Paris tente de faire converger le plan Trump et l’initiative franco-saoudienne

Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, est arrivé ce jeudi (2 octobre) en Arabie saoudite pour une visite qui s’inscrit dans un moment charnière, quelques jours après la reconnaissance officielle de l’État palestinien par la France et plusieurs alliés à New York, et à peine 48 heures après l’annonce par le président américain Donald Trump, d’un plan de paix pour Gaza. (AFP)
Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, est arrivé ce jeudi (2 octobre) en Arabie saoudite pour une visite qui s’inscrit dans un moment charnière, quelques jours après la reconnaissance officielle de l’État palestinien par la France et plusieurs alliés à New York, et à peine 48 heures après l’annonce par le président américain Donald Trump, d’un plan de paix pour Gaza. (AFP)
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Publié le Jeudi 02 octobre 2025

Paris tente de faire converger le plan Trump et l’initiative franco-saoudienne

  • Pour la diplomatie française, l’Assemblée générale des Nations unies, le 22 septembre, a marqué une étape historique, à la suite de la conférence ministérielle de juillet, Paris avait annoncé son intention de reconnaître l’État palestinien
  • Le président Emmanuel Macron a officialisé cette décision à New York, entraînant dans son sillage dix autres pays, parmi lesquels le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie, la Belgique ou encore le Portugal

PARIS: Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, est arrivé ce jeudi (2 octobre) en Arabie saoudite pour une visite qui s’inscrit dans un moment charnière, quelques jours après la reconnaissance officielle de l’État palestinien par la France et plusieurs alliés à New York, et à peine 48 heures après l’annonce par le président américain Donald Trump, d’un plan de paix pour Gaza. 

Paris s’efforce désormais de bâtir un pont entre ces deux initiatives, afin d’éviter que leurs contradictions ne condamnent le processus, et de faire émerger un socle commun susceptible de relancer une dynamique de règlement durable du conflit israélo-palestinien.

Pour la diplomatie française, l’Assemblée générale des Nations unies, le 22 septembre, a marqué une étape historique, à la suite de la conférence ministérielle de juillet, Paris avait annoncé son intention de reconnaître l’État palestinien. 

Le président Emmanuel Macron a officialisé cette décision à New York, entraînant dans son sillage dix autres pays, parmi lesquels le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie, la Belgique ou encore le Portugal. 

Cet effet de masse a donné un poids inédit à l’initiative franco-saoudienne pour la solution à deux États, puisque142 pays ont voté en faveur de la déclaration de New York, incluant la quasi-totalité de l’Union européenne et quatre des cinq membres permanents du Conseil de sécurité.

La déclaration allait plus loin que de simples principes, étant donné qu’elle s’accompagnait d’engagements clairs des Palestiniens, notamment par la lettre du président Mahmoud Abbas, mais aussi des pays arabes et de la Turquie. 

Le Hamas y est explicitement condamné et appelé à être désarmé et écarté de la gouvernance palestinienne, alors que de leur côté, plusieurs États arabes se déclaraient ouverts à une normalisation avec Israël, pourvu qu’un chemin crédible vers un État palestinien soit trouvé. 

Enfin, la perspective d’une architecture de sécurité régionale incluant Israël était esquissée, ce que la diplomatie française considère comme autant de concessions qui enlèvent à Israël l’argument de l’absence de garanties sécuritaires et placent les Américains devant la nécessité d’entrer dans ce processus.

Ainsi, le plan en 20 points présenté par Trump à Washington, s’inscrit du point de vue français, dans la continuité de la dynamique enclenchée par la France et l’Arabie saoudite. 

Paris estime que ce n’est pas un hasard si l’initiative franco-saoudienne est citée noir sur blanc au neuvième point du plan américain et que plusieurs de ses grands principes y sont repris, dont l’appel à un cessez-le-feu à Gaza, la libération des otages, un accès massif à l’aide humanitaire sous l’égide de l’ONU, le désarmement du Hamas, et la mise en place d’une mission internationale de stabilisation et rétablissement du contrôle de Gaza par l’Autorité palestinienne.

