Aude: météo favorable pour les pompiers qui luttent encore contre le feu

Les pompiers, qui ont réussi à fixer jeudi soir l'incendie géant dans l'Aude, peuvent compter vendredi sur une météo favorable pour poursuivre leur combat contre les flammes qu'ils ne pourront toutefois éteindre totalement que dans quelques jours. (AFP)
Les pompiers, qui ont réussi à fixer jeudi soir l'incendie géant dans l'Aude, peuvent compter vendredi sur une météo favorable pour poursuivre leur combat contre les flammes qu'ils ne pourront toutefois éteindre totalement que dans quelques jours. (AFP)
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Publié le Vendredi 08 août 2025

Aude: météo favorable pour les pompiers qui luttent encore contre le feu

  • "Le crachin qui tombe faiblement ce matin est aussi le bienvenu pour (...) progresser du feu fixé vers le feu maîtrisé", en s'attaquant aux reprises et aux "points chauds"
  • Cependant, "le ciel bas", qui rend plus facile le travail des pompiers au sol, est "défavorable pour les moyens aériens", a déclaré de son côté le colonel Christophe Magny, à la tête des opérations

SAINT-LAURENT-DE-LA-CABERISSE: Les pompiers, qui ont réussi à fixer jeudi soir l'incendie géant dans l'Aude, peuvent compter vendredi sur une météo favorable pour poursuivre leur combat contre les flammes qu'ils ne pourront toutefois éteindre totalement que dans quelques jours.

"L'évolution de la météo nous est favorable", a déclaré vendredi matin à la presse le sous-préfet de Narbonne, Rémi Recio, soulignant "un affaiblissement du vent" et une humidité qui remonte, favorisant le travail des pompiers.

"Le crachin qui tombe faiblement ce matin est aussi le bienvenu pour (...) progresser du feu fixé vers le feu maîtrisé", en s'attaquant aux reprises et aux "points chauds", a-t-il encore précisé devant le poste de commandement de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, à une trentaine de kilomètres de Narbonne.

Cependant, "le ciel bas", qui rend plus facile le travail des pompiers au sol, est "défavorable pour les moyens aériens", a déclaré de son côté le colonel Christophe Magny, à la tête des opérations.

Cet incendie, le plus important depuis au moins 50 ans sur le pourtour méditerranéen français, a parcouru 17.000 hectares de végétation en un peu plus de 48 heures et coûté la vie à une personne.

"La mobilisation des sapeurs pompiers restera intense sur le terrain dans les jours à venir", selon la préfecture qui a interdit l'accès aux massifs forestiers audois jusqu'à dimanche inclus.

Pour elle, "les axes fermés à la circulation restent pour l’essentiel non reconnus et donc potentiellement encore dangereux, notamment du fait de la présence de câbles électriques sur les routes".

Dans ce contexte, "les personnes sinistrées, sauf autorisation des autorités locales sur place, ne peuvent pas encore regagner leur domicile".

Le préfet de l'Aude, Christian Pouget, a précisé que quelque 2.000 personnes évacuées n'avaient pas encore pu rentrer chez elles.

Jeudi, plusieurs centaines d'entre elles ont encore été accueillies dans les salles polyvalentes mises à disposition par les communes.

"Pas éteint avant plusieurs jours"

M. Pouget a également affirmé que l'incendie ne serait pas "déclaré éteint avant plusieurs jours", ajoutant qu'"il y a encore beaucoup de travail".

Près de 2.000 soldats du feu et 600 engins restent ainsi mobilisés.

Jeudi soir, 1.500 foyers étaient encore privés d'électricité, a fait savoir à l'AFP Enedis, pour qui "la priorité immédiate (...) est d'assurer la continuité des services essentiels", comme l'accès à l'eau ou aux réseaux de télécommunications.

"Au plus fort de la crise, 5.000 foyers ont été privés d'électricité", selon la préfecture qui recommande d'annuler tous les évènements publics et privés prévus ce weekend.

Le sinistre géant a aussi détruit ou endommagé 36 habitations et brûlé 54 véhicules.

Parties mardi après-midi de la commune de Ribaute, à une quarantaine de kilomètres de Narbonne et de Carcassonne, les flammes ont parcouru 17.000 hectares de pinède et de garrigue, dont 13.000 brûlés, selon la sécurité civile.

C'est le pire incendie depuis au moins 50 ans sur le pourtour méditerranéen français, selon une base de données gouvernementale répertoriant les feux de forêt depuis 1973.

À Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, une femme de 65 ans a été retrouvée morte mercredi à son domicile dévasté par les flammes. La préfecture a également décompté 18 blessés: deux habitants hospitalisés, dont un grièvement brûlé, et 16 sapeurs-pompiers.

Jeudi soir, le feu a enfin pu être fixé.

C'est le résultat de "la lutte menée depuis le début", se sont félicités les pompiers de l'Aude. "C'était un travail classique mais d'une ampleur extraordinaire", ont-ils précisé à l'AFP.

D'après les premiers éléments de l'enquête, l'incendie a démarré sur le bord d'une route à Ribaute, selon la gendarmerie.

Le parquet de Carcassonne a indiqué à l'AFP ne pas connaître encore son origine.

Par ailleurs, le préfet a évalué "de 800 à 900 hectares" les vignobles perdus.

"Si on n'est pas aidés, on ne se relèvera pas. On perd gros. C'est un désespoir complet. Ça m’écœure, cette vigne, toutes ces années de travail, c'est parti en fumée en une heure", confie à l'AFP Fabien Vergnes, 52 ans, dans sa propriété de 20 hectares à Tournissan, à quelques kilomètres de Saint-Laurent.


Colère agricole en France: Macron reçoit les syndicats, des blocages persistent

Des tracteurs lors d'une manifestation organisée par le syndicat agricole Coordination Rurale près du Mont-Saint-Michel, dans le nord-ouest de la France, le 18 décembre 2025. (AFP)
Des tracteurs lors d'une manifestation organisée par le syndicat agricole Coordination Rurale près du Mont-Saint-Michel, dans le nord-ouest de la France, le 18 décembre 2025. (AFP)
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  • Emmanuel Macron a reçu les syndicats agricoles, opposés à l’accord UE-Mercosur, dans un contexte de forte colère liée aux crises sanitaires, notamment la dermatose bovine
  • Les blocages routiers se poursuivent dans le Sud-Ouest, alors que de nouveaux cas de la maladie sont confirmés et que la mobilisation agricole se prolonge

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a reçu mardi les syndicats agricoles pour parler de l'accord UE-Mercosur, auquel ils sont opposés, tandis que des axes routiers sont toujours bloqués pour protester contre le traitement par les autorités de l'épizootie de dermatose bovine.

"L'objet du rendez-vous, c'était d'essayer d'éteindre un peu le feu qui est partout dans les campagnes", a souligné Stéphane Galais, porte-parole national de la Confédération paysanne - un syndicat classé à gauche -, à la sortie de la rencontre, ajoutant qu'il fallait pour cela "des mesures structurelles fortes".

Les syndicats disent avoir par ailleurs rappelé au chef de l'Etat "l'extrême tension" et la "colère" du monde agricole et que des réponses étaient attendues "dès les premiers jours de janvier" sur le Mercosur mais aussi sur les crises sanitaires, au premier rang desquelles la dermatose bovine et la grippe aviaire.

C'était la première rencontre entre le chef de l'Etat et les syndicats agricoles depuis début décembre et l'amorce de la crise qui secoue l'élevage français, face à la dermatose nodulaire contagieuse (DNC).

C'était aussi la première depuis l'annonce, jeudi dernier, du report a priori au 12 janvier de la signature du traité décrié entre l'UE et des pays du Mercosur.

Cet accord faciliterait l'entrée en Europe de viande, sucre, riz, miel et soja sud-américains, ce qui inquiète les filières concernées, lesquelles affirment que ces produits ne respectent pas les mêmes normes que les produits européens.

L'accord permettrait en revanche aux Européens d'exporter davantage de véhicules, machines, vins et spiritueux en Amérique du Sud.

Sur le terrain, la mobilisation a connu un léger regain mardi (53 actions mobilisant 1.600 personnes, selon le ministère de l'Intérieur) par rapport à lundi (35 actions mobilisant 1.200 personnes), mais elle reste nettement inférieure à celle de la semaine dernière (110 actions jeudi).

Certains agriculteurs sont mobilisés depuis plus de 10 jours, notamment contre l'abattage total des troupeaux dans lesquels des cas de DNC sont détectés dans le Sud-Ouest.

Mardi, le ministère de l'Agriculture a confirmé un nouveau cas de la maladie en Haute-Garonne, portant le bilan total à 115 foyers enregistrés depuis juin en France. Ce dernier troupeau concerné a été abattu.

