L’opposition iranienne salue la condamnation du diplomate poseur de bombes

Des policiers lourdement armés patrouillent à l'extérieur du palais de justice lors du procès de quatre personnes, dont un diplomate iranien et un couple belgo-iranien, devant le tribunal correctionnel d'Anvers, le 4 février 2021 (Fichier/AFP)
Des policiers lourdement armés patrouillent à l'extérieur du palais de justice lors du procès de quatre personnes, dont un diplomate iranien et un couple belgo-iranien, devant le tribunal correctionnel d'Anvers, le 4 février 2021 (Fichier/AFP)
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Publié le Vendredi 05 février 2021

L’opposition iranienne salue la condamnation du diplomate poseur de bombes

  • Un tribunal belge a condamné le diplomate iranien Assadollah Assadi à vingt ans de prison pour avoir projeté un attentat à l’explosif contre un groupe d’opposition iranien en 2018 près de Paris
  • «Un verdict historique», selon Maryam Radjavi, la présidente élue du Conseil national de la résistance iranienne

LONDRES: Le diplomate iranien Assadollah Assadi a été condamné, jeudi 4 février, à la peine maximale de vingt ans de prison par le tribunal d’Anvers, en Belgique, pour avoir projeté en 2018 un attentat à l’explosif à Villepinte, près de Paris, qui avait visé le groupe d’opposition du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI).

Une décision qui marque un «tournant décisif» dans les relations entre l’Europe et l’Iran pour Maryam Radjavi, la présidente élue du CNRI, qui s’est exprimée lors d'un événement en ligne auquel a participé jeudi Arab News. «La condamnation d'Assadollah Assadi est une accusation contre l'ensemble du régime de la République islamique», a-t-elle déclaré. «Après ce verdict historique, le peuple iranien et la résistance attendent de l’UE et des autres pays européens qu’ils prennent des mesures pour démanteler le réseau terroriste du régime en Europe.»

Radjavi a exhorté les pays européens à rappeler leurs ambassadeurs en poste en Iran et à fermer les missions diplomatiques iraniennes. Le verdict, a-t-elle dit, prouve que ces missions sont utilisées à des fins de terrorisme. La présidente du CNRI a également demandé avec insistance à l’UE et à ses États membres de considérer le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) ainsi que son ministère du renseignement comme des entités terroristes.

«Toute négociation avec le régime, ou un retour à un statut diplomatique normalisé, doit être conditionné au démantèlement du réseau terroriste des mollahs en Europe. La fermeté est la seule réponse à apporter au chantage et aux prises d’otages des mollahs», a-t-elle affirmé, rappelant que «le peuple iranien est la principale victime du terrorisme et de la répression du régime».

Le tribunal a estimé qu'Assadollah Assadi s’était servi de son immunité diplomatique pour faire passer clandestinement en Europe une bombe fabriquée à Téhéran. Mohammed Mohaddessin, président de la commission des Affaires étrangères du CNRI, a pour sa part déclaré qu’il existe une menace sécuritaire très réelle posée par les ambassades d’Iran et les diplomates qui y travaillent. «Le verdict montre clairement que le ministère des Affaires étrangères et ses missions à l'étranger font partie de la machine terroriste du régime. Elles exportent le terrorisme et doivent être fermées. Si ce n’est pas le cas, elles continueront à fonctionner comme avant. Elles n’ont plus aucune crédibilité, en particulier dans l’UE, et doivent être évacuées», a-t-il affirmé.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com

 


Israël poursuit ses opérations à Gaza en dépit des appels à cesser la guerre

Des personnes inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne qui a touché une tente utilisée par des Palestiniens déplacés dans le voisinage de l'hôpital Shuhada al-Aqsa (Martyrs d'Aqsa) à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 1er octobre 2025. (Photo de BASHAR TALEB / AFP)
Des personnes inspectent les dégâts causés par une frappe israélienne qui a touché une tente utilisée par des Palestiniens déplacés dans le voisinage de l'hôpital Shuhada al-Aqsa (Martyrs d'Aqsa) à Deir al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 1er octobre 2025. (Photo de BASHAR TALEB / AFP)
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  • Malgré l'accord du Hamas pour entamer des négociations sur la libération des otages dans le cadre du plan Trump, l'armée israélienne poursuit son offensive sur Gaza
  • Le plan américain prévoit un cessez-le-feu, un retrait progressif de l’armée israélienne, la libération des otages et l’instauration d’une autorité de transition sans implication du Hamas

Territoires palestiniens: L'armée israélienne a annoncé samedi son intention de poursuivre ses opérations à Gaza malgré des appels des familles d'otages et de Donald Trump à cesser immédiatement les bombardements, après un accord du Hamas pour libérer les captifs.

