L'UE a adopté un mécanisme contrôlant l'exportation de vaccins anti-Covid

Dans ce fichier, une photo d'illustration prise le 17 novembre 2020 montre des flacons avec des autocollants pour le vaccin Covid-19 attachés et des seringues avec un drapeau de l'Union européenne. (AFP)
Dans ce fichier, une photo d'illustration prise le 17 novembre 2020 montre des flacons avec des autocollants pour le vaccin Covid-19 attachés et des seringues avec un drapeau de l'Union européenne. (AFP)
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Publié le Samedi 30 janvier 2021

L'UE a adopté un mécanisme contrôlant l'exportation de vaccins anti-Covid

  • L’Union européenne a adopté un mécanisme permettant de contrôler les exportations hors de l'UE des vaccins contre la Covid
  • La Commission européenne, sous pression après l'annonce de retards de livraisons du laboratoire AstraZeneca, a adopté vendredi cette réglementation soumettant les vaccins à « une autorisation d'exportation »

BRUXELLES : L’Union européenne a adopté un mécanisme permettant de contrôler les exportations hors de l'UE des vaccins contre la Covid qui y sont produits et empêcher la sortie de doses destinées aux Européens, a annoncé vendredi le commissaire européen au Commerce Valdis Dombrovskis.

La Commission européenne, sous pression après l'annonce de retards de livraisons du laboratoire AstraZeneca, a adopté vendredi cette réglementation soumettant les vaccins à « une autorisation d'exportation », a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse.

L'objectif est « d'avoir des informations exactes sur la production de vaccins et (savoir) où les entreprises veulent les envoyer », a expliqué M. Dombrovskis, également vice-président de la Commission, et ce pour éviter que des laboratoires exportent ailleurs des doses qu'elles seraient contractuellement tenues de livrer aux pays de l'UE.

Le dispositif – qui avait été présentée ces derniers jours par l'exécutif européen –  doit être publié dès ce vendredi au journal officiel de l'UE pour entrer en vigueur samedi.

En pratique, il incombera aux États membres d'exercer ce contrôle et de délivrer les autorisations à l'export, sur la base des « recommandations » non contraignantes émises par la Commission, en se prononçant « en l'espace de quelques heures », selon un responsable européen.

Par ailleurs, « une disposition de la réglementation (...) contribuera à obtenir des informations sur les exportations, leurs destinations et volumes, pour une période couvrant les trois mois précédant l'entrée en vigueur : cela permettra d'éclairer les mouvements des dernières semaines », a observé M. Dombrovskis.

L'UE n'est pas convaincue par les arguments d'AstraZeneca, qui a annoncé réduire drastiquement ses livraisons de vaccins aux Vingt-Sept en raison d'un problème de « rendement » sur un site de production européen.

Bruxelles a rappelé que le contrat signé supposait une production sur quatre usines, et donc que des difficultés sur le seul site belge incriminé ne pouvait expliquer l'ampleur des retards – de quoi alimenter la suspicion d'acheminements hors de l'UE.

Des exceptions sont prévues pour les acheminements à visée humanitaire, en particulier ceux pour des dizaines de pays couverts par l'initiative internationale Covax, et pour les États situés dans le voisinage de l'UE, y compris la Suisse et les Balkans occidentaux.

Le dispositif « entend protéger véritablement les accords de précommande de vaccins que nous avons déjà conclus, et qui garantissent que nous ayons accès à des vaccins », a insisté la commissaire à la Santé Stella Kyriakides, lors de la même conférence.

« Nous ne nous défendons pas contre un pays en particulier, nous ne sommes pas dans une course avec quiconque », a-t-elle ajouté, se refusant à livrer des indications sur d'éventuels acheminements de l'UE vers le Royaume-Uni.

« Ce que nous voulons, c'est nous assurer que nous avons ce type d'informations, c'est ce niveau de transparence », a-t-elle conclu.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.