Les Saoudiennes ont leur place dans la recherche scientifique

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Publié le Mardi 19 janvier 2021

Les Saoudiennes ont leur place dans la recherche scientifique

  • Dans le Royaume, 58 % des étudiants à l’université sont des femmes.
  • Ambitieuses, motivées et confrontées à des défis tout au long de leur parcours, plusieurs scientifiques saoudiennes se sont démarquées sur le terrain par leur travail extraordinaire

DJEDDAH: Seulement 30 % des femmes dans le monde travaillent dans le domaine des sciences, mais cette tendance de longue date ne s’applique pas à l’Arabie saoudite. 

Dans le Royaume, 58 % des étudiants à l’université sont des femmes. Beaucoup étudient les sciences, la technologie et l’ingénierie et poursuivent leur formation avec des études à l’étranger. 

Dans un rapport du ministère saoudien de l’Éducation, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à obtenir un baccalauréat en biologie, technologies de l’information, mathématiques, statistiques et sciences physiques. 

Les universités et les centres de recherche ont adopté des mesures pour soutenir l’inclusion des femmes scientifiques. 

Ambitieuses, motivées et confrontées à des défis tout au long de leur parcours, voici les scientifiques saoudiennes qui se sont démarquées sur le terrain par leur travail extraordinaire. 

Suha Kayum 

Ingénieure chercheuse 

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Avec dix ans d’expérience, Suha Kayum – une ingénieure spécialisée dans la recherche au Centre d'exploration et d'ingénierie pétrolière d'Aramco – a été chargée d’accélérer l’évolution des algorithmes des logiciels afin d’améliorer le simulateur de réservoir d’Aramco, ce qui a permis à l’entreprise de réduire ses coûts. 

Suha Kayum est la développeuse du bassin interne et des simulateurs sismiques de la société. En 2016, elle a conçu et obtenu un brevet pour un algorithme qui a permis la première simulation de bassin cellulaire d’un milliard de cellules. 

Dr Elaf Ahmed 

Scientifique de laboratoire 

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Le principal sujet d’étude d’Elaf Ahmed, passionnée par la recherche sur les nano-organismes, lors de ses travaux postdoctoraux à l’université des sciences et technologies du roi Abdallah, était la synthèse de nanomatériaux environnementaux à l’aide de biofilms électrochimiquement actifs. 

Elle a ensuite rejoint la division de traitement du pétrole et du gaz au Centre de recherche et de développement d’Aramco. 

Au sein de la division, elle mène des projets de recherche sur les technologies de traitement de l’eau et sur les nouvelles façons de traiter l’eau contenue dans les réservoirs de pétrole et de gaz. 

Dr Ilham Abeljadayel 

Immunologue 

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Dans ce qui pourrait être l’une des réalisations les plus pointues d’une scientifique saoudienne, Ilham Abeljadayel a découvert le processus de rétrodifférenciation, une méthode également connue sous le nom de «différenciation rétrograde» qui traite les maladies du sang. 

Un processus courant pour le maintien de l’intégrité cellulaire contre les agents nocifs, Ilham Abeljadayel a appliqué ses résultats dans la première étude préclinique en 2000 en collaboration avec le Centre médical George-Washington, aux États-Unis, dans deux modèles animaux de maladies humaines pour étudier l’utilité des cellules souches rétrodifférenciées. 

Ses recherches ont aidé à traiter 390 patients atteints, entre autres, de drépanocytose, de sclérose en plaques, de thalassémie et d’hépatite C. 

Dr Abeer al-Olayan 

Scientifique pétrolière 

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Avec une formation universitaire et industrielle dans divers domaines de la chimie s’étalant sur plus de vingt ans, Abeer al-Olayan est chercheuse au Centre d'exploration et d'ingénierie pétrolière d'Aramco où elle est responsable de la direction du développement de produits chimiques. 

Boursière au Massachusetts Institute of Technology (MIT), elle a soumis un résumé de recherche de bourse qui se concentre sur la réduction de la dépendance aux produits chimiques d’origine alimentaire pour relever les défis liés au forage et au sous-sol. Elle possède dix brevets déposés auprès du Bureau américain des brevets pour le développement de méthodes, de matériaux et de compositions dans le forage et le transfert de fluides. 