Vendredi, le mouvement islamiste palestinien Hamas s'est dit prêt à des négociations immédiates en vue de la libération des otages et de la fin de la guerre qui ravage depuis près de deux ans la bande de Gaza, dans le cadre d'un plan proposé par le président américain.

M. Trump a aussitôt appelé Israël à "arrêter immédiatement les bombardements à Gaza, pour que nous puissions faire sortir les otages rapidement et en toute sécurité".

Mais la Défense civile locale a fait état d'un pilonnage israélien "violent" nocturne ayant fait six morts dans le territoire palestinien affamé et assiégé, où Israël mène une offensive destructrice en riposte à une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

"Les troupes israéliennes mènent toujours des opérations à Gaza-ville, et il est extrêmement dangereux d'y retourner. Pour votre sécurité, évitez de retourner dans le nord ou de vous approcher des zones où les troupes sont actives, y compris dans le sud de la bande de Gaza", a déclaré pour sa part Avichay Adraee, un porte-parole de l'armée israélienne.

"Les bombardements ont été intenses toute la nuit. J'étais heureuse lorsque Trump a annoncé un cessez-le-feu, mais les avions de combat n'ont pas cessé leurs attaques (...)", a déclaré Jamila al-Sayyed, jointe au téléphone à Gaza-ville.

M. Bassal, dont l'agence opère sous l'autorité du Hamas, a ajouté que 20 maisons avaient été détruites dans les frappes.

L'armée israélienne, qui contrôle environ 75% de la bande de Gaza, veut s'emparer de Gaza-ville qu'elle présente comme le grand bastion du Hamas. Elle y a lancé le 16 septembre une offensive majeure poussant des centaines de milliers de personnes à la fuite.

- "Essentielle" -

"La demande du président Trump de mettre immédiatement fin à la guerre est essentielle pour éviter que les otages ne subissent des atteintes graves et irréversibles", a déclaré le Forum des familles d'otages dans un communiqué.

Après la réponse du Hamas au plan Trump, Israël a dit samedi se préparer "pour la mise en oeuvre immédiate de la première étape du plan pour la libération de tous les otages", sans évoquer l'arrêt de ses bombardements.

Le plan américain prévoit un cessez-le-feu, la libération dans les 72 heures des otages, le retrait par étapes de l'armée israélienne de Gaza, le désarmement du Hamas et l'exil de ses combattants.

Il prévoit également la mise en place d'une autorité de transition formée de technocrates chapeautée par Donald Trump et le déploiement d'une force internationale. Il exclut tout rôle du Hamas "dans la gouvernance de Gaza".

Dans son communiqué officiel, le Hamas a écrit: "afin de mettre fin à la guerre et d'obtenir le retrait (israélien) complet de Gaza, le mouvement annonce son accord pour libérer tous" les otages vivants et rendre les corps des otages décédés, en échange de prisonniers palestiniens, "selon la formule d'échange proposée par le président Trump".

Il a aussi dit être prêt à des négociations immédiates sur les "détails" des libérations.

- "Toutes les questions" -

Mais le Hamas ne mentionne pas la question de son désarmement et souligne qu'il participera aux discussions sur l'avenir du territoire.

Samedi, un dirigeant du Hamas a déclaré que le mouvement était prêt à entamer des négociations pour résoudre "toutes les questions", après qu'un autre haut responsable du mouvement, Mahmoud Mardawi, a qualifié le plan américain de "vague et ambigu".

Le Hamas a, dans ce contexte, annoncé que l'Egypte allait organiser une conférence réunissant les différentes factions palestiniennes pour décider de l'avenir de la bande de Gaza d'après-guerre, à une date non précisée.

