Une histoire d’amour intemporelle au cœur d’AlUla

Aujourd’hui plus que jamais, les formations de calcaire d’AlUla créent un cadre enchanteur pour les touristes comme pour les locaux. (Photo d’archives AN)
Aujourd’hui plus que jamais, les formations de calcaire d’AlUla créent un cadre enchanteur pour les touristes comme pour les locaux. (Photo d’archives AN)
Une jolie femme vêtue de costumes anciens vue sur le site touristique d’AlUla. (Photo fournie)
Une jolie femme vêtue de costumes anciens vue sur le site touristique d’AlUla. (Photo fournie)
Short Url
Publié le Dimanche 14 février 2021

Une histoire d’amour intemporelle au cœur d’AlUla

  • La poésie d’amour bédouine de la fin du septième siècle a été écrite par Jamil ben Mamar, un poète de la tribu Bani Udhra de Médine pendant la période omeyyade
  • Jamil Bouthaina était un pionnier dans le style poétique du ghazal, un élément de la littérature islamique qui aborde les thèmes de l’amour dans un style lyrique

DJEDDAH : Avec l’arrivée de la Saint-Valentin, la joie et le romantisme sont célébrés dans toutes les langues. Cependant, une seule histoire est sortie des sables du désert d’AlUla.

Saint Valentin est un prêtre qui a servi au troisième siècle à Rome et qui a été poursuivi pour avoir marié de jeunes amoureux en secret. Ces unions ont indigné l’Empereur Claude II qui estimait que les hommes non mariés faisaient de meilleurs soldats. Canonisé par l’Église catholique, Saint Valentin est célébré annuellement le 14 février. À un moment donné, dans l’Angleterre médiévale, sa fête a cessé d’être une commémoration du sacrifice ultime au nom de la foi pour devenir une célébration plus générale de l’amour.

Bien que l’histoire de Saint Valentin soit intrinsèquement liée aux histoires d’amour arabes, c’est le mystère et le pouvoir de l’amour et des aventures qui l’accompagnent qui sont devenus attrayants. Le désert enchanteur d’AlUla et sa riche histoire continuent de fasciner les Saoudiens et ceux qui s’intéressent aux références historiques mentionnant cette région.

L’histoire de Jamil et de Bouthaina est l’histoire d’un amour interdit.

photo
La poésie d’amour bédouine de la fin du septième siècle a été écrite par Jamil ben Mamar, un poète de la tribu Bani Udhra de Médine pendant la période omeyyade. (Réseaux sociaux)

 

Quelques vers de Jamil ben Mamar

  •  Si seulement la fleur de l’âge était nouvelle et le bon vieux temps pouvait revenir, Bouthaina. Si mes poèmes passent une nuit à Wadi AlQura, alors je serai heureux
  • Je l’aime depuis mon enfance, et cet amour ne cesse de s’épanouir et de grandir jusqu’à présent.

 

Ces poèmes racontent l’amour intense mais non partagé de Jamil pour Bouthaina ben Hayyan ben Thalabah de la tribu Uthrah, une belle jeune fille d’une tribu résidant près de Bani Udhra dans la vallée d’Al-Qura à AlUla.

Épris de sa beauté dès son plus jeune âge, Jamil a écrit des poèmes faisant l’éloge de leur amour pendant des années. Le brave cavalier était fier de son amour et de son épée. Il a demandé la main de son amour mais a été rejeté car Bouthaina était déjà promise à un autre homme. Ce rejet a poussé le soldat amoureux au bord de la folie mais ne l’a pas découragé. Il a continué à écrire de magnifiques poèmes romantiques.

Au grand dam de sa famille, l’amour de Bouthaina pour Jamil était vrai. Les demandes du jeune homme sont restées lettre morte et les deux amants se rencontraient secrètement dans l’oasis somptueuse d’AlUla, sa terre natale.

photo
Une jolie femme vêtue de costumes anciens vue sur le site touristique d’AlUla. (Photo fournie)

La poésie d’amour bédouine de la fin du septième siècle a été écrite par Jamil ben Mamar, un poète de la tribu Bani Udhra de Médine pendant la période omeyyade. Il était un pionnier dans le style poétique du ghazal, un élément de la littérature islamique qui aborde les thèmes de l’amour dans un style lyrique. Il était connu pour sa tradition poétique de l’amour chaste, un thème commun dans les tribus bédouines de l’époque.

photo
(Fournie).

Ensuite, Jamil est parti pour l’Égypte et les amants maudits ont été séparés, mais leur amour sera raconté pour toujours à travers la beauté de ses poèmes.

photo
(Fournie).

Avec des milliers d’année d’histoire, il n’est pas étonnant qu’une histoire d’amour émerge des sables d’AlUla. L’histoire de l’amour et de la perte est décrite par le poète palestinien Mahmoud Darwich et peut être ressentie dans les vers suivants :

« Nous avons vieilli, Jamil Bouthaina et moi, chacun seul, dans deux régions différentes…

C’est le temps qui fait ce que font le soleil et le vent : il nous polit puis nous tue chaque fois que l’esprit porte la passion du cœur, ou chaque fois que le cœur atteint sa sagesse Jamil ! Bouthaina vieillit-elle comme toi et moi ?

Elle vieillit, mon ami, en dehors du cœur aux yeux des autres. Mais à l’intérieur de moi, la gazelle se baigne dans la source qui coule de son être »

La manière dont ce poème a été transmis au fil du temps a été démontrée l’année dernière lorsque la célèbre troupe théâtrale Caracalla a joué « Jamil et Bouthaina : une légende d’amour de l’oasis d’AlUla » au théâtre Maraya. Ce spectacle, qui a eu lieu lors du week-end de la Saint-Valentin, a pris vie à travers des chansons, de la musique, de la danse et du théâtre.

Cette année, nous célébrons la romance de l’amour perdu qui a émergé des sables de l’une des merveilles du Royaume. C’est un récit qui a résisté à l’épreuve du temps et qui a ressurgi pour raconter une nouvelle fois l’histoire des amants maudits.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

En Arabie saoudite, les PME mettent le paquet pour la Saint-Valentin
Par Deema Al-Khudair -
Pas même la Covid-19 ne peut éteindre la passion des Saoudiens pour la Saint-Valentin
Par Deema Al-Khudair et Hala Tashkandi/Arab News -

Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Short Url
  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Short Url
  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Short Url
  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com