L’essentiel réside dans la perspective, souligne une source diplomatique française, car même si le mot « solution à deux États » n’est pas explicitement employé, le plan américain fixe bel et bien l’horizon d’un État palestinien unifié, incluant Gaza et la Cisjordanie, conditionné à un processus de réformes. 

En cela aussi, il rejoint donc le cadre posé par la déclaration de New York et crée une convergence inédite entre les démarches américaine et euro-arabe.

La France est donc au cœur de l’équation, avec un objectif clair, qui est de transformer ce qui pourrait être deux initiatives concurrentes en un processus cohérent, capable de résister aux manœuvres de blocage. 

Comme le souligne la source diplomatique, « la percée new-yorkaise n’était pas un point d’arrivée mais une étape », dont la logique devait être prolongée par un engagement américain. 

La diplomatie française, en étroite concertation avec Riyad, a multiplié les échanges en amont avec Washington, travaillant notamment avec Tony Blair et l’envoyé spécial américain Steve Witcov, ce qui a permis à ses efforts d’orienter le plan de Trump vers une compatibilité avec la déclaration de New York.

Vue de Paris, trois facteurs expliquent ce succès, d’abord, les concessions arabo-palestiniennes obtenues à l’ONU et ensuite le large soutien international à la déclaration de New York qui a isolé diplomatiquement Tel-Aviv, renforçant les pressions européennes pour des sanctions.

Enfin, l’initiative franco-saoudienne a recréé un horizon politique crédible, permettant d’éviter le cycle des cessez-le-feu temporaires voués à l’échec.

Toutefois, les zones d’ombre demeurent, le retrait israélien prévu par le plan américain sera échelonné, laissant l’armée israélienne présente pendant un certain temps dans Gaza, et le calendrier du retour de l’Autorité palestinienne dans l’enclave reste flou. 

De plus, la création d’un État palestinien est conditionnée à des réformes et à la reconstruction de Gaza, sans échéancier clair, ce qui donne lieu à des interprétations dont pourraient s’emparer les différents acteurs pour ralentir ou contourner la mise en œuvre.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, tente déjà de présenter le plan de manière conforme à ses impératifs politiques internes, minimisant les concessions, alors que le Hamas de son côté n’a pas encore donné de réponse officielle, laissant planer l’incertitude. 

Quant aux Européens et aux pays arabes, ils devront s’assurer que la mission internationale de stabilisation, proposée dès l’été par la France, soit crédible, financée et dotée d’un mandat clair.

Dans ce contexte, Paris assume une approche pragmatique, qui consiste à reconnaître les avancées, tout en cherchant à combler les interstices laissés par le plan américain.

 L’objectif est double, d’une part, mettre fin sans délai aux combats et permettre l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza, d’autre part, tracer une voie concrète vers la création d’un État palestinien viable, avec Jérusalem comme capitale partagée.

La France, en coordination étroite avec ses partenaires européens (Allemagne, Italie, Royaume-Uni) et arabes (Égypte, Jordanie, Qatar, Émirats, Arabie saoudite), entend rester une force de proposition au Conseil de sécurité pour définir les contours de la mission internationale de stabilisation et pour pousser à la concrétisation de l’horizon politique. 

En coordonnant l’initiative franco-saoudienne et le plan Trump, Paris cherche à éviter la fragmentation diplomatique qui a trop souvent paralysé le processus de paix. 

Pour Jean-Noël Barrot, en déplacement à Riyad, le message est clair, seule une articulation intelligente des initiatives existantes permettra de sortir de l’impasse et de donner un horizon crédible aux Israéliens comme aux Palestiniens. 


