Le programme Qiyadat Global-Georgetown «prépare les femmes à devenir leaders dans le monde entier»

Lida Preyma, deuxième participante de la cohorte de Toronto, Directrice de la gestion mondiale des risques de LBC et AMLRO (Photo, fournie).
Lida Preyma, deuxième participante de la cohorte de Toronto, Directrice de la gestion mondiale des risques de LBC et AMLRO (Photo, fournie).
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Publié le Dimanche 14 février 2021

Le programme Qiyadat Global-Georgetown «prépare les femmes à devenir leaders dans le monde entier»

  • Un cours en leadership a été lancé en novembre à l'intention des femmes du Moyen-Orient, d'Afrique du Nord et du G20
  • Le programme Qiyadat Global-Georgetown enseigne aux femmes les principes fondamentaux du leadership stratégique

RIYAD: Un programme américano-saoudien dans l’une des meilleures universités américaines a aidé les femmes leaders du monde entier, a déclaré, le cofondateur à Arab News.

Qiyadat Global-Georgetown a été lancé en novembre pour enseigner aux femmes du Moyen-Orient, d'Afrique du Nord et des pays du G20 les principes fondamentaux du leadership stratégique.

Le programme est enseigné à distance par l’école de commerce McDonough de l'Université de Georgetown en collaboration avec le programme Qiyadat Global en Arabie Saoudite.

Depuis son lancement, il y a eu environ 1 300 candidates et plus de 200 diplômées.

« Nous rassemblons les femmes afin qu’elles réfléchissent ensemble indépendamment de leur couleur, de leur ethnie, de leur langue ou de leur emplacement géographique.

Nous sommes heureuses de pouvoir y parvenir virtuellement, mais il est incroyable de voir des femmes entièrement de tous les continents », a déclaré Nouf Abdullah Al-Rakan, fondatrice et directrice exécutive de Qiyadat Global-Georgetown à Arab News.

Nouf Abdullah Al-Rakan, fondatrice et directrice exécutive du programme Qiyadat Global Georgetown (Photo, fournie).

Le programme enseigne aux femmes les principes fondamentaux du leadership stratégique et à diriger une équipe dans différents secteurs, qu'ils soient gouvernementaux, privés ou à but non lucratif.

Le programme de 30 heures vise à renforcer les connaissances des dirigeantes sur le lieu de travail et à les guider à travers les obstacles potentiels d’ordre pratiques et stratégiques.

Le programme vise également à améliorer les compétences des femmes en leadership non seulement en Arabie saoudite, mais également au Moyen-Orient et dans les pays du G20.

« Nous créons cette initiative mondiale car nous croyons que combiner ces esprits et ces origines du monde entier est vraiment enrichissant », a souligné Al-Rakan.

Une grande variété de professions se sont inscrites, y compris des médecins, des enseignantes et des ingénieures.

Intégrer des parcours professionnels entraine différentes perspectives dans le plan d'apprentissage, ont affirmé les participantes.

Lida Preyma, 48 ans, directrice de la gestion mondiale du risque de blanchiment d'argent pour BMO Marchés des capitaux au Canada, a récemment adhéré au programme.

«Avoir un groupe de femmes aussi diversifié comme camarades de classe a rendu les discussions encore plus intéressantes», a déclaré Preyma à Arab News.

«Bien qu'il y ait eu des femmes de mon domaine, c'était fascinant d'entendre parler des défis similaires auxquels sont confrontées les femmes d'autres domaines et d’autres pays. Cela montre clairement l'universalité de ce à quoi nous sommes tous confrontés, peu importe où nous vivons ou le chemin de carrière que nous avons choisi.

La diversité du programme permet aux femmes de faire du réseautage et d'apprendre les unes des autres au niveau mondial, ont indiqué les organisatrices.

Interrogé sur ce qui distingue la Qiyadat Global Georgetown des autres formations en leadership, Al-Rakan a expliqué: « C’est tout simplement, la diversité et l’inclusion – Pour moi, ce programme, est si diversifié et si inclusif. Nous avons fait tout notre possible dans le but d’inclure des femmes de différentes régions du monde.

Le programme a inscrit des étudiantes de plus de 20 pays, dont le Mexique, les États-Unis, la France, l'Espagne et le Japon, ainsi que du Moyen-Orient.

Le programme s’étale sur cinq jours de sessions intensives de six heures. Il passe en revue quatre grands principes du leadership qui se concentrent sur l'amélioration des compétences personnelles en leadership, la direction du changement organisationnel, et l'amélioration de la prise de décision ainsi que la direction de la performance.

