Vente des catalogues de Dylan, Neil Young, Fleetwood Mac: la pandémie dope l'édition musicale

Bob Dylan a vendu l'intégralité de son catalogue à Universal Music Publishing pour un montant estimé à 300 millions de dollars (Photo, AFP/Archives)
Bob Dylan a vendu l'intégralité de son catalogue à Universal Music Publishing pour un montant estimé à 300 millions de dollars (Photo, AFP/Archives)
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Publié le Dimanche 17 janvier 2021

Vente des catalogues de Dylan, Neil Young, Fleetwood Mac: la pandémie dope l'édition musicale

  • L'augmentation «fantastique» des prix des catalogues avait commencé avant 2020, mais s'est amplifiée avec la pandémie
  • Hipgnosis, dirigée par Merck Mercuriadis, ex-manager d'Elton John ou Iron Maiden, souligne que les revenus de catalogue sont imperméables aux mouvements de marché

NEW YORK: La pandémie a mis l'industrie du spectacle sur le carreau, mais le secteur de l'édition musicale, habituellement très discret, affiche une forme éclatante grâce à une frénésie de ventes de catalogues musicaux. 

La détention des droits des catalogues - qui permet de toucher des royalties à chaque utilisation d'une chanson, qu'il s'agisse d'un téléchargement, d'un passage dans un film ou une publicité - peut se révéler très rentable sur le long terme. Et les investisseurs s'y intéressent de plus en plus, alors que le coronavirus a amputé les revenus de nombreux secteurs. 

Certaines récentes transactions ont atteint des montants record, même s'ils n'ont pas été officiellement confirmés: Bob Dylan a vendu l'intégralité de son catalogue à Universal Music Publishing pour un montant estimé à 300 millions de dollars, tandis que Stevie Nicks, de Fleetwood Mac, aurait obtenu 100 millions pour sa part majoritaire du catalogue du groupe. 

Le chanteur américano-canadien Neil Young et le duo derrière Blondie ont aussi signé des accords pour des montants non précisés, tout comme Shakira. 

Lindsey Buckingham et Mick Fleetwood, également de Fleetwood Mac, ont aussi chacun annoncé des ventes, dont les droits de « Dreams », tube de 1977 récemment revenu au goût du jour sur TikTok. 

« Retraite forcée » 

L'augmentation « fantastique » des prix des catalogues avait commencé avant 2020, mais s'est amplifiée avec la pandémie, explique Nari Matsuura, associée du cabinet Massarsky Consulting, spécialiste de l'évaluation des catalogues. 

L'intérêt des investisseurs pour le secteur, dit-elle, se nourrit aussi de l'augmentation des revenus du streaming, qui semble s'inscrire sur le long terme, des taux d'intérêt bas et des projections fiables de revenus pour les artistes qui résistent à l'épreuve du temps. 

Quant aux musiciens, beaucoup, privés de tournées depuis les débuts du Covid-19, cherchent désormais à monétiser leur catalogue, dont la valeur ne cesse d'augmenter. 

« On voit des noms, des artistes iconiques (...) dont on n'aurait jamais imaginé qu'ils vendraient », dit Nari Matsuura. 

Certains décident de vendre pour profiter des prix élevés actuels. D'autres pourraient aussi être motivés par une augmentation prochaine possible des impôts sur le capital aux Etats-Unis, avec l'arrivée au pouvoir de Joe Biden. 

Pour David Crosby -- chanteur-compositeur vedette des Byrds et co-fondateur de Crosby, Stills and Nash, qui a annoncé en décembre la vente de son catalogue, la pandémie est la première responsable, privant les artistes de leur principale source de revenus, les concerts. 

« La principale raison est simplement que nous sommes tous comme en retraite forcée, et on ne peut rien y faire », a-t-il indiqué lors d'une interview vidéo depuis son domicile de Californie. 

« Je n'aurais pas vendu si je n'y avais pas été obligé », a-t-il ajouté, en déplorant la politique des plateformes de streaming, qui selon lui paient au lance-pierre la plupart des musiciens, à l'exception des grands noms du moment. 

