Le Qatar dit avoir obtenu des garanties de sécurité après un échange avec Trump et Netanyahu

 Le Qatar a affirmé mardi avoir reçu des garanties sur sa sécurité de la part des Etats-Unis et une promesse d'Israël qu'il n'attaquerait plus le pays du Golfe, lors d'une conversation téléphonique entre les trois parties la veille. (AFP)
Le Qatar a affirmé mardi avoir reçu des garanties sur sa sécurité de la part des Etats-Unis et une promesse d'Israël qu'il n'attaquerait plus le pays du Golfe, lors d'une conversation téléphonique entre les trois parties la veille. (AFP)
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Publié le Jeudi 02 octobre 2025

Le Qatar dit avoir obtenu des garanties de sécurité après un échange avec Trump et Netanyahu

  • Le Qatar a affirmé mardi avoir reçu des garanties sur sa sécurité de la part des Etats-Unis et une promesse d'Israël qu'il n'attaquerait plus le pays du Golfe, lors d'une conversation téléphonique entre les trois parties la veille
  • Il s'est dit "satisfait" de ces "garanties", ajoutant que le Qatar avait aussi reçu "un engagement de la part d'Israël" de ne plus l'attaquer

DOHA: Le Qatar a affirmé mardi avoir reçu des garanties sur sa sécurité de la part des Etats-Unis et une promesse d'Israël qu'il n'attaquerait plus le pays du Golfe, lors d'une conversation téléphonique entre les trois parties la veille.

"Les assurances en matière de sécurité et les engagements qui ont été donnés" lors de cette conversation "par le président Trump et le Premier ministre israélien étaient très clairs" et assortis de "la garantie du président américain que le Qatar ne serait jamais attaqué", a déclaré le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed al-Ansari.

Il s'est dit "satisfait" de ces "garanties", ajoutant que le Qatar avait aussi reçu "un engagement de la part d'Israël" de ne plus l'attaquer.

 

 


Liban: deux morts dans une frappe israélienne sur le sud 

Deux personnes ont été tuées jeudi, selon le ministère de la Santé libanais, dans une frappe israélienne sur le sud du Liban, où l'armée israélienne mène régulièrement des raids affirmant cibler le Hezbollah pro-iranien malgré un cessez-le-feu. (AFP)
Deux personnes ont été tuées jeudi, selon le ministère de la Santé libanais, dans une frappe israélienne sur le sud du Liban, où l'armée israélienne mène régulièrement des raids affirmant cibler le Hezbollah pro-iranien malgré un cessez-le-feu. (AFP)
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  • Les Nations Unies ont annoncé mercredi avoir pu confirmer la mort de 103 civils au Liban depuis l'entrée en vigueur de la trêve entre Israël et le Hezbollah en novembre 2024, et appelé à un arrêt immédiat des hostilités
  • Mercredi, une personne a été tuée et cinq autres blessées dans une frappe sur le sud, selon le ministère de la Santé

BEYROUTH: Deux personnes ont été tuées jeudi, selon le ministère de la Santé libanais, dans une frappe israélienne sur le sud du Liban, où l'armée israélienne mène régulièrement des raids affirmant cibler le Hezbollah pro-iranien malgré un cessez-le-feu.

Les Nations Unies ont annoncé mercredi avoir pu confirmer la mort de 103 civils au Liban depuis l'entrée en vigueur de la trêve entre Israël et le Hezbollah en novembre 2024, et appelé à un arrêt immédiat des hostilités.

"L'ennemi israélien a visé une voiture sur la route Jarmak-Khardali, faisant deux morts et un blessé selon un bilan préliminaire", a indiqué le ministère libanais de la Santé dans un communiqué.

La frappe s'est produite à quelque 10 km de la frontière avec Israël.

L'armée israélienne mène régulièrement des frappes au Liban depuis la fin du conflit meurtrier avec le Hezbollah, affirmant viser des membres de la formation pro-iranienne et l'accusant de tenter de reconstituer ses forces.

Mercredi, une personne a été tuée et cinq autres blessées dans une frappe sur le sud, selon le ministère de la Santé.

Selon l'ONU, plus de 80.000 personnes restent déplacées au Liban à cause des violences, et environ 30.000 autres ont également été délogées dans le nord d'Israël.

Sorti affaibli de la guerre avec Israël, le Hezbollah, qui dominait la vie politique au Liban, est en outre soumis à une intense pression pour remettre ses armes à l'Etat libanais.

Le 27 septembre, son chef Naïm Qassem a affirmé que le Hezbollah refusait de désarmer, dans un discours retransmis devant des dizaines de milliers de ses partisans qui commémoraient l'assassinat par Israël, un an plus tôt, de son prédécesseur Hassan Nasrallah.


