21 octobre) inclura pour la première fois des marques internationales, aux côtés de designers saoudiens
  • L’événement vise à renforcer la place du Royaume dans l’industrie mondiale de la mode en créant des liens entre talents locaux et acteurs internationaux

DUBAÏ : Pour la première fois, l’édition 2025 de la Riyadh Fashion Week ouvrira son calendrier aux marques internationales.

De retour pour sa troisième édition du 16 au 21 octobre, le rendez-vous de six jours présentera plus de 25 défilés, 10 présentations de créateurs, un showroom sélectionné avec soin, ainsi que des activations à l’échelle de la ville.

La liste des créateurs participants n’a pas encore été dévoilée.

Organisé par la Commission de la mode saoudienne, l’une des 11 commissions culturelles du ministère de la Culture d’Arabie saoudite, l’événement mettra également en lumière les talents locaux.

Le programme comprendra des pièces de haute couture, des tenues de soirée, du prêt-à-porter féminin et masculin, ainsi que du streetwear.

« La Riyadh Fashion Week est devenue une porte d’entrée pour celles et ceux qui souhaitent comprendre et participer à l’avenir de l’industrie de la mode saoudienne », a déclaré Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode saoudienne, dans un communiqué.

« En accueillant le monde à Riyad, nous créons une plateforme unique où les leaders internationaux peuvent établir des liens concrets avec les acheteurs, les médias et les consommateurs locaux. »

« Dans le même temps, l’événement braque les projecteurs sur les talents saoudiens, dont la créativité va de l’artisanat au design contemporain, renforçant ainsi l’influence croissante du Royaume sur la scène mode internationale », a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Noon By Noor dévoile sa nouvelle collection à la Semaine de la mode de Londres

 La marque associe des coupes masculines à de subtils détails féminins. (Fourni)
La marque associe des coupes masculines à de subtils détails féminins. (Fourni)
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  • Leurs collections comportent souvent des chemises surdimensionnées, des blazers ajustés, des pantalons à jambes larges et des tricots fins
  • Les deux créateurs s'inspirent de l'art, de l'architecture et de la nature pour produire des pièces conçues pour être faciles à porter, polyvalentes et subtilement expressives

DUBAI : Les créatrices Shaikha Noor Al-Khalifa et Shaikha Haya Al-Khalifa de la marque bahreïnienne Noon By Noor s'apprêtent à présenter leur collection printemps-été 2026 lors de la Semaine de la mode de Londres.

L'événement se déroule du 18 au 22 septembre, et le duo dévoilera ses nouvelles pièces le 19 septembre.

Fondée en 2008, la marque est connue pour son mélange de tailoring décontracté et de détails raffinés. Les créateurs, qui sont cousins, ont tous deux étudié la mode aux États-Unis et sont retournés à Bahreïn pour lancer leur marque, qui associe des coupes masculines à de subtils détails féminins.

Leurs collections comportent souvent des chemises surdimensionnées, des blazers ajustés, des pantalons à jambes larges et des tricots fins. Les deux créateurs s'inspirent de l'art, de l'architecture et de la nature pour produire des pièces conçues pour être faciles à porter, polyvalentes et subtilement expressives.


La production reste en grande partie basée à Bahreïn, la marque s'engageant à préserver l'artisanat et le contrôle créatif au niveau local. En 2024, Noon By Noor a ouvert une boutique au Ritz-Carlton de Manama, consolidant ainsi sa présence dans la région.

La marque a également présenté des collections à la Semaine de la mode de New York et à la Semaine de la mode de Londres. En février, la collection automne-hiver 2025 a été présentée à Londres dans le cadre d'un salon à Somerset House.

Les modèles ont été inspirés par le paysage architectural de Bahreïn, en particulier par le travail de l'architecte suisse Christian Kerez, dont les parkings à étages de Muharraq sont devenus un centre culturel.


Les quatre parkings ont été commandés par l'Autorité bahreïnienne pour la culture et les antiquités dans le cadre d'un vaste projet de préservation et de développement de la ville, qui a été la capitale du Bahreïn jusqu'en 1932.

"Nous avons la chance d'avoir été nourris d'art et d'architecture, à la fois dans notre maison et dans notre environnement à Bahreïn - un lieu riche dans les deux cas, où nous pouvons puiser une inspiration constante", a déclaré Shaikha Noor Al-Khalifa à l'époque.

La ligne présentait des vestes sculpturales, des corsages drapés et des silhouettes tranchées. Conformément à l'éthique de la marque, les ornements étaient minimes et les textures et les tissus jouaient un rôle essentiel.

Les créateurs ont utilisé une technique consistant à effilocher et à effilocher des tweeds de laine et à les réappliquer sur du tulle pour créer leur propre tissu léger.