Le coréen, langue invitée du festival d'Avignon 2026

L'auteure française Valérie Demay pose lors d'une séance photo en marge du festival de théâtre d'Avignon, à Avignon le 8 juillet 2025. (AFP)
L'auteure française Valérie Demay pose lors d'une séance photo en marge du festival de théâtre d'Avignon, à Avignon le 8 juillet 2025. (AFP)
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Publié le Lundi 21 juillet 2025

Le coréen, langue invitée du festival d'Avignon 2026

  • Le Festival d'Avignon fera du coréen sa langue invitée en 2026, a annoncé lundi à l'AFP son directeur artistique Tiago Rodrigues, saluant par ailleurs le succès public de l'édition 2025 avec une fréquentation au plus haut depuis dix ans
  • Après l'arabe cette année, le festival international de théâtre mettra le cap sur la péninsule coréenne et sur une langue qui, grâce à la culture, est devenue "très globale alors qu'elle n'est pas connue", a précisé M. Rodrigues

PARIS: Le Festival d'Avignon fera du coréen sa langue invitée en 2026, a annoncé lundi à l'AFP son directeur artistique Tiago Rodrigues, saluant par ailleurs le succès public de l'édition 2025 avec une fréquentation au plus haut depuis dix ans.

Après l'arabe cette année, le festival international de théâtre mettra le cap sur la péninsule coréenne et sur une langue qui, grâce à la culture, est devenue "très globale alors qu'elle n'est pas connue", a précisé M. Rodrigues.

"C'est très intéressant de voir que cette langue qu'on pourrait dire petite, issue d'un petit pays lointain, s'est complètement répandue dans toute la planète à travers la culture, le cinéma, les séries télévisées, la musique, la littérature", a détaillé le dramaturge portugais, citant notamment l'écrivaine sud-coréenne Han Kang, prix Nobel de littérature 2024.

En 2026, le Festival d'Avignon, qui n'a pas accueilli d'artistes de la péninsule depuis 25 ans, tentera aussi de mettre en lumière des arts vivants coréens "moins connus" et donner à voir "au-delà des idées reçues une société avec ses complexités", a détaillé le directeur artistique.

A cinq jours de la fin de l'édition 2025, il s'est par ailleurs félicité d'un taux de fréquentation de 96,5% pour les 42 spectacles du "in", évoquant "des chiffres pas vus depuis 2016 et qu'on pense pouvoir encore dépasser".

Le Festival a notamment été marqué cette année par les créations de grands noms du spectacle vivant (Thomas Ostermeier, Anne Teresa de Keersmaeker...) et une restitution théâtrale du procès des viols de Mazan.

"Dans un moment où on se questionne sur le rapport fort qu'il y a avec le service public de la culture en France, c'est une preuve de sa vitalité et de l'intérêt des gens de participer à la vie culturelle", a souligné Tiago Rodrigues, qui a fait part de son inquiétude pour le spectacle vivant à l'heure des restrictions budgétaires.

Si le Festival lui-même a conservé son financement public, le directeur artistique constate une "précarisation de l'ensemble du paysage vivant en France". "On n'est pas juste solidaires, on est inquiets", a-t-il dit.


La Commission saoudienne du théâtre et des arts du spectacle participe au Festival d’Avignon en France

La pièce "Tawq" s'enorgueillit d'une distribution talentueuse, comprenant Ahmed Al-Zekrallah, Fatima Al-Jishi, Maryam Hussein, Abdulaziz Al-Zayani, Khaled Al-Huwaidi, et Shahab Al-Shahab. (Fourni)
La pièce "Tawq" s'enorgueillit d'une distribution talentueuse, comprenant Ahmed Al-Zekrallah, Fatima Al-Jishi, Maryam Hussein, Abdulaziz Al-Zayani, Khaled Al-Huwaidi, et Shahab Al-Shahab. (Fourni)
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  • La Commission saoudienne du théâtre et des arts du spectacle prend part ce mois-ci à la 79e édition du prestigieux Festival d’Avignon, en France
  • La participation de la Commission met en lumière quatre formes d’arts du spectacle traditionnels — Al-Khatwa, Khabiti, Liwa et l’Ardha de Wadi Al-Dawasir — ainsi qu’une production théâtrale contemporaine intitulée « Tawq »