Dans le Sud-Ouest, des blocages d'autoroute étaient notamment maintenus sur l'A63 près de Bordeaux ou sur l'A64 au sud de Toulouse ou près de Bayonne.

Au sud de Bordeaux, les manifestants de la branche locale du syndicat Coordination rurale - classé à droite - ont dit vouloir organiser un réveillon et une messe de Noël mercredi soir sur leur barrage, à l'instar des agriculteurs mobilisés près de Toulouse.


Mercosur: les syndicats rencontrent Macron à l'Elysée, la dermatose en toile de fond

Des agents de la police nationale française bloquent une route alors que des agriculteurs manifestent contre l'accord UE-Mercosur, alors que le président français Emmanuel Macron rencontre les lecteurs du quotidien « La Voix du Nord », à Arras, dans le nord de la France, le 19 novembre 2025. (AFP)
Des agents de la police nationale française bloquent une route alors que des agriculteurs manifestent contre l'accord UE-Mercosur, alors que le président français Emmanuel Macron rencontre les lecteurs du quotidien « La Voix du Nord », à Arras, dans le nord de la France, le 19 novembre 2025. (AFP)
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  • Emmanuel Macron reçoit les syndicats agricoles, opposés à l’accord UE-Mercosur, dont la signature a été reportée, mais les tensions restent fortes malgré les concessions évoquées par le gouvernement
  • La rencontre se déroule sur fond de crise sanitaire liée à la dermatose bovine et de blocages agricoles persistants, avec une remobilisation annoncée début janvier

PARIS: Emmanuel Macron reçoit mardi après-midi les syndicats agricoles pour parler de l'accord UE-Mercosur auquel ils sont opposés mais le sujet de la dermatose bovine sera difficile à éviter au regard des blocages routiers qui persistent sur le terrain.

La FNSEA, les Jeunes agriculteurs (JA), la Coordination rurale et la Confédération paysanne sont reçus à 16H30, ont-ils annoncé à l'AFP.

C'est la première rencontre entre le chef de l'Etat et les syndicats depuis début décembre et l'amorce de la crise qui secoue l'élevage français, face à la dermatose nodulaire contagieuse (DNC).

C'est aussi la première depuis l'annonce jeudi dernier du report de la signature du traité décrié entre l'UE et des pays du Mercosur, après une mobilisation de plusieurs milliers d'agriculteurs avec leurs tracteurs à Bruxelles.

Cet accord faciliterait l'entrée en Europe de viande, sucre, riz, miel et soja sud-américains, ce qui alarme les filières concernées qui affirment que ces produits ne respectent pas les mêmes normes, notamment environnementales et sanitaires, que les produits européens.

Il permettrait en revanche aux Européens d'exporter davantage de véhicules, machines, vins et spiritueux en Amérique du Sud.

Emmanuel Macron s'était félicité du report de la signature, demandant que les "avancées" réclamées par la France, mais aussi l'Italie, se concrétisent afin que "le texte change de nature".

Les syndicats agricoles sont remontés depuis des mois et demandaient au président de prendre clairement position, après que celui-ci eut déclaré en novembre être "plutôt positif" quant à la possibilité d'accepter l'accord.

Emmanuel Macron avait rencontré des représentants de différents syndicats à Toulouse mi-novembre, des manifestations ayant changé le programme d'un déplacement qui devait être consacré aux réseaux sociaux et au spatial.

- "Mercosur = NON" -

"Le message de la FNSEA au Président de la République restera inchangé, ferme et clair: Mercosur = NON", a indiqué mardi le syndicat dominant dans une déclaration à l'AFP. Son président Arnaud Rousseau fera une déclaration à la presse à l'issue. Il avait déjà rencontré le président mi-novembre.

La Coordination rurale et la Confédération paysanne, fer de lance de la contestation de la gestion de la dermatose par l'Etat et opposants historiques au traité UE-Mercosur, ont ensuite confirmé à l'AFP leur venue.

Pour ces deux syndicats, c'est la première rencontre entre le président et des représentants nationaux depuis le dernier Salon de l'agriculture.

Plusieurs sources diplomatiques ont indiqué que la nouvelle échéance visée pour la signature était désormais le 12 janvier au Paraguay.

"Nous ne nous contentons pas de nous opposer à cet accord. En l'état, nous obtenons des concessions inédites au bénéfice de nos agriculteurs, que cet accord soit signé ou qu'il ne le soit pas", a déclaré lors des questions au gouvernement mardi Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, citant des "mesures miroir pour garantir la réciprocité", des "contrôles douaniers" et des clauses de sauvegarde annoncées en septembre par la Commission européenne.

