Un mort lors d'une manifestation anti-kurde dans le nord-est de la Syrie

Quelques personnes vaquent à leurs occupations alors que les magasins sont fermés dans la ville de Qamishli, à majorité kurde, dans le nord-est de la Syrie, dans un climat de tensions accrues avec les manifestants pro-régime. (AFP)
Quelques personnes vaquent à leurs occupations alors que les magasins sont fermés dans la ville de Qamishli, à majorité kurde, dans le nord-est de la Syrie, dans un climat de tensions accrues avec les manifestants pro-régime. (AFP)
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Publié le Lundi 01 février 2021

Un mort lors d'une manifestation anti-kurde dans le nord-est de la Syrie

  • Une vidéo du rassemblement montre des dizaines d'hommes se rassemblant dans une rue alors que des tirs de feu résonnent au-dessus de leurs têtes

BEYROUTH : Un Syrien a été tué dimanche et quatre autres blessés après que les forces de sécurité kurdes ont ouvert le feu sur des manifestants pro-régime dans une ville du nord-est, selon un rapport.

L'agence de presse pro-régime SANA a déclaré que les forces kurdes avaient ouvert le feu sur des manifestants protestant contre le siège de leur quartier dans la ville de Hassakeh.

La zone est connue comme la place de la sécurité et est contrôlée par les forces du régime.

Une vidéo du rassemblement montrait des dizaines d'hommes se rassemblant dans une rue un jour de pluie alors que le feu résonnait au-dessus de leurs têtes. Les hommes ont commencé à scander : «Avec nos âmes, notre sang, nous sacrifions pour vous Bashar», en référence au dirigeant syrien Bashar Assad.

Une agence de presse kurde, Hawar, a déclaré que les forces de sécurité à un point de contrôle de la ville avaient été la cible de tirs ; ce qui a incité ses membres à répondre à la source des tirs.

Les affrontements ont entraîné la mort d'un membre de la sécurité du régime, a indiqué l'agence.

Les différents comptes rendus n'ont pas pu être immédiatement rapprochés ou vérifiés de manière indépendante dans la ville où les deux forces de sécurité sont présentes.

Les Kurdes, la plus grande minorité ethnique de Syrie, se sont taillés une enclave semi-autonome dans le nord de la Syrie depuis le début de la guerre civile en 2011. Dans la région, ils gèrent leurs propres affaires et contrôlent la plupart des ressources pétrolières du pays.

Dans les villes de Hassakeh et de Qamishli, ils partagent le contrôle avec les forces du régime – qui sont présentes dans les zones de sécurité, près de l'aéroport et dans certains quartiers.

Les deux villes ont une population kurde importante.

La tension survient parfois entre les deux côtés, mais les forces kurdes y ont plus de présence et de contrôle.

Ces dernières semaines, les forces kurdes ont imposé un siège sur les quartiers du régime à Hassakeh et dans une moindre mesure à Qamishli.

À Hassakeh, les forces kurdes ont empêché la farine d'entrer dans les zones contrôlées par le régime, forçant les boulangeries à fermer la semaine dernière.

 

CONTEXTE

Les forces kurdes sont soutenues par la coalition dirigée par les États-Unis, avec laquelle elles ont combattu Daech en Syrie et ont mis fin à son contrôle territorial de grandes parties du pays lors d'une campagne militaire qui s'est terminée en 2019.

Le carburant et l'eau ont également été empêchés de passer par les points de contrôle érigés autour des quartiers.

Dans un climat de tension, les deux parties ont mené des campagnes d’arrestation contre les partisans et les membres de la sécurité.

Il n'y a eu aucun commentaire immédiat de la part des forces kurdes.

Mais des responsables kurdes ont précédemment déclaré qu'ils réagissaient aux troupes du régime qui ont imposé un siège et harcèlent les quartiers dominés par les Kurdes dans la province nord-ouest d'Alep, où le régime est aux commandes.

Les forces kurdes sont soutenues par la coalition dirigée par les États-Unis, avec laquelle elles ont combattu Daech en Syrie et ont mis fin à leur contrôle territorial de grandes parties du pays lors d'une campagne militaire qui s'est terminée en 2019.