Appétit des marchés 

Parmi les entreprises à la pointe de ces ventes de catalogue: la société d'investissement britannique Hipgnosis Songs Fund, cotée au London Stock Exchange depuis 2018, Primary Wave, qui a signé l'accord avec Stevie Nicks, et des fonds d'investissement comme Tempo Investments, Round Hill et Reservoir. 

Hipgnosis, dirigée par Merck Mercuriadis, ex-manager d'Elton John ou Iron Maiden, souligne que les revenus de catalogue sont imperméables aux mouvements de marché: les gens consomment « toujours de la musique » et, grâce au streaming, »paient presque toujours pour », dit l'entreprise dans son rapport annuel 2020. 

« Même si nous ne souhaitions pas que la pandémie le démontre, c'est exactement ce qu'elle a fait », ajoute Hipgnosis, qui a dépensé plus d'un milliard de dollars pour acquérir des catalogues, dont ceux de Neil Young, Blondie, Shakira et RZA. 

Pour Jane Dyball, ex-directrice générale de l'association des éditeurs musicaux britanniques, il y a « toujours eu du mouvement sur les catalogues, en coulisses ».  

Mais les récents achats en série, d'Hipgnosis en particulier, leur ont donné une nouvelle visibilité et ont fait grimper les enjeux. 

« Les marchés financiers semblent clairement apprécier l'édition musicale », dit-elle.  

Cette tendance inquiète Crosby qui, même s'il a vendu son catalogue, regrette le temps où les fans « nous payaient pour notre travail ». 

Les termes des contrats de vente des catalogues varient d'un artiste à l'autre et sont rarement publics, mais la multiplication des transactions devrait rendre l'utilisation de ces chansons plus faciles pour les films ou les publicités - ce que Crosby déplore. 

Mais ceux qui traitent de « vendus » les artistes ayant monétisé leur catalogue, comme certains l'ont fait sur les réseaux sociaux, « ne connaissent rien et sont des jaloux », dit-il.  

« Je ne peux pas me produire en concert, et on ne me paie pas pour mes enregistrements. Alors qu'est-ce que je dois faire? » 


Semaine de l'Art de Riyad : Votre guide des événements, des expositions et des ateliers dans le quartier de JAX

The Gulf Project Camp, de Wael Shawky, bois sculpté, 2019, huile sur bois sculpté. (Fourni)
The Gulf Project Camp, de Wael Shawky, bois sculpté, 2019, huile sur bois sculpté. (Fourni)
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RIYAD : L'édition inaugurale de la Semaine de l'Art de Riyad se tiendra du 6 au 13 avril avec comme thème "At The Edge". L'événement présentera des œuvres provenant de plus de 45 galeries, de collections privées et institutionnelles, ainsi qu'un programme public de conférences. Découvrez dès maintenant notre guide pour profiter pleinement de la Semaine de l'Art de Riyad.

Exposition phare : « At The Edge »

Tout d'abord, les visiteurs pourront se plonger dans l'exposition phare de l'événement, qui s'articule autour de trois thèmes : "Vie quotidienne", "Paysages" et "Motifs".

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Warm Space 1 de Bashaer Hawsawi, 2018, Red Broom with African Cloth. (Avec l'aimable autorisation de la Hafez Gallery et de l'artiste)