Il existe un type d'apprentissage interactif dans lequel les étudiantes peuvent interagir avec leurs enseignants grâce à des exercices de consolidation d'équipe et des jeux de rôle.

Une technique d'apprentissage simulée appelée « gamification » permet aux étudiantes inscrites de découvrir des scénarios de la vie réelle auxquels elles peuvent être confrontées dans différents environnements de travail.

Preyma a affirmé qu'elle était en mesure de mettre en œuvre les leçons qu’elle a appris dans son travail dans le secteur financier.

École de commerce McDonough de l'Université de Georgetown (Photo, Université de Georgetown McDonough).

« J'ai appris à améliorer ma prise de décision et à diriger plus efficacement en créant une vision commune », a- t- elle confié. J'ai également appris comment mettre en œuvre une transformation réussie qui, comme nous l'avons vu à travers cette pandémie, est essentielle pour faire face à l'évolution des situations.

« Je sens que j'ai maintenant les compétences de base pour réussir à franchir la prochaine étape de ma carrière ».

Le programme est entièrement fondé sur des bourses et financé par le secteur privé saoudien.

«L'idée était de créer un programme de leadership, mais en même temps offrir des opportunités aux femmes du monde entier de partager avec nous cette célébration avec ce que fait réellement l'Arabie saoudite, c'est donc une initiative purement saoudienne. Le programme est soutenu à 100% par le royaume et entièrement financé par le secteur privé saoudien », a confirmé Al-Rakan.

Les sessions de formation commencent à midi en Arabie saoudite, à 6 heures du matin aux États-Unis et à minuit au Japon. L'équipe d'Al-Rakan gère le programme jour et nuit, travaillant des heures interminables pour garantir l'égalité des chances et l'accès à la formation quels que soient les fuseaux horaires. Pour assurer les plus hauts niveaux d'inclusivité, son équipe a aussi créé une « cohorte entièrement arabisée », avec l'ensemble du programme intégralement traduit en arabe et en anglais.

« Nous voulions nous assurer que ce n’est pas seulement pour les femmes ayant un niveau d’anglais avancé, mais aussi pour celles qui parlent peu ou même pas du tout d’anglais », a assuré Al-Rakan. L'équipe travaille 24 heures sur 24 pour s'assurer que le programme « convient à tout le monde ».

Le programme prévoit de s'étendre dans plus de régions dans un proche avenir afin d’aider la communauté des femmes leaders.

Al-Rakan espère pouvoir lancer les prochaines étapes du programme d'ici la fin de 2021, combinant des sessions virtuelles et en personne, ainsi qu'une remise de diplômes en avril dans le Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


France: la pleine puissance du nouveau réacteur nucléaire EPR repoussée à la fin de l'automne

Cette photographie prise le 25 avril 2024 montre la centrale nucléaire de Flamanville, dans le nord-ouest de la France, alors que la centrale nucléaire Flamanville 3 est prête à démarrer. (AFP)
Cette photographie prise le 25 avril 2024 montre la centrale nucléaire de Flamanville, dans le nord-ouest de la France, alors que la centrale nucléaire Flamanville 3 est prête à démarrer. (AFP)
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  • EDF prévoit désormais que son nouveau réacteur EPR de Flamanville, en Normandie dans l'ouest du pays, atteindra sa pleine puissance "avant la fin de l'automne"
  • Le redémarrage du réacteur est désormais prévu au 1er octobre, décalant de fait le passage à 100% de puissance du réacteur

PARIS: Electricité de France (EDF) prévoit désormais que son nouveau réacteur EPR de Flamanville, en Normandie dans l'ouest du pays, atteindra sa pleine puissance "avant la fin de l'automne", alors que le groupe espérait jusqu'à présent pouvoir franchir cette étape d'ici la fin de l'été.

La prolongation d'un arrêt "pour réaliser une opération de contrôle et de maintenance préventive sur une soupape de protection du circuit primaire principal" conduit à modifier "la date d'atteinte de la pleine puissance, désormais prévue avant la fin de l'automne", a indiqué l'électricien public français sur son site internet vendredi.

Alors que le réacteur à eau pressurisée de nouvelle génération était à l'arrêt depuis le 19 juin pour des opérations d'essais de mise en service, classiques pour de nouvelles installations nucléaires, EDF a décidé le 2 juillet de le maintenir à l'arrêt pour intervenir sur des soupapes.