La coalition dirigée par les États-Unis a toujours des forces dans les zones contrôlées par les Kurdes en Syrie, invoquant des efforts conjoints continus pour éliminer les restes des combattants.

La présence de troupes américaines est une autre raison de tension entre les forces kurdes et du régime.

La Russie, qui effectue des patrouilles dans le nord-est de la Syrie et est l'un des principaux soutiens du régime syrien, a proposé de servir de médiateur entre les forces kurdes et le gouvernement.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme basé au Royaume-Uni a déclaré que les forces gouvernementales ont assiégé les zones kurdes du nord-ouest d'Alep pendant des mois, empêchant les aliments et les fournitures médicales d'entrer.

Dimanche également, des attentats à la voiture piégée ont tué au moins 12 personnes, dont sept civils, dans deux incidents distincts dans le nord de la Syrie sous contrôle turc.

La première attaque près d'un centre culturel de la ville d'Azaz a tué sept civils, dont une jeune fille, a indiqué l'Observatoire.

Lors du deuxième incident, une voiture piégée a visé un poste de contrôle tenu par des rebelles pro-Ankara près de la ville d'Al-Bab, tuant cinq combattants, a ajouté l'Observatoire.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'envoyé américain Jared Kushner s'entretient avec Benjamin Netanyahu à Jérusalem 

L'envoyé américain Jared Kushner s'entretient lundi à Jérusalem avec Benjamin Netanyahu, a indiqué le bureau du Premier ministre israélien sans fournir davantage de détails. (AFP)
L'envoyé américain Jared Kushner s'entretient lundi à Jérusalem avec Benjamin Netanyahu, a indiqué le bureau du Premier ministre israélien sans fournir davantage de détails. (AFP)
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  • "Le Premier ministre Benjamin Netanyahu rencontre actuellement dans son bureau à Jérusalem l'envoyé spécial et gendre du président américain (Donald) Trump, Jared Kushner"
  • Selon des médias israéliens, la visite de Jared Kushner intervient alors que Washington intensifie ses efforts pour assurer le maintien du cessez-le-feu négocié par les États-Unis dans la bande de Gaza

JERUSALEM: L'envoyé américain Jared Kushner s'entretient lundi à Jérusalem avec Benjamin Netanyahu, a indiqué le bureau du Premier ministre israélien sans fournir davantage de détails.

"Le Premier ministre Benjamin Netanyahu rencontre actuellement dans son bureau à Jérusalem l'envoyé spécial et gendre du président américain (Donald) Trump, Jared Kushner", a déclaré le bureau de Netanyahu.

Selon des médias israéliens, la visite de Jared Kushner intervient alors que Washington intensifie ses efforts pour assurer le maintien du cessez-le-feu négocié par les États-Unis dans la bande de Gaza.

 


Frappe israélienne sur une route principale dans le sud du Liban: un mort 

Deux personnes avaient été tuées dimanche dans deux frappes séparées sur le sud du Liban, et trois autres samedi. (AFP)
Deux personnes avaient été tuées dimanche dans deux frappes séparées sur le sud du Liban, et trois autres samedi. (AFP)
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  • La frappe intervient au lendemain d'un week-end au cours duquel cinq personnes ont été tuées dans des frappes d'Israël, qui a récemment intensifié ses attaques contre le Hezbollah pro-iranien, l'accusant de se réarmer
  • Selon le ministère de la Santé, "une frappe israélienne sur une voiture dans la localité de Baissariyé a fait un mort"

BEYROUTH: Une frappe israélienne contre une voiture qui circulait sur la route reliant les principales villes du sud du Liban a tué un homme lundi matin, selon le ministère de la Santé, au moment où Israël intensifie ses attaques dans ce secteur.

La frappe intervient au lendemain d'un week-end au cours duquel cinq personnes ont été tuées dans des frappes d'Israël, qui a récemment intensifié ses attaques contre le Hezbollah pro-iranien, l'accusant de se réarmer.

