Inde: la superlative campagne de vaccination en chiffres

L'Inde a commandé un premier lot de 11 millions de doses de Covishield, une version du vaccin d'AstraZeneca fabriquée par le Serum Institute of India (Photo, AFP)
L'Inde a commandé un premier lot de 11 millions de doses de Covishield, une version du vaccin d'AstraZeneca fabriquée par le Serum Institute of India (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 16 janvier 2021

Inde: la superlative campagne de vaccination en chiffres

  • Environ 150 000 personnes dans 700 districts ont été formées pour administrer les vaccins et tenir des registres
  • La surveillance en temps réel de la chaîne d'approvisionnement des précieux vaccins est impérieuse et leurs convoyages sont placés sous haute protection policière et technologique à travers tout le pays

NEW DELHI: L'Inde entame samedi l'une des plus gigantesques campagnes de vaccination contre le coronavirus au monde, dans l'espoir de mettre fin à une épidémie qui a causé la mort de 150 000 personnes dans le pays et torpillé son économie. 

Voici un tour d'horizon de cette entreprise superlative en chiffres: 

300 millions d'individus 

Au cours de la première phase de campagne, l'Inde compte vacciner environ un quart de sa population, soit 300 millions de personnes d'ici juillet. Il s'agit notamment des personnels de santé, des individus de plus de 50 ans et des personnes à risques. 

Au premier jour de la campagne, environ 300 000 personnes seront vaccinées dans les 3 000 centres du pays. 

Environ 150 000 personnes dans 700 districts ont été formées pour administrer les vaccins et tenir des registres. Le gouvernement a prévu de gérer l'ensemble du processus avec sa propre application numérique, CoWIN, qui asociera chaque dose de vaccin à son bénéficiaire. 

45 000 réfrigérateurs (et un vélo) 

L'Inde dispose de quatre « méga-dépôts » pour réceptionner les vaccins et les transporter vers les centres de distribution des différents Etats dans des véhicules à température contrôlée à moins de 8°C.  

Le respect de la chaîne du froid doit être garanti par la mobilisation de 29 000 points de stockage à température contrôlée, près de 300 chambres froides dont 70 chambres de congélation, 45 000 réfrigérateurs, 41 000 congélateurs et 300 réfrigérateurs à énergie solaire. 

Lors d'un récent exercice test dans la région rurale de l'Etat de l'Uttar Pradesh - où les températures estivales dépassent les 40 C° - un employé du secteur de la santé a été surpris à charrier des boîtes de vaccin factice... à bicyclette. 

3 secondes 

La surveillance en temps réel de la chaîne d'approvisionnement des précieux vaccins est impérieuse et leurs convoyages sont placés sous haute protection policière et technologique à travers tout le pays. 

Afin de combler toute faille éventuelle du système, des caméras de surveillance ont été placées dans les entrepôts dont l'accès n'est autorisé qu'après une fouille minutieuse et une authentification d'identité garantie par les empreintes digitales.   

Les autorités, qui ne veulent rien laisser au hasard, ont installé des salles de contrôle dans chaque district afin d'assurer la surveillance et le suivi 24h/24 et 7j/7 de la manière dont les vaccins sont acheminés, stockés et administrés.  

Des enregistreurs de données automatisés surveilleront la température des entrepôts et transmettront des messages toutes les trois secondes à une unité centrale, selon Times of India.  

« Les mesures de sécurité sont essentielles non seulement pour traiter les questions de logistique et de sûreté, mais aussi pour que la population soit assurée que la chaîne d'approvisionnement est intacte, ininterrompue et sûre jusqu'au point de livraison », explique Preeti Kumar, médecin et experte en politiques de santé publique. 

200 roupies la dose 

L'Inde a commandé un premier lot de 11 millions de doses de Covishield, une version du vaccin d'AstraZeneca fabriquée par le Serum Institute of India, au prix de 200 roupies (2,74 dollars) par unité, ainsi que 5,5 millions de doses de Covaxin à 206 roupies l'unité. 

Covaxin, développé par Bharat Biotech et le Conseil indien de la recherche médicale, a obtenu une « approbation d'urgence » début janvier, en même temps que Covishield. Mais l'approbation de Covaxin a été accordée avant même la conclusion de ses essais de phase 3, ce qui inquiète le milieu médical. 

Serum Institute of India prévoit de vendre en direct à des particuliers et à des entreprises indiennes pour 1 000 roupies (14 dollars) l'unité, ce qui fait craindre que les nantis bénéficient d'un passe-droit. 

69% pas pressés 

Selon une récente enquête menée auprès de 18 000 personnes, 69% d'entre elles disaient ne pas être pressées de se faire vacciner. Scepticisme et méfiance du public sont notamment alimentés par la désinformation en ligne.  

Et un vol brésilien 

D'autres pays en développement misent sur l'Inde pour accéder aux vaccins. Le Brésil pourrait envoyer un avion en Inde ce week-end dans l'espoir de collecter deux millions de doses auprès de Serum Institute of India. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.