RIYAD : La Commission saoudienne du théâtre et des arts du spectacle prend part ce mois-ci à la 79e édition du prestigieux Festival d’Avignon, en France. Cette année, le festival met à l’honneur la langue arabe, offrant ainsi une scène idéale pour présenter la richesse des expressions culturelles saoudiennes.

La participation de la Commission met en lumière quatre formes d’arts du spectacle traditionnels — Al-Khatwa, Khabiti, Liwa et l’Ardha de Wadi Al-Dawasir — ainsi qu’une production théâtrale contemporaine intitulée « Tawq ». À travers cette présence, la Commission vise à valoriser les arts du spectacle saoudiens, à faire découvrir le théâtre saoudien contemporain au public international et à encourager les échanges culturels.

Mise en scène par Fahad Al-Dossari, la pièce « Tawq » réunit un casting talentueux composé d’Ahmed Al-Zekrallah, Fatima Al-Jishi, Maryam Hussein, Abdulaziz Al-Zayani, Khaled Al-Huwaidi et Shahab Al-Shahab. Le spectacle s’annonce comme l’un des temps forts du festival, offrant un aperçu de l’évolution du théâtre saoudien.

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La pièce "Tawq" est mise en scène par Fahad Al-Dossari. (Fourni)

Interrogé par Arab News, Fahad Al-Dossari déclare : « Pour moi, toute œuvre théâtrale est un travail intégré, où l’harmonie entre tous les éléments et leur qualité donne naissance à un état théâtral — qu’il s’agisse de l’idée, de la vision de mise en scène, du jeu des acteurs ou de la scénographie. C’est cette synergie qui constitue la force du spectacle. »

Il souligne également l’importance de participer au Festival d’Avignon, qu’il décrit comme une « fenêtre ouverte sur le monde ».

Selon lui, la langue du théâtre transcende les frontières et constitue un langage universel permettant de transmettre messages, idées et récits culturels. Il ajoute : « C’est précisément ce que nous recherchons dans le cadre de cette participation essentielle. »

Le programme Star a joué un rôle clé en permettant aux talents créatifs du secteur théâtral de concrétiser leurs idées. Al-Dossari a salué la diversité des visions artistiques émergentes, mettant en lumière la créativité à tous les niveaux — des décors et costumes à la musique et au jeu des acteurs.

Il a exprimé sa reconnaissance envers l’autorité pour son engagement constant en faveur du développement et de la créativité dans le secteur.

La participation de la Commission saoudienne du théâtre et des arts du spectacle au Festival d’Avignon témoigne du dynamisme culturel du Royaume et de sa volonté affirmée de partager son patrimoine artistique avec le monde.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le fils d’Elie Saab s’est marié lors d’un somptueux mariage au Liban entouré de célébrités

Celio Saab s'est mariée cette semaine avec Zein Qutami. (Instagram)
Celio Saab s'est mariée cette semaine avec Zein Qutami. (Instagram)
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  • Le fils du designer libanais Elie Saab, Celio Saab, a épousé cette semaine Zein Qutami lors d’une somptueuse cérémonie au Liban, réunissant de nombreuses personnalités
  • Le mariage a attiré de nombreuses célébrités, parmi lesquelles Nancy Ajram, Nadine Nassib Njeim, Jessica Azar, Karen Wazen, Assi El-Hallani, Balqees Fathi et Hande Ercel

DUBAÏ : Le fils du designer libanais Elie Saab, Celio Saab, a épousé cette semaine Zein Qutami lors d’une somptueuse cérémonie au Liban, réunissant de nombreuses personnalités.