Selon le ministère de la Santé, "une frappe israélienne sur une voiture dans la localité de Baissariyé a fait un mort".

Un journaliste de l'AFP a vu une voiture calcinée sur la route entre Saïda, principale ville du Liban sud, et Tyr, plus au sud. Des secouristes rassemblaient des restes humains, au milieu d'un embouteillage monstre sur cette route très fréquentée.

Deux personnes avaient été tuées dimanche dans deux frappes séparées sur le sud du Liban, et trois autres samedi.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du mouvement pro-iranien au Liban en l'accusant de chercher à reconstituer ses capacités militaires.

Le Hezbollah a été très affaibli par la dernière guerre avec Israël et les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour le désarmer, ce que le mouvement islamiste refuse.


Sanctions contre le Hezbollah: le Liban dit lutter contre le blanchiment d'argent

Jeudi, les Etats-Unis, alliés d'Israël, ont imposé des sanctions à plusieurs membres du Hezbollah accusés d'avoir "facilité le transfert de dizaines de millions de dollars de l'Iran vers le Hezbollah en 2025, en utilisant des bureaux de change". (AFP)
Jeudi, les Etats-Unis, alliés d'Israël, ont imposé des sanctions à plusieurs membres du Hezbollah accusés d'avoir "facilité le transfert de dizaines de millions de dollars de l'Iran vers le Hezbollah en 2025, en utilisant des bureaux de change". (AFP)
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  • La visite de la délégation à Beyrouth, menée par Sebastian Gorka, le chef de la lutte antiterroriste à la Maison Blanche, intervient alors que Washington cherche à couper les sources de financement du Hezbollah
  • Cette déclaration survient quelques jours après que Washington a pris des sanctions économiques contre des personnes accusées de blanchir de l'argent servant à financer les activités du Hezbollah

BEYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a affirmé dimanche à des responsables américains en visite au Liban que son pays appliquait "scrupuleusement" des mesures pour prévenir le blanchiment d'argent et le "financement du terrorisme".

Cette déclaration survient quelques jours après que Washington a pris des sanctions économiques contre des personnes accusées de blanchir de l'argent servant à financer les activités du mouvement libanais pro-iranien Hezbollah.

La visite de la délégation à Beyrouth, menée par Sebastian Gorka, le chef de la lutte antiterroriste à la Maison Blanche, intervient alors que Washington cherche à couper les sources de financement du Hezbollah, tout en continuant à exercer des pressions sur les autorités libanaises pour qu'elles désarment ce mouvement.

Dans un communiqué publié à l'issue de la rencontre, M. Aoun a déclaré avoir informé la délégation que "le Liban applique scrupuleusement les mesures adoptées pour prévenir le blanchiment d'argent, la contrebande ou leur utilisation dans le financement du terrorisme".

Jeudi, les Etats-Unis, alliés d'Israël, ont imposé des sanctions à plusieurs membres du Hezbollah accusés d'avoir "facilité le transfert de dizaines de millions de dollars de l'Iran vers le Hezbollah en 2025, en utilisant des bureaux de change".

Le mouvement "utilise ces fonds pour soutenir ses forces paramilitaires, reconstruire son infrastructure terroriste et résister aux efforts du gouvernement libanais visant à affirmer son contrôle souverain sur l'ensemble du territoire libanais", indique le communiqué du ministère américain des Finances.

"Nous avons discuté des moyens avec lesquels nous pouvons collaborer pour stopper le flux d’argent en provenance d’Iran à destination du Hezbollah et créer un Liban plus sûr et plus prospère", a déclaré dimanche sur X le secrétaire adjoint au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, John Hurley, qui faisait partie de la délégation.

En septembre, l'émissaire américain Tom Barrack avait affirmé que le groupe recevait "60 millions de dollars par mois".

Affaibli par la guerre qui l'a opposé l'an dernier à Israël, le Hezbollah est sous intense pression pour désarmer.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, Israël continue de mener des attaques régulières contre ses bastions au Liban.

M. Aoun a appelé dimanche à "faire pression sur Israël pour qu'il mette fin à ses attaques".