France: l'adoption d'un budget compromise après le rejet des députés

Les résultats du vote sur le projet de loi de finances pour 2026 à l'Assemblée nationale, à Paris, tôt dans la matinée du 22 novembre 2025. (AFP)
Les résultats du vote sur le projet de loi de finances pour 2026 à l'Assemblée nationale, à Paris, tôt dans la matinée du 22 novembre 2025. (AFP)
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  • L’Assemblée nationale a rejeté massivement en première lecture le budget 2026, renvoyant le texte au Sénat et illustrant l’extrême fragmentation politique depuis la dissolution de 2024
  • Le gouvernement minoritaire, sous pression pour réduire un déficit public record, peine à trouver une majorité, malgré l’espoir d’un compromis sur fond de tensions entre blocs politiques

PARIS: Les députés français ont rejeté à la quasi-unanimité en première lecture le budget de l'État pour 2026, dans la nuit de vendredi à samedi, un vote inédit depuis des décennies qui augure mal d'une adoption avant la fin de l'année.

Après des semaines de débats parfois houleux sur la fiscalité du patrimoine, ou celle des grandes entreprises, 404 députés ont rejeté la partie "recettes" du texte (un seul a voté pour), emportant ainsi l'ensemble du projet de loi, sans même étudier la partie "dépenses".

En vertu des procédures parlementaires françaises, ce vote renvoie le texte initial du gouvernement à la chambre haute du Parlement, qui s'en saisira la semaine prochaine.

Dans un paysage politique très facturé depuis la dissolution de l'Assemblée nationale décidée par le président Emmanuel Macron en 2024, la difficulté à adopter un budget de l'Etat constitue le sujet majeur à l'origine de la chute des derniers Premier ministres.

Le gouvernement minoritaire de Sébastien Lecornu, un proche d'Emmanuel Macron, se trouve pourtant sous forte pression pour réduire le déficit public, le plus élevé de la zone euro, dont l'ampleur inquiète les marchés financiers.

L'Assemblée avait déjà rejeté en 2024 le budget de l'État, de manière inédite depuis l'adoption de la Ve République en 1958. Mais c'est une première qu'il le soit avec une telle ampleur.

Les groupes de gauche et l'extrême droite ont voté contre, ceux du camp gouvernemental se sont divisés entre votes contre et abstentions. Seul un député centriste a voté en faveur du texte.

- Compromis? -

Si l'exécutif espère toujours une adoption avant la fin de l'année, cela apparaît comme une gageure, en terme de délais comme en terme de majorité pour le voter.

Minoritaire, le quatrième gouvernement en moins d'un an et demi, le sixième depuis la réélection de M. Macron en mai 2022, avait promis de laisser le dernier mot au Parlement pour éviter une censure.

Mais la recherche d'un compromis reste très difficile entre un camp présidentiel fracturé, une gauche traversée de tensions et une extrême droite favorable à une union des droites.

Si elle a vu dans le "plus long débat budgétaire" de la Ve République, un "travail utile", la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a aussi déploré un "certain nombre de mesures inconstitutionnelles, irréalistes ou inapplicables".

Dans le viseur du camp gouvernemental, plusieurs hausses d'impôts, dont un "impôt universel" sur les multinationales, une hausse de taxe sur les rachats d'action, ou une contribution sur les dividendes.

Avec elles, le déficit passerait à "4,1%" du PIB (contre un objectif à 4,7% dans le texte initial), sans elles il serait de "5,3%", a estimé Amélie de Montchalin.

Sur X, elle a dénoncé l'"attitude cynique" des "extrêmes", se disant cependant "convaincue" de la possibilité d'un compromis.

"Le compte n'y est pas", a lancé le chef de files des élus socialistes, Boris Vallaud, estimant les "recettes" insuffisantes pour "effacer" des économies irritantes sur les politiques publiques.

Le PS continuera toutefois à "chercher le compromis", a-t-il assuré.

Les socialistes, qui avaient accepté de ne pas censurer le Premier ministre en échange notamment de la suspension de la réforme des retraites, espéraient que les débats permettent d'arracher une taxe sur le patrimoine des ultra-riches. Mais les propositions en ce sens ont été rejetées.