L'exposition présente des contributions d'éminentes galeries du Moyen-Orient, d'Afrique, d'Asie et d'Europe, dont la galerie A. Gorgi Gallery (Tunisie), Ahlam Gallery (Arabie saoudite), Albareh Art Gallery (Bahreïn), Al Markhiya Gallery (Qatar), L'Art Pur Gallery (Arabie saoudite), AV Gallery (Arabie saoudite), Ayyam Gallery (EAU, Royaume-Uni), Carbon 12 (EAU), Efie Gallery (EAU), Experimenter (Inde), Galerie Krinzinger (Autriche), Gallery Misr (Egypte), Galerie La La Lande (France), Galleria Continua (Brésil, Chine, Cuba, France, Italie, EAU), Green Art Gallery (EAU), Hewar Art Gallery (Arabie saoudite), Hunna Art (Koweït), Lawrie Shabibi (EAU), Layan Culture (Arabie saoudite), Le LAB (Égypte), Leila Heller Gallery (EAU, États-Unis), Lisson Gallery (Chine, Royaume-Uni, États-Unis), Mennour (France, Royaume-Uni), Nature Morte (Inde), Perrotin (Chine, France, Hong Kong, Japon, Corée du Sud, États-Unis), Sabrina Amrani (Espagne), Selma Feriani (Tunisie), The Pill® (France, Turquie), The Third Line (EAU), Tabari Artspace (EAU) et Wadi Finan Art Gallery (Jordanie). 

Le centre Al Mousa au cœur de Riyad

Les visiteurs doivent ensuite se rendre au centre Al Mousa, au cœur de Riyad, où plus de 15 galeries présenteront des expositions individuelles et collectives spécialement conçues pour la Semaine de l'Art de Riyad.

Autrefois un complexe commercial animé, le centre est aujourd'hui une destination culturelle qui abrite une vingtaine de galeries d'art. Parmi les galeries participant à la Semaine de l'Art de Riyad figurent Abdullah Hammas Studio, Abstract Art Gallery, Ahlam Gallery, Alajilan Gallery, Alestudio, AMA Art Venue, Art Arif Gallery, Art Connection, AV Gallery, China Saudi Cultural Art Association, ERRM Art Gallery, Frame Art Gallery, Kadi Art Gallery, Kenz Gallery, Mahd Alfnon Gallery, Marsami Art Gallery, Ola Art Gallery, Takeib For Arts, Tequin Art Gallery, WHJ ALLON et Wrd Art Gallery.

Expositions exceptionnelles

Le quartier de JAX accueillera également trois expositions de collections exceptionnelles, offrant un rare aperçu de l'évolution de l'identité culturelle de l'Arabie saoudite. Présentées sous le titre "Collections en dialogue", ces expositions mettent l'accent sur le rôle du mécénat et de la collection dans la formation et la préservation de la culture visuelle.

La section comprend une présentation d'œuvres d'art provenant de la collection du Centre du roi Abdulaziz pour la culture mondiale (Ithra). Avec des œuvres d'artistes tels que Do Ho Suh, Maha Malluh, Michelangelo Pistoletto, Mohammad Alfaraj, Hazem Harb, Gregory Mahoney, Moath Alofi et Sultan bin Fahad, l'exposition met en lumière l'interaction entre la mémoire matérielle, la transformation et les paysages qui façonnent l'identité.

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Double Standard de Neïl Beloufa, canyon, 2024, MDF et vernis rubbio. Neïl Beloufa, Adagp, Paris, 2025, Photo. Archives Mennour. (Avec l'aimable autorisation de l'artiste et de Mennour, Paris)

Art Jameel présentera également une sélection de huit œuvres d'art à canal unique issues de sa collection, qui mettent en lumière la diversité et l'évolution du paysage des pratiques expérimentales en matière de cinéma et d'art vidéo dans la région. Cette présentation rassemble des œuvres vidéo d'artistes d'Arabie saoudite et du monde arabe, réalisées pour la plupart dans les années 2010, qui reflètent une décennie marquée par de profondes transformations. Nombre des œuvres présentées sont des travaux précoces et fondateurs d'artistes majeurs tels que Ahaad Alamoudi, Hiwa K, Bouchra Khalili, Basim Magdy, Ahmed Mater et d'autres.

De même, "Horizons abstraits : Trois générations d'art saoudien", sera présentée par le Saudi Research and Media Group (SRMG). Inspirée par une œuvre de l'artiste saoudien Mohammed Al-Saleem, l'exposition s'appuie sur la collection du SRMG pour explorer l'évolution de l'abstraction saoudienne à travers les pratiques de figures emblématiques telles qu'Al-Saleem, Abdulhalim Radwi et Taha Al-Sabban, qui ont su fusionner influences mondiales et traditions locales. Leur héritage est réinterprété par une nouvelle génération de créateurs, dont Raeda Ashour, Rashed AlShashai et Zaman Jassim.

