Une chercheuse saoudienne découvre le patrimoine du Royaume grâce à la photographie

Pour combattre le mal du pays, Ghada al-Muhanna Abalkhail a commencé à rassembler de vieilles photos de l’Arabie saoudite et de la région du Golfe. Soutenue par ses amis, elle a par la suite affiné sa collection afin que d’autres puissent découvrir la région (Photo, fournie).
Pour combattre le mal du pays, Ghada al-Muhanna Abalkhail a commencé à rassembler de vieilles photos de l’Arabie saoudite et de la région du Golfe. Soutenue par ses amis, elle a par la suite affiné sa collection afin que d’autres puissent découvrir la région (Photo, fournie).
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Publié le Mercredi 03 février 2021

Une chercheuse saoudienne découvre le patrimoine du Royaume grâce à la photographie

  • Mme Abalkhail s’est mise à raconter l’histoire du Royaume et du Golfe aux Berlinois, photo après photo
  • «Les archives restent le seul moyen d’étudier l’histoire des civilisations et des nations»

LA MECQUE: Guidée par un profond sentiment d’appartenance, une «Berlinoise» saoudienne explore les racines de l’Arabie, photo après photo.

Pour les milliers d’étudiants saoudiens qui quittent provisoirement le Royaume afin de poursuivre leurs études supérieures ou encore pour travailler, la maison c’est là où vit la famille et où les souvenirs se créent – avec les images et les sons familiers et réconfortants de leur ville ou de leur région.

En effet, les liens se renforcent à mesure que l’on s’éloigne, et le mal du pays se fait parfois plus douloureux qu’on ne le souhaiterait.

C’est dans ces moments-là que Ghada al-Muhanna Abalkhail fait de son domaine d'expertise un outil pour faire face à la situation. Ainsi, elle offre aux Saoudiens du monde entier une vue d’ensemble du Royaume et permet aux étrangers de se familiariser avec les débuts modestes du pays.

Mme Abalkhail est à Berlin depuis trois ans où elle travaille comme chercheuse non résidente pour le Centre de recherche du Golfe. Tout comme des milliers de Saoudiens, elle a ressenti le mal du pays, les saveurs et les paysages de sa patrie lui manquaient.

L'histoire de l'Arabie saoudite se dévoile à travers les photos collectées par la chercheuse (Photo, fournie).

«Partout à Berlin, j’essayais de trouver quelque chose qui ressemble à Riyad. La chaleur torride, les conversations, les rues qui grouillent de monde et, par-dessus tout, ma famille me manquaient», confie-t-elle à Arab News.

«Pour surmonter mon chagrin, je fouillais dans les archives à la recherche de tout ce qui avait trait à l’Arabie saoudite. Tous les jours, je passais des heures à lire tout ce qui me tombait sous la main. Cela me réconfortait et atténuait le sentiment de nostalgie», poursuit-elle.

Ainsi, Mme Abalkhail est tombée sur un trésor et elle a pu partager les informations qu’elle recueillait sur Twitter. Au fur et à mesure, bon nombre de personnes ont manifesté leur intérêt pour ses publications et des liens d’amitié se sont créés.

«De plus en plus de gens se sont mis à me suivre. J’ai reçu beaucoup de commentaires dans lesquels ils expliquaient que telle photo représentait un membre de leur famille ou que tel film retraçait l’histoire de leur région…»

«Je savais que leurs familles leur manquaient, et cela m’a énormément motivée. J’ai senti une sorte de responsabilité de rechercher la grande famille – ma famille arabe», explique-t-elle.

Animée et encouragée par le soutien des gens, Mme Abalkhail s’est donc mise à raconter l’histoire du Royaume et du Golfe aux Berlinois, photo après photo. Elle a constaté que l’histoire n’est pas tout à fait bien racontée et qu’il reste encore beaucoup de choses à transmettre.

Elle a commencé à structurer son récit pour fournir des informations à ceux qui en avaient besoin, et s’est efforcée de transmettre des histoires auxquelles les gens pouvaient s'identifier.

Les débuts modestes du pays (Photo, fournie).

«La réaction a été plus que positive. Elle a été exceptionnelle. Je suis très reconnaissante aux followers d'avoir contribué, sans cesse, à améliorer le compte et son contenu, que ce soit en ajoutant des commentaires au billet original ou en corrigeant certaines erreurs relevées dans les archives», confie-t-elle.

«Avec le temps, et grâce aux interactions accrues des followers, j’ai réalisé à quel point les souvenirs sont essentiels. Tout le monde a recours aux archives: des scientifiques aux artistes, des journalistes aux cinéastes… Ils s’appuient tous sur les informations tirées des archives pour approfondir le produit sur lequel ils travaillent».

Mme Abalkhail nous explique que faire appel à l’art ancien du conte lui a permis de compiler de la documentation pour raconter l’histoire de l’Arabie, notamment par des photos qui illustrent, entre autres, la culture, le style de vie, la mode et les luttes qui ont fait du Royaume le pays qu’il est devenu.

«L'Arabie saoudite est le fruit de son passé. Les archives restent le seul moyen d’étudier l’histoire des civilisations et des nations, et de comprendre les peuples qui les composent», affirme-t-elle.

«Je rêve de voir un jour des archives nationales contenant tous les documents relatifs au Royaume, auxquelles chacun, citoyen, résident ou étranger, pourra accéder et en apprendre davantage sur la belle histoire et la culture de notre pays», poursuit Mme Abalkhail.

«Nous sommes redevables à nos ancêtres. Ils ont fait tant de sacrifices qui nous ont permis d'être là où nous sommes aujourd’hui.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com