Libye: nouvelle visite du chef de la diplomatie turque à Tripoli

Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu avec le président du Conseil suprême libyen Khalid Al-Mishri avant une réunion à Tripoli, la capitale libyenne, le 6 août 2020. (AFP)
Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu avec le président du Conseil suprême libyen Khalid Al-Mishri avant une réunion à Tripoli, la capitale libyenne, le 6 août 2020. (AFP)
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Publié le Jeudi 06 août 2020

Libye: nouvelle visite du chef de la diplomatie turque à Tripoli

  • Ce déplacement surprise intervient alors que les tensions restent fortes sur ce dossier, malgré une pause dans les combats
  • « Les Libyens ont besoin de services, comme l'électricité, l'eau, les services municipaux, les transports publics »

TRIPOLI: Le chef de la diplomatie turque, Mevlüt Cavusoglu, s'est de nouveau rendu jeudi, pour la deuxième fois en quelques semaines, en Libye, où Ankara soutient activement le gouvernement d'union (GNA) reconnu par l'ONU, face au pouvoir rival de l'Est libyen.

Jeudi, M. Cavusoglu a effectué ce nouveau déplacement dans la capitale libyenne en compagnie du ministre maltais des Affaires étrangères, Evarist Bartolo, pour rencontrer notamment le chef du GNA, Fayez al-Sarraj.

Ce déplacement surprise, qui fait également suite à celui du ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, et du chef d'état-major, Yasar Guler, intervient alors que les tensions restent fortes sur ce dossier, malgré une pause dans les combats. Les troupes de l'homme fort de l'Est libyen, le maréchal Khalifa Haftar, ont tenté durant 14 mois, en vain, de prendre Tripoli, siège du GNA. Après une série de revers au début de l'été, les deux camps se font face près de Syrte, verrou entre l'ouest et l'est du pays.

« Même s'il n'y a pas de cessez-le-feu officiellement déclaré, le calme règne sur le terrain », a relevé devant la presse le chef de la diplomatie turque.

Mais « le problème en Libye subsiste », a poursuit M. Cavusoglu, qui s'exprimait devant des journalistes à l'issue de ses entretiens avec les responsables libyens.

Sur le plan militaire, pour qu'un cessez-le-feu soit « durable », le GNA, « gouvernement légitime » de la Libye, doit pouvoir étendre son contrôle sur Syrte et Joufra, plus au sud, où se trouve une importante base aérienne, aujourd'hui toutes deux sous le contrôle des pro-Haftar, a encore argué M. Cavusoglu.

Dans le même temps, les Libyens, qui ont grandement souffert des combats autour de Tripoli, « ont besoin de services, comme l'électricité, l'eau, les services municipaux, les transports publics », a-t-il souligné.

Dans un communiqué distinct, le GNA a de son côté mentionné avoir évoqué avec le chef de la diplomatie maltaise la perspective de la reprise de vols avec cette île méditerranéenne voisine.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.