EDF avait en effet constaté pendant les essais que deux des trois soupapes placées au sommet du pressuriseur qui permet de maintenir l'eau du circuit primaire à une pression de 155 bars "n'étaient pas complètement conformes" aux attendus en termes d'"étanchéité".

En raison de ces "aléas", EDF a décidé vendredi de prolonger cet arrêt pour mener une opération de maintenance préventive sur la 3e soupape.

"Les expertises menées sur les deux premières soupapes conduisent EDF, dans une démarche pro-active de sûreté, à étendre les vérifications à la troisième soupape en profitant de la logistique déjà en place et mobilisant les compétences disponibles", a expliqué le groupe.

Le redémarrage du réacteur est désormais prévu au 1er octobre, décalant de fait le passage à 100% de puissance du réacteur.

"Il y a 1.500 critères de sûreté qui sont testés lors d'un premier démarrage" de réacteur, a expliqué à l'AFP une porte-parole d'EDF. Lors de ces phases d'essais et de contrôle, il est parfois nécessaire de "refaire des réglages", selon elle.

Le réacteur de nouvelle génération a été raccordé au réseau électrique le 21 décembre 2024, avec douze ans de retard par rapport à la date prévue. Son coût a explosé par rapport au devis initial de 3,3 milliards d'euros: selon un rapport de la Cour des comptes française publié en,janvier, EDF l'estime aujourd'hui à 22,6 milliards d'euros aux conditions de 2023.


Engie confirme ses perspectives 2025 malgré un contexte "incertain et mouvant"

Cette photographie montre le parc éolien offshore de Yeu-Noirmoutier au large de l'Ile-d'Yeu, dans l'ouest de la France, le 23 juin 2025. (AFP)
Cette photographie montre le parc éolien offshore de Yeu-Noirmoutier au large de l'Ile-d'Yeu, dans l'ouest de la France, le 23 juin 2025. (AFP)
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  • Engie a confirmé vendredi ses perspectives pour 2025 malgré un contexte "incertain" et une baisse des prix qui a pesé sur ses résultats au premier semestre
  • L'énergéticien se dit confiant sur la suite et maintient ses prévisions pour 2025

PARIS: Engie a confirmé vendredi ses perspectives pour 2025 malgré un contexte "incertain" et une baisse des prix qui a pesé sur ses résultats au premier semestre, et se dit désormais plus confiant pour ses projets renouvelables aux Etats-Unis après une période d'incertitude.

Son résultat net récurrent a reculé de 19% à 3,1 milliards d’euros au cours des six premiers mois de l'année. Le résultat opérationnel (Ebit) hors nucléaire est ressorti à 5,1 milliards d'euros, en baisse de 9,4% en raison d'une base de comparaison élevée par rapport au premier semestre 2024 et "dans un contexte de baisse des prix".

Mais l'énergéticien se dit confiant sur la suite et maintient ses prévisions pour 2025.

"Nous abordons les prochains mois avec confiance et nous confirmons notre +guidance+ annuelle", a commenté Catherine MacGregor, sa directrice générale, citée dans le communiqué de résultats.

Elle a néanmoins insisté sur le contexte économique et géopolitique "assez incertain et mouvant", lors d'une conférence téléphonique.

A la Bourse de Paris, Engie cédait 2,45% à 10H53 (8H53 GMT) à 19,15 euros vendredi, après avoir lâché 5% à l'ouverture.

Interrogée sur les Etats-Unis, Catherine MacGregor s'est montrée plus confiante après une période d'incertitude qui a suivi l'entrée en fonction du gouvernement Trump.

"Avec la promulgation du +Big beautifull bill+ (la loi budgétaire de Donald Trump, ndlr) et une première clarification du cadre réglementaire et fiscal qui était attendue, nous nous apprêtons à lancer trois projets pour plus de 1,1 GW de capacité totale, éolien, solaire et batteries qui vont conforter notre croissance jusqu'en 2028", a-t-elle déclaré.

Engie a pour l'heure "juste en dessous de 9 GW en opération aux États-Unis", a-t-elle rappelé.

"Il y avait beaucoup, beaucoup d'incertitudes sur le traitement qui serait donné à ces projets", a-t-elle souligné, mais avec cette nouvelle loi, "on a beaucoup plus de clarté".

"Le marché aux États-Unis reste évidemment très, très porteur", a-t-elle poursuivi. "Les projections de demande d'électricité sont absolument massives et aujourd'hui, il n'y a pas de scénarios (...) sans une grande partie de projets renouvelables", notamment en raison du fort développement des centres de données dans le pays.