Plan pour Gaza: le Hamas veut amender la clause sur le désarmement, selon une source proche du mouvement

Le plan du président américain, approuvé par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, prévoit un cessez-le-feu, la libération de tous les otages retenus par le Hamas, le désarmement du mouvement palestinien et un retrait progressif d'Israël de la bande de Gaza. (AFP)
Le plan du président américain, approuvé par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, prévoit un cessez-le-feu, la libération de tous les otages retenus par le Hamas, le désarmement du mouvement palestinien et un retrait progressif d'Israël de la bande de Gaza. (AFP)
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  • Les négociateurs du mouvement islamiste palestinien ont tenu des discussions mardi à Doha, la capitale du Qatar, avec les médiateurs qataris et égyptiens ainsi que des responsables turcs, a indiqué cette source sous couvert d'anonymat
  • Le Hamas a besoin de "deux ou trois jours tout au plus" pour donner sa réponse, a-t-elle ajouté

DOHA: Le Hamas souhaite amender des clauses du plan de Donald Trump pour Gaza, notamment sur le désarmement, a affirmé mercredi à l'AFP une source palestinienne proche de la direction du mouvement, le Premier ministre du Qatar soulignant que certaines dispositions devaient être clarifiées.

Les négociateurs du mouvement islamiste palestinien ont tenu des discussions mardi à Doha, la capitale du Qatar, avec les médiateurs qataris et égyptiens ainsi que des responsables turcs, a indiqué cette source sous couvert d'anonymat.

Le Hamas a besoin de "deux ou trois jours tout au plus" pour donner sa réponse, a-t-elle ajouté.

Le plan du président américain, approuvé par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, prévoit un cessez-le-feu, la libération de tous les otages retenus par le Hamas, le désarmement du mouvement palestinien et un retrait progressif d'Israël de la bande de Gaza.

Mais le Hamas "souhaite modifier certaines clauses comme celle sur le désarmement et l'expulsion des cadres du Hamas", selon cette même source.

Les dirigeants du Hamas veulent également des "garanties internationales" qu'Israël se retirera intégralement de la bande de Gaza et qu'il n'y aura plus d'assassinats à l'intérieur ou à l'extérieur du territoire palestinien, a-t-elle ajouté.

Six personnes ont été tuées en septembre dans une attaque israélienne visant des responsables du Hamas réunis à Doha pour discuter d'une proposition de cessez-le-feu.

"Besoin de clarifications" 

Le Hamas est également en contact avec "d'autres parties régionales et arabes", a ajouté la source, sans donner de détails.

Une autre source proche des négociations a déclaré à l'AFP qu'"il existe deux opinions au sein du Hamas" concernant le plan américain.

"La première soutient l'approbation inconditionnelle, car la priorité est un cessez-le-feu dans le cadre des garanties données par Trump, avec des médiateurs veillant à ce qu'Israël mette en œuvre le plan", a déclaré cette source.

"La seconde émet de sérieuses réserves concernant des clauses clés, rejetant le désarmement et les expulsions (...) Elle privilégie une approbation conditionnelle, assortie de clarifications reflétant les exigences du Hamas et des mouvements de la résistance", a-t-elle ajouté.

"Le Hamas et les mouvements veulent un cessez-le-feu immédiat, mais pas au prix d'un compromis sur les principes nationaux fondamentaux", a-t-elle conclu.

Le Premier ministre du Qatar, dont le pays joue le rôle de médiateur avec l'Egypte et les Etats-Unis, a affirmé mardi que le plan visait à mettre fin aux souffrances des Palestiniens, tout en soulignant que certaines de ses dispositions devaient être précisées.

Il y a "des choses qui ont besoin d'être clarifiées, qui devront certainement faire l'objet de discussions et de négociations", a déclaré Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani dans une interview à chaîne qatarie Al Jazeera.

"La question du retrait (israélien), bien sûr, nécessite des clarifications et du travail, et je pense que cela doit être discuté en détails. C'est avant tout le devoir de la partie palestinienne, avec la partie israélienne", a-t-il ajouté.


Israël lance un dernier appel aux habitants de Gaza-ville à fuir vers le sud

La Défense civile a fait état mercredi de 13 morts dans des frappes israéliennes à Gaza-ville, dont l'une a visé une école abritant des déplacés et tué six personnes tandis que l'autre sur une maison a fait sept morts, dont des femmes et des enfants. (AFP)
La Défense civile a fait état mercredi de 13 morts dans des frappes israéliennes à Gaza-ville, dont l'une a visé une école abritant des déplacés et tué six personnes tandis que l'autre sur une maison a fait sept morts, dont des femmes et des enfants. (AFP)
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  • "C'est la dernière occasion pour les habitants de Gaza qui le souhaitent de se déplacer vers le sud et de laisser les terroristes du Hamas isolés dans la ville de Gaza", a déclaré le ministre, Israël Katz, sur X
  • M. Katz a affirmé que l'armée menait une opération qui "coupe Gaza en deux, entre le nord et le sud" et ajouté que toute personne quittant Gaza-ville vers le sud devrait désormais passer par un point de contrôle militaire

NUSEIRAT: Le ministre de la Défense israélien a lancé mercredi un dernier avertissement aux habitants de la ville de Gaza pour qu'ils fuient vers le sud, pendant que le Hamas poursuit l'examen du plan de paix proposé par Donald Trump.

