BERLIN: Le gouvernement allemand "n'envisage pas de reconnaître un Etat palestinien à court terme", a-il indiqué vendredi, un jour après l'annonce du président français Emmanuel Macron de le faire en septembre à l'ONU.
Berlin "continue de considérer la reconnaissance d'un État palestinien comme l'une des dernières étapes vers la solution à deux États", a précisé dans un communiqué le porte-parole du gouvernement allemand, Stefan Kornelius, rappelant que la sécurité d'Israël "revêt une importance primordiale" pour l'Allemagne.
En raison du passé nazi, l’Allemagne est, avec les Etats-Unis, l’un des plus fervents soutiens d’Israël, et a même fait de la sécurité de ce pays "une raison d'Etat" depuis 2008.
Dans son communiqué, le gouvernement allemand appelle à un cessez-le-feu à Gaza, la libération des otages israéliens et le désarmement du Hamas.
Il exhorte aussi Israël à "améliorer immédiatement (...) la situation humanitaire catastrophique à Gaza".
Berlin insiste sur la nécessité "d'une perspective politique viable pour Gaza afin qu'un cessez-le-feu temporaire puisse déboucher sur une paix durable".
Et enfin, le gouvernement allemand prévient Israël qu'"il ne doit y avoir aucune nouvelle mesure en vue d'une annexion de la Cisjordanie".
Soulignant être en contact permanent avec le gouvernement israélien et les partenaires internationaux, il se dit prêt à "augmenter la pression si aucun progrès (sur les points précités, ndlr) n'est fait".
Le Premier ministre britannique Keir Starmer a annoncé jeudi "un entretien d'urgence" sur Gaza vendredi avec ses homologues français et allemand pour voir comment "arrêter les massacres et fournir à la population la nourriture dont elle a désespérément besoin".
Le gouvernement allemand n’a pas signé l’appel de 28 pays, dont le Royaume-Uni et la France, à mettre fin "immédiatement" à la guerre dans la bande de Gaza assiégée par Israël, ce qui a suscité de nombreuses critiques dans le pays, notamment de la part des sociaux-démocrates qui participent à la coalition du chancelier conservateur Friedrich Merz.
Cette déclaration commune d’abord signée à 25 lundi, a été étoffée de trois nouveaux pays signataires et de la Commission européenne mardi.