La mariée, originaire de Jordanie et résidant à Abou Dhabi, portait deux robes sur-mesure créées par son beau-père.

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Sa première tenue était une robe longue à manches longues, avec un corsage ajusté, une jupe ample et une traîne imposante. Le tout était orné de broderies et d’empiècements argentés d’une grande finesse, accompagné d’un voile cathédrale et d’un accessoire de tête assorti, reprenant les motifs sophistiqués de la robe.

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Pour son second look, elle a opté pour une robe couleur champagne à décolleté en V, décorée de broderies métalliques verticales. La silhouette comprenait une surjupe spectaculaire et un long voile assorti.

Le mariage a attiré de nombreuses célébrités, parmi lesquelles Nancy Ajram, Nadine Nassib Njeim, Jessica Azar, Karen Wazen, Assi El-Hallani, Balqees Fathi et Hande Ercel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique andalouse, un art millénaire toujours vivant

Le oud (luth au ventre rebondi) fait partie des instruments à cordes les plus anciens et les plus précieux du patrimoine musical du monde arabe. (Photo fournie)
Le oud (luth au ventre rebondi) fait partie des instruments à cordes les plus anciens et les plus précieux du patrimoine musical du monde arabe. (Photo fournie)
Salim Fergani ouvrira ainsi la semaine musicale le 25 mars, Il est le fils de Mohamed Tahar Fergani, une figure légendaire du chant constantinois des années 1960-1970. (Photo IMA)
Salim Fergani ouvrira ainsi la semaine musicale le 25 mars, Il est le fils de Mohamed Tahar Fergani, une figure légendaire du chant constantinois des années 1960-1970. (Photo IMA)
Le rabbin Haim Louk (à droite), né au Maroc et vivant à Los Angeles, se produit le 29 octobre 2009 avec l'orchestre marocain Zyriab lors du 6e festival des Andalouses de l'Atlantique dans le port marocain d'Essaouira. (Photo par ABDELHAK SENNA / AF
Le rabbin Haim Louk (à droite), né au Maroc et vivant à Los Angeles, se produit le 29 octobre 2009 avec l'orchestre marocain Zyriab lors du 6e festival des Andalouses de l'Atlantique dans le port marocain d'Essaouira. (Photo par ABDELHAK SENNA / AF
La chanteuse espagnole Rosa Zaragosa, célèbre chanteuse classique andalouse, se produit lors du 40e Festival international de musique de Carthage, le 21 juillet 2004, dans le théâtre romain restauré de Carthage, près de Tunis.  (Photo de FETHI BELAID / AFP)
La chanteuse espagnole Rosa Zaragosa, célèbre chanteuse classique andalouse, se produit lors du 40e Festival international de musique de Carthage, le 21 juillet 2004, dans le théâtre romain restauré de Carthage, près de Tunis. (Photo de FETHI BELAID / AFP)
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  • C'est dans l'Espagne médiévale musulmane, au cœur d'Al-Andalus, que cet art raffiné s'est épanoui.
  • La musique andalouse puise ses racines dans un monde où cohabitaient les cultures arabe, berbère, ibérique, juive et chrétienne, créant une alchimie unique de sons, de rythmes et de poésie.

RIYAD : Entre héritage arabo-musulman et identité maghrébine, la musique andalouse continue de fasciner par sa richesse, sa poésie et sa capacité à traverser les siècles sans perdre de son éclat. Des palais de Cordoue aux scènes contemporaines du Maghreb, nous plongeons volontiers dans l'univers d'une tradition musicale savante, vivante et en constante évolution.

C'est dans l'Espagne médiévale musulmane, au cœur d'Al-Andalus, que cet art raffiné s'est épanoui. La musique andalouse puise ses racines dans un monde où cohabitaient les cultures arabe, berbère, ibérique, juive et chrétienne, créant une alchimie unique de sons, de rythmes et de poésie.