Des bombardements intenses, selon des témoins, ont visé la ville de Gaza, dans le nord du territoire palestinien, où l'armée israélienne mène depuis deux semaines une offensive qui a fait fuir des centaines de milliers de personnes.

"C'est la dernière occasion pour les habitants de Gaza qui le souhaitent de se déplacer vers le sud et de laisser les terroristes du Hamas isolés dans la ville de Gaza", a déclaré le ministre, Israël Katz, sur X, ajoutant que les personnes qui resteraient seraient "considérées comme des terroristes et des partisans du terrorisme".

M. Katz a affirmé que l'armée menait une opération qui "coupe Gaza en deux, entre le nord et le sud" et ajouté que toute personne quittant Gaza-ville vers le sud devrait désormais passer par un point de contrôle militaire.

L'armée avait peu avant déclaré fermer la dernière route permettant aux habitants du sud de Gaza de rejoindre le nord.

"Je ne partirai pas" 

La Défense civile a fait état mercredi de 13 morts dans des frappes israéliennes à Gaza-ville, dont l'une a visé une école abritant des déplacés et tué six personnes tandis que l'autre sur une maison a fait sept morts, dont des femmes et des enfants.

Sollicitée par l'AFP, l'armée israélienne a dit se renseigner.

"Les explosions ne s'arrêtent pas", a témoigné Rabah al-Halabi, un homme de 60 ans, joint par téléphone, qui vit sous une tente dans l'enceinte de l'hôpital Al-Chifa à Gaza-ville.

"Je ne partirai pas, car la situation à Gaza-ville n'est pas différente de celle dans le sud de la bande de Gaza. Toutes les zones sont dangereuses, les bombardements sont omniprésents et les déplacements sont terrifiants et humiliants", a-t-il ajouté.

Le Comité international de la Croix-Rouge a annoncé être "contraint" de suspendre ses activités à Gaza-ville en raison de l'intensification des opérations militaires israéliennes, tout en avertissant que "des dizaines de milliers de personnes" restées sur place faisaient face à des "conditions humanitaires effroyables".

Médecins sans frontières avait annoncé il y a quelques jours suspendre ses activités dans cette ville. Certaines agences de l'ONU et organisations humanitaires continuent toutefois d'y opérer.

"Deux opinions" 

Pendant ce temps, le Hamas poursuit l'examen du plan américain, qui prévoit un cessez-le-feu, la libération dans les 72 heures des otages retenus à Gaza, le désarmement des combattants palestiniens, un retrait israélien progressif du territoire et la mise en place d'une autorité de transition.

Le président américain avait fixé mardi au mouvement islamiste un ultimatum de "trois ou quatre jours" pour accepter son plan, que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit accepter.

Une source proche des négociations qui se déroulent au Qatar a déclaré à l'AFP qu'"il existe deux opinions au sein du Hamas".

"La première soutient l'approbation inconditionnelle, car la priorité est un cessez-le-feu dans le cadre des garanties données par Trump, avec des médiateurs veillant à ce qu'Israël mette en oeuvre le plan", a déclaré cette source.

"La seconde émet de sérieuses réserves concernant des clauses clés, rejetant le désarmement et les expulsions (...) Elle privilégie une approbation conditionnelle, assortie de clarifications reflétant les exigences du Hamas et des mouvements de la résistance", a-t-elle ajouté.

Une source palestinienne proche du Hamas a déclaré mercredi à l'AFP qu'"aucune décision finale" n'avait été prise et que le mouvement "aurait probablement besoin de deux à trois jours".

Le Hamas "souhaite modifier certaines clauses comme celle sur le désarmement et l'expulsion des cadres" du mouvement hors du territoire, selon cette source.

Elle a ajouté que le Hamas voulait notamment des "garanties internationales" qu'Israël se retirerait intégralement de la bande de Gaza.

L'attaque menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre, a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de données officielles.

Sur les 251 personnes enlevées durant l'attaque, 47 sont toujours retenues à Gaza dont 25 sont mortes selon l'armée israélienne.

L'offensive israélienne menée en représailles a fait 66.148 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par l'ONU.