Dr Malak Abed al-Thagafi 

Médecin-scientifique 

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Atteinte d’une maladie génétique rare, Malak Abed al-Thagafi a eu un premier aperçu de ce que pourrait être son avenir pendant son traitement. Elle a commencé par étudier les maladies génétiques chez les enfants, puis la pathologie moléculaire avant de se spécialiser dans l’oncologie chirurgicale, la génétique moléculaire et la neuropathologie. 

Malak Abed al-Thagafi est l’une des rares neuropathologistes moléculaires américaines certifiées dans le monde. Elle a mené des recherches sur le décodage des mutations génétiques dans les tumeurs, en particulier les tumeurs cérébrales chez les enfants. 

Elle a rejoint le Programme du génome humain saoudien en 2014. Ses recherches cliniques portent principalement sur l’oncologie chirurgicale, la pathologie, la pathologie génétique moléculaire et la neuropathologie, en particulier son application dans le traitement des cancers du cerveau. 

Dr Hind al-Johani 

Scientifique en chimie physique 

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Ses recherches portent sur la nanocatalyse. En 2017, cette scientifique saoudienne a découvert qu’en utilisant la simple molécule de citrate de sodium vous pouviez stabiliser et contrôler la structure des nanoparticules d’or. 

À partir de cette découverte, les résultats ont montré que l’or peut transporter des médicaments à travers le corps sans effets secondaires chimiques. La fixation d’anticorps peut guider les nanoparticules vers des cellules spécifiques qui nécessitent un traitement. Ses découvertes ont eu un impact sur la chimie de l’environnement où elles peuvent également être utilisées pour la purification de l’eau ou des méthodes de captage des émissions de CO2. 

Dr Nouf al-Numair 

Scientifique en bioinformatique moléculaire 

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Surnommée «la spécialiste du décodage de l’ADN», ses recherches portent sur la prédiction de l’émergence précoce de maladies par mutations génétiques. Pour cela elle a fusionné la génétique moléculaire et la programmation informatique pour prédire les effets des mutations et offrir aux patients une approche médicale personnalisée de leur traitement.  

Elle utilise plus de sept langages de programmation pour analyser les gènes humains et a publié avec succès ses résultats dans un certain nombre d’articles. 

Nouf al-Numair poursuit sa carrière dans le domaine des sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STEM). Elle est la première scientifique saoudienne à se spécialiser en génétique moléculaire et en programmation d’informations biologiques. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


La reconnaissance de la Palestine, message à Israël sur «les illusions de l'occupation» 

La prochaine reconnaissance de la Palestine par plusieurs Etats dont la France en marge de l'Assemblée générale de l'ONU adresse un message claire à Israël sur les "illusions" de l'occupation, a déclaré mercredi à l'AFP la ministre des Affaires étrangères palestinienne Varsen Aghabekian.(AFP)
La prochaine reconnaissance de la Palestine par plusieurs Etats dont la France en marge de l'Assemblée générale de l'ONU adresse un message claire à Israël sur les "illusions" de l'occupation, a déclaré mercredi à l'AFP la ministre des Affaires étrangères palestinienne Varsen Aghabekian.(AFP)
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  • "La reconnaissance n'est pas symbolique. C'est quelque chose de très important car cela envoie un message très clair aux Israéliens sur leurs illusions de [vouloir] continuer leur occupation pour toujours"
  • Cela envoie aussi "un message clair aux Palestiniens : 'nous soutenons votre droit à l'autodétermination'" et "cela nous donne un élan pour l'avenir, car nous allons construire dessus"

RAMALLAH: La prochaine reconnaissance de la Palestine par plusieurs Etats dont la France en marge de l'Assemblée générale de l'ONU adresse un message claire à Israël sur les "illusions" de l'occupation, a déclaré mercredi à l'AFP la ministre des Affaires étrangères palestinienne Varsen Aghabekian.

"La reconnaissance n'est pas symbolique. C'est quelque chose de très important car cela envoie un message très clair aux Israéliens sur leurs illusions de [vouloir] continuer leur occupation pour toujours", a déclaré Mme Aghabekian, en référence à l'occupation de la Cisjordanie et de la bande de Gaza par Israël.