Si le Parlement ne se prononce pas dans les délais, le gouvernement peut exécuter le budget par ordonnance. Une loi spéciale peut aussi être votée permettant à l'Etat de continuer à percevoir les impôts existants l'an prochain, tandis que ses dépenses seraient gelées, en attendant le vote d'un réel budget.


Narcobanditisme: la porte-parole du gouvernement sera à la marche blanche samedi à Marseille

La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a annoncé vendredi qu'elle irait à la marche blanche prévue samedi à Marseille en hommage à Mehdi Kessaci, le frère du militant Amine Kessaci engagé contre le narcobanditisme, soulignant que sa présence devait illustrer le "soutien de l'Etat". (AFP)
La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a annoncé vendredi qu'elle irait à la marche blanche prévue samedi à Marseille en hommage à Mehdi Kessaci, le frère du militant Amine Kessaci engagé contre le narcobanditisme, soulignant que sa présence devait illustrer le "soutien de l'Etat". (AFP)
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  • "Au-delà des actes forts et des engagements du ministre de l'Intérieur et du garde des Sceaux, l'État et singulièrement le gouvernement devaient marquer, symboliquement et humblement, leur soutien et leur solidarité lors de ce rassemblement
  • "Les réflexes partisans n'ont pas leur place dans une telle marche et dans un tel combat", a estimé Mme Bregeon, espérant que les participants seraient "le plus nombreux possible" samedi

PARIS: La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a annoncé vendredi qu'elle irait à la marche blanche prévue samedi à Marseille en hommage à Mehdi Kessaci, le frère du militant Amine Kessaci engagé contre le narcobanditisme, soulignant que sa présence devait illustrer le "soutien de l'Etat".

Le jeune homme de 20 ans a été assassiné le 13 novembre par deux hommes à moto, et la justice étudie la piste d'"un crime d'intimidation" lié au militantisme de son frère.

"Le gouvernement sera présent et je me rendrai samedi à Marseille en compagnie de mon collègue Vincent Jeanbrun, qui est ministre de la Ville et du Logement", a déclaré Maud Bregeon sur TF1 vendredi, ajoutant que ce drame avait "profondément choqué tous nos concitoyens".

La porte-parole a assuré que son déplacement serait fait "humblement, avec la modestie et la pudeur que cet événement nécessite, sans communication sur place".

Il s'agit, selon elle, de "marquer l'engagement total du gouvernement et le soutien de l'État, du président de la République et du Premier ministre, à cette famille et aux proches de Mehdi Kessaci".

"Au-delà des actes forts et des engagements du ministre de l'Intérieur et du garde des Sceaux, l'État et singulièrement le gouvernement devaient marquer, symboliquement et humblement, leur soutien et leur solidarité lors de ce rassemblement où habitants, élus locaux et nationaux feront bloc contre le narcotrafic", a précisé l'entourage de Maud Bregeon à l'AFP.

La porte-parole retrouvera à Marseille de nombreuses autres personnalités politiques, dont beaucoup issues de gauche, comme Olivier Faure (PS) ou Marine Tondelier (les Ecologistes).

"Les réflexes partisans n'ont pas leur place dans une telle marche et dans un tel combat", a estimé Mme Bregeon, espérant que les participants seraient "le plus nombreux possible" samedi.

Si les courants politiques s'accordent sur le constat, ils s'opposent sur les voies à suivre pour contrer le narcotrafic.

Le député LFI du Nord Ugo Bernalicis a ainsi affirmé sur franceinfo que "ce qu'on demande au gouvernement, c'est pas tant la participation à cette marche, c'est de faire en sorte que les moyens soient à la hauteur des enjeux". Et "le compte n'y est pas", a-t-il dit.

Il a notamment appelé à s'attaquer au "cœur du problème" en légalisant le cannabis, dont la vente est "le moteur financier" des trafiquants, selon lui.

