"Paris Police 1900": plein feu sur la noirceur de la "Belle époque"

Evelyne Brochu fait partie de la distribution (Robyn Beck / AFP)
Evelyne Brochu fait partie de la distribution (Robyn Beck / AFP)
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Publié le Samedi 06 février 2021

"Paris Police 1900": plein feu sur la noirceur de la "Belle époque"

  • Si l'époque est associée au progrès, avec notamment les débuts de la police scientifique, le déploiement du téléphone dans les services de police et des brigades cyclistes par Lépine, sa "barbarie" a "sauté aux yeux" du scénariste
  • Fabien Nury travaille d'ores et déjà sur une deuxième saison, située en 1905

PARIS : Une valise sanglante trouvée dans la Seine au moment où la France se déchire sur l'affaire Dreyfus: Canal+ dégaine lundi sa nouvelle série, "Paris Police 1900", un polar politico-historique entre western et roman noir qui jette une lumière crue sur la "barbarie" de la Belle époque.

Preuve du retour en grâce des séries en costumes d'époque dans la fiction française après "Le Bazar de la charité" (TF1) et "La Garçonne" (France 2), cette création originale de la chaîne cryptée sera lancée le même jour qu'une mini-série sur Voltaire, sur la 2.

A l'origine du projet, l'envie "de renouveler le genre policier, très populaire, mais dans lequel il est difficile d'inventer des choses nouvelles" a expliqué Fabrice de La Patellière, directeur de la fiction de Canal+, en quête d'un nouveau succès maison digne de "Braquo" et "Engrenages".

La série, d'un budget de 2 millions d'euros pour chacun de ses 8 épisodes de 52 minutes, a été créée par le scénariste de BD et auteur de la série "Guyane" (Canal+) Fabien Nury. Elle est co-produite par Emmanuel Daucé ("Un village Français").

"Paris Police 1900" démarre ainsi en... 1899, à la veille du deuxième procès d'Alfred Dreyfus, officier juif alsacien accusé à tort de haute trahison.

Le président Félix Faure vient de mourir en pleins ébats avec sa maîtresse Marguerite Steinheil (Evelyne Brochu) qui sera recrutée comme moucharde par un inspecteur corrompu (Thibaut Evrard).

Louis Lépine (Marc Barbé) - inventeur du concours du même nom - est rappelé à la tête de la préfecture de police de Paris pour maintenir l'ordre face aux ligues nationalistes, antisémites et aux anarchistes.

Dans le même temps, un jeune inspecteur ambitieux (Jérémie Laheurte) enquête sur la mort mystérieuse d'une femme dont le corps mutilé a été repêché dans la Seine. Aidé de l'avocate Jeanne Chauvin (Eugénie Derouand) - vraie pionnière d'une profession alors interdite aux femmes - il va découvrir un lourd secret d'Etat...

Violence politique et conjugale 

Fruit d'un an de documentation, cette fiction "extrapole" plus qu'elle "n'invente", selon Fabien Nury. Il s'est inspiré de faits réels comme "l'affaire de la valise sanglante", non résolue et rapportée dans les journaux de l'époque, ou du "Fort Chabrol", nom du siège mené rue de Chabrol (Xe arrondissement) pendant 38 jours face à la police par une douzaine de fidèles de Jules Guérin (Hubert Delattre), directeur du journal "L'Antijuif".

Si l'époque est associée au progrès, avec notamment les débuts de la police scientifique, le déploiement du téléphone dans les services de police et des brigades cyclistes par Lépine, sa "barbarie" a "sauté aux yeux" du scénariste.

"J'ai essayé de restituer ce que j'avais lu, la violence politique et conjugale insensée, l'incroyable dureté du droit de l'époque", dit Fabien Nury. Quitte à s'appuyer sur des scènes très crues, voire insoutenables.

"J'ai halluciné en me documentant sur les violences antisémites", ajoute Fabien Nury, citant le "tabassage de gens parce qu'ils lisaient l'Aurore", le journal dans lequel Zola a publié son célèbre "J'accuse", ou un discours "abject" mais "authentique" de Jules Guérin retranscrit dans la série.

Autre "choc", la "dictature masculine" d'une société où une "femme infidèle peut être répudiée alors qu'il y a des bordels dans tout Paris".

"La période elle-même ne se voyait pas comme belle, elle s'imaginait à travers les polars de (Pierre) Souvestre et (Marcel) Allain", créateurs de Fantômas, de Maurice Leblanc, père d'Arsène Lupin... souligne le scénariste.

Fabien Nury travaille d'ores et déjà sur une deuxième saison, située en 1905.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.