L'opposant Alexeï Navalny rentrera en Russie le 17 janvier

Militant anticorruption et ennemi juré du Kremlin, Alexeï Navalny avait fait un malaise en août alors qu'il était dans un avion, au retour d'une tournée électorale (Photo, AFP)
Militant anticorruption et ennemi juré du Kremlin, Alexeï Navalny avait fait un malaise en août alors qu'il était dans un avion, au retour d'une tournée électorale (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 13 janvier 2021

L'opposant Alexeï Navalny rentrera en Russie le 17 janvier

  • Depuis sa sortie du coma, Alexeï Navalny accuse les services spéciaux russes (FSB) d'avoir organisé sa tentative de meurtre à la demande de Vladimir Poutine
  • Moscou a annoncé des contre-sanctions et interdit de séjour plusieurs représentants de pays de l'UE

MOSCOU: L'opposant russe Alexeï Navalny, en convalescence en Allemagne après avoir été victime d'un empoisonnement présumé en août, a annoncé mercredi qu'il rentrerait en Russie le dimanche 17 janvier en dépit d'une menace d'une peine de prison. 

« La question +Revenir ou pas+ ne s'est jamais posée pour moi. Simplement parce que je ne suis pas parti. Je me suis retrouvé en Allemagne en y étant arrivé dans une boîte de réanimation », a déclaré l'opposant de 44 ans sur sa page Instagram, ajoutant qu'il avait pris un billet sur une ligne régulière le 17 janvier. 

Militant anticorruption et ennemi juré du Kremlin, M. Navalny avait fait un malaise en août alors qu'il était dans un avion, au retour d'une tournée électorale. L'appareil avait fait un atterrissage d'urgence à Omsk en Sibérie, où l'opposant était resté hospitalisé 48 heures avant d'être évacué, dans le coma, vers l'Allemagne. 

Il en est sorti début septembre et trois laboratoires européens ont conclu à un empoisonnement par un agent neurotoxique de type Novitchok, substance conçue par des spécialistes soviétiques à des fins militaires. Cette conclusion a été confirmée par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) malgré les démentis de Moscou. 

« J'ai survécu. Et maintenant (le président russe Vladimir) Poutine, qui a donné l'ordre de mon assassinat (...) dit à ses serviteurs de tout faire pour que je ne rentre pas », a déclaré M. Navalny. 

« Ce matin, j'ai fait mes exercices habituels, que je fais chaque jour depuis quelques mois, et je me suis dit que j'étais pratiquement guéri », a expliqué l'opposant dans une vidéo accompagnant son message: « Comprenant cela, j'ai regardé les vols de la compagnie Pobeda et j'ai acheté un billet pour la maison. Dimanche 17 janvier, je rentre à Moscou ».  

Un activiste du Fonds de lutte contre la corruption (FBK) de M. Navalny, Guéorgui Albourov, a publié sur Twitter une capture d'écran du vol que prendra l'opposant et qui atterrira à 19H20 (16H20 GMT), accompagné du commentaire « Quelque chose me dit que (l'aéroport) Vnoukovo sera rempli dimanche ». 

Empêché de rentrer 

Depuis sa sortie du coma, Alexeï Navalny accuse les services spéciaux russes (FSB) d'avoir organisé sa tentative de meurtre à la demande de Vladimir Poutine, ce que le Kremlin rejette catégoriquement. 

L'affaire a provoqué une nouvelle passe d'arme diplomatique entre Moscou et les pays occidentaux, l'Union européenne ayant interdit de séjour sur son territoire plusieurs responsables russes, dont le chef du FSB Alexandre Bortnikov. 

En représailles, Moscou a annoncé des contre-sanctions et interdit de séjour plusieurs représentants de pays de l'UE, une mesure visant d'abord la France, l'Allemagne et la Suède, pays dont des laboratoires ont identifié le Novitchok. 

Alexeï Navalny et ses alliés accusent les autorités russes de tout faire pour l'empêcher de rentrer en Russie. Cette semaine, la justice a enregistré une plainte demandant la conversion d'une peine de prison avec sursis le visant en prison ferme. 

L'opposant affirme que la plainte a été déposée par le service pénitentiaire russe (FSIN) pour une condamnation datant de décembre 2014. « Ils font tout pour m'effrayer », a-t-il affirmé dans sa vidéo. 

Fin décembre, une enquête pour « fraudes à grande échelle » a été ouverte contre lui, le Comité d'enquête russe indiquant qu'il est soupçonné d'avoir dépensé pour son usage personnel 356 millions de roubles (3,9 millions d'euros au taux actuel) de dons. 

Mi-décembre, le site d'investigation anglais Bellingcat a publié avec plusieurs médias une enquête disant identifier huit agents du FSB impliqués dans une filature de l'opposant depuis des années. 

M. Navalny a lui assuré avoir piégé l'un de ces agents au téléphone pour lui faire admettre qu'il avait participé à son empoisonnement, une « falsification » selon le FSB. 

Au gré des versions, la Russie a démenti tout empoisonnement, accusé les services secrets occidentaux ou mis en cause l'hygiène de vie d'Alexeï Navalny. Moscou refuse aussi d'ouvrir une enquête criminelle, arguant du refus de l'Allemagne de transmettre ses données à la Russie. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.