Le député insoumis des Bouches-du-Rhône Manuel Bompard, qui sera présent samedi, a exhorté à un "changement de doctrine complet", demandant par exemple plus de moyens pour la police judiciaire.

"Plutôt que d'envoyer des policiers chasser le petit consommateur, je pense au contraire qu'il faut concentrer les moyens dans le démantèlement des réseaux de la criminalité organisée", a-t-il dit.

Quant à la suggestion du maire de Nice Christian Estrosi d'engager l'armée contre le narcotrafic, Maud Bregeon a rappelé que ce n'était "pas les prérogatives de l'armée" et "qu'on a pour ça la police nationale, la gendarmerie nationale, la justice de la République française".


Une centaine de personnes en soutien à un directeur d'école menacé de mort

Un rassemblement de soutien d'environ 150 personnes se tenait vendredi matin devant une école maternelle située à Rennes, dans l'ouest de la France, dont le directeur a été menacé de mort par une famille refusant que leur fillette soit encadrée par un homme. (AFP)
Un rassemblement de soutien d'environ 150 personnes se tenait vendredi matin devant une école maternelle située à Rennes, dans l'ouest de la France, dont le directeur a été menacé de mort par une famille refusant que leur fillette soit encadrée par un homme. (AFP)
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  • Cet enseignant a porté plainte le 14 octobre "pour des faits de menace de mort datant du 10 octobre", a affirmé jeudi le procureur de la République de Rennes, Frédéric Teillet. Le rectorat a également porté plainte
  • "On reproche simplement au collègue d'être un homme et d'encadrer des jeunes enfants", a déploré Mickaël Bézard, du syndicat Force Ouvrière (FO) des écoles, présent devant l'établissement

RENNES: Un rassemblement de soutien d'environ 150 personnes se tenait vendredi matin devant une école maternelle située à Rennes, dans l'ouest de la France, dont le directeur a été menacé de mort par une famille refusant que leur fillette soit encadrée par un homme.

Cet enseignant a porté plainte le 14 octobre "pour des faits de menace de mort datant du 10 octobre", a affirmé jeudi le procureur de la République de Rennes, Frédéric Teillet. Le rectorat a également porté plainte.

Selon des sources syndicales, la famille n'aurait pas toléré que l'instituteur accompagne la fillette aux toilettes.

"On reproche simplement au collègue d'être un homme et d'encadrer des jeunes enfants", a déploré Mickaël Bézard, du syndicat Force Ouvrière (FO) des écoles, présent devant l'établissement.

"Il n'y a pas d'aspect religieux derrière tout ça" a insisté Fabrice Lerestif, un autre représentant de ce syndicat à l'échelle départementale, reprenant les termes du ministre français de l'Éducation, Édouard Geffray, en marge d’un déplacement la veille près de Lyon (centre-est).

Environ 150 personnes, dont des enseignants d'écoles voisines et une trentaine de parents d'élèves, étaient présents devant l'école, fermée pour la journée. "Soutien à notre collègue", "Parents unis! Respect et soutien total à nos enseignants", clamaient deux pancartes accrochées aux grilles.

Parmi les parents d'élèves, Pierre Yacger est venu avec ses enfants soutenir l'équipe éducative "en qui on a pleinement confiance". Concernant le directeur, "on n'a jamais eu de retour négatif", a-t-il affirmé.

Choqué, l'enseignant est depuis en arrêt de travail. Il est "meurtri par la situation" qui a "eu un impact fort sur l'ensemble de l'école", alors qu'il s'agit d'un établissement "où tout se passe bien", a précisé Mickaël Bézard.

Le corps enseignant demande que la fillette, toujours scolarisée dans cette école, soit changée d'établissement, "pour retrouver aussi un climat serein", a-t-il poursuivi.

"Cette enfant, peut-être, va être scolarisée ailleurs", a estimé Gaëlle Rougier, adjointe à l'éducation à la municipalité de Rennes. "Il va bien falloir poursuivre une médiation avec la famille", a-t-elle ajouté.