Le groupe table sur un résultat net récurrent - qui exclut des coûts de restructuration et la variation de la valeur de ses contrats de couverture - "entre 4,4 et 5,0 milliards d'euros" en 2025.

Engie vise par ailleurs un Ebit hors nucléaire "dans une fourchette indicative de 8,0 à 9,0 milliards d'euros" en 2025.

"Comme prévu, l'Ebit hors nucléaire va atteindre son point bas cette année et le second semestre 2025 sera en hausse par rapport à 2024", a indiqué Catherine MacGregor.

Le bénéfice net en données publiées s'établit à 2,9 milliards d'euros au premier semestre, en hausse de 50%, en raison d'un impact moindre de la variation de la valeur de ses contrats de couverture.

Le chiffre d'affaires a atteint 38,1 milliards d'euros au premier semestre, en croissance de 1,4%.

Engie disposait d'une capacité totale renouvelables et de stockage de 52,7 gigawatts (GW) à fin juin 2025, en hausse de 1,9 GW par rapport à fin 2024. A cela s'ajoutent 95 projets en cours de construction qui représentent une capacité totale de près de 8 GW.

Le groupe dispose d'un portefeuille de projets renouvelables et de batteries en croissance qui atteint 118 GW à fin juin 2025, soit 3 GW de plus qu'à fin décembre 2024.


ArcelorMittal: les taxes douanières américaines érodent la rentabilité au premier semestre

La cokerie d'ArcelorMittal Bremen sur le site de Bottrop est photographiée depuis la plate-forme d'observation Tetraeder à Bottrop, dans l'ouest de l'Allemagne, le 21 juillet 2025. (AFP)
La cokerie d'ArcelorMittal Bremen sur le site de Bottrop est photographiée depuis la plate-forme d'observation Tetraeder à Bottrop, dans l'ouest de l'Allemagne, le 21 juillet 2025. (AFP)
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  • ArcelorMittal a vu sa rentabilité érodée au premier semestre par les taxes douanières de Donald Trump sur les importations d'acier depuis le Canada ou le Mexiqu
  • ArcelorMittal espère la mise en place effective de mesures de soutien à l'acier en Europe d'ici à la fin de l'année

PARIS: ArcelorMittal, qui a vu sa rentabilité érodée au premier semestre par les taxes douanières de Donald Trump sur les importations d'acier depuis le Canada ou le Mexique, espère la mise en place effective de mesures de soutien à l'acier en Europe d'ici à la fin de l'année.

Malgré un résultat net en hausse de 39% au premier semestre 2025, à 2,6 milliards de dollars, le bénéfice avant intérêt, impôt, dépréciation et amortissement (Ebitda) du deuxième fabricant d'acier mondial a reculé de 10%, à 3,4 milliards de dollars, notamment après l'application de droits de douane de 50% sur l'acier importé aux Etats-Unis depuis le Canada et le Mexique à partir du 4 juin, a expliqué le groupe dans un communiqué jeudi.

Le chiffre d'affaires a aussi pâti du recul de 7,5% des prix moyens de l'acier dans le monde: les ventes se sont amoindries de 5,5%, à 30,72 milliards de dollars au premier semestre.

Jeudi à la Bourse de Paris, après ces annonces, le titre ArcelorMittal a terminé la séance en recul de 2,58%, à 27,52 euros.

Le directeur général du groupe, Aditya Mittal, s'est félicité de la reprise à 100% du site de Calvert aux Etats-Unis, qui devient un site d'acier bas carbone grâce à la construction d'un nouveau four à arc électrique.

En Europe, les tendances à l'accroissement des dépenses publiques sur la défense et les infrastructures "sont un encouragement pour l'industrie de l'acier", a jugé M. Mittal.

Néanmoins, alors que le plan d'action annoncé en mars par la Commission européenne a lancé des "signaux clairs" pour défendre la production européenne d'acier, "nous attendons toujours la concrétisation des mesures de sauvegarde (ou quotas sur les importations d'acier en Europe, NDLR) du mécanisme d'ajustement carbone aux frontières et sur les prix de l'énergie", a-t-il souligné.

A condition que ces mesures soient mises en place, le groupe prévoit d'investir 1,2 milliard d'euros pour un four à arc électrique sur son site français de Dunkerque (Nord), a-t-il rappelé.

Au total, ArcelorMittal en exploite 29 dans le monde, pour une capacité de production de 21,5 millions de tonnes d'acier recyclé par an, qui augmentera à 23,4 millions de tonnes en 2026 après la mise en service des deux sites espagnols de Gijon et Sestao.