Conférences, ateliers et visites 

Une série de conférences et d'ateliers se pencheront sur les thèmes et les questions auxquels sont confrontés les arts visuels à Riyad, plus largement en Arabie saoudite et dans le monde entier. Organisé par Shumon Basar et intitulé "How to Art World ? Lessons in Value", le programme se déroulera dans le quartier de JAX.

Un programme "Moving Image" mettra en lumière la capacité du médium à explorer des récits personnels, culturels et sociaux complexes, et présentera les œuvres de Theaster Gates, Zineb Sedira, Hicham Berrada, Bani Abidi, Laurent Grasso, Afra Al Dhaheri, Mohamed Bourouissa, Sarah Brahim, Farideh Lashai, et Hashel Al-Lamki.

Dans le quartier de JAX, certains des plus grands artistes saoudiens - dont Ahmed Mater, Ayman Zedani, Marwah AlMugait et Muhannad Shono - ouvriront les portes de leurs ateliers, tandis que les galeries résidentes Athr, Hafez et Lift présenteront une série d'expositions, de tables rondes et d'ateliers interactifs.

Le Musée d'art contemporain d'Arabie saoudite (SAMoCA) présentera les expositions "Art of the Kingdom" et "Adaptability Ceramics", ainsi qu'une série d'ateliers et de pop-ups.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Sofia Carson brille à New York dans des créations signées Elie Saab

Sofia Carson a dévoilé deux looks Elie Saab lors de la promotion de son dernier film (Getty Images).
Sofia Carson a dévoilé deux looks Elie Saab lors de la promotion de son dernier film (Getty Images).
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  • Carson est arrivée à l'émission "CBS Mornings" à New York dans le cadre de sa tournée de presse, portant une robe verte de la collection prêt-à-porter automne-hiver 2023-2024 d'Elie Saab
  • La robe présente un décolleté en V plongeant et des manches longues et ajustées. Un embellissement floral surdimensionné orne son cou, combinant des jaunes vibrants et des blancs doux

DUBAI : Sofia Carson continue de marquer les esprits avec son style lors de la promotion de son dernier projet, "The Life List", qui sortira sur Netflix le 28 mars.

Cette semaine, l'actrice et chanteuse a dévoilé deux looks Elie Saab.

carson
La robe présente un décolleté en V plongeant et des manches longues et ajustées (Getty Images).

Carson est arrivée à l'émission "CBS Mornings" à New York dans le cadre de sa tournée de presse, portant une robe verte de la collection prêt-à-porter automne-hiver 2023-2024 d'Elie Saab.

La robe présente un décolleté en V plongeant et des manches longues et ajustées. Un embellissement floral surdimensionné orne son cou, combinant des jaunes vibrants et des blancs doux. Elle a complété son look avec des bottines vert foncé et un sac assorti.

Dimanche, Carson a fait une nouvelle apparition dans un nouveau look, portant une robe noire à la silhouette ajustée et aux épaules structurées. Elle l'a associée à de longs gants en cuir, à des bas noirs transparents et à des escarpins à bouts pointus.

Carson a activement fait la promotion de son nouveau film, "The Life List", en faisant des interviews et des apparitions publiques pour susciter l'enthousiasme.

Réalisé par Adam Brooks, le film est adapté du roman à succès du même nom de Lori Nelson Spielman. Il raconte l'histoire d'Alex (Carson), une jeune femme qui entreprend un voyage transformateur pour réaliser la liste de choses à faire de sa défunte mère. En chemin, elle redécouvre l'importance des rêves et des aspirations.

Le film réunit un casting impressionnant, dont Kyle Allen, Connie Britton, Marianne Rendon, Jose Zuniga, Rachel Zeiger-Haag et d'autres. Liza Chasin est la productrice de 3dot Productions.

