Au Kurdistan d'Irak, un million de chênes contre le changement climatique

Delband Rawandouzi, à la tête du projet de reforestation dans le Kurdistan irakien (Photo, AFP)
Delband Rawandouzi, à la tête du projet de reforestation dans le Kurdistan irakien (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 19 janvier 2021

Au Kurdistan d'Irak, un million de chênes contre le changement climatique

  • «A l'automne 2020, nous avons planté 2.000 chênes, c'était une expérience pilote», explique cette native de Rawandouz
  • «C'est ma petite contribution pour la nature au Kurdistan», explique celle qui a été séduite après des randonnées en montagne au cours desquelles elle a pu constater les dégâts

ERBIL: Sous sa serre, Delband Rawandouzi cajole ses jeunes pousses. Bientôt ces tiges vertes bourgeonnantes deviendront de grands chênes qui, espère-t-elle, feront renaître la forêt kurde dans le nord irakien où guerres, abattages illégaux et incendies ont fait disparaitre un arbre sur deux.  

A 26 ans, cette randonneuse et grimpeuse assidue a un objectif ambitieux: planter en cinq ans un million de chênes, un arbre résistant au froid --mordant au Kurdistan en hiver--, enraciné assez profondément pour survivre à la sécheresse et qui peut vivre des siècles.  

« A l'automne 2020, nous avons planté 2.000 chênes, c'était une expérience pilote », explique cette native de Rawandouz, à une soixantaine de kilomètres au nord d'Erbil, capitale du Kurdistan irakien. « A l'automne prochain, 80.000 autres suivront ».  

Pour replanter cet arbre emblématique de la forêt irakienne, elle a mobilisé les foules. Randonneurs et bergers du coin ramènent de leurs virées en montagne des glands que Delband plante sous deux serres financées par une faculté privée d'Erbil.  

Puis le ministère de l'Agriculture, qui a repéré les zones à reboiser, doit lui indiquer chaque automne où mettre en terre ses plants.  

Chaque arbre sera alors placé sous le parrainage d'un donateur en particulier, pour 1.000 dinars irakiens, soit moins de soixante centimes d'euros.  

Zones protégées incendiées  

« La menace climatique est énorme alors ce projet ne se limite pas à la plantation d'arbres. Notre action face aux défis climatiques est de créer de nouvelles habitudes en plantant des arbres », explique Delband.  

Ces arguments convainquent chaque jour davantage de gens: des Kurdes d'Irak ou de la diaspora ou encore des expatriés installés dans l'enclave réputée havre de paix au coeur d'un Moyen-Orient déchiré par les violences.  

Intira Thepsittawiwat, Tchèque de 50 ans installée à Erbil, a décidé de parrainer 500 arbres.  

« C'est ma petite contribution pour la nature au Kurdistan », explique celle qui a été séduite après des randonnées en montagne au cours desquelles elle a pu constater les dégâts.  

« Depuis 2014, le Kurdistan a perdu 20% de sa végétation, et 47% si l'on compare aux chiffres de 1999 », selon les autorités locales.  

Cela représente la disparition de plus de 8.000 km2 de forêt naturelle ou plantée par l'homme. Et aussi de toute protection contre l'érosion du sol et la perte d'eau, selon la FAO, agence onusienne pour l'alimentation et l'agriculture.  

Les responsables? Les bombardements, l'abattage illégal par des familles démunies à la recherche de bois de chauffage ou par des exploitants crapuleux, ainsi que le pâturage incontrôlé et le développement urbain souvent anarchique.  

Rien que durant l'été 2020, alors que le Kurdistan subissait régulièrement des bombardements de l'aviation turque, 20 000 hectares de terres ont été détruits -- « dont la moitié dans des zones protégées à riche biodiversité », notamment des forêts, rapporte l'ONG PAX, qui s'appuie sur des images satellitaires.  

« Pas de vaccin » pour le climat  

Selon la FAO, l'Irak ne compte plus actuellement que 8 250 km2 de forêt, soit environ 2% de son territoire.  

La plupart des forêts de ce pays pour moitié désertique se trouvent au Kurdistan: le long de la frontière nord avec la Turquie et dans le massif montagneux de Zagros, à la frontière avec l'Iran.  

Hawker Ali, 35 ans, a rejoint le projet du million de chênes parce que pour lui l'urgence climatique est pressante.  

« Ce n'est pas comme l'épidémie de Covid-19 pour laquelle les scientifiques peuvent trouver un vaccin. Pour le changement climatique, tout le monde doit participer pour réduire les menaces et leurs conséquences », souligne-t-il en arrosant des jeunes pousses de chêne sous les serres d'Erbil.  

Bagdad a annoncé il y a quelques jours avoir ratifié l'accord de Paris sur le climat, une question plus que vitale dans l'un des pays les plus chauds du monde.  

Mais pour le spécialiste de l'environnement Ahmed Mohammed, ancien chef l'Autorité de la sensibilisation environnementale, le Kurdistan doit revoir sa politique climatique.  

En premier lieu, préconise-t-il, il faut développer les transports en commun pour moins utiliser les deux millions de voitures --pour cinq millions d'habitants-- de la région autonome. Cesser de jeter les bouteilles en plastique à usage unique et, surtout, éduquer la population.  

« Les gens d'ici adorent les sorties en plein air, chaque week-end, ils vont pique-niquer et ont tous une maison à la montagne et, pourtant, la plupart ne réalisent pas l'importance de la nature et des catastrophes climatiques à venir », se lamente-t-il. 


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.