Les agriculteurs français ont déjà prévenu qu'ils se remobiliseraient début janvier, jugeant ces réponses insuffisantes.

Mais certains sont mobilisés depuis plus de 10 jours sur le terrain, notamment contre la stratégie gouvernementale pour lutter contre la dermatose bovine dans le Sud-Ouest, mais aussi ponctuellement plus au nord, contre le Mercosur et les autres crises qui pèsent sur le monde agricole.

En Gironde, la Coordination rurale (CR33) a annoncé organiser un "réveillon de Noël façon auberge espagnole" sur l'A63 au sud de Bordeaux.

"Le côté festif, ça permet de durer plus longtemps", résume à l'AFP Jean-Paul Ayres, porte-parole de la CR33, alors qu'un terrain de moto-cross a été improvisé sur le terre-plein central de l'autoroute.

Les bureaux centraux des syndicats se sont bien gardés d'appeler à lever les blocages, laissant les sections locales décider et appelant simplement au "repos" de leurs troupes et à une "trêve" pour certains pour mieux reprendre en janvier si nécessaire.

La mobilisation des agriculteurs a connu un léger regain lundi (35 actions mobilisant 1.200 personnes) par rapport à dimanche (23 actions), mais elle est nettement en baisse comparée à la semaine dernière (110 actions jeudi, 93 vendredi).


Vol au Louvre: une grille de protection installée sur la fenêtre empruntée par les cambrioleurs

Des ouvriers installent des grilles de protection en fer sur les fenêtres de la galerie d'Apollon du musée du Louvre, côté quai François Mitterrand, à Paris, le 23 décembre 2025, quelques semaines après que des voleurs aient utilisé un monte-meubles pour s'introduire dans le musée. (AFP)
Des ouvriers installent des grilles de protection en fer sur les fenêtres de la galerie d'Apollon du musée du Louvre, côté quai François Mitterrand, à Paris, le 23 décembre 2025, quelques semaines après que des voleurs aient utilisé un monte-meubles pour s'introduire dans le musée. (AFP)
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  • Une grille de protection a été installée sur la porte-fenêtre du Louvre utilisée lors du vol spectaculaire de bijoux du 19 octobre, dont le butin de 88 millions d’euros reste introuvable
  • Le musée renforce sa sécurité après de vives critiques : grilles supplémentaires, dispositifs anti-intrusion et vidéosurveillance accrue prévue d’ici 2026

PARIS: Une grille de protection a été installée mardi matin sur la porte-fenêtre du musée du Louvre à Paris, empruntée par les cambrioleurs lors du spectaculaire vol de bijoux du 19 octobre, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le 19 octobre, quatre malfaiteurs ont réussi à approcher le bâtiment en camion-élévateur et à hisser deux d'entre eux jusqu'à cette fenêtre menant à la galerie d'Apollon, qui donne sur les quais de Seine, grâce à une nacelle.

Ils ont dérobé huit joyaux de la Couronne de France. Le butin, estimé à 88  millions d'euros, reste introuvable.

Depuis le cambriolage, la sécurité du musée le plus visité au monde se retrouve au cœur des critiques, le braquage ayant révélé une série de défaillances.

La grille de protection "est l'une des mesures d'urgence décidées après le vol ", a précisé mardi à l'AFP Francis Steinbock, administrateur général adjoint du musée.

Des "réflexions" sont en cours concernant la "sécurisation sur les autres fenêtres", a ajouté le responsable.

La présidente du Louvre, Laurence des Cars, avait assuré la semaine dernière devant les sénateurs français qu'une grille serait reposée "avant Noël". Elle avait précisé que la précédente avait été retirée en 2003-2004, lors d'importants travaux de restauration.

Autre chantier majeur: le renforcement de la vidéosurveillance sur les façades du palais. "Nous avons annoncé un dispositif d'une centaine de caméras positionnées autour du palais. Le marché a été signé et l'installation pourra débuter tout au long de l'année 2026 ", a précisé Francis Steinbock.

La semaine dernière, le Louvre avait également annoncé l'achèvement de la mise en place de dispositifs anti-intrusion autour du musée.

Du 15 au 18 décembre, les agents du Louvre étaient en grève pour réclamer de meilleures conditions de travail et des moyens supplémentaires pour la sécurité. Le mobilisation a été levée vendredi, mais les négociations se poursuivent entre les syndicats et le ministère de la Culture pour répondre aux inquiétudes des agents.