Dès le IXe siècle, le musicien Ziryab, originaire de Bagdad, transforme la cour omeyyade de Cordoue en un haut lieu de création artistique. Il introduit de nouveaux instruments, codifie les formes musicales et impose une esthétique novatrice. Plus qu’un artiste, il est l’architecte d’un art de vivre andalou qui influencera l’Europe médiévale pendant des siècles.

Après la chute de Grenade en 1492, la musique andalouse traverse la Méditerranée et se réinvente sur les terres du Maghreb. Des musiciens, des poètes et des lettrés exilés d’Espagne trouvent refuge au Maroc, en Algérie et en Tunisie. Dans chaque pays, cet héritage s'enracine, se diversifie et s'adapte aux sensibilités locales.

En Algérie, trois grandes écoles se distinguent : Le malouf, né à Constantine, se distingue par son style solennel et rigoureux ; le gharnati, originaire de Tlemcen, se caractérise par ses ornements et sa mélodie ; la sanaâ, d'Alger, est considérée comme la plus subtile et expressive.

Au Maroc, la tradition des noubas marocaines s'enracine à Fès, Tétouan et Chefchaouen, dans une version très codifiée et préservée. En Tunisie, le malouf tunisien s'est enrichi d'influences ottomanes et méditerranéennes, notamment grâce au travail d'institutions comme La Rachidia.

Quelques repères essentiels

IXᵉ siècle : Ziryab codifie la musique andalouse à Cordoue

1492 : Chute de Grenade, diffusion au Maghreb

XXᵉ siècle : Institutions musicales fondées pour préserver l’héritage

Genres : Nouba, muwashshah, zajal

Instruments : Oud, qanûn, ney, violon, darbouka

Au cœur de la musique andalouse se trouve une architecture musicale savante, fondée sur la nouba, une suite musicale composée de plusieurs mouvements vocaux et instrumentaux. Chaque nouba explore un mode musical particulier et suit une progression rythmique qui va de la lente méditation à l’intensité festive. Le répertoire traditionnel compte 24 noubas, qui symbolisent les heures de la journée, même si peu d'entre elles sont jouées intégralement de nos jours.

Les instruments qui accompagnent ces pièces forment un ensemble raffiné : le oud, luth emblématique aux sonorités chaudes, le qanûn, cithare majestueuse, le kamanja (violon souvent joué à la verticale), le ney (flûte de roseau au souffle mystique), ainsi que des percussions telles que la darbouka, le tar ou le bendir.

Les textes chantés proviennent de formes poétiques anciennes, comme le muwashshah ou le zajal. Ils abordent des thèmes universels tels que l’amour mystique, la nature, la contemplation ou le lien avec le divin.

Cette musique est encore enseignée, transmise et vivante aujourd’hui. Elle résonne dans les conservatoires, les associations culturelles et lors de grands festivals.

En Algérie, le festival national de musique andalouse d'Alger et le festival du malouf de Constantine célèbrent cette tradition.

Au Maroc, des orchestres de Fès ou de Tétouan se produisent chaque année au Festival des musiques sacrées du monde.

En Tunisie, le malouf est intégré aux cursus de l'Institut supérieur de musique de Tunis et valorisé par des scènes nationales.

Ce répertoire ancien continue de séduire de nouveaux publics grâce à des artistes qui le modernisent sans le trahir. Parmi eux, on retrouve notamment Beihdja Rahal, une figure majeure en Algérie, dont l'interprétation rigoureuse séduit également les jeunes générations.

Au Maroc, Amina Alaoui mêle andalou, fado et flamenco avec une élégance rare. 

En Tunisie, Lotfi Bouchnak, maître du malouf au charisme reconnu, et Jordi Savall, musicien catalan qui a permis à la musique d’Al-Andalus de retrouver une dimension méditerranéenne universelle.

Grâce à ces artistes, la musique andalouse prouve qu'elle n'est pas un art du passé, mais un patrimoine vivant, capable d'émouvoir, de s'adapter et de dialoguer avec les musiques du monde entier.