Afghanistan: Biden face à de "sérieux dilemmes", selon un responsable américain

Le président américain Joe Biden s'exprime lors d'une visite aux National Institutes of Health (NIH) à Bethesda, Maryland, le 11 février 2021. (SAUL LOEB / AFP)
Le président américain Joe Biden s'exprime lors d'une visite aux National Institutes of Health (NIH) à Bethesda, Maryland, le 11 février 2021. (SAUL LOEB / AFP)
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Publié le Vendredi 12 février 2021

Afghanistan: Biden face à de "sérieux dilemmes", selon un responsable américain

  • Ces pourparlers de paix, ouverts en septembre à Doha, avancent au ralenti et en Afghanistan pas une journée ne se passe sans l'explosion d'une bombe
  • Les talibans nient toute responsabilité dans les attentats ciblés et l'organisation État islamique en a revendiqué la plupart

KABOUL : Le président Joe Biden est confronté à de "sérieux dilemmes" en Afghanistan, où la date prévue du retrait complet des troupes américaines approche alors que les talibans ne semblent nullement prêts à renoncer à la violence, a estimé un haut responsable américain.

L'administration US a ordonné un réexamen de l'accord signé avec les talibans en février 2020 à Doha, qui prévoit le retrait total des forces américaines d'ici le 1er mai, en échange notamment de garanties sécuritaires de la part des insurgés et de leur engagement à négocier un accord de paix avec le gouvernement afghan.

Ces pourparlers de paix, ouverts en septembre à Doha, avancent au ralenti et en Afghanistan pas une journée ne se passe sans l'explosion d'une bombe, des attaques contre les forces gouvernementale ou une tentative d'assassinat ciblé contre une personnalité de la société civile.

"Le niveau de violence reste très, très élevé (...), ce qui est choquant et profondément décevant", a déclaré un haut responsable du département d’État américain à l'AFP cette semaine à Kaboul, sous couvert d'anonymat.

"Cela nuit indéniablement à l'ambiance pour tout accord de règlement du conflit afghan", a-t-il ajouté.

Les talibans nient toute responsabilité dans les attentats ciblés et l'organisation État islamique en a revendiqué la plupart. Washington n'a cependant aucun doute sur qui en assume réellement la responsabilité.

"De notre point de vue, les talibans sont responsables de la grande majorité des assassinats ciblés", a repris ce responsable, qui estime qu'ils ont créé un "écosystème de violence".

"Cela a clairement pour objet de démoraliser les citoyens (...) d'ajouter aux doutes des gens sur leur gouvernement et à l'idée qu'une victoire (des talibans) est inéluctable", a-t-il jugé.

A ses yeux, l'administration Biden, qui reste déterminée à appliquer l'accord de Doha, est maintenant confrontée à de "sérieux dilemmes".

Après la signature de cet accord, les insurgés ont cessé d'attaquer les forces américaines, qui n'ont perdu aucun soldat au combat depuis un an.Mais si Washington décide de maintenir des troupes sur le terrain après l'échéance de mai, elles seront assurément à nouveau ciblées.

Et si les États-Unis se retirent entièrement, ils laisseront le fragile gouvernement afghan à la merci d'un adversaire prêt à tout pour arriver au pouvoir, ce qui pourrait déboucher sur de nouveaux massacres qu'il sera difficile à la communauté internationale d'ignorer. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.