Gabriel Yared à l’honneur du concert de Radio France dédié au 7e art

Le compositeur français Gabriel Yared lors de la 12ème édition de la cérémonie du Prix Lumière du festival du film à Lyon, centre-est de la France, le 16 octobre 2020. (Jeff Pachoud / AFP)
Le compositeur français Gabriel Yared lors de la 12ème édition de la cérémonie du Prix Lumière du festival du film à Lyon, centre-est de la France, le 16 octobre 2020. (Jeff Pachoud / AFP)
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Publié le Dimanche 31 janvier 2021

Gabriel Yared à l’honneur du concert de Radio France dédié au 7e art

  • Au programme de ce concert sans public en raison de la pandémie, une suite des musiques de films les plus emblématiques composées par Yared
  • Sa première composition pour un film anglo-américain, Le patient anglais d’Anthony Minghella, a valu à Gabriel Yared l’Oscar de la meilleure musique en 1997 après un César en 1993 pour L’Amant

PARIS : Vendredi dernier, 29 janvier, un peu plus de deux ans après avoir accueilli le compositeur de musiques de films Alexandre Desplat (La jeune fille à la perle, The Grand Budapest Hotel), Radio France consacrait un concert à Gabriel Yared dans la somptueuse arène de la Maison de la Radio, rebaptisée Maison de la Radio et de la Musique.

Mis à l’honneur de ce concert traditionnel, le compositeur franco-libanais Gabriel Yared, présenté par Benjamin François et Thierry Jousse dans l’iconique auditorium tapissé de bois blond, sous l’orgue tutélaire de la maison, s’était mis au piano, accompagnant l’orchestre philharmonique de Radio France dirigé par Dirk Brossé avec la participation de grands musiciens, dont notamment la pianiste Suzana Bartal, la soprano Héloïse Poulet, le saxophoniste Lewis Morison et le bandonéoniste Juanjo Mosalini.

Des airs et des impressions

Au programme de ce concert sans public en raison de la pandémie, (mais non sans auditeurs puisque diffusé en direct sur France Musique et ARTE Concert), une suite des musiques de films les plus emblématiques composées par Yared : 37°2 le matin – suite "Betty Blue" ; La Lune dans le caniveau ; L’Amant ; Le Patient anglais, suite ; Le Talentueux Mr Ripley, suite ; Camille Claudel, suite ; Tatie Danielle ; Adagio For An Unreleased Film ; Les Ailes du courage ; Raven Girl - Tarentelle ; The Prophet, suite ; Troy, suite (ce dernier morceau est un inédit, ayant été commandé par Hollywood pour ce film de Wolfgang Petersen sans avoir été retenu).

Autant d’airs inséparables de l’impression que nous ont laissé ces œuvres à leur diffusion, quand la crise sanitaire n’avait pas encore interdit aux cinéphiles l’accès des salles et qu’on sortait après le générique, habités par une ritournelle qu’on se jouait encore en silence, encore sous le charme, la gorge encore nouée. 

Un amateur au sens noble

Enfant, Gabriel Yared avait commencé sa scolarité comme pensionnaire au collège des pères jésuites de Beyrouth. Très vite ils s’était pris de passion pour la lecture et la musique, et c’est en amateur au sens noble, avec tout ce qu’il y a d’« aimer » dans ce statut, qu’il approche cet art jusqu’à se voir, à la mort de son professeur, remettre en quasi-héritier la clé du grand orgue de l’église du collège. Très vite aussi, il se plie à une discipline qu’il s’invente, isole mentalement les partitions des différents instruments d’une composition, qu’il s’agisse d’une symphonie ou d’une chanson pop. Les Beatles sont à cet égard ses premiers maîtres, au même titre que Bach ou Palestrina. Sa passion ne s’embarrasse pas de hiérarchie, et si ses oreilles sont comblées, son exigence de précision le conduit à lire les partitions avec autant de plaisir que de curiosité.

De l’amour au sourire du hasard

Son talent, ce n’est pas lui qui le découvre, mais ceux qui l’écoutent. Très vite il est invité à un festival au Brésil. Il tombe amoureux du pays et s’y installe deux ans avant de prendre Paris pour base définitive. Un projet entraine l’autre et la scène musicale française des années 1970-80 lui fait une réputation de prodige de l’arrangement et de la composition dont il doute lui-même, n’ayant à offrir, croit-il, que son bagage d’autodidacte. C’est au hasard de cet enchaînement qu’il est, sans le chercher, projeté dans l’univers du cinéma, ayant rencontré par l’intermédiaire de Jacques Dutronc le réalisateur Jean-Luc Godard. C’est ainsi qu’il compose sa première musique de film pour Sauve qui peut (la vie). Son premier film anglo-américain, Le patient anglais d’Anthony Minghella, lui vaudra l’Oscar de la meilleure musique en 1997 après un César en 1993 pour L’Amant. Avec une centaine de musiques de films à son actif, sans compter divers projets pour la publicité, la pop ou le ballet (Clavigot pour Carolyn Carlson et Roland Petit), il est aussi l’auteur des génériques des journaux télévisés de la chaîne française TF1. A défaut d’aller au cinéma, et si les écrans domestiques, même géants, ne restituent pas l’incomparable expérience d’un partage en salle obscure avec des inconnus comme soi, coupés du monde, on peut encore réécouter ces compositions de Gabriel Yared en fermant les yeux. Ou la musique comme moyen de transport :

https://www.maisondelaradio.fr/evenement/concert-symphonique/de-37deg2-au-patient-anglais-le-cinema-de-gabriel-yared-prix-france

 

 

 

 


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
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  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com