L'actrice a partagé sur Instagram son appréciation de ses co-stars. Elle a posté une photo de Kyle Allen et Sebastian De Souza, accompagnée de la légende : "Les meilleurs gars avec lesquels je pourrais espérer faire un film. Je vous aime, mon Kyle et mon Seb. Quelle joie de partager ce voyage avec vous".

Elle a également partagé une photo avec Britton et a écrit : "Mesdames et Messieurs, LA Connie Britton. Connie, je ne peux pas exprimer à quel point mon cœur est heureux de partager notre film avec le monde si tôt. Tu es un rayon de soleil. Et j'ai eu l'honneur et la joie de jouer le rôle de ta fille (sic)".
 


La science derrière le jeûne du Ramadan et ses effets sur l'organisme

Le jeûne islamique, au cours duquel une personne s'abstient de toute nourriture ou boisson du lever au coucher du soleil, se caractérise par sa profondeur spirituelle et psychologique. (Images iStock)
Le jeûne islamique, au cours duquel une personne s'abstient de toute nourriture ou boisson du lever au coucher du soleil, se caractérise par sa profondeur spirituelle et psychologique. (Images iStock)
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  • Le jeûne entraîne une baisse des taux d'insuline et de glucose, ce qui favorise la combustion des graisses plutôt que leur stockage
  • Le jeûne favorise également la régénération des cellules et le développement d'un système immunitaire plus sain

RIYAD: Pendant le mois sacré du Ramadan, environ 2 milliards de musulmans dans le monde testent les limites de leur force physique et mentale. Mais si la plupart d'entre eux connaissent les bienfaits religieux du jeûne de l'aube au crépuscule tout au long du mois, les effets sur le corps et l'esprit sont peut-être moins bien compris.

Le jeûne est défini comme un état physiologique dans lequel une personne s'abstient de consommer des calories pendant une période donnée, ce qui entraîne des changements dans le métabolisme et les fonctions corporelles. Les types de jeûne varient, notamment le jeûne thérapeutique, le jeûne intermittent et le jeûne religieux, chacun ayant des effets physiologiques distincts.

Mohammed Mahroos, consultant et chercheur clinique au centre de recherche de l'hôpital spécialisé du roi Fahad, a expliqué ce qui se passe dans le corps lorsqu'une personne jeûne pendant 30 jours.

«Le jeûne offre une période de repos au système digestif, ce qui permet à l'organisme de se concentrer sur la réparation des cellules et la désintoxication», a-t-il déclaré à Arab News.

Il entraîne une baisse des taux d'insuline et de glucose, ce qui favorise la combustion des graisses plutôt que leur stockage. Lorsque le glycogène, la forme stockée du glucose, est épuisé, l'organisme utilise les graisses comme principale source d'énergie, un processus appelé cétose.

D'un point de vue médical, le jeûne est utilisé dans certains cas pour traiter l'obésité, la résistance à l'insuline et les troubles métaboliques.

Une étude publiée par le New England Journal of Medicine en 2019 a conclu que le jeûne intermittent stimule le métabolisme et réduit la résistance à l'insuline, ce qui en fait un moyen efficace de prévenir le diabète de type 2.

«Lorsqu'il est suivi d'un régime alimentaire équilibré, le jeûne améliore l'efficacité métabolique», a déclaré Mahroos. «Ses avantages ne se concrétisent que si le régime alimentaire est contrôlé [...] après la période de jeûne.»

La consommation d'aliments malsains lors de la rupture du jeûne, tels que les sucres transformés, les graisses hydrogénées et les fast-foods, peut réduire les bénéfices et entraîner des problèmes de santé, a-t-il ajouté.

Le jeûne favorise également l'autophagie, un processus cellulaire qui contribue à la régénération des cellules et au développement d'un système immunitaire plus sain, comme l'ont démontré les recherches du biologiste japonais Yoshinori Ohsumi, lauréat du prix Nobel de physiologie ou de médecine en 2016.

