Les cryptomineurs détruisent les réseaux électriques iraniens

Le minage de cryptomonnaie est un processus dans lequel des ordinateurs spécialisés effectuent des calculs de plus en plus difficiles pour vérifier les transactions et ainsi produire des cryptomonnaies, dont la plus populaire est le Bitcoin. (Shutterstock/Photo d’archives)
Le minage de cryptomonnaie est un processus dans lequel des ordinateurs spécialisés effectuent des calculs de plus en plus difficiles pour vérifier les transactions et ainsi produire des cryptomonnaies, dont la plus populaire est le Bitcoin. (Shutterstock/Photo d’archives)
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Publié le Mercredi 20 janvier 2021

Les cryptomineurs détruisent les réseaux électriques iraniens

  • La compagnie d'électricité d'État Tavanir déclare qu'elle a temporairement interrompu toutes les opérations de cryptominage connues
  • Le processus est extrêmement énergivore, ce qui signifie que le minage de cryptomonnaie est plus rentable dans les endroits où l'énergie est bon marché

LONDRES: L'Iran a ordonné une répression des mineurs de cryptomonnaie après que les pannes dans les grandes villes ont été attribuées au péage excessif que l'activité entraîne sur le réseau énergétique.

Certains quartiers de Téhéran, ainsi que Mashhad et Tabriz, ont connu des coupures de courant répétées ces dernières semaines, plongeant les villes dans l'obscurité.

La compagnie d'électricité d'État Tavanir déclare qu'elle a temporairement interrompu toutes les opérations de cryptominage connues, y compris une mine sino-iranienne à Rafsanjan qui aurait consommé 175 mégawattheures (MWh) – assez d'électricité pour alimenter une maison occidentale moyenne pendant dix-sept ans.

Le minage de cryptomonnaie est un processus dans lequel des ordinateurs spécialisés effectuent des calculs de plus en plus difficiles pour vérifier les transactions et ainsi produire des cryptomonnaies, dont la plus populaire est le Bitcoin.

Le processus est extrêmement énergivore, ce qui signifie que le minage de cryptomonnaie est plus rentable dans les endroits où l'énergie est bon marché.

En raison des subventions publiques importantes et des réserves de carburant excédentaires détenues par l'Iran du fait des sanctions, l'électricité produite au pétrole est très bon marché dans le pays – moins de 1 cent le kilowattheure (kW). Ce contexte a massivement alimenté la production de cryptomonnaies en Iran, au point qu'en 2020 le pays était responsable de 8 % de toute la production mondiale de Bitcoin.

L'effet du cryptominage sur les réseaux iraniens est devenu un tel problème que le gouvernement offre maintenant une récompense de 4 750 dollars (1 dollar = 0,82 euro) pour des conseils sur des sites de cryptominage illégaux.

À 35 000 dollars pièce, le prix du Bitcoin a atteint des niveaux record ces dernières semaines, rendant le minage de la monnaie particulièrement attrayant dans un endroit avec peu d'opportunités économiques comme l'Iran.

L'attrait du Bitcoin et d'autres cryptomonnaies est également important pour les États et les groupes qui opèrent en marge de l'économie mondiale, tels que l'Iran, le Venezuela et la Corée du Nord, ainsi que pour les groupes terroristes.

Les bitcoins peuvent être échangés en dehors du système bancaire traditionnel, ce qui permet à l'Iran de contourner les sanctions économiques sur ses secteurs financiers et à des groupes terroristes tels que le Hezbollah et Daech de négocier sur le marché noir de manière anonyme.

En 2019, le président iranien, Hassan Rohani, a annoncé que son pays lancerait sa propre cryptomonnaie pour contourner les sanctions américaines, mais peu d’informations ont circulé sur le projet.

Malgré la difficulté à retracer les transactions de cryptomonnaie, les États-Unis ont sanctionné en 2018 deux Iraniens qui avaient converti la cryptomonnaie en rials iraniens pour le compte de pirates informatiques ayant ciblé des entreprises américaines, des hôpitaux, des universités et des agences gouvernementales.



Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com