Cela envoie aussi "un message clair aux Palestiniens : 'nous soutenons votre droit à l'autodétermination'" et "cela nous donne un élan pour l'avenir, car nous allons construire dessus", a-t-elle ajouté.


Les groupes de défense des droits exhortent le Liban à protéger la liberté d'expression dans la nouvelle loi sur les médias

Le Parlement libanais devrait s'assurer que le projet de loi sur les médias qu'il examine respecte le droit à la liberté d'expression, ont demandé mardi 14 organisations libanaises et internationales de défense des droits de l'homme. (AFP)
Le Parlement libanais devrait s'assurer que le projet de loi sur les médias qu'il examine respecte le droit à la liberté d'expression, ont demandé mardi 14 organisations libanaises et internationales de défense des droits de l'homme. (AFP)
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  • Les amendements proposés risquent de saper les efforts de réforme, selon les critiques
  • Les ONG demandent au Parlement d'abolir la diffamation criminelle et de mettre fin à la détention préventive

BEYROUTH: Le Parlement libanais devrait s'assurer que le projet de loi sur les médias qu'il examine respecte le droit à la liberté d'expression, ont demandé mardi 14 organisations libanaises et internationales de défense des droits de l'homme.

Il s'agit notamment de décriminaliser la diffamation, le blasphème, l'insulte et la critique des fonctionnaires, d'interdire la détention provisoire en cas d'infractions liées à la liberté d'expression et de supprimer les restrictions onéreuses imposées à la création de médias.

Ces appels interviennent alors que la commission parlementaire de l'administration et de la justice doit reprendre mardi l'examen du projet de loi.

Le 31 août, les membres du Parlement ont reçu des propositions d'amendements au texte du projet de loi qui, selon les organisations, comprenaient la réintroduction de la détention préventive et des dispositions qui criminalisent l'insulte et la diffamation.

Les groupes de défense des droits, dont Amnesty International, le Comité pour la protection des journalistes, Human Rights Watch et Reporters sans frontières, ont prévenu que les amendements proposés limiteraient davantage le travail des organisations de médias qui font l'objet d'une plainte en leur interdisant de publier des documents sur le plaignant tant que la procédure judiciaire est en cours.

Les lois libanaises sur la diffamation criminelle ont été utilisées à maintes reprises pour cibler et réduire au silence les critiques du gouvernement, les activistes et les journalistes au Liban, ces derniers étant régulièrement convoqués devant les agences de sécurité pour leur travail.

"Le Parlement devrait veiller à ce que ces pratiques cessent en adoptant une loi sur les médias qui soit entièrement conforme aux normes internationales en matière de droits de l'homme, notamment en ce qui concerne le droit à la liberté d'expression et à la liberté des médias", ont déclaré les organisations dans un communiqué.

"Le Parlement libanais devrait adopter une loi sur les médias qui inclue les protections des droits pour lesquelles les groupes de défense des droits et des médias libanais se battent depuis longtemps", ont-elles ajouté.

Les groupes de défense des droits, qui ont examiné les amendements proposés, se sont opposés à la réintroduction de la détention provisoire, y compris "dans des circonstances aggravées, telles que l'atteinte à la dignité ou à la vie privée des individus".

La détention provisoire n'est autorisée au Liban que pour les délits passibles de plus d'un an de prison. Elle est expressément interdite pour les délits liés aux médias dans les lois libanaises existantes sur les médias.

"S'il était adopté, cet amendement constituerait un recul significatif pour la protection du droit à la liberté d'expression et à la liberté des médias au Liban", ont déclaré les organisations.

Elles notent que l'amendement proposé ne précise pas ce que signifie "porter atteinte à la dignité ou à la vie privée des individus".

"Une loi vague qui laisse les gens dans l'incertitude quant à l'expression qui peut la violer a un effet dissuasif sur la liberté d'expression, car les gens peuvent s'autocensurer de peur de faire l'objet d'une convocation, d'une détention provisoire ou d'éventuelles poursuites judiciaires", ont-elles ajouté.

"Les dispositions vagues laissent également la loi sujette à des abus de la part des autorités, qui peuvent les utiliser pour faire taire les dissidents pacifiques.

Une telle interdiction législative générale constituerait "une atteinte grave au droit à la liberté d'expression".