Le jeûne religieux islamique, au cours duquel une personne s'abstient de toute nourriture ou boisson du lever au coucher du soleil, se caractérise par sa profondeur spirituelle et psychologique, a déclaré M. Mahroos.

Cette pratique «favorise l'autodiscipline et renforce la volonté [...] elle contribue à accroître la clarté mentale, en plus de ses bienfaits pour la santé».

Mais en quoi la réponse de l'organisme diffère-t-elle lors d'un jeûne de 30 jours consécutifs par rapport à un jeûne de courte durée?

Au cours d'une seule journée de jeûne, le corps commence à utiliser le glycogène stocké comme source d'énergie. Le taux d'insuline diminue, ce qui facilite la combustion des graisses, et la sécrétion d'hormones de croissance augmente, ce qui contribue à la réparation des tissus et à l'amélioration du métabolisme. Les variations du taux de sucre dans le sang peuvent entraîner des sensations de fatigue et de faim.

Une étude publiée par le Journal of Neuroscience en 2021 a révélé que le jeûne de courte durée induit la production d'une protéine appelée facteur neurotrophique dérivé du cerveau, qui peut améliorer la force cognitive et réduire le risque de maladies telles que la maladie d'Alzheimer.

Le jeûne intermittent réduit le taux de mauvais cholestérol et améliore la tension artérielle, réduisant ainsi le risque de maladie cardiaque, a ajouté M. Mahroos.

Cependant, lorsqu'une personne jeûne pendant 30 jours, «le corps entre dans une phase d'adaptation à long terme, améliorant l'efficacité métabolique», a déclaré M. Mahroos.

La sensibilité à l'insuline s'améliore, ce qui réduit le risque de diabète. Les niveaux d'inflammation chronique diminuent, ce qui contribue à améliorer la santé du cœur et du système immunitaire. Enfin, l'autophagie est stimulée, ce qui contribue à l'élimination des cellules endommagées et à l'amélioration de la santé des tissus.

Selon une étude publiée par la revue Cell Stem Cell en 2014, le jeûne peut jouer un rôle majeur dans le soutien du système immunitaire, car il améliore la production de globules blancs et accroît la résistance de l'organisme aux maladies.

Une perte de poids progressive peut également se produire si un régime alimentaire équilibré est suivi après la rupture du jeûne à l'iftar.

En ce qui concerne les aspects mentaux et spirituels du jeûne, les bénéfices potentiels sont multiples. Sur le plan psychologique, il peut aider à développer une meilleure capacité à contrôler les habitudes et les comportements, réduire le stress et l'anxiété en raison de la diminution de la sécrétion de l'«hormone du stress», le cortisol, et procurer un sentiment d'accomplissement et de maîtrise de soi.

Sur le plan spirituel, le jeûne favorise un processus d'introspection et de clarté mentale, encourage un sentiment de gratitude et d'appréciation, renforce la patience et offre l'occasion de réévaluer et d'améliorer ses habitudes personnelles.

Mais le jeûne peut être néfaste dans certaines situations. Lorsque le corps n'est pas réapprovisionné en liquides et en nutriments essentiels, il peut entraîner une déshydratation et une carence en vitamines, a expliqué M. Mahroos. La suralimentation et la consommation d'aliments malsains lors de la rupture du jeûne peuvent entraîner une prise de poids et des troubles métaboliques, a-t-il ajouté.

«Le jeûne est un processus physiologique complexe qui a un impact positif sur la santé physique, psychologique et spirituelle.»

«Toutefois, pour bénéficier de ses bienfaits, il faut suivre un régime alimentaire sain après le jeûne. De mauvaises habitudes alimentaires peuvent annuler ces bienfaits ou provoquer des effets secondaires indésirables.»

En outre, les personnes souffrant de maladies chroniques, telles que le diabète ou l'hypertension artérielle, devraient consulter un médecin avant de jeûner, a conseillé M. Mahroos.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

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