Delphine d'Amarzit, première femme à gérer la Bourse de Paris

La façade de l'ancienne bourse de Paris, alors que la France assouplit les mesures de verrouillage prises pour freiner la propagation du COVID-19, (le nouveau coronavirus). (JOEL SAGET / AFP)
La façade de l'ancienne bourse de Paris, alors que la France assouplit les mesures de verrouillage prises pour freiner la propagation du COVID-19, (le nouveau coronavirus). (JOEL SAGET / AFP)
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Publié le Lundi 18 janvier 2021

Delphine d'Amarzit, première femme à gérer la Bourse de Paris

  • A 47 ans, elle deviendra la première femme dans l'histoire boursière à diriger la place parisienne à une période où la féminisation chemine à marche forcée dans tous les étages du secteur financier
  • Depuis sa création il y a 20 ans, Euronext accueille dans son modèle fédéral des Bourses indépendantes en Europe et rassemble dans son directoire les patrons de ces différents marchés locaux

PARIS: La Bourse de Paris va pour la première fois de son histoire, à partir du 15 mars, être dirigée par une femme, Delphine d'Amarzit, spécialiste des marchés de capitaux.

"Delphine d'Amarzit a été nommée Présidente-Directrice générale d'Euronext Paris et membre du directoire d'Euronext" à compter du 15 mars 2021, annonce lundi l'opérateur boursier Euronext qui chapeaute six bourses européennes (Paris, Amsterdam, Bruxelles, Dublin, Lisbonne, Olso), dans un communiqué.

A 47 ans, elle deviendra la première femme dans l'histoire boursière à diriger la place parisienne à une période où la féminisation chemine à marche forcée dans tous les étages du secteur financier.

Devenu l'un des principaux opérateurs de marchés en Europe continentale, Euronext compte déjà deux femmes à la tête des bourses d'Amsterdam (Simone Huis in ’t Veld) et de Lisbonne (Isabel Ucha). Il emploie 32% de femmes (hors Borsa Italiana).

Son concurrent britannique, le London Stock Exchange Group (LSEG), a lui aussi annoncé le mois dernier la nomination d'une femme, Julia Hoggett, pour diriger la Bourse de Londres.

Directrice générale déléguée chez Orange Bank, filiale bancaire de l'opérateur télécoms Orange, Delphine d’Amarzit a "une connaissance approfondie des marchés de capitaux en Europe et en France", souligne Euronext.

Diplômée de l'ENA, Mme d'Amarzit a assumé diverses responsabilités dans la haute fonction publique, en tant qu'inspectrice générale des Finances d'abord, puis à la Direction du Trésor.

En plein coeur de la crise des subprimes, dans son rôle de conseillère pour les finances au cabinet du Premier ministre François Fillon (2007-2009), "elle a notamment participé à la définition de la réponse publique à la crise financière (...)", souligne le communiqué.

Nouvelle dimension 

Mme d'Amarzit dit rejoindre le groupe à "un moment charnière" de sa stratégie de croissance, la première place financière paneuropéenne ayant encore grossi depuis le rachat effectif de la Bourse d'Oslo en 2019 tandis qu'elle s'apprête à finaliser celui de la bourse milanaise au premier semestre de cette année.

Elle succèdera à Anthony Attia, nommé dans le même temps directeur des marchés primaires et du "post-marché" (ndlr : les activités au-delà des négociations de titres) du groupe, un axe de développement encore accru avec l'intégration prochaine de la structure transalpine.

M. Attia tient les rênes d'Euronext Paris --c'est à dire le marché français de titres et dérivés mais aussi l'un des centres technologiques du groupe-- depuis 2014, année où sa maison mère a retrouvé son indépendance après plusieurs années passées dans le giron de groupes américains.

"Euronext ouvre un nouveau chapitre de son aventure de croissance avec l'acquisition prévue de Borsa Italiana, et le succès de sa récente expansion en termes géographique et d'activités", souligne le patron du groupe, Stéphane Boujnah, cité dans le communiqué.

Par conséquent, explique-t-il, "Euronext doit ajuster son organisation pour répondre à son ambition de bâtir la première infrastructure de marché paneuropéenne (...)".

Depuis sa création il y a 20 ans, Euronext accueille dans son modèle fédéral des Bourses indépendantes en Europe et rassemble dans son directoire les patrons de ces différents marchés locaux. 

Pour l'heure, la France est le plus gros contributeur au chiffre d'affaires du groupe (à hauteur de 49%) mais elle serait supplantée par l'Italie au terme de la fusion d'Euronext avec Borsa Italia.

Le contexte de cette transaction de taille (4,33 milliards d'euros) est un peu particulier puisque la cession de la Bourse Italienne par l'opérateur britannique LSE était une condition préalable à son rachat du groupe américain de données financières Refinitiv. LSE ayant obtenu le feu vert de l'antitrust européen mercredi, la réalisation de l'acquisition de la Bourse italienne par Euronext apparaît donc très vraisemblable. 

Euronext sortira radicalement différent de ce rachat puisqu'environ un quart des actions négociées en Europe le seront alors sur des plateformes du groupe.

L'opérateur qui s'est aussi beaucoup diversifié depuis trois-quatre ans autour de la fourniture de données et de services aux acteurs financiers, affiche une santé de fer. Sa capitalisation boursière a été multipliée par quatre en six ans et dépasse désormais les 6 milliards d'euros.


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.