Les amendements proposés obligeraient les stations de télévision titulaires d'une licence à fournir au ministère de l'information et au Conseil national de l'audiovisuel des rapports réguliers, y compris des informations détaillées sur la programmation des émissions, et impliqueraient que les médias électroniques soient soumis à un régime d'autorisation préalable plutôt qu'à un régime de notification.

"Si elles ne sont pas élaborées avec soin, ces exigences en matière d'autorisation risquent de permettre une prise de décision arbitraire quant à l'établissement et à l'exploitation des médias et pourraient faciliter les violations du droit à la liberté d'expression et à la liberté des médias", indique la déclaration.

Le Parlement libanais a commencé à discuter d'une nouvelle loi sur les médias en 2010 après qu'un ancien membre du Parlement, Ghassan Moukheiber, et la Fondation Maharat, une organisation non gouvernementale basée à Beyrouth et spécialisée dans les questions relatives aux médias et à la liberté d'expression, ont soumis une proposition visant à modifier la loi sur les publications du Liban, qui est dépassée.

En janvier 2023, le Parlement a créé une sous-commission chargée d'étudier et de modifier le projet de loi sur les médias, dont la version finale a été soumise à la Commission de l'administration et de la justice le 27 mai.

Le projet de loi soumis à la commission en mai comprenait des avancées dans la protection du droit à la liberté d'expression au Liban, notamment l'abolition de la détention provisoire et des peines de prison pour toutes les violations liées à l'expression. Il abroge également les dispositions relatives à la diffamation et à l'insulte du code pénal libanais et de la loi sur le système judiciaire militaire.

La commission de l'administration et de la justice a entamé les discussions sur le dernier projet de loi sur les médias le 29 juillet et a tenu trois réunions sur la question.

Cependant, les amendements proposés, présentés aux membres du Parlement le 31 août, ont été largement contestés par les groupes internationaux de défense des droits pour des dispositions considérées comme restreignant la liberté des médias.

Les groupes de défense des droits ont demandé à la commission de rendre ses discussions publiques afin de garantir la transparence des débats législatifs et de faciliter la participation effective du public.


L'Arabie saoudite, le Qatar et la Chine condamnent l'attaque terrestre israélienne à Gaza

De la fumée s'élève de Gaza après une explosion, vue d'Israël le 17 septembre 2025. (REUTERS)
De la fumée s'élève de Gaza après une explosion, vue d'Israël le 17 septembre 2025. (REUTERS)
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  • L'Arabie saoudite a critiqué la communauté internationale pour son incapacité à mettre fin à l'escalade
  • Le Qatar a réitéré son soutien à la création d'un État palestinien indépendant

RIYADH : L'Arabie saoudite, la Chine et le Qatar ont condamné mercredi l'extension des opérations militaires israéliennes à Gaza, avertissant que l'assaut violait le droit international et menaçait la stabilité régionale.

Dans une déclaration, le ministère saoudien des affaires étrangères a dénoncé ce qu'il a appelé "la poursuite des crimes" par les forces d'occupation israéliennes et a critiqué la communauté internationale pour son incapacité à prendre des mesures efficaces pour mettre fin à l'escalade.

Le Royaume a réaffirmé son rejet des actions qui portent atteinte au droit humanitaire international et a appelé à des efforts internationaux urgents pour mettre fin à la violence et assurer la protection des civils à Gaza.

Le ministère des affaires étrangères du Qatar a également condamné l'opération terrestre israélienne "dans les termes les plus forts", la qualifiant d'extension de la guerre contre le peuple palestinien et de "violation flagrante du droit international".

Il a averti que les actions d'Israël compromettaient les perspectives de paix par des politiques de "colonisation, d'agression et de racisme", et a exhorté la communauté internationale à prendre des mesures décisives pour garantir le respect des résolutions internationales.

Le Qatar a réitéré son soutien à la cause palestinienne et à la création d'un État palestinien indépendant sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

À Pékin, le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Lin Jian, a déclaré que la Chine "s'oppose fermement à l'escalade des opérations militaires d'Israël à Gaza et condamne tous les actes qui portent atteinte aux civils et violent le droit international", en référence au bombardement de la ville de Gaza.