LONDRES: Le diplomate iranien Assadollah Assadi a été condamné, jeudi 4 février, à la peine maximale de vingt ans de prison par le tribunal d’Anvers, en Belgique, pour avoir projeté en 2018 un attentat à l’explosif à Villepinte, près de Paris, qui avait visé le groupe d’opposition du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI).
Une décision qui marque un «tournant décisif» dans les relations entre l’Europe et l’Iran pour Maryam Radjavi, la présidente élue du CNRI, qui s’est exprimée lors d'un événement en ligne auquel a participé jeudi Arab News. «La condamnation d'Assadollah Assadi est une accusation contre l'ensemble du régime de la République islamique», a-t-elle déclaré. «Après ce verdict historique, le peuple iranien et la résistance attendent de l’UE et des autres pays européens qu’ils prennent des mesures pour démanteler le réseau terroriste du régime en Europe.»
Radjavi a exhorté les pays européens à rappeler leurs ambassadeurs en poste en Iran et à fermer les missions diplomatiques iraniennes. Le verdict, a-t-elle dit, prouve que ces missions sont utilisées à des fins de terrorisme. La présidente du CNRI a également demandé avec insistance à l’UE et à ses États membres de considérer le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) ainsi que son ministère du renseignement comme des entités terroristes.
«Toute négociation avec le régime, ou un retour à un statut diplomatique normalisé, doit être conditionné au démantèlement du réseau terroriste des mollahs en Europe. La fermeté est la seule réponse à apporter au chantage et aux prises d’otages des mollahs», a-t-elle affirmé, rappelant que «le peuple iranien est la principale victime du terrorisme et de la répression du régime».
Le tribunal a estimé qu'Assadollah Assadi s’était servi de son immunité diplomatique pour faire passer clandestinement en Europe une bombe fabriquée à Téhéran. Mohammed Mohaddessin, président de la commission des Affaires étrangères du CNRI, a pour sa part déclaré qu’il existe une menace sécuritaire très réelle posée par les ambassades d’Iran et les diplomates qui y travaillent. «Le verdict montre clairement que le ministère des Affaires étrangères et ses missions à l'étranger font partie de la machine terroriste du régime. Elles exportent le terrorisme et doivent être fermées. Si ce n’est pas le cas, elles continueront à fonctionner comme avant. Elles n’ont plus aucune crédibilité, en particulier dans l’UE, et doivent être évacuées», a-t-il affirmé.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com