DUBAI: Pour sa douzième édition, le programme régional L’Oréal-UNESCO For Women in Science Middle East Regional Young Talents, organisé en partenariat avec l’Université Khalifa des sciences et de la technologie, met à l’honneur douze chercheuses arabes dont les travaux novateurs façonnent l’avenir scientifique de la région.
Initiative phare au Moyen-Orient, ce programme distingue les contributions majeures de femmes scientifiques en STEM (science, technologie, ingénierie et mathématiques), dont les recherches apportent des réponses concrètes à des défis urgents et inspirent les générations futures. Depuis 1998, l’initiative mondiale L’Oréal-UNESCO a célébré plus de 4 700 chercheuses dans plus de 140 pays – dont 63 issues du CCG – attribuant au total 3,8 millions AED pour soutenir leurs projets.
Pourtant, les progrès restent inégaux : selon l’UNESCO, les femmes ne représentent encore qu’un tiers des chercheurs dans le monde.
En valorisant l’excellence scientifique et en renforçant le rôle des femmes dans la recherche, l’édition régionale contribue non seulement à réduire ces écarts, mais aussi à soutenir les stratégies nationales du CCG axées sur l’innovation, l’économie du savoir et le développement durable.
La ministre de l’Éducation des Émirats arabes unis, Sarah Al Amiri, a salué l’engagement constant du programme, rappelant son soutien depuis sept ans. « Ce programme ne se limite pas à reconnaître l’excellence scientifique ; il renforce la volonté de bâtir des sociétés innovantes et résilientes. Soutenir les femmes scientifiques, c’est libérer le plein potentiel de notre capital humain et garantir que la science demeure un moteur de progrès sociétal », a-t-elle déclaré.
Laurent Duffier, Directeur général de L’Oréal Moyen-Orient, a souligné l’impact du programme sur l’innovation régionale comme mondiale. « En amplifiant les voix des chercheuses arabes depuis plus de 12 ans, nous avons accéléré le progrès scientifique et inspiré la prochaine génération d’innovatrices. »
De son côté, Salah Khaled, Directeur du bureau de l’UNESCO à Doha, a rappelé que l’autonomisation des femmes en science est un pilier du développement durable : « Soutenir ces chercheuses d’exception contribue autant aux priorités nationales d’innovation qu’à l’avancée de la science mondiale. »
Le Président de l’Université Khalifa, Pr. Ebrahim Al Hajri, a mis en avant l’importance de cette collaboration, affirmant que les femmes scientifiques de l’université façonnent déjà l’avenir de l’énergie propre, de la santé, de la durabilité, de l’espace et de l’IA.
Les douze lauréates de 2025 et 2024 illustrent la diversité et la profondeur de la recherche dans le monde arabe : robotique aérospatiale, résilience climatique, sécurité alimentaire, médecine personnalisée, thérapies épigénétiques, maladies métaboliques, autisme, infections respiratoires ou encore innovations en nanotechnologie.
Lauréates 2025 Des réponses pointues aux défis scientifiques modernes
- Aysha Ali Samra AlShehhi (EAU) explore la maintenance aéronautique avec un bras robotique bio-inspiré capable d’inspecter et de réparer les moteurs d’avion.
- Fatimah Abdulhakim (Arabie saoudite) exploite l’immunité des plantes pour renforcer la sécurité alimentaire mondiale.
- Ohood Al-Ghadani (Oman) repense le design des emballages pour réduire les pertes post-récolte et soutenir la résilience alimentaire.
- Dr Nadine Hosny El Said (EAU) explore les thérapies épigénétiques et à base d’ARN pour transformer les soins aux patients.
- Dr Ayat Hammad (Qatar) s’intéresse à la médecine de précision via l’étude du microbiome humain.
- Dr Fatemah Jawad Bahman (Koweït) analyse les liens génétiques entre alimentation, inflammation et maladies métaboliques.
La nouvelle présidente du jury, Pr. Marie Abboud, ancienne lauréate, a salué « un talent scientifique exceptionnel, une créativité remarquable et une persévérance qui reflètent la force de la région du Golfe ».
Le jury était composé de figures scientifiques reconnues du Liban, des Émirats arabes unis, d’Arabie saoudite, du Qatar, de Bahreïn et de Jordanie.
Fidèle à sa conviction que « le monde a besoin de la science, et la science a besoin des femmes », le programme continue de promouvoir une plus grande inclusion en STEM et de célébrer le rôle essentiel des femmes dans la construction d’un avenir durable.