Sur les 251 personnes enlevées lors de l'attaque du 7-Octobre, 47 sont toujours otages à Gaza, dont 25 sont mortes selon l'armée israélienne.

Israël a juré de détruire le Hamas et refuse tout rôle dans l'après-guerre pour le mouvement palestinien, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de données officielles.

En riposte, Israël a lancé une offensive dévastatrice dans le petit territoire assiégé, qui a fait au moins 66.288 morts, en majorité des civils, selon les chiffres du ministère de la Santé du Hamas, jugés fiables par l'ONU.


Le ministre saoudien de la Santé s’entretient avec le ministre syrien de la Culture

Le ministre saoudien de la Santé, Fahad Al-Jalajel, rencontre le ministre syrien de la Culture, Mohammed Yassin Saleh. (SPA)
Le ministre saoudien de la Santé, Fahad Al-Jalajel, rencontre le ministre syrien de la Culture, Mohammed Yassin Saleh. (SPA)
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  • Yassin Saleh, ministre syrien, a visité le centre de commandement et de contrôle de l’hôpital virtuel Seha du ministère de la Santé
  • L’hôpital virtuel a facilité l’accès à des consultations médicales spécialisées pour le ministère syrien de la Santé

​​​​​​RIYAD : Le ministre saoudien de la Santé, Fahad Al-Jalajel, a reçu jeudi le ministre syrien de la Culture, Mohammed Yassin Saleh, au siège du ministère à Riyad, a rapporté l’Agence de presse saoudienne.

Lors de la rencontre, les deux parties ont discuté des aspects de coopération conjointe en soutien à l’intégration dans les domaines de la culture et de la santé, ainsi que de l’échange d’expertises et d’expériences contribuant à la promotion de la culture sanitaire en Syrie. Cette collaboration reflète les efforts conjoints des deux secteurs au service de l’humanité et de l’amélioration de la qualité de vie.

La visite comprenait une tournée de M. Saleh au centre de commandement et de contrôle ainsi qu’à l’hôpital virtuel Seha, considéré comme le plus grand de son genre au monde dans la prestation de soins à distance grâce aux technologies numériques et à l’intelligence artificielle.

Au cours de la visite, l’expérience de connectivité numérique entre l’hôpital virtuel et le ministère syrien de la Santé a été présentée. Cette initiative a permis de faciliter l’accès à des consultations médicales spécialisées et de connecter les équipes de santé entre les deux pays, renforçant ainsi l’usage des solutions numériques dans le développement des services de santé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Hamas a encore besoin de temps pour étudier le plan de Trump sur Gaza, selon un responsable du mouvement

Un responsable du Hamas a déclaré vendredi à l'AFP que le mouvement islamiste avait besoin de temps pour étudier le plan de paix pour Gaza proposé par le président américain Donald Trump et que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit soutenir. (AFP)
Un responsable du Hamas a déclaré vendredi à l'AFP que le mouvement islamiste avait besoin de temps pour étudier le plan de paix pour Gaza proposé par le président américain Donald Trump et que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit soutenir. (AFP)
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  • "Le Hamas poursuit toujours ses consultations concernant le plan de Trump (...) et a informé les médiateurs que les consultations sont en cours et nécessitent encore un peu de temps", a indiqué le responsable
  • Mardi, M. Trump avait donné au Hamas un ultimatum de "trois ou quatre jours" pour accepter son plan visant à mettre fin à la guerre dans le territoire palestinien

NOUSSEIRAT: Un responsable du Hamas a déclaré vendredi à l'AFP que le mouvement islamiste avait besoin de temps pour étudier le plan de paix pour Gaza proposé par le président américain Donald Trump et que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dit soutenir.

"Le Hamas poursuit toujours ses consultations concernant le plan de Trump (...) et a informé les médiateurs que les consultations sont en cours et nécessitent encore un peu de temps", a indiqué le responsable.

Mardi, M. Trump avait donné au Hamas un ultimatum de "trois ou quatre jours" pour accepter son plan visant à mettre fin à la guerre dans le territoire palestinien.