Combien coûterait un reconfinement à l'économie et aux finances publiques

Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a aussi reconnu mercredi qu'en cas de nouvelles mesures de restrictions, "bien entendu, nous aurons une croissance qui ne pourrait pas atteindre les 6% en 2021", comme le prévoit pour l'instant le gouvernement. (AFP)
Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a aussi reconnu mercredi qu'en cas de nouvelles mesures de restrictions, "bien entendu, nous aurons une croissance qui ne pourrait pas atteindre les 6% en 2021", comme le prévoit pour l'instant le gouvernement. (AFP)
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Publié le Jeudi 28 janvier 2021

Combien coûterait un reconfinement à l'économie et aux finances publiques

  • Un confinement d'un mois, avec un niveau de restrictions globalement similaire à celui observé en novembre, amputerait le produit intérieur brut (PIB) d'environ un point, soit un peu plus de 20 milliards d'euros, sur l'année
  • Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a aussi reconnu mercredi qu'en cas de nouvelles mesures de restrictions, "bien entendu, nous aurons une croissance qui ne pourrait pas atteindre les 6% en 2021", comme le prévoit pour l'instant le gouvernement

PARIS: un reconfinement, ou un important coup de vis sanitaire, amputerait nettement la croissance de l'économie française cette année et obligerait le gouvernement à mobiliser plusieurs milliards d'euros supplémentaires chaque mois pour soutenir les entreprises et les ménages.

Impact sur l'activité

Selon plusieurs économistes interrogés par l'AFP, un confinement d'un mois, avec un niveau de restrictions globalement similaire à celui observé en novembre, amputerait le produit intérieur brut (PIB) d'environ un point, soit un peu plus de 20 milliards d'euros, sur l'année. 

Sachant que le couvre-feu pénalise déjà l'activité, "le premier trimestre sera certainement un trimestre de récession", avance Ludovic Subran, chef économiste de l'assureur Allianz.

Selon le ministère de l’Économie, le confinement pourrait entraîner une perte mensuelle d'activité allant de 10 à 18% par rapport au niveau d'avant la crise. En novembre, l'activité avait baissé de 12% par rapport à son niveau de fin 2019 et en avril, de plus de 30%.

Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a aussi reconnu mercredi qu'en cas de nouvelles mesures de restrictions, "bien entendu, nous aurons une croissance qui ne pourrait pas atteindre les 6% en 2021", comme le prévoit pour l'instant le gouvernement.

Nouvelles dépenses et pertes de recettes

Actuellement, avec le couvre-feu à 18H00, "les aides coûtent environ 6 à 7 milliards d'euros par mois à l’État", montant auquel il faut ajouter les pertes de recettes fiscales, ce qui conduit à plus de 10 milliards d'euros, selon le député LREM et rapporteur général du budget à l'Assemblée Laurent Saint-Martin. 

"En confinement, si on est sur le format du mois de novembre dernier, cela va probablement coûter encore plus cher (...) ça peut approcher les 15 milliards d'euros toutes dépenses et non-ressources confondues", a-t-il affirmé sur Radio J dimanche dernier.

Les trois principales mesures de soutien mises en place par le gouvernement sont le fonds de solidarité pour les entreprises, la prise en charge du chômage partiel et les exonérations de charges.

Pour le mois de novembre par exemple, le gouvernement a dépensé plus de 4 milliards d'euros au titre du fonds de solidarité, et l'addition pourrait encore monter car les entreprises ont jusqu'au 31 janvier pour en faire la demande. 

Le chômage partiel a concerné 3,1 millions de salariés en novembre pour un montant de 2,3 milliards d'euros, selon les chiffres de la Dares.

A cela s'ajoutent de possibles aides supplémentaires pour soutenir les secteurs qui restent très touchés par la crise. Bruno Le Maire a ainsi évoqué mercredi au Sénat la possibilité de convertir certains prêts garantis par l’État en subvention, si Bruxelles donne son feu vert.

Comment l’État va financer ces aides

Le gouvernement a été "prévoyant" en 2020, a affirmé à plusieurs reprises Bruno Le Maire. De fait, sur le budget prévu pour financer les aides, 28,8 milliards d'euros n'ont pas été dépensés l'an dernier. Cette enveloppe est donc disponible pour cette année, même si environ 9 milliards sont déjà préemptés pour financer les aides attribuées au titre de 2020, mais qui n'ont pas encore été payées.

La semaine dernière, le ministre avait indiqué qu'à situation sanitaire constante, le gouvernement pouvait "tenir 3 mois et demi" sans avoir besoin de réabonder le budget 2021.

Mais en cas de reconfinement, il faudra en passer par un projet de loi de finances rectificative.

Il pourrait survenir "probablement à la fin du premier trimestre (...) fin mars-début avril, mais cela peut-être accéléré en fonction des besoins", selon Laurent Saint-Martin.


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com